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En France, à chaque problème, sa taxe, et à chaque solution, sa taxe aussi. C’est probablement pourquoi il a été pensé qu’à chaque problème provoqué par les taxes, l’apparition d’une nouvelle taxe serait une excellente solution pour le résoudre. La saga de la taxe sur les dividendes pouvait commencer.

On pourrait facilement remonter très loin dans le temps, probablement jusque dans les années 70, au moment du dernier budget équilibré présenté par le gouvernement français de l’époque (en 1974). Depuis, il s’est en effet succédé une longue série de budgets, tous aussi déficitaires les uns que les autres, qui ont tous, d’une façon ou d’une autre, propulsé le besoin incessant d’accroître la pression fiscale et taxatoire sur le pays.

Fiscal Park

Revenons plus récemment, en 2012. À la faveur de campagnes électorales aussi populistes que putassières menées par les habituels clowns à roulette qui parsèment la vie politique française, cette frénésie taxatoire s’est traduite par les saillies à peine contrôlées du benêt alors candidat à la présidentielle, François Hollande, désigné par un parti officiellement socialiste et particulièrement remonté contre la finance, les riches et tous ceux qui avaient de l’argent et entendaient en faire autre chose que le donner, purement et simplement, à l’Etat.

Dans ce cadre, le candidat Hollande avait donc claironné vouloir imposer à 75% tout revenu dépassant le million d’euros, jugeant ces sommes indécentes. Sans grand panache mais probablement grâce à ses postures anti-finance en carton, le candidat, une fois devenu président, se retrouva un peu coincé lorsqu’il s’est agi de mettre en place la dite ponction : non seulement, ces riches n’entendaient pas se laisser faire, mais le Conseil Constitutionnel, saisi, fit remarquer que tout ceci devenait véritablement confiscatoire (non, sans blague !).

L’invention socialiste tombant à l’eau, il fallut trouver autre chose. Le terreau intellectuel socialiste est stérile : il n’y pousse guère que des taxes et si l’une vient à disparaître, seule une autre peut venir compenser. Hollande, en bon petit idéologue, s’empressa donc de faire remplacer son idée loufoque par une autre, tout aussi contre-productive et chargea son gouvernement, alors dirigé par l’insipide Ayrault, de trouver un nouveau groupe de victimes pour sa nouvelle taxe.

Ce furent les grosses entreprises, et la taxe porta sur les dividendes. Que voulez-vous : il fallait, autant que possible, limiter la portée des déficits enregistrés de budgets en budgets. L’idée, autrement plus hardie, de conserver sous contrôle la fiscalité française délirante et de réduire parallèlement les dépenses n’est bien évidemment venue dans aucun des cerveaux malades de nos politiciens de l’époque (ni depuis, rassurez-vous). D’ailleurs, tout le monde sait qu’en Socialie, si le gouvernement a un trou dans son budget, ce n’est pas parce qu’il dépense n’importe quoi, n’importe comment et se comporte à l’égard de l’argent du contribuable comme un joyeux goret dans son purin, mais bien parce qu’il n’est pas parvenu à ponctionner suffisamment.

Moyennant quoi, malgré les protestations véhémentes des grandes entreprises directement concernées, malgré les mises en garde répétées des fiscalistes et des constitutionnalistes, malgré l’évidente débilité de ce comportement taxatoire compulsif, Hollande, Ayrault et sa clique de Bercy mirent en place la taxe et ponctionnèrent à qui mieux-mieux : lors de la seconde loi des finances rectificatives du 16 août 2012 est introduite une « contribution additionnelle » à l’impôt sur les sociétés, à savoir une taxe à 3% sur les dividendes versés par les entreprises.

Las.

Ce qui devait arriver arriva, et — assez commodément — une fois que ces tristes aigrefins eurent quitté leurs postes : le Conseil constitutionnel retoqua la taxe en faisant bien comprendre que les sommes prélevées étaient indues… Et donc, par conséquent, à rembourser. Au passage, notons que ce n’est pas le premier à l’avoir faitpuisque la Cour de Justice de l’Union Européenne a déjà condamné cette taxe en mai 2017 suivie de la Cour des Comptes en juillet de la même année.

On regrettera le temps mis au contentieux pour s’achever puisque pendant les cinq années concernées, Bercy a généreusement ponctionné et se retrouve, de fil en aiguille, à devoir rembourser la coquette somme de 10 milliards d’euros.

La consternation devant l’abrutissante réalité fiscale française pourrait s’arrêter là.

Il n’en est rien.

petit facepalmAu scandale de l’idée de base aussi stupide que perverse, pondue par un François Hollande incompétent et dogmatique, à la gestion catastrophique de cette taxe par les services fiscaux de l’Etat, qui savaient qu’elle serait un jour retoquée ce qui aboutirait à un remboursement colossal, on doit malheureusement encore ajouter la véritable insulte à l’intelligence de la solution proposée par l’actuel gouvernement en place qui propose … d’instaurer une nouvelle taxe pour permettre à la fois le remboursement des ponctions indues, et une énième tentative d’équilibrage d’un budget de toute façon destiné à partir en quenouille.

Il faut lire, le doigt sous chaque mot, l’œil hagard et le cœur palpitant, les déclarations de Bruno Le Maire, le poulet sans tête actuellement en charge de ce qui reste de finances du pays, pour bien comprendre toute l’iniquité de la situation et la « formidable » solution qu’il préconise et pour laquelle il prétend faire preuve d’équité et de réflexion, la précipitation en matière fiscale étant mauvaise conseillère.

Ben tiens.

On peut presque déjà deviner ce qui va se passer : on va trouver une nouvelle façon de ponctionner les entreprises pour rembourser à ces mêmes entreprises les montants indus qui ont déjà été largement cramés en frivolités et autres socialistailleries consternantes, on aggravera aussi un peu les déficits (parce que, comme le dit Le Maire avec la finesse d’un trépan pétrolier, « l’État prendra une partie à sa charge aussi » ce qui veut dire que le cochon de contribuable devra encore mettre la main à la poche), et, plus tard, une fois que ces clowns seront partis et auront été remplacés par d’autres, on découvrira que la nouvelle ponction, mal fichue, mal boutiquée et pensée trop vite sera à nouveau à rembourser.

En somme, la cavalerie continue, et Bruno Le Maire, juché sur son poney de combat et petit clairon au bec, lance une nouvelle charge comme d’autres des barouds d’honneur à poil au milieu d’un champ de mine.

Vivre en France, cela veut dire, parfois, d’avoir à se pincer pour vérifier qu’on ne cauchemarde pas. Et à mesure que le « parfois » se transforme en « souvent » puis en « systématiquement », on comprend que la République vogue frénétiquement vers une faillite retentissante.

Et à la limite, ce sera bien fait pour elle.

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