👇 Bonne lecture ! N'oubliez pas de vérifier la fin de cet article pour découvrir des livres gratuits qui vous attendent 👇

La Banque centrale européenne a rejeté vendredi la demande de délai déposée par la banque italienne BMPS pour mener son augmentation de capital dans le cadre de son plan de sauvetage, selon les agences italiennes, rendant plus probable une intervention de l’Etat.

La BMPS, plus vieille banque de la planète, est le maillon faible du système bancaire italien, dont la fragilité inquiète les marchés.

Après cette information, le titre de la Monte dei Paschi di Siena (BMPS) a été suspendu à plusieurs reprises et perdait 11,42% à 19,31 euros vers 14H50 (13H50 GMT). De nombreuses autres valeurs bancaires étaient en berne, dont UniCredit (-5,23%), Banco Popolare (-4,8%) ou BPM (-4,08%).

Interrogées par l’AFP, BMPS et la BCE se sont refusées à tout commentaire sur cette information, qui pourrait encore aggraver la crise bancaire dans la péninsule.

Le numéro un de BMPS, Marco Morelli, a été reçu vendredi au ministère des Finances, pour faire le point sur la situation, a indiqué à l’AFP une source proche du ministère, qui s’est refusée elle aussi à donner toute information sur la décision de la BCE.

Si celle-ci était confirmée, cela compromettrait le plan de sauvetage avec recours au marché. On se dirigerait vers un soutien de l’Etat, vraisemblablement via « une recapitalisation préventive » qui inclurait une mise à contribution des détenteurs de titres.

La troisième banque italienne a demandé mercredi à la BCE un délai jusqu’au 20 janvier –au lieu du 31 décembre– pour mener son augmentation de capital, dans un contexte rendu compliqué par l’instabilité politique créée par la démission du chef du gouvernement, Matteo Renzi.

La Monte a affiché les pires résultats aux tests de résistance publiés fin juillet par l’Autorité bancaire européenne.

Pour redresser la situation, BMPS, dont le titre a chuté de plus de 80% depuis début 2016, a lancé un vaste plan de sauvetage prévoyant la cession de 27,6 milliards de créances douteuses et une augmentation de capital pouvant aller jusqu’à 5 milliards d’euros.

Le premier acte de ce plan, une opération de conversion volontaire d’obligations en actions, a déjà permis de récolter plus d’un milliard d’euros. Mais il reste 4 milliards d’euros à trouver.

Protéger les petits épargnants

L’augmentation de capital proprement dite devait être lancée mercredi ou jeudi derniers, selon le plan annoncé par son patron, Marco Morelli, en novembre.

Mais l’instabilité politique générée par la démission de M. Renzi, après la victoire dimanche du non au référendum constitutionnel, a changé la donne: celle-ci a refroidi les potentiels investisseurs, dont le fonds du Qatar Qia, avec qui la banque est en négociations avancées pour devenir son investisseur de référence, en mettant sur la table un milliard d’euros.

La banque souhaiterait utiliser le délai, avec la mise en place d’un nouveau gouvernement, pour rassurer les investisseurs. Le marché espère la nomination de M. Padoan à la place de M. Renzi afin d’assurer une continuité.

D’après les agences italiennes, un conseil d’administration de la banque était convoqué pour 15H30 (14H30 GMT).

En cas de soutien de l’Etat, l’opération menée serait « une recapitalisation préventive », mais le gouvernement cherche au maximum à préserver les petits épargnants, alors que de nombreux Italiens ont acquis des obligations subordonnées sans en connaître les risques.

Selon les nouvelles règles européennes, tout sauvetage d’une banque impose désormais en priorité une mise à contribution des actionnaires et détenteurs d’obligations subordonnées.

Pour protéger les petits épargnants, le gouvernement réfléchirait à racheter leurs obligations pour les convertir en actions. Une autre option serait la conversion de toutes les obligations en actions et un remboursement ensuite d’une partie des titres des particuliers, d’après la presse.

Questionnée à Bruxelles, la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a déclaré qu’il existait, selon les règles européennes, la possibilité « pour les gouvernements de compenser des ventes abusives de différentes sortes » qui ont eu lieu.

Le système bancaire italien dans son ensemble est dans l’oeil du cyclone, en raison de son éclatement avec la présence de quelque 700 établissements différents, de l’importance des créances douteuses dans son portefeuille (360 milliards d’euros, soit un tiers de la zone euro) et de problèmes de capitalisation.

Depuis le début de l’année, l’indice des banques italiennes a perdu près de 50% à la Bourse de Milan.

Source: zonebourse

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici