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La parité eurodollar défie les banquiers centraux. Les manipulations monétaires ont été trop loin et les cybermonnaies risquent d’ébranler les monopoles monétaires.

Je suis cruelle. J’adore quand les grands planificateurs et les doctes économistes qui les guident se prennent les pieds dans le tapis. J’adore quand leurs théories mises à mal par les faits s’avèrent fumeuses.

N’importe quel monétariste et n’importe quel lycéen ayant absorbé ses manuels indigestes d’économie bien-pensante vous dirait :

  • La Fed remonte son taux directeur donc le crédit en dollar sera moins abondant et ce qui est rare devient plus cher.
  • La Banque centrale européenne ne remonte pas son taux directeur et fait toujours surgir 40 Mds€ de crédit gratuit tous les mois. Ce qui est abondant baisse de prix.
  • Donc le dollar va remonter et l’euro baisser et roule ma poule.

Patatras, c’est l’inverse qui se produit ! L’euro monte, le dollar baisse…

Nos banquiers centraux et nos doctes économistes ont-ils une idée, une explication ?

Ils ont tellement distordu la monnaie et le crédit que j’en doute. Je doute qu’ils comprennent ce qu’ils font réellement.

Les taux négatifs sont une insulte au bon sens, à l’épargne et à la civilisation.

Les gouvernements, les grands planificateurs et les économistes s’accordent sur deux choses (stupides) :

  • La monnaie doit être un monopole d’Etat et sa quantité doit être pilotée par eux et selon leurs principes.
  • La monnaie n’a pas besoin d’être physique, ni réservoir de valeur en soi. Un taux d’intérêt sur une dette d’Etat suffit à assurer la fonction réservoir de valeur.

Le problème d’un gouvernement tient à une maladie congénitale : une tendance à grossir.

Dépenses, taxations, subventions, redistributions et toujours plus…

La monnaie-crédit – qui existe essentiellement sous forme d’inscription dans une mémoire informatique – donne aux gouvernements l’illusion que l’argent est disponible en quantité illimitée.

Nos gouvernements modernes ne rognent plus les pièces ou n’impriment plus de billets en masse pour faire surgir l’impôt-inflation. Les banquiers centraux se contentent d’émettre du crédit gratuit et de le distribuer à leurs amis au travers du réseau des banques commerciales.

La BCE condamnée à faire tourner la planche à billets tant que l’explosion de l’euro sera perçue Etats-Unis: Malgré des discours qui voudraient être rassurants, la FED continue à imprimer en catimini.

Les moyens sont modernes, mais les ficelles sont vieilles.

Il y a quand même un revers à cette médaille car nous vivons dans un monde cruel où l’argent gratuit n’existe pas.

Qui dit crédit dit dette. Qui dit crédit infini dit dette infinie. Qui dit dette infinie dit situation inhumaine. Le bipède n’est pas taillé pour l’éternité, il est mortel.

Nous sommes actuellement dans cette situation de dette infinie, c’est pour cela qu’il faut des taux bas et plus bas que bas.

Certains ont très bien vu le danger et ne veulent pas devenir esclaves de la dette.

Les « cybermonnaies » : un défi incontrôlable du monopole ?

Ceux de la vieille école (les vieux schnocks) prônent le retour à la relique barbare : l’or (et l’argent). Même si les gouvernements ou les banquiers centraux ne veulent plus lier la quantité de monnaie à une réserve de valeur en métaux précieux, rien n’empêche le bipède conservateur de stocker de la valeur là-dedans. Enfin… rien sauf la législation et la taxation, souvent punitives et dissuasives…

Ceux de la nouvelle école ont créé la « cybermonnaie ». Bitcoin, ether… ces nouvelles venues se multiplient comme des petits pains.

Le fait qu’un ou des réseaux de transactions fiables, sécurisés, décentralisés, échappant à tout contrôle des Etats existent est une terrible menace pour le monopole monétaire de ces derniers.

Si par exemple, la société sans cash était autoritairement imposée, beaucoup de gens iraient contracter leurs transactions sur ces réseaux en cas de menace de taxation arbitraire. La réponse à la menace totalitaire de la société sans cash est là, sous nos yeux, dans les cybermonnaies.

Reste que les « cybermonnaies » ne sont pas aujourd’hui des monnaies au sens propre. Les « cybermonnaies » sont simplement un réseau de transactions comme celui de Visa.

Et encore, elles n’ont pas atteint le statut de « convention sociale » qui était une des caractéristiques monétaires définie par Platon. Votre boulangère, votre voisin, votre opérateur téléphonique, Amazon ou votre marchand de journaux n’accepte pas encore de bitcoin ou d’ether. Il prend des euros et se moque de savoir ce que Mario Draghi bricole avec ses 60 Mds€ de crédit gratuit tous les mois.

Même en accédant au statut de « convention sociale », les cybermonnaies n’auront jamais le statut de monnaie au sens d’Aristote ou encore des économistes de l’école autrichienne tenant de la « monnaie marchandise ».

Une monnaie-marchandise n’a besoin de nulle contrepartie pour exister, ni de réseau opérationnel. Elle se contente d’exister. Elle se moque de la dette. Elle la nargue. Elle permet d’échanger « quelque chose contre autre chose » et non pas « quelque chose contre une promesse de payer un jour »

Rêvassons un peu…

Imaginons l’association d’un vaste réseau international de transaction, décentralisé et échappant au contrôle de l’Etat.

Car il n’y a aucune raison, raisonnable, raisonnée, objective et rationnelle, bref aucune bonne raison pour que le monopole de Google soit méchant et vilain mais que le monopole de la monnaie soit bon et gentil.

Imaginons donc des négociants en or et métaux précieux acceptant des paiements en unité de compte au travers de ces réseaux.

Une alliance entre le plus ancien et le plus moderne, en quelque sorte. Vieux schocks et geeks-techies la main dans la main, et oui, osons le mot solidaires !

Qu’avons-nous alors ? Une monnaie-marchandise libre, le meilleur des deux mondes.

L’Etat pourra nous taxer mais il devra le faire honnêtement et non plus sournoisement, en prenant notre argent en otage et en exigeant sa rançon à chaque transaction, ou en taxant les gens qui ne sont pas encore nés jusqu’à leur septième réincarnation.

Mais revenons à la triste et cruelle réalité, à aujourd’hui et maintenant et à nos Etats obèses et criblés de dettes dont nous sommes – hélas – les garants à cause de ce fichu monopole monétaire que je m’use à dénoncer.

Dans les manuels économistes indigestes des grands planificateurs, il est dit que lorsqu’une monnaie baisse, c’est excellent pour l’activité économique. Et inversement.

Bien entendu, je n’ai jamais cru à ces crétineries. A mon âge canonique, j’ai pu constater que les habitants des pays à monnaie de singe étaient plutôt plus pauvres que les habitants des pays à monnaie forte.

Mais nous allons maintenant voir si cette étrange baisse du dollar va enrichir les Américains et si cette étrange hausse de l’euro va nous appauvrir, nous autres Européens.

Et si les marchés actions européens vont plonger car leurs entreprises vont moins exporter et blablabla, alors que les marchés actions américains vont voler de records en records car avec le dollar faible elles vont beaucoup exporter et blablabla…

Après nous glousserons de rire à la lecture de la prose ampoulée des banquiers centraux pour expliquer leurs futures malversations.

Car, comme disait Chamfort, « une journée sans rire est une journée perdue ! ».

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Source: la-chronique-agora

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