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Roubini : « Les banques centrales seront totalement impuissantes lors de la prochaine récession »

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Selon l’économiste Nouriel Roubini (alias Dr. Doom), la prochaine récession sera immunisée contre les mesures prises par les banques centrales.

Deux messages qui ont dominé l’actualité technologique au cours des dernières 24 heures sont demeurés très discrets en Europe. Premièrement, Google a décidé de transférer la production de ses smartphones de la Chine au Vietnam. Google veut ainsi contourner les droits de douane américains sur les produits chinois. Ensuite, il y a le blocage par les États-Unis de la mise en service d’un câble Internet sous-marin, dans lequel Google, Facebook et un partenaire chinois avaient investi des centaines de millions de dollars. Selon les États-Unis, le Pacific Light Cable Network, long de 12 800 kilomètres, menace la sécurité nationale.

Ce ne sont que 2 exemples tirés de l’offre quotidienne d’informations qui montrent à quel point on peut parler d’une démondialisation. Cependant, les conséquences sont colossales. Nouriel Roubini (notre photo) explique ce que cela signifie pour le monde sur le site du Project SyndicateRoubini n’est pas le premier venu. Ce professeur d’économie à l’Université de New York a été surnommé « Doctor Doom » parce qu’il était l’un des rares à prédire la crise mondiale de 2008. Selon Roubini, 3 phénomènes menacent l’économie mondiale et cela entraînera inévitablement une récession mondiale en 2020.

3 phénomènes vont plonger l’économie mondiale en récession

Huawei
Kevin Frayer / Getty Images

1. La guerre commerciale sino-américaine

Le premier phénomène est la guerre commerciale sino-américaine et la guerre des changes qui en résulte. L’annonce constante de nouveaux tarifs douaniers par les deux pays a escaladé à tel point que les entreprises ne savent plus où elles en sont et que les investissements en capital sont maintenus « en attente ».

2. La bataille pour la domination technologique mondiale

Le deuxième phénomène est le véritable enjeu de ce conflit et c’est la domination technologique mondiale à laquelle aspirent les deux pays. L’historien britannique spécialiste de l’histoire financière et économique, Niall Ferguson, a récemment souligné que le problème majeur qui définit les relations bilatérales entre les États-Unis et la Chine n’est plus le commerce, mais la technologie.

L’intelligence artificielle (IA), la robotique, la 5G et consorts sont devenus beaucoup plus importants que les droits de douane commerciaux. Même l’Allemagne devient de plus en plus défensive dans le domaine du transfert de technologie. Cependant, dans cette lutte, l’UE ne semble pas être un acteur sérieux, hormis en ce qui concerne sa politique de concurrence.

En outre, les tentacules de l’initiative de la nouvelle route de la soie en Chine s’étendent déjà très loin au sein de l’UE. Les transactions fournissent une image claire des ambitieux projets chinois visant à atteindre facilement l’Europe par voie maritime, routière, ferroviaire et par pipeline. À l’avenir, ils risquent donc de devenir une source de tensions politiques et économiques sur notre continent.

3. Le pétrole, toujours le pétrole

Enfin, il existe un risque sur les marchés pétroliersBien que les prix du pétrole aient chuté ces dernières semaines et qu’une nouvelle escalade des échanges commerciaux, des marchés des changes et de la technologie puisse encore encore la demande de pétrole, un conflit militaire entre l’Iran et les États-Unis pourrait avoir l’effet inverse. Les problèmes au Moyen-Orient ont été à la base des récessions de 1973, 1979 et 1990.

Selon Roubini, les 3 chocs susmentionnés pourraient entraîner une stagflation. C’est la contraction de la stagnation et de l’inflation qui laisse présager une inflation élevée, un ralentissement de la croissance économique et un taux de chômage élevé. En d’autres termes, dans une telle situation, les prix des biens importés et de l’énergie devraient augmenter. Dans le même temps, l’approvisionnement de ces biens est rendu plus difficile par la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales.

La prochaine récession ne sera pas entamée par les mesures des banquiers centraux

Jerome Powell
Alex Wong / Getty Images

Roubini prédit également qu’en cas de crise, les banques centrales ne pourront rien faire de plus et menaceront rien de moins que de provoquer l’effondrement du système commercial mondial. Selon l’économiste, il y a maintenant une récession mondiale dans les secteurs de la technologie, de la production et de l’industrie. La baisse des commandes de biens d’équipement dans la plupart des pays le confirme.

L’économie mondiale se maintient encore à flots aujourd’hui grâce à la forte demande des consommateurs. Mais si les prix continuent à augmenter sur la base des phénomènes susmentionnés (Roubini évoque des « chocs »), cela aura des conséquences sur le revenu réel des ménages et la confiance des consommateurs.

Selon Roubini, il y a aussi une grande différence avec la crise de 2008, lorsque les banques centrales ont tenté de stimuler la demande de biens et de services avec des stimuli monétaires. Comme la crise va maintenant se manifester du côté de l’offre, des mesures complètement différentes sont nécessaires, qui n’ont pas été décidées par les banques centrales. En d’autres termes, la prochaine récession sera immunisée contre les mesures prises par les banquiers centraux.

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