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Barroso chez Goldman Sachs : Qui s’en étonnera ?

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Et voilà, ça devait arriver. On sait depuis longtemps que l’Union européenne, et la Commission européenne qui en est l’organe exécutif (non-élu faut-il le rappeler), ne défend pas les peuples européens mais les vils intérêts de la haute finance. Qui renvoie ensuite l’ascenseur par des nominations ou de grasses rémunérations. Et ce n’est pas l’actuel président de la Commission, le lamentable Jean-Claude Juncker, qui pourra me contredire. OD

« La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a annoncé vendredi avoir engagé l’ancien président de la Commission Européenne José Manuel Barroso pour la conseiller, au moment où le secteur financier est secoué par les craintes autour du Brexit.

Le Portugais occupera les fonctions de président non-exécutif de Goldman Sachs International, branche internationale du groupe américain basée à Londres, et de conseiller de Goldman Sachs, a précisé la banque dans un communiqué.

« José Manuel va apporter une analyse et une expérience immense à Goldman Sachs, et notamment une profonde compréhension de l’Europe. Nous sommes impatients de travailler avec lui alors que nous continuons à aider nos clients à évoluer au sein d’un contexte économique et de marché incertain et délicat », ont déclaré Michael Sherwood et Richard Gnodde, co-directeurs généraux de Goldman Sachs International, cités dans le communiqué.

Pluie de critiques

Cette annonce a provoqué samedi 9 juillet une pluie de critiques en France. « Desservir les citoyens, se servir chez Goldman Sachs : #Barroso, représentant indécent d’une vieille Europe que notre génération va changer », a twitté le secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur, Matthias Fekl.

Comme le ministre socialiste, les eurodéputés PS français jugent « scandaleux » ce qu’ils qualifient de « nouveau pantouflage, qui ressemble fort à un conflit d’intérêt ». « Nous exigeons une révision des règles pour empêcher de tels recrutements d’anciens Commissaires européens », écrivent-ils dans un communiqué.

Premier ministre du Portugal de 2002 à 2004, M. Barroso a occupé la présidence de la Commission européenne de 2004 à 2014, période durant laquelle l’Europe et le monde ont été secoués par la grave crise financière de 2008. Or, rappelle la presse française, la banque de Wall street est l’une de celles ayant vendu le plus de produits financiers complexes – les subprimes – à l’origine de la crise de 2008.

La présidente du parti d’extrême droite Front national, Marine Le Pen, a par ailleurs estimé sur Twitter que la nouvelle n’avait « rien d’étonnant pour ceux qui savent que l’UE ne sert pas les peuples mais la grande finance ».

José Manuel Barroso n’a enfreint aucune règle, puisqu’au delà de 18 mois après la fin de leur mandat, rien n’oblige les anciens membres de la Commission à rendre des comptes à cette institution.

« Les anciens commissaires ont évidemment le droit de poursuivre leur carrière professionnelle ou politique », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la Commission. « C’est légitime que des personnes dotées d’une grande expérience et de qualifications continuent à jouer des rôles de premier plan dans le secteur public ou privé. »

Challenges.fr, le 9 juillet 2016 (Avec AFP)

Le risque de faillite systémique de l’Eurozone vient de ses banques (partie1). Liliane Held-khawam

L’enclave helvétique est tout aussi concernée par cet article…

L’action de la Deutsche Bank (DB) est en train de s’effondrer. La banque, autrefois réputée pour être le roc de l’Allemagne serait en phase d’agonie.

Tout comme d’autres de ses collègues européennes, DB est allée se confronter aux banques américaines sur leur propre territoire dans les années 90.

L’idée dominante de l’époque -et toujours d’actualité- était qu’il fallait manger la concurrence pour éviter d’être mangé.

Mais il y avait aussi l’envie d’aller jouer dans la cour des grands outre-atlantique…

Tout était alors bon à prendre. Le bon, le mauvais. Le propre, le sale. L’éthique et le mafieux. Les banques se sont mises à grossir. Démesurément. Une graisse toxique s’est installée toujours plus. Une graisse gourmande en liquidités. Beaucoup de liquidités…

La crise des liquidités additionnée aux pertes liées aux spéculations ont cassé l’économie, le social, l’éthique, les monnaies et le système financier lui-même.

Nous avons vu comment ces banques dites « too big to fail » ont ruiné non seulement leurs actionnaires et leurs créanciers, mais aussi les peuples qui ont eu le malheur de résider dans le même pays que leur siège social.

Nous avons vu comment des américains piégés par les banques ont massivement fini à la rue…

Un sauvetage immoral

Après des sauvetages avec l’argent public, créant des dettes insoutenables, on constate que dans le comportement malfaisant, ces banques n’ont rien appris des différentes crises.

Les dirigeants politiques n’ont demandé aucune contrepartie au sauvetage.

Les « too big to fail » se sont donc gavées avec un argent qui n’est pas le leur et qui a servi à payer royalement des dirigeants pour les féliciter au mieux de leur échec et au pire de leur malhonnêteté.

Quant à la guerre que les banques « too big to fail » européennes  ont livrée à leurs concurrentes -néanmoins partenaires de cartel- américaines, nous pouvons dire qu’elle l’ont  misérablement perdue.

Evolution de l’action de la Deutsche bank sur 10 ans

L’évolution de l’action de la DB montre que la crise de 2007 n’était qu’une étape du processus de destruction de l’établissement.

Le trend de ce graphique laisse supposer que la stratégie du management n’a pas été corrigée. Les mêmes causes ont continué de produire les mêmes effets toxiques.

L’échec est aussi celui des politiques qui n’ont cadré ni le système , ni les hauts dirigeants de ces établissements dont il faudra un jour se poser la question au sujet de leur diligence envers leur employeur, les clients, les pays qui les ont subventionnés…

Deutsche bank juillet 2016

Evolution de l’action de la Deutsche Bank sur 10 ans

Comparaison Deutsche bank et Lehman Brothers

Voici un graphique de Zerohedge où il y est fait le parallèle avec l’évolution de l’action de Lehman Brothers avant sa faillite.

L’apocalypse financière au coeur de la construction bancaire systémique

Le design ci-dessous est hautement intéressant car il présente comment une banque, considérée par le FMI comme la banque la plus risquée au monde, peut torpiller une myriade d’autres avec elle.

Une construction de génie ou diabolique. A choix…

Chacun de ces points de couleur constitue une bombe atomique potentielle prête à déclencher un feu d’artifice général.

Ce dessin cible la Deutsche Bank comme élément central.

On peut répéter l’exercice avec chacun des autres points de couleur.

La réalité est que des dizaines de dessins de banques pourraient s’entrelacer, créant une zone systémique à l’infini impactant de fait la planète entière.

Quand on en vient à parler de risques systémiques, il faut considérer aussi tous les établissements non représentés néanmoins impliqués dans le réseautage financier mondial.

Tout ceci s’ajoute à la situation désastreuse des grandes banques italiennes. les espagnoles, les portugaises et les françaises sont aussi bien placées dans ce marasme. Ce beau petit monde expose l’Eurozone à un risque réel de faillite systémique.

Mais rassurez-vous avant que l’on en vienne à la faillite, les banques centrales vous auront dépouillés grâce à leur politique monétaire non conventionnelle.

Par conséquent, oubliez le Brexit et le tapage stérile qui l’entoure. Une chaîne de bombes atomiques sont  prêtes à exploser sous notre nez mais aucun gouvernant ne se sent d’aborder le sujet de manière globale…

Une fois de plus les Anglais ont été les plus futés…

Liliane Held-Khawam

PS D’autres facteurs de risques systémiques sont logés au coeur de l’Eurosystème. Nous tenterons de les aborder aussi…

Après le Brexit, « Italeave » et une crise bancaire en prime ? (Ph. Herlin)

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« Le Brexit a bon dos, le désordre qu’il provoque sur les marchés aurait obligé le gouvernement italien à intervenir d’urgence pour protéger son système bancaire. Tout ceci relève de la communication, les cours des banques italiennes s’effondrent, certes, mais la chute a commencé bien avant le référendum anglais, les maux qui les touchent sont plus profonds et anciens.

Les banques italiennes cumulent en effet 360 milliards d’euros de créances douteuses, ce qui équivaut à 22% du PIB (1.636 milliards d’euros en 2015), un ratio digne d’un pays émergent en faillite. Formellement tout cet argent ne s’est pas évanoui, il existe des garanties et des hypothèques, mais étant donné la lenteur de la justice italienne (une procédure d’insolvabilité dure en moyenne 8 ans, un quart d’entre elles dépassant les 12 ans), on peut quasiment tirer un trait sur ces milliards de prêts.

La dégradation date surtout de la crise de 2008, que l’économie italienne a encaissée de plein fouet avec un recul de 20% de sa production industrielle. Pourquoi les signaux n’ont-ils pas été allumés à cette époque ? Qui présidait la Banque d’Italie durant cette période, qui occupait le mandat de gouverneur entre 2006 et 2011 ? Mario Draghi, l’actuel président de la Banque Centrale Européenne, voilà qui est rassurant…

Alors Matteo Renzi, le chef du gouvernement, se débat pour éviter de couler corps et biens. Il existe une procédure pour résoudre les crises bancaires au sein de l’Union Européenne, il s’agit de la directive BRRD (Bank Recovery and Resolution Directive),dont nous avons déjà parlé, mais elle amène à ponctionner les comptes des épargnants disposant de plus de 100.000 euros, ou même en-dessous si cela ne suffit pas, et à ramener à zéro la valeur des obligations bancaires, que possèdent un grand nombre d’Italiens. Ce serait du suicide politique. Alors Renzi a négocié avec Bruxelles un fonds d’aide de 150 milliards d’euros de garanties publiques afin de tenir six mois et d’éviter toute panique bancaire, parce qu’on en est là.

Et pourquoi six mois ? Parce qu’une échéance cruciale se profile dans le courant du mois d’octobre : un référendum constitutionnel (limitation des pouvoirs du sénat) pour lequel Matteo Renzi s’est engagé à démissionner en cas d’échec, ce qui ouvrirait une grave crise politique. Et pour l’instant, les sondages penchent en faveur du non… En plus, le 2 octobre prochain aura lieu le nouveau 2e tour de l’élection présidentielle autrichienne opposant le candidat anti-immigration au candidat écologiste, suite à l’invalidation de la Cour constitutionnelle. Et ce même jour la Hongrie organisera un référendum pour s’opposer aux quotas de réfugiés dans l’Union Européenne. Voilà qui remettra la question de l’immigration au cœur des débats, ce qui influencera d’autant le vote des italiens, très touchés par la question, les poussant à un vote anti-UE. Une victoire du non amènerait de nouvelles élections législatives pour lesquelles le Mouvement 5 Etoiles de Beppe Grillo semble bien placé, et il s’est engagé à faire un référendum sur le maintien du pays dans l’euro…

Le Brexit c’était l’apéritif, ce qui se jouera en octobre c’est la place de l’Italie dans l’euro et dans l’Union Européenne (« Italeave »), sous la menace d’une crise bancaire qui ébranlera toute l’Europe, et d’un Etat surendetté (133% du PIB) et impotent. En attendant, profitez bien des vacances d’été ».

Philippe Herlin, Goldbroker.fr, le 7 juillet 2016

Qui sont ces chômeurs qui ne sont pas comptabilisés?

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En France, 1,4 million de personnes souhaitent trouver un emploi mais ne sont pas considérées comme des chômeurs car elles ne remplissent pas tous les critères. Parmi elles, des étudiants qui finissent leur parcours mais aussi des demandeurs d’emploi complètement découragés.

Le chômage reste le sujet économique le plus médiatique, déchaînant les commentaires presque chaque mois lors de la publication des chiffres de Pôle emploi. Mais qu’appelle-t-on réellement un « chômeur » ? Selon l’Insee, il s’agit d’une personne qui souhaite avoir un emploi, en recherche un activement et est disponible dans les deux semaines pour le prendre.

Sauf que cette définition très stricte (en fait issue des normes du BIT, le bureau international du travail) exclut bon nombre de personnes qui souhaitent pourtant bien avoir un emploi. Ces derniers font partie de ce que l’on appelle le « halo autour du chômage ». En France métropolitaine, à fin 2015, 1,4 million de Français rentraient dans cette catégorie, un chiffre à comparer avec les 2,9 millions de chômeurs dans l’Hexagone à la même période.

[…]

Qui sont justement ces gens faisant partie du halo ? Réponse : des Français aux situations très différentes. L’Insee retient trois grandes composantes.

La première est constituée des personnes qui recherchent un emploi, souhaitent en avoir un mais qui ne sont pas disponibles. « Cela concerne notamment les étudiants en fin d’études, les personnes qui viennent de déménager ou qui sont en congés », explique Anne-Juliette Bessone de l’Insee.

Ce sont les membres du halo qui sont les plus qualifiés (54% d’entre eux ont le baccalauréat) et les plus inscrits à Pôle Emploi (62%).

[…]

La deuxième composante regroupe les personnes qui souhaitent avoir un emploi, sont disponibles mais ne cherchent plus. « Elles n’en recherchent pas notamment parce qu’elles sont découragées, elles pensent qu’elles n’en trouveront pas », souligne Anne-Juliette Bessone. Leur nombre a toujours varié entre 600 et 700 000 sans qu’on puisse y voir un réel effet lié à la crise.

[…]

C’est dans cette catégorie que l’on trouve les personnes les moins qualifiées (seulement 32% de bacheliers). Ces personnes ont peu de chances de trouver un emploi. Lorsqu’elles sortent du halo, la plupart du temps elles rejoignent les rangs des chômeurs de longue durée.

Lire l’article dans son intégralité sur bfmbusiness.bfmtv.com

Sauvetage des banques italiennes avec l’argent des déposants? Liliane Held-Khawam

La plus ancienne banque du monde voit son action flirter avec le zéro…

Les banques européennes vont mal et les Italiennes très mal.

Nous annoncions dans l’article « Brexit: Londres se remet mais pas les banques de l’Eurosystème » que l’Italie venait de recevoir l’autorisation de l’UE de soutenir ses banques à hauteur de 150 milliards d’euros  sous forme de garanties d’Etat et ce pour une période de 6 mois. Ceci correspond à une opération de  bailout où le sauvetage se fait avec l’argent public.

Mais le gouvernement italien a corrigé cette information parue sur le FT.

Le porte-parole du gouvernement a précisé que « l‘Italie n’a aucune intention de défier Bruxelles sur les banques. Nous respectons les règles et préférons des solutions de marché pour nos banques ». Ce  serait donc plutôt du bail-in, façon chypriote.

Si cela devait être le cas, le sauvetage se ferait par une recapitalisation via une réduction des passifs affichés au bilan de chaque banque.Cela reviendrait à diminuer le capital-actions, les dépôts, les obligations, etc. Il s’agirait de réduire les dettes que des tiers détiennent envers la banque. Mais attention on ne touche pas aux actifs dont les crédits contractés par les clients de la banque.

Si vous avez à la fois un compte de dépôt et un crédit dans la même banque, vous perdrez  tout ou partie (en principe préservé jusqu’à 100’000 euros) de votre dépôt mais vous devrez toujours la totalité de vos crédits. Cela s’appelle un bail-in.

C’est dans ce contexte que la BCE a jugé utile de demander à la banque Monte dei Paschi di Siena de lui rappeler le mauvais état de son bilan  et de la sommer de réduire d’un tiers ses créances douteuses d’ici 2018…

La plus vieille banque du monde doit ainsi ramener ses prêts à risque à 32,6 milliards d’euros en 2018, contre 46,9 MdE en 2015. Monte Paschi est la banque italienne ayant la plus forte proportion de créances douteuses, ceux-ci représentant 41% du total de son portefeuille de prêts.

On relèvera au passage l’exploit de financiers qui ont réussi à transformer une banque en poubelle… Les bonus de ces personnages liés à la croissance et au rendement leur font perdre de vue toute notion de qualité et de pérennité d’une entreprise…

Bref, la mise au point de l’UE ne pouvait pas tomber à pire moment. Toutes ces informations n’ont pas fait beaucoup de bien à l’action de la banque Monte Paschi qui a perdu le 4 juillet près de 14%.

Monte paschi action

Graphique sur un mois. Dégringolade de la valeur de près de 50%…

En conclusion, on peut supposer que le sauvetage des banques italiennes pourraient être le prélude à un potentiel processus massif de bail-in pour recapitaliser les banques de l’Eurosystème…

Les mois qui viennent s’annoncent chaud pour les banques de l’Eurozone et satellites (dont la BNS).

En attendant, les clients des banques italiennes feraient bien de mettre leur argent à l’abri. Mais où?…

Peut-être la City de Londres? Aurait-elle joué le Brexit pour se différencier de ces régions en faillite et imposer son leadership? Plus que possible.

A suivre…

Liliane Held-Khawam

Principaux actionnaires de:

  •  Unicredit, la première banque italienne:

Unicredit actionnaire

Blackrock la société américaine transnationale de gestion d’actifs et pourvoyeuse de financement

  • Intesa Sao Paolo:

Intesa sao paolo actions

Présence récurrente de Blackrock

  • Banque Monte Paschi:

monte paschi actionnaires

Le premier actionnaire est un Hedge Fund spécialisé dans les entreprises en difficulté… Il est dirigé par un ancien directeur de la banque… Et regardez qui détient la 3ème place sur le podium: Axa SA.

Banques : l’Italie continue à inquiéter

BTG Pactual est une banque d’investissement brésilienne issue du rachat d’UBS Pactual par BTG en 2009.

Le gouvernement italien a par ailleurs démenti une information du « Financial Times » selon laquelle il serait prêt à injecter des milliards d’euros dans son système bancaire en cas de crise grave malgré les avertissements de Bruxelles sur la nécessité de respecter la réglementation européenne qui veut que les banques, et non les contribuables, financent les plans de sauvetage. « L’Italie n’a aucune intention de défier Bruxelles sur les banques. Nous respectons les règles et préférons des solutions de marché pour nos banques », a dit un porte-parole du gouvernement.

BNP Paribas recule de 0,6% à 39,7 euros, la Société Générale cède 1,5% à 27,9 euros etCredit Agricole perd 0,5% à 7,6 euros.

A noter qu’Exane a révisé à la baisse ses objectifs de cours sur la Société Générale à 35 euros, à 8,70 euros sur Crédit Agricole et à 4,90 euros sur Natixis…

Les banques italiennes au bord de la faillite

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Le plongeon en Bourse des banques italiennes depuis plusieurs mois témoigne des problèmes de fond du secteur bancaire en Italie, qui fragilisent le système financier de la troisième puissance économique de la zone euro, au risque de contaminer d’autres pays de l’Union européenne (UE).

Les déboires du secteur bancaire pourraient entraîner l’Italie dans une nouvelle récession et, dans le pire des cas, provoquer une crise à la grecque que l’Europe aurait toutes les peines du monde à maîtriser.

Les banques italiennes ploient sous une montagne de créances douteuses, nourrissant un sentiment croissant d’instabilité, y compris sur le plan politique.

Le président du Conseil Matteo Renzi a ainsi promis de démissionner s’il était désavoué en octobre lors d’un référendum sur une réforme de la Constitution. Au vu des derniers sondages, il a toutes les chances de perdre.

Lire la suite de l’article sur capital.fr

A Londres, la bourse bat des records malgré le Brexit

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L’indice FTSE 100, principal thermomètre du marché londonien, est en route pour un record de gain hebdomadaire depuis 2011. On est très loin de l’effondrement promis par certains partisans du «remain».

Ils nous avaient prédit un cataclysme en cas de Brexit. Une chute de la bourse londonienne dans des proportions bibliques. Et les partisans du maintien du Royaume-Uni ont bien cru voir leur prophétie se réaliser quand, le 24 juin, au lendemain du référendum, la bourse londonienne perdait 8% à l’ouverture.

En savoir plus : Le Brexit n’a pas «répandu la peste sur Londres»

Mais déjà, à la fin de la journée de trading, une bonne partie des pertes étaient effacées. Le lundi suivant avait été difficile. Mais depuis, c’est un retournement de situation incroyable auquel on assiste. L’indice FTSE 100 est en route pour une semaine de gain record depuis 2011.

Des marchés au top, une monnaie qui tangue

Vendredi 1er juillet, pour la quatrième session d’échanges d’affilée, l’indice phare londonien grimpait. Il a même atteint un plus haut en 10 mois. A 15h (heure locale), il gagnait 0,86% pour s’établir à 6560,41 points. «Comme si le marché ne pouvait pas se comporter de manière plus étrange depuis le référendum sur le Brexit, l’indice FTSE 100 a percé le plafond des 6500 points pour la première fois depuis les turbulences sur le marché chinois en août dernier», a expliqué l’analyste de marché Tony Cross, cité par le Daily Mail. Du côté du FTSE 250, qui regroupe les entreprises de tailles moyennes, on suit le mouvement haussier. Sans être parvenu, pour l’instant, à refaire le retard dû au Brexit.

Le FTSE 100 se portait très bien vendredi 1er juillet à 15h00 heure locale

L’inquiétude est plus forte concernant la monnaie britannique. La livre Sterling est très secouée depuis le résultat du 24 juin. Le 1er juillet, la devise cédait plus d’1% pour s’établir autour 1,33 dollars. Un plus bas en 31 ans.

Dans le sillage des marchés britanniques, les autres principales places européennes étaient toutes en hausse vendredi.

Mais les professionnels restent prudents. «Les chances peuvent être contre eux, mais les investisseurs espèrent que le pire est passé concernant les devises et les marchés», analyse Kathy Lien de BK Asset Management pour la BBC. Elle pense que ce mouvement haussier n’est pas pour durer à la vue «des incertitudes au sujet des termes du Brexit et des perspectives sur l’économie britannique et plus largement mondiale».

Les classes moyennes gagnent moins qu’en 2008

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L’INSEE a produit une étude qui montre qu’en 2013 les classes moyennes n’avaient toujours pas retrouvé leur niveau de vie de 2008. Si l’on peut regretter le gloubi-boulga auquel se livre notre institution statistique nationale en plein déclin, ces chiffres éclairent toutefois de façon saisissante la montée du Front National à chaque élection depuis quelques années.

La mesure des classes moyennes

Je n’épiloguerai pas ici sur la notion de classe moyenne, un serpent de mer français à géométrie très variable. Par commodité, je propose de trancher le débat en considérant que les classes moyennes correspondent aux revenus situés autour de la médiane, c’est-à-dire le ventre mou des rémunérations.

Le tableau de l’INSEE reproduit ci-dessus donne une bonne illustration du problème que ces catégories ont rencontré depuis la crise de 2008 :

Lire la suite de l’article sur contrepoints.org

Le vote du Brexit souligne l’aggravation de la crise de l’économie mondiale

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Alors que les turbulences immédiates sur les marchés financiers suite au résultat du referendum sur le Brexit se sont calmées, au moins pour l’instant, les conséquences à long terme de la décision britannique de quitter l’Union européenne commencent à émerger.

Les marchés d’actions ont largement récupéré la perte de trois mille milliards de dollars qu’ils ont subie pendant les jours suivant le vote, mais sur les marchés de change la livre sterling reste à son niveau le plus bas depuis près de 31 ans par rapport au dollar américain après avoir subi sa chute sur deux jours la plus importante de son histoire. Et il est à craindre que, tout comme les erreurs d’appréciation sur les marchés financiers concernant la possibilité d’une décision de quitter l’UE, qui ont ensuite conduit à une importante vente d’actifs, l’importance de ce qui a eu lieu puisse se révéler sous-estimée.

Au sein de la firme néerlandaise de services bancaires et financiers Rabobank, la stratège en chef pour les devises, Jane Foley, a déclaré auFinancial Times que les prix du marché reflètent la conviction jusqu’au referendum du 23 juin que le Brexit ne se produirait pas, et que « les investisseurs risquent actuellement de ne pas vouloir faire face à la gravité des questions politiques et économiques qui se posent aujourd’hui au Royaume-Uni ».

« Le marché est rassuré par les attentes d’un nouvel assouplissement d’un éventail de banques centrales. Cependant, l’idée que de nouvelles mesures de la banque centrale sont une « panacée » est remarquablement de courte vue », a-t-elle dit.

Des opinions similaires ont été exprimées de l’autre côté de l’Atlantique. Comme un article dans le New York Times par Landon Thomas l’a fait remarquer, les investisseurs « s’attendaient encore une fois à ce que les banques centrales montent à la rescousse. Et cela pourrait bien être le problème. » Cela, parce qu’une autre série d’interventions de la banque centrale « aggraverait le sentiment d’aliénation, de frustration et de colère contre les élites mondiales qui ont encouragé une majorité des Britanniques à opter pour quitter l’Union européenne ».

Un autre article du New York Times, par Neil Irwin, exprimait également ce sentiment. « Ce qui rend le Brexit si troublant », a-t-il écrit, « c’est qu’il accentue et approfondit les forces mondiales qui s’accumulent depuis des années. Jusqu’à présent, les gouvernements ont été incapables de limiter tout cela. Et ces forces ont les dimensions d’un cercle vicieux auto-alimenté, ce qui en fait un moment particulièrement périlleux pour l’économie mondiale ».

Les tendances à long terme remontent à plus d’un quart de siècle. Au milieu du krach de Wall Street en octobre 1987, le président de la Réserve fédérale nouvellement installé Alan Greenspan a engagé la banque centrale à ouvrir les vannes financières et à inonder les marchés d’argent à bas prix. Cela est devenu la réponse standard aux tempêtes financières qui se sont développées par la suite, y compris la crise financière asiatique de 1997-98 et l’effondrement de la bulle des « dot.com » de 2000-2001.

Lorsque la bulle des hypothèques subprimes a éclaté en 2008, déclenchant un effondrement financier mondial, les banques centrales du monde entier ont déversé des milliards de dollars dans le système financier. Cependant, près de huit ans d’un tel « assouplissement quantitatif » ont non seulement échoué à apporter une reprise économique, mais ont aussi créé les conditions d’une nouvelle crise financière.

En même temps, le programme de distribution de l’équivalent de milliers de milliards de dollars d’argent à bon compte aux banques et aux spéculateurs financiers, tout en réduisant la position sociale de la classe ouvrière pays après pays, a conduit à une hostilité toujours plus profonde envers l’establishment politique qui s’est maintenant fortement exprimée dans le vote pour le Brexit.

Dans la zone euro, la production économique a à peine retrouvé les niveaux de 2007, alors qu’en Grande-Bretagne les salaires sont de £20 par semaine en dessous de leur niveau d’avant la crise compte tenu de l’inflation. Les coûts du logement ont été poussés vers le haut par la spéculation financière, tandis que les services sociaux ont été réduits.

L’une des expressions les plus fortes d’une nouvelle crise financière émergente est la chute des actions des banques européennes. Immédiatement après le vote, elles ont chuté de 16 pour cent, ce qui porte les pertes de l’année en cours à 33 pour cent. La plus grande banque allemande, Deutsche Bank, a chuté de plus de 20 pour cent dans les deux jours après le vote du Brexit. Depuis le début de l’année, ses actions ont perdu près des deux tiers de leur valeur.

On estime que le système bancaire italien fonctionne avec environ 360 milliards d’euros de prêts non performants, plus de 18 pour cent de tous les prêts. La plus grande banque italienne, UniCredit, a vu ses actions chuter de 16 pour cent après le vote, ce qui porte ses pertes totales pour l’année à plus de 60 pour cent. Le Premier ministre italien Matteo Renzi sollicite l’autorisation des autorités de l’UE pour une injection de 40 milliards d’euros dans le système financier. Mais étant donné l’ampleur des créances douteuses, c’est loin d’être suffisant.

La crise du système bancaire européen découle de la réponse à la crise financière de 2008. Plutôt que de reconnaître les pertes et de recapitaliser, les banques européennes ont caché les problèmes des mauvaises dettes dans l’espoir que la croissance économique les résoudrait. Elles craignaient que la dépréciation de capitaux affaiblisse leur position par rapport aux banques américaines et britanniques mieux capitalisées. Mais la reprise n’a pas eu lieu, l’économie italienne stagne, n’ayant connu aucune croissance de la productivité depuis 1999 – et les mauvaises créances ont continué à augmenter.

Une autre expression forte de l’aggravation du désordre financier se trouve au Japon, où le programme d’achat d’obligations de la Banque du Japon (BoJ), lancé dans un effort pour sortir l’économie de la déflation, a transformé le système financier.

Selon les données compilées par Bloomberg, la banque centrale détient désormais 34 pour cent des obligations d’État et est l’un des 10 premiers actionnaires de 90 pour cent des sociétés cotées à la bourse. Presque toutes les nouvelles émissions d’obligations sont achetées par la BoJ. En d’autres termes, sur les marchés des obligations d’État, un bras de l’État émet de la dette, laquelle est achetée par un autre bras.

La décision du Brexit va exacerber les tensions et les contradictions dans les marchés monétaires internationaux. La réponse immédiate à la baisse de la livre sterling a été une hausse de la valeur du dollar américain et du yen japonais, comme les flux d’investissements spéculatifs cherchent de supposés refuges. La hausse de la valeur du yen a pratiquement anéanti tous les efforts de la Banque du Japon pour faire baisser sa valeur afin de fournir un coup de pouce aux exportateurs japonais.

Cela soulève la perspective d’une intervention directe du gouvernement japonais pour tenter de faire baisser la valeur du yen, une action qui produirait une réponse hostile de la part d’autres pays.

La Réserve fédérale américaine est également confrontée à des problèmes majeurs. Elle souhaite relever des taux d’intérêt, afin d’avoir un certain nombre de « cartouches » disponibles pour lutter contre un éventuel ralentissement de l’économie américaine. Mais elle craint qu’un mouvement dans cette direction n’augmente la valeur du dollar et n’ait un impact sur les grandes sociétés américaines en concurrence sur les marchés mondiaux. Alors que les exportations représentent 13 pour cent du produit intérieur brut américain, un chiffre relativement faible à l’échelle internationale, on estime que près de la moitié des ventes des sociétés de l’indice S & P 500 sont générées à l’étranger.

Mardi, Jérôme Powell, membre du conseil d’administration des gouverneurs de la Fed, a déclaré que s’il était trop tôt pour tirer des conclusions au sujet du vote Brexit, la décision britannique avait le potentiel de créer de nouveaux vents contraires pour l’économie américaine et mondiale. Avant le vote il y avait eu des risques pour l’économie des États-Unis à partir de facteurs d’outre-mer, y compris une faible croissance et de l’inflation, et maintenant « ils se sont aggravés ».

Brexit: Londres se remet mais pas les banques de l’Eurosystème… Liliane Held-khawam

L’apocalypse était promise aux habitants de la Grande-Bretagne en cas de vote favorable au Brexit.

Eh bien, aujourd’hui nous confirmons nos observations d’il y a une semaine: « Les perdants sont ailleurs qu’en Angleterre… »

  1. La Bourse de Londres, établissement du leader planétaire des places financières a effacé ses pertes.
  2. Les bourses européennes continuent d’être à la peine et ce n’est pas fini.
  3. Les valeurs bancaires européennes -y c helvétiques- malmenées alors que les américaines s’améliorent

A ces 3 points, nous ajouterons le constat affligeant suivant: « la démocratie européenne est au plus mal ».

La bourse de Londres se refait une semaine à peine après le vote

Une semaine après le vote sur le Brexit, l’indice londonien (FTSE 100) s’est totalement remis du tremblement de terre qui a secoué la planète finance.

L’apocalypse financière britannique attendra devra attendre…

ftse 30 juin 16

Encore plus intéressant, le FTSE dépasse actuellement son niveau du jour du vote pour aller flirter en direction de son meilleur résultat de l’année 2016 qui était de 6’412.

ftse 30 juin 16 sur 6 mois

Les bourses européennes à la peine

Les bourses européennes tentent de se redresser… Cela semble plus compliqué que pour Londres…

euro stoxx 30 juin 16

Le marché qui connaît exactement les points faibles des uns et des autres continuent de laminer les valeurs de certaines banques européennes.

La  santé financière calamiteuse de la Deutsche Bank est confirmée aujourd’hui. Cette banque a raté pour la 2ème année consécutive les stress tests de la FED .

Quant à sa collègue hispanique Santander, elle fait mieux en la ratant pour la 3ème année consécutive.

En revanche, les banques américaines sont en train de remonter la pente…

On prend les mêmes et on recommence

Nous avions vu récemment que l’Italie tentait de sauver ses banques en leur déversant quelques 40 milliards d’euros.Il faut dire que les risques d’impayés s’élèvent à près de 400 milliards… Excusez du peu…

En parallèle, on nomme de nouvelles têtes pensantes et dirigeantes.

Unicredit est la plus grande banque italienne qui a vu sa capitalisation réduite d’un tiers depuis le résultat du vote sur le Brexit. Il est donc normal qu’un renouvellement intervienne à la tête du bateau.

Mais voilà que le nouvel administrateur-délégué qui vient d’être nommé n’est autre que l’ancien patron de Jérôme Kerviel à la société Générale, parfait lampiste de l’affaire qui aura coûté la bagatelle de 4,9 milliards d’euros…

Mais ce n’est pas tout. Ce nouvel administrateur délégué de Unicredit aurait été condamné en 2010 par l’Autorité des marchés financiers (AMF) à verser une amende de 100 000 euros pour délits d’initiés qui remontaient à 2007.

Selon le Figaro, cette personne était accusée « d’avoir vendu l’intégralité de son portefeuille de titres et la moitié de ses actions Société Générale en anticipant un dérapage des marchés. Ce qui lui aurait permis d’empocher entre 50.000 et 200.000 euros, selon une évaluation de l’AMF citée par le Nouvel Observateur, qui avait dévoilé l’affaire. Après cette affaire, il avait quitté la direction de cette activité et pris la tête du pôle «gestions d’actifs et services aux investisseurs» avant de démissionner en 2009. «

C’est juste incroyable de constater que l’échec -financier ou moral- n’est jamais sanctionné dans ce milieu… Ils rebondissent toujours et plus haut…

Les valeurs de la démocratie européenne à la dérive…

Mais un autre point nous intéresse au moins autant que toutes les infos qui précèdent. Un indice, non coté en bourse, semble partir à la dérive.

Les valeurs de la démocratie sont gravement malmenées et des personnes se sentant au-dessus des masses ont mis gravement en cause la bêtise du peuple anglais qui a, selon elles, mal voté.

 Une politicienne zurichoise a proposé tout naturellement de doubler la valeur de la voix d’un jeune… Il est bien probable que la société qui pointe son nom basera plus ses valeurs sur la sélection de champions et n’aura que faire de personnes plus âgées voire vieilles.

Nous sommes donc de manière très naturelle et évidente en train de donner le pouvoir politique à certains pour trier et hiérarchiser entre les individus, les élus, les électeurs à valeur ajoutée et la plèbe…

Tout doucement, la démocratie est en train d’être dépassée. Parions qu’elle sera taxée  dans pas longtemps de populisme ou d’un extrémisme quelconque et on nous imposera de nouvelles normes avec une classification des citoyens…

La pensée unique, basée sur des normes et des convenances, se révèle tous les jours un peu plus. Elle est le symptôme le plus alarmant d’un totalitarisme larvé.

En attendant, les faiblesses de la zone euro sont à nu. Un risque de faillite systémique menace et menacera quoi que l’on fasse, si l’on continue de quittancer les mêmes individus flambeurs et tricheurs. Au vu de tous ces milliards dilapidés, il n’y a aucune chance que cela change.

L’Eurosystème qui se construit contre les peuples, c’est-à-dire contre l’humain ne peut que s’écrouler tôt ou tard.

Des milliards vont encore être déversés dans un trou sans fond sans qu’aucune leçon du passé n’ait été tirée. Leur arrivée est annoncé à l’avance.

Paradoxalement, de l’austérité habillée sous le label de « réforme » sera toujours plus demandée à ceux qui n’ont déjà plus grand chose. Volonté des lobbies de la haute finance oblige.

Les mêmes spéculateurs continueront de jouer la vie des populations et de leurs ressources sur une table de casino en toute impunité.

La démocratie britannique a compris le scénario. Elle dit non à ce sponsoring piloté par les puissants ambassadeurs de la finance mondialisée fortement installée à Bruxelles.

La démocratie anglaise est certes gagnante, mais aussi les finances du pays qui s’est désolidarisé de ce gouffre sans fond qu’est le casino de l’Eurozone et ses centaines (pour ne pas dire milliers) de milliards de créances douteuses.

Le Casino a compris que les banques européennes ont été amputées d’un garant et de son réservoir financier. Il exige maintenant de l’argent frais…

Liliane Held-Khawam

Annexes:

Voilà quelques chiffres

  • Commerzbank sur 6 derniers mois

Commerzbank fin juin

  • Unicredit l’Italienne sur les 6 derniers mois

Unicredit fin juin

  • Intesa Sao Paolo sur les 6 derniers mois

intesa sao paolo fin juin

  • JP Morgan

JPMorgan

  • Goldmann Sachs

Goldman Sachs.PNG

Liquidity Guarantee for Italy Banks

Italy was given the go-ahead by the European Commission to supply as much as 150 billion euros ($166 billion) in government liquidity guarantees for its struggling banks until the end of the year, according to an EU official.

Liquidity support for solvent banks is a “precautionary measure” requested by Italy, the EU said in an e-mailed statement. The guarantees of senior debt allow lenders to maintain access to financing, often at a better price.

“There is no expectation that the need to use this” should arise, the commission said. The support was approved on June 26, the EU official said on condition of anonymity, and wasn’t made public before now.

Saddled with some 360 billion euros in soured loans and a sputtering economy, Italy’s lenders have been sliding toward the type of crisis that other European countries dealt with years ago. The government’s latest effort — getting the biggest banks to back a fund to rescue the weakest — failed to convince investors.

Italy asked for liquidity support that the EU has approved for countries including Greece, Cyprus, Portugal and Poland. The financial backstop is provided under EU state-aid rules, usually for six months.

Belgian Backstops

As an example, Dexia SA, the Belgian-French lender being wound down, has about 68.2 billion euros of senior debt outstanding that is backed by either Belgium, France or Luxembourg, according to the latest data from the National Bank of Belgium. The bank has gone through three separate state-guarantee backstops since 2008.

The country is separately weighing a plan to provide as much as 40 billion euros to recapitalize troubled lenders after banking shares were hammered following the U.K.’s vote to secede from the bloc, according to a person with knowledge of the plan.

Italy’s recapitalization efforts ran into a roadblock this week, as Germany opposed allowing Prime Minister Matteo Renzi to shield investors from losses in the plan.

Italian media have reported that the government is pursuing a six-month waiver of EU state-aid rules, allowing it to shore up banks without forcing investors to share losses.

The Italian Finance Ministry didn’t immediately comment on the liquidity support.

Les banques européennes tireront-elles profit du Brexit??

Un nouveau sauvetage des banques devrait très probablement  intervenir….

Les banques européennes vont mal ou plutôt  très mal…

Ce que nous avons appelé récemment gangrène s’est si bien développée que certaines valeurs bancaires européennes frappent par leur proximité avec l’axe des abscisses…

Les banques italiennes ont été laminées par les marchés suite au vote britannique. C’est que ceux-ci savaient pertinemment que ces établissements présentent 360 milliards de débiteurs douteux!

Voici 2 graphiques qui reflètent la situation potentiellement désespérée de banques italiennes… en attendant l’arrivée de nouveaux crédits et de nouveaux renflouements…

  1. Unicredit, numéro 1 bancaire italien à 1,97 euros ce matin…Unicredit 6 derniers mois juin 2016
  2. Intesa Sao Paolo à 1.70 euros grâce à une progression de 3.52%…

Intesa sao paolo

M Renzi, premier ministre italien cherche donc à renflouer ses banques. Il voudrait y injecter 40 milliards d’euros... Or, cette opération qui était impossible il y a encore quelque temps, devient plus que probable (cf article C Bertez ci-dessous).

Il a parfaitement compris que les dirigeants de l’Union européenne avaient tout intérêt à calmer les tensions internes aux différents pays, à stabiliser les économies internes et donc à relâcher leurs sacrosaintes normes et règlements.

Rappelons que M Cameron avait réussi à obtenir en février 2016 dans le cadre d’un accord signé des concessions incroyables qui remettaient même en question certains principes des textes fondateurs de l’UE… (Brexit ou pas, le navire UE commence à tanguer… )

Toutefois, si sauvetage de banques -italiennes et/ou autres- il devait y avoir, il ne pourrait être que temporaire bien évidemment, en attendant une nouvelle crise…

Le principe même de la croissance à l’infini et par endettement est irréaliste et non viable. Il est destructeur aussi bien des peuples que de la planète… On en voit d’ores et déjà les effets qui ne peuvent que s’aggraver dans le temps.

Liliane Held-Khawam

Renzi tente le bailout des banques, Conrad Bertez, Agefi Suisse +Blog de Bruno Bertez

MERCREDI, 29.06.2016

Le résultat du référendum au Royaume-Uni pourrait-être un facteur déterminant dans l’avenir d’un secteur financier italien en peine depuis plusieurs années.

Les titres des grandes banques italiennes comme Unicredit ou Intesa Sanpaolo perdaient 20% vendredi dernier. Ils ont encore perdu environ 10% lundi. Le même jour, le gouvernement italien annonçait l’étude d’un projet d’achat de titres des banques italiennes de l’ordre de 40 milliards d’euros. Le système banquier italien serait-il la première victime du referendum britannique? Pas vraiment, et peut-être même l’inverse. Il pourrait en être le premier bénéficiaire.

La mauvaise santé du système financier italien n’est pas nouvelle. Le pays sort quand même de trois ans de récession. Au bilan des banques, on trouve au moins 360 milliards d’euros de dette non-performante, soit 18% du total. 56 de ces milliards seraient de la dette «sofferenze», c’est-à-dire, de la pire qualité. Un dixième du bilan est de la dette souveraine italienne. Et le reste ne rapporte pas grand-chose depuis que la politique de taux d’intérêt négatifs de la Banque centrale européenne a commencé à faire chuter la courbe des taux. Le capital des banques italiennes est maigre. Avec des revenus si faibles et tant de dette de mauvaise qualité dont elles n’arrivent pas à se débarrasser, les banques ont eu du mal à se recapitaliser.

Cela met la reprise italienne en danger. Pour qu’il y ait de la croissance en Italie, il faut qu’il y ait de l’investissement, de la consommation, et cela passe par le crédit. Loin de s’accélérer, l’émission de crédit italienne se contracte, car, en manque de capital, les banques n’ont pas d’argent à prêter. Le gouvernement italien avait déjà tenté de les aider en créant le fonds Atlas dont le but est de servir d’actionnaire de derniers recours afin de faciliter la recapitalisation des banques. Malgré son nom de géant, le fonds n’avait que 5 milliards de capital, car la loi de Bruxelles empêchait le gouvernement italien d’y apporter des fonds. Financé alors par le secteur bancaire italien, il n’a fait alors que redistribuer les risques entre les banques au lieu de les réduire. Les perspectives pour la croissance ne se sont guère améliorées.

La sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni n’a pas un grand impact direct pour les banques italiennes à long terme. Celles-ci ne font pas beaucoup affaire avec les britanniques. Mais le Brexit a fait peur aux investisseurs. Ils ont eu l’impression que le risque avait beaucoup augmenté et ont perçu la dette des Etats périphériques, y compris l’Italie, comme plus dangereuse. Ces 10% du bilan des banques en dette souveraine italienne se sont trouvés dévalués, et affaiblissent encore plus les banques du pays. Ce n’est pas un affaiblissement énorme compte tenu des magnitudes en jeu. Ce qui est important est plutôt le fait que ce soit en réaction au Brexit. Cela permet à l’Etat italien de dire que les banques font face à un risque important provoqué par une défaillance des marchés. Il peut ainsi faire entorse aux règles qui lui ont fait entrave avec le fonds Atlas et renflouer le capital des banques italiennes avec de la dette publique. Les modalités de l’opération ne sont pas claires, car l’Italie est en toujours en négociations avec les autorités européennes.

D’ordinaire, l’Italie n’aurait aucun moyen de négocier un pareil accord avec elles. Les Allemands s’opposeraient immédiatement à un tel support porté à un secteur financier qui défie déjà les règles de l’Union européenne sur les bilans. Mais les circonstances sont particulières, et le départ du Royaume-Uni donne aux Italiens de quoi faire réfléchir les autorités européennes. Apres tout, l’économie italienne n’est pas en très bon état. Le gouvernement de Renzi n’est pas très haut dans les sondages. Et si la croissance venait à fléchir encore, il n’est pas certain que l’opinion italienne reste en faveur de l’Union. A l’inverse, si l’Union européenne trouvait un moyen de s’arranger avec l’Italie, ces 40 milliards permettraient aux banques de se refaire un capital et d’encourager la relance italienne en augmentant leurs prêts aux particuliers et aux entreprises. La croissance reprendrait, et serait même plus grande qu’elle ne l’aurait été sans le référendum britannique. La situation exceptionnelle rend aussi plus facile la justification de la prise de mesures exceptionnelle.

Si les négociations aboutissent, Bruxelles et l’Allemagne demanderont surement des contreparties. L’Union européenne demandera que cette entorse aux règles soit compensée par un engagement solennel sur les réformes de la part de l’Italie. Ce sera un point important des négociations, et peut être que ce sera en faveur de Renzi qui peine à justifier ses réformes alors qu’il perd de la popularité.

Cette résolution sera un évènement important. Pour l’Italie, mais aussi pour les autres pays d’Europe. L’Italie est sans cesse en difficulté. Ce n’est pas à cause de l’absence de réformes, mais à cause de l’état lamentable de son système bancaire. Il est chargé de mauvaises dettes, mal capitalisé, et incertain de son avenir. Il n’est pas étonnant qu’il soit incapable de créer assez de crédit pour soutenir la reprise économique des derniers mois. Les Européens devront en prendre compte. S’ils se souviennent des erreurs qu’ils ont commises en Grèce, ils auront une perspective moins juridique et plus économique cette fois. Ces 40 milliards, s’ils pouvaient venir renforcer les fonds propres des banques,  pourraient permettre au secteur financier de reprendre son souffle et de se remettre au service de l’économie italienne.

L’Italie envisage une aide de 40 milliards pour ses banques, Les Echos

Les banques italiennes souffrent de 360 milliards de prêts douteux et ont subi de plein fouet la chute des Bourses suite au vote sur le Brexit. Rome pourrait injecter quelque 40 milliards pour soutenir les établissements.

 © Bloomberg

L’Italie pourrait injecter 40 milliards dans le secteur bancaire, selon des « initiés » qui se sont confiés à l’agence de presse Bloomberg.

Le gouvernement italien proposerait du capital ou des garanties bancaires. L’ampleur de l’aide accordée n’a pas encore été arrêtée définitivement.

Les banques italiennes souffrent de 360 milliards de prêts douteux et font face aux taux d’intérêts bas, avec comme conséquences un chiffre d’affaires en berne. Dans la foulée du référendum britannique qui a amorcé une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, les bourses ont sévèrement chuté vendredi. Une dégringolade que les banques italiennes ont subi de plein fouet, avec des pertes de plus de 20%.

→ Quel type d’aide?

« Nous envisageons diverses formes d’un possible soutien mais aucune décision n’a encore été prise », a dit le porte-parole, se refusant à tout commentaire sur les informations de la presse locale voulant, entre autres choses, que Rome compte entrer au capital des banques en difficulté par le biais d’une nouvelle émission de dette publique d’une quarantaine de milliards d’euros.

Pour sauver la France, augmentons les taxes, trouvons-en de nouvelles

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Ah, ces Français ! Jamais heureux, même lorsqu’on leur dit que c’est la reprise et que le PIB va progresser à un rythme compris entre 1,4% et 1,6% cette année ! Normalement, voilà qui devrait les mettre en joie, mais non : en dépit de cette amélioration conjoncturelle, ils sont toujours inquiets, et l’indicateur synthétique de l’INSEE sur le moral des ménages continue de flancher. Heureusement, le gouvernement a trouvé une solution réjouissante : des taxes !

Or, dans le domaine, on ne joue pas chez les amateurs. Là où, dans les autres pays, on sent le petit artisanat et le bricolage approximatif dans l’élaboration d’une taxe voire la frappe chirurgicale et méticuleuse, en France, on a largement dépassé le stade manuel et artisanal pour passer au stade industriel productiviste, avec de la taxe en grande série et du pilonnage fiscal massif, véritable carpet bombing de la ponction étatique. Bref, on sait faire.

Et quoi de mieux pour remonter le moral des ménages français qu’annoncer une nouvelle taxe, tout de go, après quelques déconvenues majeures depuis la réforme constitutionnelle jusqu’à la loi Travail en passant par l’émotion suscité par le Brexit et les rebondissements tragi-comiques de l’aéroport de cambrousse ?

Comme d’habitude à l’annonce d’une nouvelle taxe, il faut absolument faire preuve d’une absence totale de subtilité et de précision (carpet bombing, je vous le rappelle), et malgré l’annonce fanfaronnante en 2014 – il y a donc des siècles de cela – d’une pause fiscale de la part du gouvernement, Manuel Valls a annoncé la création d’une nouvelle taxe, baptisée avec poésie Taxe Spéciale d’Équipement Régional.

Cette taxe sera incluse dans le prochain projet de loi de Finances pour 2017 ; au passage, on ne s’étonnera pas que la France dispose bien d’une loi de Finances même si cela paraît pour ce pays aussi incongru qu’une loi pour la gestion des puits de pétrole en Suisse. Selon les petits calculs de Bercy, cette taxe ne supportera apparemment pasd’effet Laffer et devrait donc rapporter 600 millions d’euros.

Le but de cette taxe est de créer un nouvel abondement aux finances des Régions pour financer le soutien aux TPE-PME et plus généralement l’accompagnement économique qui échoit à ces entités alors que ces sujets étaient naguère à la charge des départements. Simplification administrative, réforme territoriale et découpage régional sont passés par là
pour ajouter quelques couches au mille-feuille administratif et y redistribuer les incompétences au frais du contribuable.

Cette nouvelle taxe sera collectée auprès des ménages (dont la trésorerie est au plus haut) et des entreprises (qui, bien sûr, ne reporteront pas cette nouvelle ponction sur leurs prix payés in fine par les ménages, dont la trésorerie est au plus haut, doit-on le rappeler). On s’attend déjà à un succès retentissant, autant sur le plan économique que politique.

Maintenant, la vraie question, la seule qui vaille et que nos gouvernants se posent avec insistance et componction, est de savoir si cette nouvelle taxe sera suffisante.

Je vous rappelle que le but est de fusiller remonter le moral des ménages, pas trop haut actuellement. S’arrêter en si bon chemin taxatoire est peut-être une erreur. Taxer un coup de plus avec fermeté serait peut-être faire preuve de gourmandise. Un juste milieu doit être trouvé et à défaut de créer une nouvelle taxe ex nihilo, rien n’empêche de remanier de fonds en combles une ou plusieurs taxes existantes.

C’est précisément ce qui est proposé avec l’idée d’augmenter un peu la taxe soda.

Pour ceux qui n’auraient pas suivi les épisodes précédents, rappelons que le gouvernement français, n’ayant aucun scrupule à bobarder le peuple qui l’a placé là, entend lui faire croire qu’en taxant les sodas, il pourra lutter contre l’obésité (tout comme la taxation des cigarettes a permis la disparition des fumeurs, et la taxation du travail, la disparition des empl… oups pardon je m’égare). Accessoirement, n’oublions pas qu’en taxant ce que les gens achètent, on rapporte un peu plus de sous-sous dans la popoche de l’Etat qui en manque cruellement (par définition). En conséquence, depuis 2012 et sous Sarkozy, les sodas français participent à la lutte contre l’obésité non je blague à la lutte contre l’amaigrissement étatique.

Selon un rapport parlementaire, la taxe mériterait d’être augmentée. Représentant en effet seulement 2,51 centimes par canette de 33 centilitres, il y a certainement moyen de faire cracher un peu plus au bassinet ce gros richard de consommateur, en la faisant passer à 4,6 centimes par canette. Au passage, le même rapport envisage d’augmenter la taxe sur les barres chocolatées ou de surtaxer tous les produits sucrés qui dépassent un seuil prédéfini. Et pour mettre un peu de vaseline autour de la mesure qu’on pressent impopulaire, le rapport préconise d’en profiter pour supprimer quelques autres taxes alimentaires pour faire bonne mesure.

L’objectif affiché par cette manœuvre serait la simplification fiscale en supprimant d’autres taxes en les concentrant sur un nombre restreint de produits. Il faut dire que, comme d’habitude en France en matière de fiscalité, la tuyauterie chromée aux multiples tubulures tintinnabulantes que Bercy a mis en place sur les produits alimentaires peut déclencher des cauchemars chez la plupart des contribuables normalement constitués : une demi-douzaine de tarifs différents pour les huiles, des modalités invraisemblables pour le chocolat suivant son poids ou sa taille, des taxes sur des produits locaux ou dont le bénéfice sanitaire par rapport à d’autres, moins taxés, est connu, la liste est longue, les tubes multiples, les petits boutons et les leviers nombreux.

Bref, l’idée serait d’élaguer vigoureusement ce foisonnement, de cogner de façon plus forte et plus précise sur les sodas, et, en définitive, de parier sur la capacité de nos parlementaires d’abord, puis de l’administration fiscale ensuite, à fournir un ensemble de textes lisibles, concis et applicables rapidement.

Vous avez bien lu : nos députés et l’administration derrière entendent nous faire croire qu’ils vont remplacer une myriade de taxes qui rapportent malgré tout des douzaines de millions d’euros à l’Etat par une simple augmentation de l’une d’entre elles, parvenant ainsi à une simplification fiscale effective.

Ici, il est plus que temps d’insérer un petit GIF animé.

C’est bien sûr totalement grotesque.

Tout comme la nouvelle Taxe Régionale Spéciale d’Élargissement de Sphincters au Tractopelle, cette Augmentation Simplificatrice de la Taxe Soda se terminera en usine à gaz mortels pour le contribuable et les entreprises chargées d’une façon ou d’une autre de la collecter.

Décidément, le changement n’est pas pour maintenant, et tout comme l’austérité qui n’a jamais eu lieu en France, la simplification administrative, fiscale ou taxatoire est une chimère, et la pause fiscale n’a jamais autant ressemblé à un air de flûtiau joué en distorsion sur des amplis de plusieurs mégawatts.