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Un nouveau sauvetage des banques devrait très probablement  intervenir….

Les banques européennes vont mal ou plutôt  très mal…

Ce que nous avons appelé récemment gangrène s’est si bien développée que certaines valeurs bancaires européennes frappent par leur proximité avec l’axe des abscisses…

Les banques italiennes ont été laminées par les marchés suite au vote britannique. C’est que ceux-ci savaient pertinemment que ces établissements présentent 360 milliards de débiteurs douteux!

Voici 2 graphiques qui reflètent la situation potentiellement désespérée de banques italiennes… en attendant l’arrivée de nouveaux crédits et de nouveaux renflouements…

  1. Unicredit, numéro 1 bancaire italien à 1,97 euros ce matin…Unicredit 6 derniers mois juin 2016
  2. Intesa Sao Paolo à 1.70 euros grâce à une progression de 3.52%…

Intesa sao paolo

M Renzi, premier ministre italien cherche donc à renflouer ses banques. Il voudrait y injecter 40 milliards d’euros... Or, cette opération qui était impossible il y a encore quelque temps, devient plus que probable (cf article C Bertez ci-dessous).

Il a parfaitement compris que les dirigeants de l’Union européenne avaient tout intérêt à calmer les tensions internes aux différents pays, à stabiliser les économies internes et donc à relâcher leurs sacrosaintes normes et règlements.

Rappelons que M Cameron avait réussi à obtenir en février 2016 dans le cadre d’un accord signé des concessions incroyables qui remettaient même en question certains principes des textes fondateurs de l’UE… (Brexit ou pas, le navire UE commence à tanguer… )

Toutefois, si sauvetage de banques -italiennes et/ou autres- il devait y avoir, il ne pourrait être que temporaire bien évidemment, en attendant une nouvelle crise…

Le principe même de la croissance à l’infini et par endettement est irréaliste et non viable. Il est destructeur aussi bien des peuples que de la planète… On en voit d’ores et déjà les effets qui ne peuvent que s’aggraver dans le temps.

Liliane Held-Khawam

Renzi tente le bailout des banques, Conrad Bertez, Agefi Suisse +Blog de Bruno Bertez

MERCREDI, 29.06.2016

Le résultat du référendum au Royaume-Uni pourrait-être un facteur déterminant dans l’avenir d’un secteur financier italien en peine depuis plusieurs années.

Les titres des grandes banques italiennes comme Unicredit ou Intesa Sanpaolo perdaient 20% vendredi dernier. Ils ont encore perdu environ 10% lundi. Le même jour, le gouvernement italien annonçait l’étude d’un projet d’achat de titres des banques italiennes de l’ordre de 40 milliards d’euros. Le système banquier italien serait-il la première victime du referendum britannique? Pas vraiment, et peut-être même l’inverse. Il pourrait en être le premier bénéficiaire.

La mauvaise santé du système financier italien n’est pas nouvelle. Le pays sort quand même de trois ans de récession. Au bilan des banques, on trouve au moins 360 milliards d’euros de dette non-performante, soit 18% du total. 56 de ces milliards seraient de la dette «sofferenze», c’est-à-dire, de la pire qualité. Un dixième du bilan est de la dette souveraine italienne. Et le reste ne rapporte pas grand-chose depuis que la politique de taux d’intérêt négatifs de la Banque centrale européenne a commencé à faire chuter la courbe des taux. Le capital des banques italiennes est maigre. Avec des revenus si faibles et tant de dette de mauvaise qualité dont elles n’arrivent pas à se débarrasser, les banques ont eu du mal à se recapitaliser.

Cela met la reprise italienne en danger. Pour qu’il y ait de la croissance en Italie, il faut qu’il y ait de l’investissement, de la consommation, et cela passe par le crédit. Loin de s’accélérer, l’émission de crédit italienne se contracte, car, en manque de capital, les banques n’ont pas d’argent à prêter. Le gouvernement italien avait déjà tenté de les aider en créant le fonds Atlas dont le but est de servir d’actionnaire de derniers recours afin de faciliter la recapitalisation des banques. Malgré son nom de géant, le fonds n’avait que 5 milliards de capital, car la loi de Bruxelles empêchait le gouvernement italien d’y apporter des fonds. Financé alors par le secteur bancaire italien, il n’a fait alors que redistribuer les risques entre les banques au lieu de les réduire. Les perspectives pour la croissance ne se sont guère améliorées.

La sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni n’a pas un grand impact direct pour les banques italiennes à long terme. Celles-ci ne font pas beaucoup affaire avec les britanniques. Mais le Brexit a fait peur aux investisseurs. Ils ont eu l’impression que le risque avait beaucoup augmenté et ont perçu la dette des Etats périphériques, y compris l’Italie, comme plus dangereuse. Ces 10% du bilan des banques en dette souveraine italienne se sont trouvés dévalués, et affaiblissent encore plus les banques du pays. Ce n’est pas un affaiblissement énorme compte tenu des magnitudes en jeu. Ce qui est important est plutôt le fait que ce soit en réaction au Brexit. Cela permet à l’Etat italien de dire que les banques font face à un risque important provoqué par une défaillance des marchés. Il peut ainsi faire entorse aux règles qui lui ont fait entrave avec le fonds Atlas et renflouer le capital des banques italiennes avec de la dette publique. Les modalités de l’opération ne sont pas claires, car l’Italie est en toujours en négociations avec les autorités européennes.

D’ordinaire, l’Italie n’aurait aucun moyen de négocier un pareil accord avec elles. Les Allemands s’opposeraient immédiatement à un tel support porté à un secteur financier qui défie déjà les règles de l’Union européenne sur les bilans. Mais les circonstances sont particulières, et le départ du Royaume-Uni donne aux Italiens de quoi faire réfléchir les autorités européennes. Apres tout, l’économie italienne n’est pas en très bon état. Le gouvernement de Renzi n’est pas très haut dans les sondages. Et si la croissance venait à fléchir encore, il n’est pas certain que l’opinion italienne reste en faveur de l’Union. A l’inverse, si l’Union européenne trouvait un moyen de s’arranger avec l’Italie, ces 40 milliards permettraient aux banques de se refaire un capital et d’encourager la relance italienne en augmentant leurs prêts aux particuliers et aux entreprises. La croissance reprendrait, et serait même plus grande qu’elle ne l’aurait été sans le référendum britannique. La situation exceptionnelle rend aussi plus facile la justification de la prise de mesures exceptionnelle.

Si les négociations aboutissent, Bruxelles et l’Allemagne demanderont surement des contreparties. L’Union européenne demandera que cette entorse aux règles soit compensée par un engagement solennel sur les réformes de la part de l’Italie. Ce sera un point important des négociations, et peut être que ce sera en faveur de Renzi qui peine à justifier ses réformes alors qu’il perd de la popularité.

Cette résolution sera un évènement important. Pour l’Italie, mais aussi pour les autres pays d’Europe. L’Italie est sans cesse en difficulté. Ce n’est pas à cause de l’absence de réformes, mais à cause de l’état lamentable de son système bancaire. Il est chargé de mauvaises dettes, mal capitalisé, et incertain de son avenir. Il n’est pas étonnant qu’il soit incapable de créer assez de crédit pour soutenir la reprise économique des derniers mois. Les Européens devront en prendre compte. S’ils se souviennent des erreurs qu’ils ont commises en Grèce, ils auront une perspective moins juridique et plus économique cette fois. Ces 40 milliards, s’ils pouvaient venir renforcer les fonds propres des banques,  pourraient permettre au secteur financier de reprendre son souffle et de se remettre au service de l’économie italienne.

L’Italie envisage une aide de 40 milliards pour ses banques, Les Echos

Les banques italiennes souffrent de 360 milliards de prêts douteux et ont subi de plein fouet la chute des Bourses suite au vote sur le Brexit. Rome pourrait injecter quelque 40 milliards pour soutenir les établissements.

 © Bloomberg

L’Italie pourrait injecter 40 milliards dans le secteur bancaire, selon des « initiés » qui se sont confiés à l’agence de presse Bloomberg.

Le gouvernement italien proposerait du capital ou des garanties bancaires. L’ampleur de l’aide accordée n’a pas encore été arrêtée définitivement.

Les banques italiennes souffrent de 360 milliards de prêts douteux et font face aux taux d’intérêts bas, avec comme conséquences un chiffre d’affaires en berne. Dans la foulée du référendum britannique qui a amorcé une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, les bourses ont sévèrement chuté vendredi. Une dégringolade que les banques italiennes ont subi de plein fouet, avec des pertes de plus de 20%.

→ Quel type d’aide?

« Nous envisageons diverses formes d’un possible soutien mais aucune décision n’a encore été prise », a dit le porte-parole, se refusant à tout commentaire sur les informations de la presse locale voulant, entre autres choses, que Rome compte entrer au capital des banques en difficulté par le biais d’une nouvelle émission de dette publique d’une quarantaine de milliards d’euros.

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