🔔L’art de la politique, où les maux locaux trouvent souvent leur guérison dans les désastres internationaux. Le président Macron, dans une manoeuvre digne d’un magicien, semble avoir compris que le meilleur moyen de détourner l’attention des soucis domestiques n’est autre que de lorgner par-dessus les frontières. Et quelle meilleure distraction que la guerre en Ukraine? C’est un peu comme lorsque votre maison est en désordre et que, plutôt que de nettoyer, vous décidez de vous occuper du jardin de votre voisin.
Le tour de passe-passe est assez spectaculaire : d’un côté, nous avons les agriculteurs, le front intérieur de la baguette, qui s’inquiètent pour leur avenir, et de l’autre, la dette publique, cette montagne de factures qu’on préfère cacher sous le tapis. Mais pourquoi s’embêter avec ces tracasseries quand on peut se concentrer sur un drame international, avec tous ses enjeux géopolitiques et ses uniformes militaires?
“Crisis? Quelle crise?” semble murmurer le président en dégustant son café matinal, regardant par la fenêtre de l’Élysée. “Ah, mais oui, la guerre! Voilà notre véritable problème!” Et comme par magie, les soucis nationaux s’estompent, remplacés par l’image héroïque de la France prête à envoyer ses fils et ses filles au-delà des mers, pour une cause noble, certes, mais étonnamment opportune.
C’est un peu comme si, au lieu de réparer la fuite dans la salle de bain, vous décidiez de construire une nouvelle maison dans le jardin. Cela ne résout pas le problème initial, mais oh, regardez comme c’est brillant et distrayant! Et pendant que le public est captivé par cette nouvelle aventure, personne ne semble remarquer que le robinet fuit toujours.
Mais, bien sûr, c’est là toute la beauté de la politique : l’art de transformer les problèmes en prestations de magie, où le public est tellement ébloui par le spectacle qu’il en oublie de se demander si, au fond, quelque chose a vraiment changé.
Bravo, M. le Président, pour ce tour de magie. Les agriculteurs et les endettés apprécieront sûrement l’astuce… ou pas.
