En règle générale, le gouvernement américain enregistre un excédent budgétaire le mois où les déclarations de revenus sont dues. Mais mais cette année. Malgré une forte augmentation des recettes, le gouvernement fédéral a enregistré un déficit de 131,95 milliards de dollars en mai , poursuivant cette tendance de dépenses excessives et de déficits budgétaires qui ne cessent d’enfler.
Le déficit budgétaire fédéral pour l’exercice 2021 s’élève désormais à 2060 milliards de dollars avec quatre mois restants. Cela se compare au déficit de 1900 milliards de dollars au cours des sept premiers mois de l’exercice 2020, qui comprenait la première série de plans de relance en avril 2020.
Malgré le fait que l’économie ait été réouverte et que la pandémie semble être derrière nous, le gouvernement américain continue d’enregistrer d’énormes déficits budgétaires mois après mois.
Les médias mainstream ont présenté un déficit pus faible pour le mois de mai comme étant une bonne nouvelle. Reuters a proclamé que « le déficit budgétaire américain pour le mois de mai diminue à mesure que les revenus augmentent fortement » et a souligné que le déficit du mois de mai 2021 ne représentait qu’environ un tiers du déficit du mois de mai 2020. Mais étant donné que la date limite de déclaration de revenus était en juillet de l’année dernière, il est plus logique de comparer le déficit de mai avec celui du mois de juillet dernier. Le manque à gagner de ce mois-ci représente plus du double du déficit de juillet 2020 qui était de 63 milliards de dollars.
Le gouvernement américain a dépensé 595,7 milliards de dollars en mai. Il s’agissait d’une augmentation de 4% par rapport au même mois de mai de l’année 2020, mais en légère baisse par rapport au mois dernier. Malgré cela, le déficit du mois de mai se classe toujours au troisième rang des déficits de l’exercice 2021. Jusqu’à présent au cours de cet exercice, le gouvernement fédéral a dépensé 4670 milliards de dollars.Le gouvernement a collecté 463,7 milliards de dollars en mai. Il s’agissait du revenu mensuel le plus élevé pour l’Oncle Sam sur cet exercice fiscal; pas surprenant étant donné la date limite d’imposition tombant au mois de mai. De nombreuses personnes ont déposé une demande en avril de cette année malgré la prolongation, augmentant également les revenus d’avril. La perception des recettes a donné l’impression de réduire les déficits au cours des deux derniers mois.
La dette publique nationale s’élevait à 28 200 milliards de dollars au 11 juin.
Selon le compteur nationale de la dette , le ratio dette/PIB est de 128,03 %. Malgré l’absence d’inquiétude au niveau de la doxa, la dette a des conséquences. Des études ont montré qu’un ratio dette/PIB de plus de 90 % retarde la croissance économique d’environ 30 %. Cela jette un coup de froid sur cette mantra qui dit ceci «dépenser maintenant, et s’inquiéter de la dette plus tard», ainsi que l’affirmation fréquente selon laquelle «nous pouvons nous sortir de cette situation d’endettement» désormais populaire au sein des deux camps adverses à Washington.
Le président Biden a proposé un certain nombre d’augmentations d’impôts pour les entreprises et les particuliers, mais il a déjà dû renoncer à certaines taxes en raison de pressions politiques. Cela signifie que la plupart de ces emprunts et dépenses continueront d’être payés par le biais d’une taxe inflationniste qui nous frappera alors que la Réserve fédérale monétise cette dette massive. Cela signifie plus d’achats d’obligations et plus d’impression monétaire. En fait, cela se produit déjà.
L’indice des prix à la consommation explose . La Réserve fédérale continue d’insister sur le fait que l’inflation est « transitoire » et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Suivant l’exemple de la Fed, beaucoup de gens dans le courant dominant semblent croire que la Réserve fédérale va resserrer sa politique monétaire, augmenter les taux d’intérêt et même réduire son programme d’achat d’obligations pour lutter contre l’inflation. Mais la question qu’il faut se poser c’est celle-ci : comment la Fed peut-elle resserrer sa politique monétaire lorsqu’elle doit monétiser des milliers de milliards de dettes ? Comment une économie fondée sur l’emprunt et la dépense peut-elle fonctionner si les taux d’intérêt augmentent ?
Autrement dit, elle ne peut rien faire, la Fed est coincée.
Il semble presque certain que les déficits budgétaires massifs se poursuivront dans un avenir proche. Cela signifie que le gouvernement devra continuer à emprunter et qu’il aura besoin que la banque centrale rachète toutes les obligations émises pour rendre cela possible.
La Fed n’a fait que jouer entre l’enclume et le marteau. Elle doit imprimer des milliers de milliards de dollars pour monétiser d’énormes déficits. Mais cela fait monter en flèche les anticipations d’inflation. Cela exerce une pression à la hausse sur les taux d’intérêt. Mais vous ne pouvez pas augmenter les taux lorsque toute votre économie repose sur de la dette. La seule façon pour la Fed de maintenir les taux bas est d’acheter davantage d’obligations, ce qui signifie imprimer plus d’argent, ce qui signifie encore plus d’inflation. Vous comprenez maintenant le cercle vicieux. À un moment donné, quelque chose va se passer et la Fed devra faire un choix. Combattre l’inflation et laissez les taux augmenter, ce qui fera éclater la bulle boursière et fera s’effondrer l’économie basée sur la dette, ou continuez simplement à imprimer de l’argent jusqu’à ce que le dollar finisse par ne plus rien valoir du tout.
Source: schiffgold