(….)Lors de sa conférence de presse du 28 janvier 2019, Emmanuel Macron, sous la pression des ONG, s’était autorisé, sans concertation avec son homologue, à faire la leçon de morale sur la société civile et les droits de l’homme au président égyptien le maréchal Abdel Fattah Sissi. « On ne donne pas la leçon au Pharaon chez lui sans le prévenir », nous avait expliqué un industriel à l’époque. Une erreur fatale dans les relations entre la France et l’Egypte, qui fait payer à Paris cet affront.
(…)
Le résultat a été très rapide : l’attaché d’armement français a été convoqué dans la foulée de la visite du président français pour se voir signifier la fin de la relation armement privilégiée avec la France, inaugurée en 2015 par l’ancien ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères (vente de quatre corvette Gowind Combat, de deux Mistral, d’une frégate FREMM et de 24 Rafale). Désormais, la France devra affronter la concurrence, le gré à gré étant terminé et l’âge d’or au Caire révolu.
C’est futé ; j’imagine une scène s’inspirant de l’attitude de notre président chez un concessionnaire : monsieur, vous avez une sale gueule, un boulot de merde, mais je vous propose de m’acheter ce splendide SUV! Parfois, il vaut mieux tourner sa langue dans la bouche de Cléopâtre avant d’ouvrir son clapet.