Une partie des économies dues au relèvement de l’âge légal à 62 ans est dépensée en pensions d’invalidité, minima sociaux ou allocations chômage.
Avec le recul de deux ans de l’âge d’ouverture des droits à la retraite, initié par la réforme de 2010, le taux d’emploi à 60 ans a bondi de 14 points, à près de 40 %. Mais à cet âge, 29 % des Français sont sans emploi ni retraite, et à 61 ans le taux tombe à 15 %. Ils restent sur le carreau, car « la baisse de la probabilité d’être à la retraite se traduit principalement par une prolongation dans l’état précédent », comme le dit pudiquement le Conseil d’orientation des retraites (COR) dans une note de travail.
Autrement dit, ceux qui ont un poste peuvent le garder s’ils sont chanceux, mais les autres doivent se contenter du revenu de leur conjoint, de l’allocation chômage, des minima sociaux, d’une pension d’invalidité ou d’un arrêt maladie qui s’éternise.