Le PDG des aéroports de Paris Augustin de Romanet s’est exprimé ce mardi au micro de France Info quant à la reprise du trafic aérien qu’il compare à un athlète au départ d’un sprint. « Le trafic aérien est aujourd’hui extrêmement bas et il est comme un coureur de 400m dans les starting-blocks : il sait que le redémarrage va être fort ».
« On estime que le niveau de 2019 pourrait être rejoint entre 2024 et 2027 », précise Augustin de Romanet. Un long retour à la normale qu’il explique par l’impossibilité de se rendre dans certains pays sans mise en quarantaine, comme dans les pays d’Asie qui « vont mettre beaucoup de temps avant de nous accueillir comme touriste ».
À cela s’ajoute le changement de « code de bonne éducation » qui a mis le tourisme d’affaire à l’arrêt. « Il y a encore 2 ans, il était mal élevé de ne pas aller à l’autre bout de la planète pour voir le partenaire avec lequel vous signez un contrat. Aujourd’hui, il est mal élevé d’émettre du CO2 pour une réunion qui va durer 2 heures ».
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Dans les vingt prochaines années, Augustin de Romanet prévoit une « une lutte pour l’énergie dans le monde » dans une logique de décarbonisation. Selon lui, l’aviation n’y échappera pas, et cela aura un impact direct sur les prix des billets d’avion. « Je ne suis pas ami de l’augmentation des impôts, mais ami du fait que le consommateur paye ce qu’il utilise. Et comme il va avoir recours à des équipements plus onéreux, je pense que le prix de l’avion va légèrement augmenter ».
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