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Et voilà, ça devait arriver. On sait depuis longtemps que l’Union européenne, et la Commission européenne qui en est l’organe exécutif (non-élu faut-il le rappeler), ne défend pas les peuples européens mais les vils intérêts de la haute finance. Qui renvoie ensuite l’ascenseur par des nominations ou de grasses rémunérations. Et ce n’est pas l’actuel président de la Commission, le lamentable Jean-Claude Juncker, qui pourra me contredire. OD

« La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a annoncé vendredi avoir engagé l’ancien président de la Commission Européenne José Manuel Barroso pour la conseiller, au moment où le secteur financier est secoué par les craintes autour du Brexit.

Le Portugais occupera les fonctions de président non-exécutif de Goldman Sachs International, branche internationale du groupe américain basée à Londres, et de conseiller de Goldman Sachs, a précisé la banque dans un communiqué.

« José Manuel va apporter une analyse et une expérience immense à Goldman Sachs, et notamment une profonde compréhension de l’Europe. Nous sommes impatients de travailler avec lui alors que nous continuons à aider nos clients à évoluer au sein d’un contexte économique et de marché incertain et délicat », ont déclaré Michael Sherwood et Richard Gnodde, co-directeurs généraux de Goldman Sachs International, cités dans le communiqué.

Pluie de critiques

Cette annonce a provoqué samedi 9 juillet une pluie de critiques en France. « Desservir les citoyens, se servir chez Goldman Sachs : #Barroso, représentant indécent d’une vieille Europe que notre génération va changer », a twitté le secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur, Matthias Fekl.

Comme le ministre socialiste, les eurodéputés PS français jugent « scandaleux » ce qu’ils qualifient de « nouveau pantouflage, qui ressemble fort à un conflit d’intérêt ». « Nous exigeons une révision des règles pour empêcher de tels recrutements d’anciens Commissaires européens », écrivent-ils dans un communiqué.

Premier ministre du Portugal de 2002 à 2004, M. Barroso a occupé la présidence de la Commission européenne de 2004 à 2014, période durant laquelle l’Europe et le monde ont été secoués par la grave crise financière de 2008. Or, rappelle la presse française, la banque de Wall street est l’une de celles ayant vendu le plus de produits financiers complexes – les subprimes – à l’origine de la crise de 2008.

La présidente du parti d’extrême droite Front national, Marine Le Pen, a par ailleurs estimé sur Twitter que la nouvelle n’avait « rien d’étonnant pour ceux qui savent que l’UE ne sert pas les peuples mais la grande finance ».

José Manuel Barroso n’a enfreint aucune règle, puisqu’au delà de 18 mois après la fin de leur mandat, rien n’oblige les anciens membres de la Commission à rendre des comptes à cette institution.

« Les anciens commissaires ont évidemment le droit de poursuivre leur carrière professionnelle ou politique », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la Commission. « C’est légitime que des personnes dotées d’une grande expérience et de qualifications continuent à jouer des rôles de premier plan dans le secteur public ou privé. »

Challenges.fr, le 9 juillet 2016 (Avec AFP)

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