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Brexit: Londres se remet mais pas les banques de l’Eurosystème… Liliane Held-khawam

L’apocalypse était promise aux habitants de la Grande-Bretagne en cas de vote favorable au Brexit.

Eh bien, aujourd’hui nous confirmons nos observations d’il y a une semaine: « Les perdants sont ailleurs qu’en Angleterre… »

  1. La Bourse de Londres, établissement du leader planétaire des places financières a effacé ses pertes.
  2. Les bourses européennes continuent d’être à la peine et ce n’est pas fini.
  3. Les valeurs bancaires européennes -y c helvétiques- malmenées alors que les américaines s’améliorent

A ces 3 points, nous ajouterons le constat affligeant suivant: « la démocratie européenne est au plus mal ».

La bourse de Londres se refait une semaine à peine après le vote

Une semaine après le vote sur le Brexit, l’indice londonien (FTSE 100) s’est totalement remis du tremblement de terre qui a secoué la planète finance.

L’apocalypse financière britannique attendra devra attendre…

ftse 30 juin 16

Encore plus intéressant, le FTSE dépasse actuellement son niveau du jour du vote pour aller flirter en direction de son meilleur résultat de l’année 2016 qui était de 6’412.

ftse 30 juin 16 sur 6 mois

Les bourses européennes à la peine

Les bourses européennes tentent de se redresser… Cela semble plus compliqué que pour Londres…

euro stoxx 30 juin 16

Le marché qui connaît exactement les points faibles des uns et des autres continuent de laminer les valeurs de certaines banques européennes.

La  santé financière calamiteuse de la Deutsche Bank est confirmée aujourd’hui. Cette banque a raté pour la 2ème année consécutive les stress tests de la FED .

Quant à sa collègue hispanique Santander, elle fait mieux en la ratant pour la 3ème année consécutive.

En revanche, les banques américaines sont en train de remonter la pente…

On prend les mêmes et on recommence

Nous avions vu récemment que l’Italie tentait de sauver ses banques en leur déversant quelques 40 milliards d’euros.Il faut dire que les risques d’impayés s’élèvent à près de 400 milliards… Excusez du peu…

En parallèle, on nomme de nouvelles têtes pensantes et dirigeantes.

Unicredit est la plus grande banque italienne qui a vu sa capitalisation réduite d’un tiers depuis le résultat du vote sur le Brexit. Il est donc normal qu’un renouvellement intervienne à la tête du bateau.

Mais voilà que le nouvel administrateur-délégué qui vient d’être nommé n’est autre que l’ancien patron de Jérôme Kerviel à la société Générale, parfait lampiste de l’affaire qui aura coûté la bagatelle de 4,9 milliards d’euros…

Mais ce n’est pas tout. Ce nouvel administrateur délégué de Unicredit aurait été condamné en 2010 par l’Autorité des marchés financiers (AMF) à verser une amende de 100 000 euros pour délits d’initiés qui remontaient à 2007.

Selon le Figaro, cette personne était accusée « d’avoir vendu l’intégralité de son portefeuille de titres et la moitié de ses actions Société Générale en anticipant un dérapage des marchés. Ce qui lui aurait permis d’empocher entre 50.000 et 200.000 euros, selon une évaluation de l’AMF citée par le Nouvel Observateur, qui avait dévoilé l’affaire. Après cette affaire, il avait quitté la direction de cette activité et pris la tête du pôle «gestions d’actifs et services aux investisseurs» avant de démissionner en 2009. «

C’est juste incroyable de constater que l’échec -financier ou moral- n’est jamais sanctionné dans ce milieu… Ils rebondissent toujours et plus haut…

Les valeurs de la démocratie européenne à la dérive…

Mais un autre point nous intéresse au moins autant que toutes les infos qui précèdent. Un indice, non coté en bourse, semble partir à la dérive.

Les valeurs de la démocratie sont gravement malmenées et des personnes se sentant au-dessus des masses ont mis gravement en cause la bêtise du peuple anglais qui a, selon elles, mal voté.

 Une politicienne zurichoise a proposé tout naturellement de doubler la valeur de la voix d’un jeune… Il est bien probable que la société qui pointe son nom basera plus ses valeurs sur la sélection de champions et n’aura que faire de personnes plus âgées voire vieilles.

Nous sommes donc de manière très naturelle et évidente en train de donner le pouvoir politique à certains pour trier et hiérarchiser entre les individus, les élus, les électeurs à valeur ajoutée et la plèbe…

Tout doucement, la démocratie est en train d’être dépassée. Parions qu’elle sera taxée  dans pas longtemps de populisme ou d’un extrémisme quelconque et on nous imposera de nouvelles normes avec une classification des citoyens…

La pensée unique, basée sur des normes et des convenances, se révèle tous les jours un peu plus. Elle est le symptôme le plus alarmant d’un totalitarisme larvé.

En attendant, les faiblesses de la zone euro sont à nu. Un risque de faillite systémique menace et menacera quoi que l’on fasse, si l’on continue de quittancer les mêmes individus flambeurs et tricheurs. Au vu de tous ces milliards dilapidés, il n’y a aucune chance que cela change.

L’Eurosystème qui se construit contre les peuples, c’est-à-dire contre l’humain ne peut que s’écrouler tôt ou tard.

Des milliards vont encore être déversés dans un trou sans fond sans qu’aucune leçon du passé n’ait été tirée. Leur arrivée est annoncé à l’avance.

Paradoxalement, de l’austérité habillée sous le label de « réforme » sera toujours plus demandée à ceux qui n’ont déjà plus grand chose. Volonté des lobbies de la haute finance oblige.

Les mêmes spéculateurs continueront de jouer la vie des populations et de leurs ressources sur une table de casino en toute impunité.

La démocratie britannique a compris le scénario. Elle dit non à ce sponsoring piloté par les puissants ambassadeurs de la finance mondialisée fortement installée à Bruxelles.

La démocratie anglaise est certes gagnante, mais aussi les finances du pays qui s’est désolidarisé de ce gouffre sans fond qu’est le casino de l’Eurozone et ses centaines (pour ne pas dire milliers) de milliards de créances douteuses.

Le Casino a compris que les banques européennes ont été amputées d’un garant et de son réservoir financier. Il exige maintenant de l’argent frais…

Liliane Held-Khawam

Annexes:

Voilà quelques chiffres

  • Commerzbank sur 6 derniers mois

Commerzbank fin juin

  • Unicredit l’Italienne sur les 6 derniers mois

Unicredit fin juin

  • Intesa Sao Paolo sur les 6 derniers mois

intesa sao paolo fin juin

  • JP Morgan

JPMorgan

  • Goldmann Sachs

Goldman Sachs.PNG

Liquidity Guarantee for Italy Banks

Italy was given the go-ahead by the European Commission to supply as much as 150 billion euros ($166 billion) in government liquidity guarantees for its struggling banks until the end of the year, according to an EU official.

Liquidity support for solvent banks is a “precautionary measure” requested by Italy, the EU said in an e-mailed statement. The guarantees of senior debt allow lenders to maintain access to financing, often at a better price.

“There is no expectation that the need to use this” should arise, the commission said. The support was approved on June 26, the EU official said on condition of anonymity, and wasn’t made public before now.

Saddled with some 360 billion euros in soured loans and a sputtering economy, Italy’s lenders have been sliding toward the type of crisis that other European countries dealt with years ago. The government’s latest effort — getting the biggest banks to back a fund to rescue the weakest — failed to convince investors.

Italy asked for liquidity support that the EU has approved for countries including Greece, Cyprus, Portugal and Poland. The financial backstop is provided under EU state-aid rules, usually for six months.

Belgian Backstops

As an example, Dexia SA, the Belgian-French lender being wound down, has about 68.2 billion euros of senior debt outstanding that is backed by either Belgium, France or Luxembourg, according to the latest data from the National Bank of Belgium. The bank has gone through three separate state-guarantee backstops since 2008.

The country is separately weighing a plan to provide as much as 40 billion euros to recapitalize troubled lenders after banking shares were hammered following the U.K.’s vote to secede from the bloc, according to a person with knowledge of the plan.

Italy’s recapitalization efforts ran into a roadblock this week, as Germany opposed allowing Prime Minister Matteo Renzi to shield investors from losses in the plan.

Italian media have reported that the government is pursuing a six-month waiver of EU state-aid rules, allowing it to shore up banks without forcing investors to share losses.

The Italian Finance Ministry didn’t immediately comment on the liquidity support.

Les banques européennes tireront-elles profit du Brexit??

Un nouveau sauvetage des banques devrait très probablement  intervenir….

Les banques européennes vont mal ou plutôt  très mal…

Ce que nous avons appelé récemment gangrène s’est si bien développée que certaines valeurs bancaires européennes frappent par leur proximité avec l’axe des abscisses…

Les banques italiennes ont été laminées par les marchés suite au vote britannique. C’est que ceux-ci savaient pertinemment que ces établissements présentent 360 milliards de débiteurs douteux!

Voici 2 graphiques qui reflètent la situation potentiellement désespérée de banques italiennes… en attendant l’arrivée de nouveaux crédits et de nouveaux renflouements…

  1. Unicredit, numéro 1 bancaire italien à 1,97 euros ce matin…Unicredit 6 derniers mois juin 2016
  2. Intesa Sao Paolo à 1.70 euros grâce à une progression de 3.52%…

Intesa sao paolo

M Renzi, premier ministre italien cherche donc à renflouer ses banques. Il voudrait y injecter 40 milliards d’euros... Or, cette opération qui était impossible il y a encore quelque temps, devient plus que probable (cf article C Bertez ci-dessous).

Il a parfaitement compris que les dirigeants de l’Union européenne avaient tout intérêt à calmer les tensions internes aux différents pays, à stabiliser les économies internes et donc à relâcher leurs sacrosaintes normes et règlements.

Rappelons que M Cameron avait réussi à obtenir en février 2016 dans le cadre d’un accord signé des concessions incroyables qui remettaient même en question certains principes des textes fondateurs de l’UE… (Brexit ou pas, le navire UE commence à tanguer… )

Toutefois, si sauvetage de banques -italiennes et/ou autres- il devait y avoir, il ne pourrait être que temporaire bien évidemment, en attendant une nouvelle crise…

Le principe même de la croissance à l’infini et par endettement est irréaliste et non viable. Il est destructeur aussi bien des peuples que de la planète… On en voit d’ores et déjà les effets qui ne peuvent que s’aggraver dans le temps.

Liliane Held-Khawam

Renzi tente le bailout des banques, Conrad Bertez, Agefi Suisse +Blog de Bruno Bertez

MERCREDI, 29.06.2016

Le résultat du référendum au Royaume-Uni pourrait-être un facteur déterminant dans l’avenir d’un secteur financier italien en peine depuis plusieurs années.

Les titres des grandes banques italiennes comme Unicredit ou Intesa Sanpaolo perdaient 20% vendredi dernier. Ils ont encore perdu environ 10% lundi. Le même jour, le gouvernement italien annonçait l’étude d’un projet d’achat de titres des banques italiennes de l’ordre de 40 milliards d’euros. Le système banquier italien serait-il la première victime du referendum britannique? Pas vraiment, et peut-être même l’inverse. Il pourrait en être le premier bénéficiaire.

La mauvaise santé du système financier italien n’est pas nouvelle. Le pays sort quand même de trois ans de récession. Au bilan des banques, on trouve au moins 360 milliards d’euros de dette non-performante, soit 18% du total. 56 de ces milliards seraient de la dette «sofferenze», c’est-à-dire, de la pire qualité. Un dixième du bilan est de la dette souveraine italienne. Et le reste ne rapporte pas grand-chose depuis que la politique de taux d’intérêt négatifs de la Banque centrale européenne a commencé à faire chuter la courbe des taux. Le capital des banques italiennes est maigre. Avec des revenus si faibles et tant de dette de mauvaise qualité dont elles n’arrivent pas à se débarrasser, les banques ont eu du mal à se recapitaliser.

Cela met la reprise italienne en danger. Pour qu’il y ait de la croissance en Italie, il faut qu’il y ait de l’investissement, de la consommation, et cela passe par le crédit. Loin de s’accélérer, l’émission de crédit italienne se contracte, car, en manque de capital, les banques n’ont pas d’argent à prêter. Le gouvernement italien avait déjà tenté de les aider en créant le fonds Atlas dont le but est de servir d’actionnaire de derniers recours afin de faciliter la recapitalisation des banques. Malgré son nom de géant, le fonds n’avait que 5 milliards de capital, car la loi de Bruxelles empêchait le gouvernement italien d’y apporter des fonds. Financé alors par le secteur bancaire italien, il n’a fait alors que redistribuer les risques entre les banques au lieu de les réduire. Les perspectives pour la croissance ne se sont guère améliorées.

La sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni n’a pas un grand impact direct pour les banques italiennes à long terme. Celles-ci ne font pas beaucoup affaire avec les britanniques. Mais le Brexit a fait peur aux investisseurs. Ils ont eu l’impression que le risque avait beaucoup augmenté et ont perçu la dette des Etats périphériques, y compris l’Italie, comme plus dangereuse. Ces 10% du bilan des banques en dette souveraine italienne se sont trouvés dévalués, et affaiblissent encore plus les banques du pays. Ce n’est pas un affaiblissement énorme compte tenu des magnitudes en jeu. Ce qui est important est plutôt le fait que ce soit en réaction au Brexit. Cela permet à l’Etat italien de dire que les banques font face à un risque important provoqué par une défaillance des marchés. Il peut ainsi faire entorse aux règles qui lui ont fait entrave avec le fonds Atlas et renflouer le capital des banques italiennes avec de la dette publique. Les modalités de l’opération ne sont pas claires, car l’Italie est en toujours en négociations avec les autorités européennes.

D’ordinaire, l’Italie n’aurait aucun moyen de négocier un pareil accord avec elles. Les Allemands s’opposeraient immédiatement à un tel support porté à un secteur financier qui défie déjà les règles de l’Union européenne sur les bilans. Mais les circonstances sont particulières, et le départ du Royaume-Uni donne aux Italiens de quoi faire réfléchir les autorités européennes. Apres tout, l’économie italienne n’est pas en très bon état. Le gouvernement de Renzi n’est pas très haut dans les sondages. Et si la croissance venait à fléchir encore, il n’est pas certain que l’opinion italienne reste en faveur de l’Union. A l’inverse, si l’Union européenne trouvait un moyen de s’arranger avec l’Italie, ces 40 milliards permettraient aux banques de se refaire un capital et d’encourager la relance italienne en augmentant leurs prêts aux particuliers et aux entreprises. La croissance reprendrait, et serait même plus grande qu’elle ne l’aurait été sans le référendum britannique. La situation exceptionnelle rend aussi plus facile la justification de la prise de mesures exceptionnelle.

Si les négociations aboutissent, Bruxelles et l’Allemagne demanderont surement des contreparties. L’Union européenne demandera que cette entorse aux règles soit compensée par un engagement solennel sur les réformes de la part de l’Italie. Ce sera un point important des négociations, et peut être que ce sera en faveur de Renzi qui peine à justifier ses réformes alors qu’il perd de la popularité.

Cette résolution sera un évènement important. Pour l’Italie, mais aussi pour les autres pays d’Europe. L’Italie est sans cesse en difficulté. Ce n’est pas à cause de l’absence de réformes, mais à cause de l’état lamentable de son système bancaire. Il est chargé de mauvaises dettes, mal capitalisé, et incertain de son avenir. Il n’est pas étonnant qu’il soit incapable de créer assez de crédit pour soutenir la reprise économique des derniers mois. Les Européens devront en prendre compte. S’ils se souviennent des erreurs qu’ils ont commises en Grèce, ils auront une perspective moins juridique et plus économique cette fois. Ces 40 milliards, s’ils pouvaient venir renforcer les fonds propres des banques,  pourraient permettre au secteur financier de reprendre son souffle et de se remettre au service de l’économie italienne.

L’Italie envisage une aide de 40 milliards pour ses banques, Les Echos

Les banques italiennes souffrent de 360 milliards de prêts douteux et ont subi de plein fouet la chute des Bourses suite au vote sur le Brexit. Rome pourrait injecter quelque 40 milliards pour soutenir les établissements.

 © Bloomberg

L’Italie pourrait injecter 40 milliards dans le secteur bancaire, selon des « initiés » qui se sont confiés à l’agence de presse Bloomberg.

Le gouvernement italien proposerait du capital ou des garanties bancaires. L’ampleur de l’aide accordée n’a pas encore été arrêtée définitivement.

Les banques italiennes souffrent de 360 milliards de prêts douteux et font face aux taux d’intérêts bas, avec comme conséquences un chiffre d’affaires en berne. Dans la foulée du référendum britannique qui a amorcé une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, les bourses ont sévèrement chuté vendredi. Une dégringolade que les banques italiennes ont subi de plein fouet, avec des pertes de plus de 20%.

→ Quel type d’aide?

« Nous envisageons diverses formes d’un possible soutien mais aucune décision n’a encore été prise », a dit le porte-parole, se refusant à tout commentaire sur les informations de la presse locale voulant, entre autres choses, que Rome compte entrer au capital des banques en difficulté par le biais d’une nouvelle émission de dette publique d’une quarantaine de milliards d’euros.

Pour sauver la France, augmentons les taxes, trouvons-en de nouvelles

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Ah, ces Français ! Jamais heureux, même lorsqu’on leur dit que c’est la reprise et que le PIB va progresser à un rythme compris entre 1,4% et 1,6% cette année ! Normalement, voilà qui devrait les mettre en joie, mais non : en dépit de cette amélioration conjoncturelle, ils sont toujours inquiets, et l’indicateur synthétique de l’INSEE sur le moral des ménages continue de flancher. Heureusement, le gouvernement a trouvé une solution réjouissante : des taxes !

Or, dans le domaine, on ne joue pas chez les amateurs. Là où, dans les autres pays, on sent le petit artisanat et le bricolage approximatif dans l’élaboration d’une taxe voire la frappe chirurgicale et méticuleuse, en France, on a largement dépassé le stade manuel et artisanal pour passer au stade industriel productiviste, avec de la taxe en grande série et du pilonnage fiscal massif, véritable carpet bombing de la ponction étatique. Bref, on sait faire.

Et quoi de mieux pour remonter le moral des ménages français qu’annoncer une nouvelle taxe, tout de go, après quelques déconvenues majeures depuis la réforme constitutionnelle jusqu’à la loi Travail en passant par l’émotion suscité par le Brexit et les rebondissements tragi-comiques de l’aéroport de cambrousse ?

Comme d’habitude à l’annonce d’une nouvelle taxe, il faut absolument faire preuve d’une absence totale de subtilité et de précision (carpet bombing, je vous le rappelle), et malgré l’annonce fanfaronnante en 2014 – il y a donc des siècles de cela – d’une pause fiscale de la part du gouvernement, Manuel Valls a annoncé la création d’une nouvelle taxe, baptisée avec poésie Taxe Spéciale d’Équipement Régional.

Cette taxe sera incluse dans le prochain projet de loi de Finances pour 2017 ; au passage, on ne s’étonnera pas que la France dispose bien d’une loi de Finances même si cela paraît pour ce pays aussi incongru qu’une loi pour la gestion des puits de pétrole en Suisse. Selon les petits calculs de Bercy, cette taxe ne supportera apparemment pasd’effet Laffer et devrait donc rapporter 600 millions d’euros.

Le but de cette taxe est de créer un nouvel abondement aux finances des Régions pour financer le soutien aux TPE-PME et plus généralement l’accompagnement économique qui échoit à ces entités alors que ces sujets étaient naguère à la charge des départements. Simplification administrative, réforme territoriale et découpage régional sont passés par là
pour ajouter quelques couches au mille-feuille administratif et y redistribuer les incompétences au frais du contribuable.

Cette nouvelle taxe sera collectée auprès des ménages (dont la trésorerie est au plus haut) et des entreprises (qui, bien sûr, ne reporteront pas cette nouvelle ponction sur leurs prix payés in fine par les ménages, dont la trésorerie est au plus haut, doit-on le rappeler). On s’attend déjà à un succès retentissant, autant sur le plan économique que politique.

Maintenant, la vraie question, la seule qui vaille et que nos gouvernants se posent avec insistance et componction, est de savoir si cette nouvelle taxe sera suffisante.

Je vous rappelle que le but est de fusiller remonter le moral des ménages, pas trop haut actuellement. S’arrêter en si bon chemin taxatoire est peut-être une erreur. Taxer un coup de plus avec fermeté serait peut-être faire preuve de gourmandise. Un juste milieu doit être trouvé et à défaut de créer une nouvelle taxe ex nihilo, rien n’empêche de remanier de fonds en combles une ou plusieurs taxes existantes.

C’est précisément ce qui est proposé avec l’idée d’augmenter un peu la taxe soda.

Pour ceux qui n’auraient pas suivi les épisodes précédents, rappelons que le gouvernement français, n’ayant aucun scrupule à bobarder le peuple qui l’a placé là, entend lui faire croire qu’en taxant les sodas, il pourra lutter contre l’obésité (tout comme la taxation des cigarettes a permis la disparition des fumeurs, et la taxation du travail, la disparition des empl… oups pardon je m’égare). Accessoirement, n’oublions pas qu’en taxant ce que les gens achètent, on rapporte un peu plus de sous-sous dans la popoche de l’Etat qui en manque cruellement (par définition). En conséquence, depuis 2012 et sous Sarkozy, les sodas français participent à la lutte contre l’obésité non je blague à la lutte contre l’amaigrissement étatique.

Selon un rapport parlementaire, la taxe mériterait d’être augmentée. Représentant en effet seulement 2,51 centimes par canette de 33 centilitres, il y a certainement moyen de faire cracher un peu plus au bassinet ce gros richard de consommateur, en la faisant passer à 4,6 centimes par canette. Au passage, le même rapport envisage d’augmenter la taxe sur les barres chocolatées ou de surtaxer tous les produits sucrés qui dépassent un seuil prédéfini. Et pour mettre un peu de vaseline autour de la mesure qu’on pressent impopulaire, le rapport préconise d’en profiter pour supprimer quelques autres taxes alimentaires pour faire bonne mesure.

L’objectif affiché par cette manœuvre serait la simplification fiscale en supprimant d’autres taxes en les concentrant sur un nombre restreint de produits. Il faut dire que, comme d’habitude en France en matière de fiscalité, la tuyauterie chromée aux multiples tubulures tintinnabulantes que Bercy a mis en place sur les produits alimentaires peut déclencher des cauchemars chez la plupart des contribuables normalement constitués : une demi-douzaine de tarifs différents pour les huiles, des modalités invraisemblables pour le chocolat suivant son poids ou sa taille, des taxes sur des produits locaux ou dont le bénéfice sanitaire par rapport à d’autres, moins taxés, est connu, la liste est longue, les tubes multiples, les petits boutons et les leviers nombreux.

Bref, l’idée serait d’élaguer vigoureusement ce foisonnement, de cogner de façon plus forte et plus précise sur les sodas, et, en définitive, de parier sur la capacité de nos parlementaires d’abord, puis de l’administration fiscale ensuite, à fournir un ensemble de textes lisibles, concis et applicables rapidement.

Vous avez bien lu : nos députés et l’administration derrière entendent nous faire croire qu’ils vont remplacer une myriade de taxes qui rapportent malgré tout des douzaines de millions d’euros à l’Etat par une simple augmentation de l’une d’entre elles, parvenant ainsi à une simplification fiscale effective.

Ici, il est plus que temps d’insérer un petit GIF animé.

C’est bien sûr totalement grotesque.

Tout comme la nouvelle Taxe Régionale Spéciale d’Élargissement de Sphincters au Tractopelle, cette Augmentation Simplificatrice de la Taxe Soda se terminera en usine à gaz mortels pour le contribuable et les entreprises chargées d’une façon ou d’une autre de la collecter.

Décidément, le changement n’est pas pour maintenant, et tout comme l’austérité qui n’a jamais eu lieu en France, la simplification administrative, fiscale ou taxatoire est une chimère, et la pause fiscale n’a jamais autant ressemblé à un air de flûtiau joué en distorsion sur des amplis de plusieurs mégawatts.

Les banques, une gangrène qui dégénère. Liliane Held-Khawam

bank-run

Le Brexit a déclenché des fureurs sur les places mondiales. Un krach financier d’ampleur se déroule sous nos yeux, entrainé par les banques européennes…

La question que se pose ci-dessous Bruno Bertez est le pourquoi de leur dégringolade qui, pour ne pas dire effondrement? (cf notre dossier sur la Deutsche Bank)

Cela fait de nombreuses années que nous dénonçons les too big to fail et le système de sauvetage  que leur ont offert les gouvernants sans aucune exigence en échange (Bâle III compris). A ce jour, une immunité parfaite a été offerte à leurs têtes malfaisantes organisées plus que probablement en bandes cartellisées. Autant dire que chacun connaît les secrets et les défaillances de l’autre et s’en méfie.

Ce petit monde ressemble de plus en plus à une mafia devenue trop grosse pour être stoppée. Les politiques ne semblent même pas intéressés par la chose. Un haut responsable suisse aurait dit un jour « je ne sais pas où se trouve l’or de la Suisse et je ne veux pas le savoir »…

Si les dirigeants d’un pays sont impuissants ou complaisants avec ces hauts dirigeants des banques (oubliez même le niveau des directeurs), que peut faire la justice? Les mailles de ses filets se sont d’ores et déjà révélées à ce jour très sélectives pêchant à l’occasion des boucs émissaires à l’image d’un Kerviel en France mais oubliant en Suisse le président d’une banque sommée d’être fermée, reprise et dissoute pour blanchiment d’argent…

L’immunité de ces gros bonnets de la finance est en train de pourrir l’existence de millions de personnes qui triment pour ramener quelques euros à la fin du mois.

Ce système comparé par Thomas Veillet à un mouvement perpétuel est voué tout de même à disparaître tôt ou tard par les réactions imprédictibles du petit peuple. Cela s’appelle l’impondérable.

Le jour où le dernier centimètre carré de sa zone de confort sera perdu et que ses maigres dépôts bancaires confisqués, il pourrait se laisser aller à une violence bien réelle insoupçonnée par les algorithmes virtuels….

Nos arrogantes têtes pensantes de la haute finance mondiale qui n’ont su intégré la variable « Brexit » dans leur spéculation ferait bien de se documenter un minimum sur les bases de la psychologie et de l’histoire… Vite si possible.

Liliane Held-Khawam

Unicredit

La plus grande banque italienne à – de 2 euros (1,88) l’action!!!

Pourquoi les banques baissent elles autant? Bruno Bertez

Depuis le vote sur le Brexit, les marchés financiers sont en chute. La chute s’effectue sous la conduite des banques et des marchés des changes. Les emprunts d’état considérés comme sûrs sont recherchés; l’or est demandé, les matières premières résistent et les valeurs défensives sont accumulées. .

Les banques plongent, c’est le cas de le dire avec des chiffres impressionnants. Lundi elles ont été reservés à la baisse sur le marché Londonnier ; les écarts surpérieurs à 10% ne sont pas rares. On  a perdu plus de 20% en moyenne en deux séances de Bourse.

La baisse se déroule sous la conduite de Barclays qui abandonne plus de 12% encore ce matin,  RBS plonge de 15%, Deutsche Bank recule de 7,5%, BNP perd 5%,  Sté Générale chute de 6% . On peut dire que le secteur est entrainé vers le sud par Barclays, Deutsche Bank et les Banques Italiennes, ce qui correspond à de la fragilité réelle et pas seulement à de la psychologie.

La première raison qui explique et cause la baisse des banques, c’est le fait, qu’elles baissaient depuis de nombreux mois , la tendance était à la baisse  et dans  beaucoup de cas on était sur des records de plus bas historiques. Les écarts étaient spectaculaires  et ils n’ont jamais été vraiment expliqués. On sait qu’en Bourse, la baisse appelle la baisse.

La seconde raison est que les spécialistes ont le sentiment que la politique monétaire des Banques Centrales est très défavorable aux banques car elle détruit , par les taux ultra-bas et les taux négatifs, les « business model » bancaires. Les taux négatifs sont une taxe et un renchérissement des coûts bancaires alors que les marges sont laminées.

La troisième est que les commentateurs et les économistes doutent maintenant du pouvoir réel des Banques Centrales à stopper les crises, la crédibilité s’est érodée, les politiques sont contradictoires, les résultats sont maigres, le « facteur risque » devient de plus en plus important, tant la fragilité est devenue grande. Beaucoup ne se cachent pas pour proclamer que les Banques centrales sont dans un « corner ».

La quatrième est que beaucoup de banques sont en mauvais état et que les collègues le savent, c’est la dissymétrie de l’information , le public ne connait pas la réalité, mais les confrères des banquiers eux, la connaissent. L’ignorance fait vendre.

La cinquième est que depuis mars 2009 ( règles FASB) tout le monde parmi les professionnels sait que les comptabilités ne rendent pas vraiment compte de la  solvabilité et de la valeur des postes du bilan, tant les tolérances ont été et sont encore grandes.

On parle d’un plan de sauvetage des banques italiennes. Tout le monde sait que les derniers sauvetages opérés par les autorités italiennes n’ont aucune crédibilité et que la BCE n’était pas tout à fait d’accord. Les banques Italiennes sont dans le PONZI avec l’accord de leur gouvernement. C’est un problème politique.

La chute des banques , encore en baisse de 5% ce jour en Europe, a pour causes:

  • le fait que les taux vont rester bas plus longtemps ce qui va les pénaliser
  • l’opacité , on ne sait pas quels sont leurs engagements directs ou indirects sur les actifs financiers et les changes
  • le ralentissement prévu de l’activité, voire la  récession, va hausser les sinistres
  • la chute de la valeur de leurs actifs est considérable ;  elles  sont en général  engagées  sur les marchés et le risk-on. Les pertes boursières depuis le Brexit sont évaluées à plus de 2,5 trillions
  • la dislocation de leur activité au plan géographique, perturbe les personnels et les apporteurs d’affaires.

Globalement les banques sont le vecteur et le symbole  de la mondialisation, de la globalisation et de l’ouverture.  La rupture du Brexit fait une brèche dans l’ordre mondial dont les banques sont les symboles. Tout cela va pénaliser les inventaires, réduire l’appétit pour le risque et rendre plus délicat le financement des bilans et des engagements sur le marché de gros du dollar funding.

Le dollar funding est en difficulté, le dollar est trop rare, malgré les promesses de Swap par les autorités américaines.

Bruno Bertez

Les Lendemains d’ Hier Thomas Veillet

Après les séances de krach, après les journées difficiles comme celle que nous avons vécu vendredi, le plus dur c’est de savoir comment sera la suite. Est-ce que l’on va « se faire un rebond technique », ce qui signifie que l’on rebondit simplement parce que l’on a trop baissé, mais que l’on ne sait pas trop pourquoi on remonte, puisque les fondamentaux restent complètement pourris, ce qui voudrait dire que la baisse pourrait reprendre le jour suivant. Ou alors est-ce que l’on va remonter parce que l’on a baissé pour rien et que, finalement, qu’est-ce que ça peut faire si l’Angleterre n’est plus là. Ou alors, comme les politiciens l’ont prévu, la fin du monde est proche et ce n’est que le début.

Ce lundi matin fait partie des journée où l’on ne sait pas quoi penser, tout le monde est perdu et personne ne sait quoi penser sur l’avenir du marché. Les médias foisonnent d’articles rédigés par des « experts » et autres « spécialistes » en finance qui ont tous un avis sur l’avenir de l’économie, des marchés et du destin de la Grande-Bretagne. Le seul problème, c’est que tout ces spécialistes et autres experts n’ont rien vu venir sur le coup du BREXIT, alors autant vous dire que ce qu’ils vous racontent ce matin a à peu près autant de valeur que les prévisions météo ou les marabout qui vous promettent de vous donner les chiffres du prochain tirage de la loterie. À noter qu’au moins la météo, s’ils sont souvent faux, se basent au moins sur des théories scientifiques.

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Donc ce matin on est dans l’expectative. Quand j’étais un jeune trader, on nous disait qu’il fallait attendre le deuxième jour de baisse pour racheter et qu’il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation. Une chose est certaine, on se pose des questions et on n’a pas la moindre réponse. Les riches londoniens sont furieux et ils ont déposé pétition sur pétition pour réclamer un nouveau référendum, sous prétexte qu’il n’y avait pas assez de votants. Eh oui, c’est ballot, comme disait l’autre : « l’abstention peut provoquer un précédent grave. Tous les fans du REMAIN et les frustrés du résultat son en train de monter aux barricades afin de hurler leur désespoir, en tête de la meute des types comme Peter Sutherland, ex-patron de Goldman Sachs International qui hurle au viol et qui demande que le vote soit « annulé ». C’est drôle, parce que j’ai de la peine à croire à son ton de vierge effarouchée quand il parle de la « jeune génération sacrifiée », on peine à croire que ce type de personnage puisse être perturbé par ce genre de sujet.

Bref, ce matin après un vendredi noir, tout le monde y va de son commentaire personnel et essaye de se faire une place au milieu de la foule en donnant son pronostic pour les semaines à venir et pour les plus visionnaires, pour les années à venir. En ce qui concerne ces derniers, on s’en fiche, puisque le marché a une vision à 45 minutes.

En tous les cas, si l’on en croit les « pros » de Wall Street, ça pourrait encore baisser de 7% aux USA. Ne me demandez pas comment ils sont arrivé à ce chiffre alors qu’ils ne sont pas foutus de trouver le nombre de chômeurs et d’emplois créés le premier vendredi de chaque mois, mais c’est ce qu’ils nous vendent.

Qu’ils aient raison ou tort, on s’en fiche comme de notre premier stop-loss, puisqu’on aura oublié leurs commentaires et leurs avis dans trois jours.

En dehors du monde virtuel, ce matin le Japon est en hausse de 2% et par parce qu’ils pensent que le départ de l’Angleterre est une bonne chose, non, ils croient encore une fois que la Banque du Japon va injecter du pognon dans l’économie. C’est bien, l’espoir fait vivre et ce n’est pas la première fois que l’on fait remonter le Nikkei parce que « l’on croit qu’il va se passer un truc » et qu’il ne se passe rien. Pendant ce temps, Hong Kong est en baisse de 0.7% et Shanghai avance de 0.8%.

En ce qui concerne les nouvelles neuves du matin, si vous voulez des nouvelles intéressantes, vous avez meilleur temps d’aller voir les statistiques d’Allemagne-Slovaquie ou de Belgique-Hongrie, ça sera sûrement plus intéressant que les colonnes du Wall Street Journal et du FT qui tergiversent encore et encore sur les conséquences du BREXIT et les multiples pétitions qui circulent parce que tout le monde est outré par ce qui s’est passé. Oui, vous l’aurez compris ; la totalité des médias financiers ne parle que de ça. Ben oui, ils auraient tort de s’en priver pour une fois qu’il y a un truc à dire et que de toutes façons, on ne sait pas comment ça va se finir et quand ça se finira on aura bien évidemment oublié ce que l’on a écrit 48 heures après le BREXIT, on aurait tort de ne pas balancer des théories tout azimut en racontant tout et n’importe quoi.

Pour le reste, on verra bien.

Ce matin les futures sont en baisse de 0.5% et à voir comme ça, il y a encore deux-trois clients privés qui ont encore une action ou deux à vendre, histoire d’embarquer tout le monde dans la panique finale et d’aller chercher les plus bas en chantant « on vous l’avait dit ».

Côté FOREX, l’Euro/Dollar est à 1.1019, le Yen vaut 101.63, la Livre est à 1.3390 contre dollar et semble vouloir trouver un fond, même si techniquement, le graphique pointe vers la fosse des Mariannes. Le Dollar/Suisse est à 0.9740 et l’Euro/Suisse est à 1.0743 et le Bitcoin vaut 615$. Le rendement du 10 ans US est de 1.49%.

Côté chiffres économiques, pour autant que cela intéresse quelqu’un en ce moment, nous aurons le PMI des Services aux USA, ainsi que le Dallas Fed Manufacturing Business Index. En Europe, pas de chiffres économiques, on attend patiemment que Bruxelles nous annonce quand est-ce qu’ils comptent reboucher le tunnel sous la manche, c’est tout.

Autrement, mercredi tous les yeux seront fixés sur le Portugal, puisque les trois banquiers centraux qui comptent seront réunis là-bas et même s’ils ne viennent pas pour ça, tout le monde aura les yeux et les oreilles fixés sur les commentaires de Madame Yellen Super-Mario et Carney, histoire de voir s’ils vont nous donner des « insides ».

Et puis vendredi nous serons en juillet, ce sera le premier vendredi du mois et nous aurons les Non Farm Payrolls. Pile ça sera aussi pourri que la dernière fois et l’on commencera à nous parler de récession, et face ça sera génial et nonobstant les chiffres des mois précédents, on parlera et on reparlera de hausse des taux pour freiner une croissance galopante.

J’ai l’impression d’être dans une forme de mouvement perpétuel.

Thomas Veillet

Brexit : et soudain, tout le monde voit un canard qui court sans tête …

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À peine le Brexit approuvé par une majorité de citoyens du Royaume Uni, les « démocrates » pro-Euro autoproclamés (car qui n’est pas europhile n’est pas démocrate) estiment qu’il faut revoter, ou ignorer le résultat sorti des urnes.

C’est notamment l’avis « très autorisé » de Peter Sutherland, patron de Goldman Sachs International, ex grand ponte du Bilderberg, de la Trilatérale, ex patron du GATT, de l’OMC, ex CEO de BP, de RBS, actuel responsable des questions d’immigration de l’ONU… le plus époustouflant CV de la planète : un homme qui sait comment un vrai citoyen du monde doit voter.

Cela ne vous rappelle rien ?

Il y a pourtant ce fâcheux précédent du vote des peuples français et néerlandais désapprouvant la Constitution européenne (donnant les pleins pouvoirs à la BCE, sans aucune contrepartie ni obligation de rendre des comptes) méprisé puis contourné par le Traité de Lisbonne.

Un principe illustré par cet aphorisme de Jean Claude Juncker qui résume toute la philosophie des élites de Bruxelles : « Il ne peut y avoir de vote démocratique contre les Traités européens », complété par « on ne peut passer son temps à demander son avis aux peuples ».

David Cameron doit mesurer pleinement la pertinence de ces sages maximes antidémocratiques.

Et ce sont aujourd’hui les organisateurs du referendum qui se disent insatisfaits des résultats d’un referendum qu’ils ont lancé pour permettre aux électeurs de dire qu’ils étaient insatisfaits.

Une pétition circule déjà pour qu’un autre referendum permette à Londres de séparer du Royaume Uni pour rester membre de l’union Européenne, comme l’Écosse il y a 2 ans.

Londres se transformerait en une sorte d’entité hybride, à mi-chemin entre Singapour et Monaco, où le SMIC serait de 100 000 £ et où il deviendrait aussi banal pour les résidents titulaires d’un passeport Européens d’aller faire du shopping chez Harrods’s que chez les équivalents de Tati ou de « Vêt-Affaires » dans le reste de l’Angleterre et du pays de Galle.

Toute personne n’ayant pas les moyens de résider dans Londres, Glasgow ou Edimbourgh se verrait délivrer un passeport ne lui donnant libre accès qu’aux parties les plus pauvres du territoire autrefois baptisé « Royaume-Uni ».

Mais pourquoi ne pas pousser plus loin la logique en rétablissant un suffrage censitaire (droit de vote accordé en fonction du niveau d’imposition) ou « capacitaire » (qui confère un nombre croissant de voix à un électeur en fonction de la taille de son patrimoine industriel et immobilier) ?

Cela s’inscrirait dans le droit fil des commentaires qui ont fleuri dès la prise de conscience du basculement du scrutin, parce que les pauvres, les xénophobes, les aigris, les vieux, les laissés pour compte… bref à tous ceux qui n’ont rien compris aux bénéfices que l’Europe procure à l’élite financière pro-mondialisation qui les a laissé tomber depuis les années Thatcher.

Mais comment le scrutin a-t-il pu s’inscrire à ce point aux antipodes des attentes des marchés ?

Les derniers sondages publiés par « YouGov », Ipsos/Mori le jeudi 23 créditaient le « Bremain » d’un avantage de 4 points à 52 %, celui de Populus (qui devrait demeurer longtemps célèbre dans les annales… et nous y veillerons) prédisait un ratio 55/45 %… soit une déconfiture totale et irréversible pour le camp du Brexit.

Comment un sondage de dernière minute, réalisé alors que chacun avait déjà fait son choix (ce qui élimine la variable des « indécis » et confère un aspect sans appel aux scores constatés) a-t-il pu donner 10 points d’avance au « Bremain » et bercer d’illusion la « City » ?

J’imagine qu’il a pu être réalisé par téléphone (excluant les numéros fixes) en interrogeant un panel de citoyens disposant d’un smartphone… et en éliminant les réponses de ceux qui ne possèdent pas au minimum un i-Phone6 , un Samsung Galaxy-7 ou un X-Peria-5.

Les avis recueillis auprès des propriétaires d’un très exclusif smartphone « Vertu » (à 5 000 £, prix d’entrée de gamme, 10 000 £ pour un modèle avec placage en or et service de conciergerie + assistance internationale) comptant double.

Dans ce cas, Populus aurait été simplement victime d’un « biais » lié au mode de collecte de l’information.

Ou alors, il s’agissait de balancer dans les médias (radio, TV, smartphones) des chiffres complètement bidonnés, provenant d’une enquête fictive, destinée à délivrer aux partisans du Brexit le message suivant : pas la peine d’aller voter, le sort du référendum est plié en faveur des pro-Euro qui disposent de +10 points d’avance.

La « City » a exulté en découvrant les scores promis par Populus en fin de matinée, les traders ont commandé les meilleures tables de Londres pour la soirée, vérifié la disponibilité des plus belles ukrainiennes venues passer des castings à Londres et réservé le meilleur champagne dans les « clubs » les plus sélects de la capitale britannique.

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Le Brexit a coûté 115 milliards d’euros aux 400 personnes les plus riches du monde, selon Bloomberg

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Validée par la majorité des Britanniques, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aura fait 400 perdants. En effet, les plus grosses fortunes du monde ont vu leur portefeuille s’alléger sensiblement en raison de la panique sur les marchés.

Peu avant et peu après l’annonce des résultats du vote sur le Brexit, l’heure était aux sueurs froides sur les principaux marchés financiers de la planète.

La livre, notamment, s’est effondrée à un niveau qui n’avait pas été observé depuis que Margaret Thatcher occupait le poste de Premier ministre, il y a 30 ans.

Aussi, selon l’index des milliardaires du magazine économique américain Bloomberg, les 400 milliardaires les plus riches ont perdu 3,2% de leur avoir net total, actuellement estimé à 3 500 milliards d’euros, dans les 24 heures qui ont suivi la publication des résultats du vote.

Chez les Européens, les pertes les plus importantes ont été essuyées par Amancio Ortega, la personne la plus riche du Vieux Continent, qui a vu fondre plus de 5 milliards d’euros comme neige au soleil. D’autres fortunes importantes ont également été impactées, comme celles de Bill Gates ou de Jeff Bezos, le PDG du site de vente en ligne Amazon, qui ont chacun perdu environ 1 milliard d’euros.

Gerald Cavendish Grosvenor, la plus grosse fortune de Grande-Bretagne, a lui aussi enregistré une perte similaire. Toutefois, les plus aisés des Britanniques n’ont pas été les plus impactés par le Brexit, puisque les 15 personnes les plus riches du pays n’ont perdu, ensemble, «que» 5 milliards d’euros.

Le co-fondateur de l’entreprise financière Hargreaves Lansdown, Peter Hargreaves, est le Britannique dont la fortune a le plus souffert. Son portefeuille a en effet perdu 19%, soit de 2,5 milliards d’euros.

Ironie du sort, ce dernier était le plus gros donateur de la campagne pour le camp du «Leave», avec un total d’environ 4 millions d’euros, selon la Commission électorale britannique.

Et pourtant, Peter Hargreaves s’est montré beau joueur, se disant prêt à travailler avec le gouvernement britannique à l’avenir économique de la nation, une fois qu’elle ne serait plus membre de l’Union européenne.

«J’ai énormément d’expérience dans le commerce, énormément d’expérience dans la négociation, énormément d’expérience en économie et je suis l’un des businessmen les plus prospères de Grande-Bretagne […] S’ils ne m’impliquent pas, ils sont fous», a-t-il déclaré au magazine.

[EXCLU PLANETES360] Accord secret entre les USA et l’UE pour fermer rapidement les banques en cas de panique

Crise Bancaire : Les États-unis et la commission Européenne montent un scénario de fermetures rapides des banques en cas de faillites !

Les autorités fiscales américaines ont expliqué  à des représentants de l’UE, comment fermer une banque en une seule nuit, si celle ci se retrouvait en faillite. Avant l’annonce de la BCE de stress tests, la nervosité augmente dans l’UE et les États membres: Apparemment, la BCE estime que plusieurs banques pourraient ne pas SURVIVRE…  Les banques défaillantes devraient être reprise par des banques concurrentes, au risque de déclencher un BANK- RUN.

Des représentants et l’UE et du FDIC simulent en secret le démantèlement rapide de banques en faillites. Lors de ces exercices, les représentants de l’UE apprennent comment fermer des banques ruinées en UNE SEULE nuit. Lors de la crise les USA ont été obligés de fermer près de 500 banques. Cette opération se compare à une OPÉRATION COMMANDO, ou chaque seconde compte !!!

La BCE est actuellement en train de vérifier les BILANS des grandes banques de la zone EURO ! Les résultats de ces test seront connus DIMANCHE, mais plusieurs fuites indiques déjà que plusieurs banques sont classées « en danger ».

Dès Novembre, la BCE prendra en charge la supervision bancaire. A cet effet, un mécanisme unique de traitement est mis sur pied, qui comprend un procédé de fermeture de banques dans la zone euro.

Un aspect jusqu’ici négligé de la supervision est la pratique de la fermeture des banques : la banque en faillite peut être fermé du jour au lendemain. Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré à l’occasion de la crise de Chypre que les dépôts bancaires sont une chose sensible , et que dans la mesure du possible, ces mesures là devait être prises le week-end.

L’Association Globale des Risques Professionnels (GARP) rapporte que pour être au point le jour « J », les représentants de l’UE et des USA se sont sérieusement « entrainés » ensembles. La responsable du GARP, Pamela Farwig : «Si vous avez à dire à quelqu’un que sa banque est fermée, cela doit être fait un laps de temps très très court » ! l’Union européenne a été formée à la procédure de fermeture des banques en Juin, a rapporté Bloomberg. Les petites villes doivent être particulièrement bien surveillées, afin d’éviter toute panique générale ! « Dans ce cas de figure,  un nombre importants de véhicules inconnus pourraient semer le trouble dans ces localités !» dit Farwig.

Sur demande de la Commission européenne « les Nouvelles économiques allemandes » (journal) ont été informées que l’UE et la FDIC travaillent régulièrement ensemble. Par conséquent, des réunions conjointes étaient organisées deux fois par an : une à Bruxelles et une à Washington. La réunion la plus récente a eu lieu en mai à Washington.

La coopération avec la FDIC a la forme de courts détachements de fonctionnaires et des séminaires ad hoc, telles que celles qui avaient été organisées à la fin de Juin à Bruxelles.

Les 24 et 25 Juin, la Commission a organisé un séminaire de deux jours avec des experts financiers et juridiques de la FDIC. A cette occasion, la FDIC a présenté son approche de la résolution de la Banque avec un accent particulier sur les banques d’importance systémique tels que la Commission européenne a annoncé la demande.

L’objectif était d’échanger les expériences entre les deux parties, en particulier dans le cadre du mécanisme de règlement bancaire (SRM résolution simple du mécanisme) et de régler les résolutions du Conseil unique (fonds bancaire à la crise).

A la fin de l’année, les ministres des finances de la zone euro avaient adopté la résolution qu’un nouveau comité de règlement (le soi-disant «Conseil») devra prendre en charge la fermeture de banques zombies. Mais ce n’est pas tout.

Le « monstre bureaucratique » devant mettre ce plan à exécution en un week-end donne une bonne image des responsable Européens dit la députée européenne Sven Giegold.

Selon un communiqué de presse du Parlement européen pour s’assurer « que les déposants récupèrent leur argent beaucoup plus rapidement si leur banque fait faillite » les ays de l’UE doivent également construire leurs propres systèmes financés par la Banque pour compenser les dépôts garantis des déposants(…) Le soi-disant « bail-in », qui a été écrit dans les deux lois pour faire face à la crise bancaire, cependant, veille à ce que les principaux bénéficiaires (actionnaires et les détenteurs d’obligations) doivent adhérer d’abord, si une banque est en difficulté « .

Le cas du «sauvetage» du groupe bancaire portugais Banque Espirito Santo (BES) a montré que, même ici ont a respecté les contribuables européens. En fait, les banques en difficulté peuvent être fermées.

Dans le cas de la Corpbank, depuis des mois les clients ne peuvent plus avoir accès sur leurs dépôts. Maintenant, la banque est sur le point de faire faillite après avoir eu la promesse il y  a quelques semaines d’une extension de la ligne de crédit de l’UE. Dans quelle mesure l’argent des contribuables européens pourrait être perdu pendant une faillite, n’est actuellement pas encore clair.

Il n’est pas encore certain que la BULGARIE puisse réussir à survivre jusqu’à la mise en place du SRM ! Auquel cas, les autres  états Européens et leur contribuables devront à nouveau rempiler !

Il y a quelques mois, il y a eu panique bancaire sur la Banque Corp. Le gouvernement bulgare avait alors affirmé que la banque était en bon état, et que ces paniques bancaires étaient le résultat d’activités criminelles sur Internet.

Quelques jours après la banque de Bulgarie a annoncé son adhésion à l’union bancaire de l’UE. Les observateurs estiment que les risques importants peuvent découler d’une telle déclaration unilatérale de l’adhésion d’un pays et demande qu’il devrait y avoir avant l’adhésion d’un pays à la Banque de l’Union un examen détaillé du secteur bancaire concerné.

Traduction Mickael