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L’Islande: L’un des rares pays ou les banksters vont en prison?

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En 5 ans, l’Islande a condamné 26 banquiers à une peine cumulée de 74 ans de prison. Ce n’est pas prêt d’arriver en France. Fawkes

L’Islande va condamner le 9ème banquier reconnu coupable de manipulation du marché qui a contribué à causer le crash de 2008

L’Islande a différé du reste de l’Europe et des États-Unis en permettant que des banquiers soient poursuivis comme des criminels
Independent, par Alexandra Sims, 07/10/2016
Islande a considéré neuf banquiers coupables de crimes liés à la crise économique en 2008.
La Cour suprême à Reykjavik a rendu des verdicts de culpabilité pour tous les neuf accusés dans l’affaire de manipulation du marché de Kaupthing Bank, l’une des plus grosses affaires de ce genre dans l’histoire de l’Islande.

Kaupthing était une grande banque internationale basée à Reykjavik. Pendant des années, celle-ci a observé des plans d’expansion à l’étranger, mais s’est effondré en 2008 sous des dettes énormes.
Elle a été reprise par le gouvernement en 2008 et les opérations nationales ont été fondues dans une nouvelle banque, qui porte maintenant le nom d’Arion Banki.

Le procès au tribunal de l’affaire a commencé en avril 2015 et, en juin de l’année dernière, le Conseil du district de Reykjavik a reconnu coupables sept des neuf accusés, en acquittant deux.

Mais la Cour suprême a annulé les acquittements jeudi, trouvant que l’ancien représentant du service de crédit de la banque, Björk Þórarinsdóttir, et l’ancien PDG de Kaupthing Luxembourg, Magnús Guðmundsson, sont également coupables, rapporte Iceland Monitor.

Les six accusés qui ont été condamnés à des peines de prison en 2015, y compris un des anciens directeurs de la banque, son ancien gestionnaire de crédit, le directeur du conseil d’administration, le directeur des opérations pour compte propre et deux anciens cadres des opérations exclusives.
Leurs peines varient d’une année à plus de quatre ans pour des crimes liés au financement trompeux d’achats d’actions – la banque a prêté de l’argent pour l’achat des actions et a utilisé ses propres actions comme garantie pour les prêts. Ils sont également reconnus coupables d’avoir créé une demande trompeuse pour les actions Kaupthing.

Lire la suite: Independent

Traduction: Wikileaks Actu

L’ennemi public n° 1 : le système monétaire mondialisé

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Par Jean-Yves Jézéquel
Mondialisation.ca

Si nous voulons trouver une solution aux problèmes graves qui nous touchent, il est tout d’abord indispensable d’avoir une vision claire et une connaissance approfondie de ces problèmes et de leur origine. Un diagnostic précis est indispensable à la prescription du remède adéquat pour une guérison possible ! Tant qu’on ne connaît pas vraiment bien le problème qui se pose pour nous, aucune résolution ne peut avoir lieu ! Il faut ajouter : connaître vraiment un problème c’est avoir déjà sa solution. Si nous n’avons pas encore trouvé les moyens de résoudre le problème qui nous colle à la peau et qui répand sa dévastation sur le monde, c’est parce que nous refusons sans doute de le regarder en face pour des raisons qu’en réalité nous connaissons tous mais dont nous ne voulons peut-être rien savoir ! Pourquoi cet aveuglement volontaire notamment des médias? Pourquoi ce silence muet sur la réalité et la propagande mensongère qui inonde l’information ainsi galvaudée? Pourquoi cette trahison collective de notre propre intelligence, de notre raison, de notre conscience ? Nous pouvons trouver la réponse à ces questions dérangeantes, car le moment est peut-être venu d’une Ère nouvelle qui s’annonce par un bouleversement planétaire devenu inévitable ou de la part des hommes ou de la part de la nature elle-même…

Ce n’est pas le triomphalisme du Capitalisme qui a provoqué la chute du communisme. Ce n’est pas Ben Laden qui a provoqué la chute du Capitalisme (et pas plus celle du WTC), c’est le capitalisme financier lui-même qui détruit l’Occident tout entier. C’est sa logique barbare qui est à l’origine de tous nos maux.

C’est à chacun d’entre nous d’être le changement que nous proposons.

Cet enchaînement meurtrier qui frappe aujourd’hui nos peuples européens et qui installe à nouveau les logiques autoritaristes, dictatoriales, fascistes, de plus en plus visibles dans l’UE, s’est déroulé en 4 étapes.

1 – La dérégulation économique et financière décrétée par les accords de la Jamaïque en 1976, à l’initiative de Thatcher et Reagan, laissant libre cours à l’ultra capitalisme ou ultra libéralisme, expliquait très naturellement que les riches, possédant un capital allaient bénéficier de revenus supplémentaires considérables. Les autres, n’ayant que leur seul travail, allaient subir la stagnation puis la régression des salaires, puisque le revenu spéculatif se suffit à lui-même tandis que la valeur travail disparaîtrait dans la logique ultra libérale. Puis, la régression des salaires allait à son tour entraîner logiquement la difficulté à accéder aux services publics et sociaux qui perdraient en conséquence leur gratuité. La précarisation, le chômage et la perte des revenus de transfert (services publics et sociaux) entraîneraient enfin le déclassement des classes moyennes.

2 – Ce déclassement devenait vite une injustice insupportable, source de colère sociale. Logiquement, le système économique et financier aurait dû être l’ennemi public N°1 à abattre. Mais, ce dernier a d’emblée situé le débat sur le plan émotionnel en attirant le regard de ces classes sociales souffrantes sur la « distinction », faisant la différence entre elles et les classes encore plus pauvres qu’elles, afin d’échapper au déclassement. Dans ce contexte de manipulation par le système, l’immigré devint alors un parfait bouc émissaire.

3 – Dans cette nouvelle situation politique et sociale, les autoritarismes et xénophobies ont trouvé un terrain favorable à leur renaissance ! On peut dire aujourd’hui que si la casse sociale n’est pas stoppée d’urgence par des hommes politiques avisés, alors nous allons tout droit vers le fascisme renaissant, tel qu’on le voit, en effet, actuellement dans la politique de répression, de surveillance à outrance, de perte des libertés fondamentales, de l’autoritarisme politique qui ignore les principes les plus élémentaires des urnes. Les peuples sont mis au « pas de l’oie » par la prolifération de lois liberticides… une pratique courante de l’Etat policier en marche vers la militarisation intensive de l’Europe et la menace de guerre nucléaire.

4 – Ces Pouvoirs, entièrement inféodés à l’idéologie ultra libérale, inspirés par la peur et la haine de l’autre qui est différent et donc menaçant, ne peuvent se maintenir à cette place dominante qu’en promotionnant des logiques guerrières et des gouvernements autoritaires. Ce processus est de nouveau en marche. On le voit particulièrement à Bruxelles.

Quant au président français, il n’hésite pas à recourir à la surveillance quasi sans limite des citoyens ; il n’hésite pas à utiliser la « menace terroriste » pour justifier la régression démocratique spectaculaire commencée avec Sarkozy ; il n’hésite pas à partir en guerre et à financer mais aussi armer les djihadistes du Front Al-Nosra devenu le Front Fateh Al-Cham faisant partie aujourd’hui de Daech ; il n’hésite pas à commanditer des crimes d’Etat réalisés par les Services Spéciaux afin de focaliser l’attention des colères sociales sur l’ennemi extérieur et bouc émissaire désigné par ce système… C’est l’exemple parfait du massacre des journalistes de Charlie Hebdo !

Que chacun prenne le temps de réfléchir et d’observer qu’un Etat soutenant, armant, formant et finançant des groupes terroristes, de manière tout à fait officielle, non dissimulée, ne peut être que le grand terroriste en chef, celui qui manipule ces factions criminelles au service de sa seule et unique raison d’être théocratique, absolutiste, ennemie de la démocratie… Le cauchemar du Pouvoir c’est la démocratie : il fait tout pour se transformer en leurre démocratique et tout pour empêcher toute naissance de ce qui est pour lui l’abomination démocratique !

Samuel Huntington, dans le « Choc des civilisations », Odile Jacob, 1997, écrit : « les problèmes de gouvernance, aujourd’hui, aux Etats-Unis, proviennent d’un excès de démocratie » ! Ce qui est fortement démocratique engendrerait donc le chaos, compris comme une défaillance de l’ordre absolu? CQFD: la démocratie n’est donc pas compatible avec le fascisme de l’ordre absolu. Serait-ce donc une sorte de régime hitlérien qui serait l’idéal recherché par la politique des Etats-Unis désirant l’imposer à tout l’Occident?!

Les économies de marché ayant pris le pas sur les Gouvernements, il est logique que ce soit alors les grandes entreprises multinationales qui fassent la pluie et le beau temps sur la société. La loi du profit est donc la loi fondamentale de cette société ultra capitaliste qui n’en a que faire de l’humain et de ses besoins fondamentaux ! Tout cela n’a rien à voir avec un « excès de démocratie » ! C’est justement le contraire : une absence de l’homme et donc de ce qui est fondamental à l’existence d’une démocratie (un peuple d’humains qui se gouverne par lui-même !)

Alain Minc n’a pas hésité à dire, dans un article du Point : « faire croire aux peuples européens qu’ils doivent être consultés à chaque grande étape de la construction européenne, est non seulement démagogique, mais criminel » ! Ce genre de déclaration est réellement étrange et provoque une certaine inquiétude lorsqu’on fait le rapprochement entre les mots « criminel » et « démocratie »…

Thomas Friedman, éditorialiste du New York Time a fait l’éloge de l’autocratie chinoise, en expliquant que l’efficacité chinoise viendrait de son Régime autocratique.

Des gouvernants techniciens ont été placés en Grèce et en Italie, chargés de mettre en application l’austérité. Les peuples ont donc été mis en demeure de payer les conséquences des dérèglements financiers : une dette fictive qui ne les concerne pas. De plus, ces techniciens sont tous liés à la banque Goldman Sachs représentant le cynisme financier le plus exacerbé de tous ces derniers temps. Si l’on choisis délibérément la logique financière plutôt que la logique démocratique, c’est dire qu’on ne veut pas la paix.

Les marchés financiers agissent à une vitesse extrême; ce sont des milliers de transactions qui se déroulent à la seconde. Les décisions sont rapides. Les Etats et les principes de démocratie ne sont pas compatibles avec ces coutumes dans lesquelles la rapidité décisionnelle est déterminante. Les Etats sont donc priés de laisser les techniciens financiers prendre les rênes du pouvoir. Et c’est ainsi que les démocraties même embryonnaires sont purement et simplement enterrées. Des régimes autoritaires prennent le relais : c’est la finance qui compte et c’est elle qui donne son avis sur tout en se passant de celui des peuples. Lorsque la « démocratie est criminelle » (Minc) c’est lorsqu’elle met en péril l’avenir doré du totalitarisme monétaire qui passe avant la fraternité humanitaire…

Au cœur de l’économie se trouve le pouvoir financier. La finance est liée à l’accoutumance euphorie et panique. Un tel système ne peut qu’être chaotique. En 1930, on a vu la période ultra capitaliste se transformer en ultra dirigisme bureaucratique, puis totalitaire avant de devenir guerrière.

Aujourd’hui, c’est exactement la même logique qui est en marche : nous marchons dans les pas déjà tracés par la crise de 1929 et cela nous conduit exactement au même point qu’on voulait pourtant à tout prix éviter, théoriquement.

Si une logique de libéralisme financier spéculateur nous a déjà conduits au chaos en 1929, pourquoi cette même logique, débridée en 1976 à la Jamaïque, aurait-elle eu désormais un autre effet que celui de nous conduire au même chaos ? Les mêmes causes produisent les mêmes effets ! En 2007/2008, la « crise » bancaire explosait à la face du monde et les contribuables devaient se transformer en « sauveurs de banques » qui se remettaient aussitôt à les piller sans vergogne ! De plus, le système financier prédateur allait exiger pour les peuples, «l’austérité». Courbant l’échine, les peuples étaient sanctionnés pour des délits commis par les banques coupables de ce malheur…

En 1963 JF. Kennedy demandait un rapport dans lequel il posait la question : « quelles conséquences aurait un système mondial fondé sur une paix durable ? »

Réponse du rapport : « En l’état actuel de nos connaissances, le système fondé sur le pouvoir de faire la guerre est trop structurant dans tous les domaines – économique, social, culturel et bien sûr militaire- pour pouvoir envisager de l’abandonner » !

Dans ce commentaire, par Kenneth Galbraith « La paix indésirable, Rapport sur l’utilité des guerres», Calmann-Lévy, 1984, on peut comprendre pourquoi les sociétés capitalistes ont un besoin vital de se fabriquer des ennemis quand la « paix menace de s’installer durablement » !

L’histoire tragique des guerres, nous avait appris à quel point un ultra libéralisme débridé n’avait pour seule « vertu » que celle de « libérer » le démon des égocentrismes d’États et des égoïsmes des personnes et des Trusts…

A Bretton Woods, du 1er au 22 juillet 1944, aux États-Unis, les grandes nations du monde entier avaient signé un accord qui fixait les règles d’une stabilité économique planétaire. Le premier problème de cet accord, venait de ce que ce sont les États-Unis qui fixaient les règles, ayant l’économie la plus forte, après avoir vendu un armement colossal aux pays alliés comme d’ailleurs à l’Allemagne nazie elle-même. Déjà, dans cette base, se trouvait le ferment d’une perversion : celle qu’on peut appeler avec Nietsche, « La volonté de puissance » et une manifestation pathologique de toute-puissance !

Ayant fixé les règles, les Américains n’étaient pas obligés de respecter leur engagement envers les comptes extérieurs.

D’ailleurs le FMI n’a jamais joué son rôle de gendarme sur les fluctuations énormes du dollar.

Une inflation spectaculaire du dollar se produisait dans les années 70, à cause d’une voracité du complexe militaro-industriel faisant son beurre avec la guerre du Viêt Nam et à cause de la course à l’espace sous emprise d’anti communisme : il fallait à tout prix devancer l’Union Soviétique.

En 1971, les Américains suspendaient la convertibilité du dollar en or. Le dollar étant la devise de référence, tous les pays étaient piégés dans ce système qui dépendait entièrement des décisions américaines. Techniquement, c’est la République Fédérale d’Allemagne qui mettra fin, la première, aux accords de Bretton Woods, justement pour échapper à cette souricière.

La régulation organisée du système international monétaire n’existait plus à partir des accords de la Jamaïque, signés le 8 janvier 1976.

Le FMI perdait aussitôt son rôle technique de gendarme en cas de dérapage.

A partir de là, tout allait dépendre des taux de variations du dollar américain. Ces variations allaient être fréquentes et extrêmement brutales.

Le fameux « Dilemme Triffin », allait démontrer que la devise du dollar ne pouvait que générer la méfiance, alors que tout reposait sur elle! Ce système n’était donc pas viable ! La dette des États-Unis passera à 356,7% du PIB en juin 2008, annonçant l’effondrement du système avec fracas. Mais, les centaines de millions de contribuables étaient là pour éponger les dégâts pendant que les profiteurs d’en haut devenaient, à l’occasion, les plus grosses fortunes du monde! Tout avait été prévu pour que les Etats ne puissent plus s’en sortir par eux-mêmes, les Banques nationales ayant été dépossédées de leur pouvoir traditionnels, en ce qui nous concerne, par les « accords » de l’Union Européenne et les pouvoirs transférés à la BCE (Banque Centrale Européenne), entièrement conçue sur le modèle de la Fed (Federal Reserve System ou Banque Centrale des USA) pour gérer un Euro entièrement calqué sur le Dollar.

Le néolibéralisme ou ultralibéralisme né avec les accords de la Jamaïque, en 1976, allait en 1980, inspirer la politique de Reagan et de Thatcher, de Pinochet et du FMI, de l’OMC et de la Banque Mondiale ainsi que de l’Union Européenne.
Cette nouvelle direction de l’économie mondiale se basera sur la dérégulation des marchés et sur une levée de toutes les contraintes, en particulier fiscales, et qui pesaient logiquement sur les initiatives privées ; la dérégulation des marchés et la levée des contraintes fiscales et autres, allaient donc se faire au nom de la liberté de l’individu et de « l’efficacité économique ».

Avec ce renforcement du libéralisme, provoquant l’avènement de l’ultra libéralisme, le résultat ne se faisait pas attendre : on obtenait très rapidement une phénoménale emprise des mécanismes du marché sur l’ensemble de la vie.

Les inégalités sociales allaient exploser et la souveraineté des États disparaître : c’est désormais, aujourd’hui, la haute Finance qui dirige la vie des sociétés, c’est elle qui fait la pluie et le beau temps, c’est elle qui autorise, permet, refuse ou condamne. Les États sont à sa merci et leur dette les met à genoux face à sa quasi divinité « révélée ».

Les Agences de notations donnent leurs bons ou mauvais points aux Etats, aux pays théoriquement « souverains », en les livrant ainsi à la turbulence des marchés et aux états d’âmes des investisseurs. Pour être bien noté, il faudra satisfaire aux lois intransigeantes de la dictature financière au service du profit pour les 20% de « profiteurs d’en haut », laissant sur place les 80% d’une population priée de se serrer la ceinture en récitant religieusement le credo du dogme de l’austérité et en allant même jusqu’à « sauver » par l’impôt le système bancaire et les tyrans « profiteurs » qui les abusent! Voilà la situation du désastre sociétal et civilisationnel qui nous concerne aujourd’hui avec ses conséquences tragiques concernant, avant tout, les pays du Sud traditionnellement pillés par l’Occident colonialiste ou néo colonialistes.

Le système monétaire international était donc créé à Bretton Woods (1944) et les grandes banques américaines avec la Fed (Federal Reserve System – Banque Centrale USA) et le BIS (Bank International Settlements, appelée aussi « la banque des banques centrales », ou « l’œil du Mordor » dont la tour est le siège à Bâle en Suisse), contrôleraient désormais l’économie mondiale : ce système monétaire ne dépendait pas de l’économie réelle des nations du monde, mais c’est l’économie réelle des nations du monde entier qui allait, à partir de ce moment là, dépendre du système monétaire mis en place par les USA ! Le ver était d’emblée dans le fruit !

Il faut donc comprendre que notre système monétaire basé sur le dollar détermine l’économie, plutôt que le contraire. En effet, c’est l’économie qui devrait faire le système monétaire. C’est l’économie d’un pays qui doit fixer le système monétaire qui s’applique à cette économie.

En constatant à quel point ce système marche sur la tête, on peut tout de suite savoir à qui profite cette aberration et pourquoi existent tant d’incohérences dans nos sociétés qui passent leur vie à lutter contre le « chômage endémique » et autres malheurs fatalement récurrents dans ces conditions!

On peut ainsi mesurer à quel point peut être dérisoire, insensée, absurde, l’imposition à coup de 49-3, d’une loi El-Khomri pour traiter le « problème » économique et l’emploi lié à l’économie ! Tant que les politiques « aveugles » qui conduisent la France et l’Union Européenne dans l’idéologie ultra libérale, seront en vigueur, nous assisterons à l’absurde, au cynisme démesuré d’un échec « programmé », volontaire, ouvertement voulu pour l’élimination d’une population devenue inutile dans cette perspective de la dictature absolue du monétaire spéculateur se suffisant à lui-même !

C’est là qu’était le mal clairement identifié et qui explique les malheurs actuels dans lesquels toutes les politiques sont enfermées, qu’elles soient de droite ou de gauche!

La solution à nos malheurs se trouve donc dans le bouleversement du système monétaire, dans une refondation de son rôle, dans une réforme complète de sa signification et de sa fonction au cœur d’une société future qui ne peut être que celle de l’émancipation de la marchandisation. A cette fin, c’est une « subversion du capitalisme » qu’il faudra réaliser pour la libération des peuples pris en otages par le système carcéral de la Finance prédatrice.

Jean-Yves Jézéquel

Un bon coup d’oeil sur l’avenir

Une projection dans l’avenir signée Algarath, qui va certainement encore provoquer des réserves chez certains lecteurs. Je trouve pour ma part que les perspectives qu’il ouvre, quoique bien sûr toujours discutables, sont intéressantes… et intellectuellement stimulantes.  OD

« On est tous assez curieux et on aime à peu près savoir ce que l’avenir nous réserve. Mais je n’ai ni le pouvoir, ni je ne sais, dessiner l’avenir à la perfection.

Cependant j’ose prétendre et humblement affirmer qu’il y a des choses que je sais sur cet avenir, et qui passent inaperçues et occultées, tant par les médias déférents que par une très grosse partie du monde alternatif. Par exemple que nous dit-on sur les Etats-Unis et sur Trump ? Rien d’intéressant si ce n’est que Trump serait un gros goujat inexpérimenté et qu’il va se planter ce qui n’est doublement pas vrai.

Je vous propose donc d’aller faire un tour ensemble. Peu importe l’ordre dans lequel on va aborder ça, l’essentiel c’est qu’on couvre les choses importantes.

Les intérêts bancaires internationaux, ceux de la City de Londres, viennent d’installer leur champion aux Etats-Unis avec Trump. La scission entre ces élites et l’oligarchie américaine de l’Establishment et de l’état profond, ces deux élites qui s’étaient accordées dès 1914, a donc eu lieu en 2014.

Le dollar américain, monnaie de réserve dès 1944 avec la conférence de Bretton Woods, avait pris un coup dans l’aile en Août 1971 quand Nixon avait décroché le lien entre le dollar et l’or, mais très peu après ce fut le coup de génie avec les entretiens de Kissinger et du roi Fahd d’Arabie Saoudite en 1973. Cet accord fut net et précis. Nous les Américains on garantit l’accès permanent de la dynastie des Saoud au pouvoir dans ce pays et on a la force militaire pour l’imposer et vous protéger. En contrepartie vous quadruplez le prix du pétrole, usez de votre influence pour imposer ça aux pays de l’OPEP et vous vous engagez à ne vendre votre pétrole que contre des dollars US. Résultat les pétrodollars ont commencé à affluer, la Réserve Fédérale a pu imprimer à tout va, les US ont vécu ainsi sur le dos du monde jusque 2014. Quarante trois ans de bonheur pour l’Establishment américain et des sommes considérables engrangées, partagées avec les élites de la City.

Pourtant dès 1987 avec l’article « le Phoenix » dans le journal The Economist appartenant à la branche anglaise des Rothschild, à savoir Evelyn de Rothschild, marié avec Lynn Forrester, les élites de la City ont prévenu que 2018 serait la date de la mise en place des Droits de Tirage Spéciaux du FMI qui remplaceraient le dollar US. On ne peut pas dire qu’ils n’avaient pas prévenu !

Mais pour que les DTS soient chose viable, il fallait une monnaie supplémentaire, et les élites de la City ont choisi celle de la Chine qui à l’époque n’était rien du tout, négligeable. Ces élites se sont arrangées pour exporter les emplois américains en Chine ce qui fait qu’en 2009 le gouverneur de la banque centrale chinoise, membre de la Banque des Règlements Internationaux de Bâle, 100% Rothschild comme l’est le FMI, a proposé de remplacer le dollar par les DTS. Tout le monde, à savoir 186 pays mondiaux qui se sont mis d’accord là-dessus lors de la réunion du FMI de 2010, laquelle réunion a lieu tous les 5 ans. Même les US ont dit oui, si ça n’est qu’ils ont dit que le Congrès devait très bientôt contresigner.

Arrivé en 2015, le Congrès n’avait toujours pas signé. L’Establishment américain s’était rebellé contre les élites de la City et on a eu des passes d’armes mémorables que personnellement j’ai très bien suivi pendant des mois avec le fameux plan B du FMI et de l’Institut Peterson qui menaçait d’ôter aux US leur veto au FMI et ramener leur part de quelque 40% à moins de 15%. Finalement l’accord est entériné du côté américain. Le 1erOctobre 2016 le Yuan Chinois entre dans les DTS.

Dans l’intervalle, comme on sait que 100% de l’or est côté à la City par les Rothschild, les élites font un deal avec les Chinois, on va garder bas le prix de l’or pour permettre à la Chine d’en acheter en masse, ce qui servira après 2016 pour adosser le yuan à l’or.

Donc le pétrodollar est mort, et l’Establishment américain et son État Profond ont perdu la main. Hillary Clinton, leur candidate, est en lice contre Trump, candidat des élites de la City, et perd les élections présidentielles.

Il y a des quantités considérables de dollars un peu partout dans le monde qui donc ne servent plus à rien aux pays qui les tiennent dans leurs réserves de change, soit environ 18000 milliards de dollars. Ces dollars vont rentrer aux US, échangés pour la plupart contre des DTS. Une partie de ces dollars va circuler dans les circuits économiques ce qui va créer dès avril-juin 2017 un début d’inflation qui va aller en grandissant vers une hyperinflation dans les 2 ans qui viennent.

Quand il y a de l’inflation, 2 conséquences :

– Les banques centrales augmentent les taux d’intérêt. La Fed va augmenter les taux et donc les autres pays du monde vont aussi augmenter leurs taux d’intérêt.

– Les investisseurs achètent de l’or, seule parade à l’inflation.

Quand les taux augmentent les bulles éclatent : La bourse, les anciennes obligations, les objets d’art, l’immobilier. Ça va être la ruine pour beaucoup.

Au niveau des US, Trump va devoir affronter ça mais aussi le dollar US va être fortement dévalué ce qui sera bon pour l’emploi et contre le chômage. Trump va être le héros de l’Amérique.

Trump semble prendre un chemin radicalement différent d’Obama, pantin de l’Establishment. Rapprochement avec la Russie mais aussi comme avant amitié avec Wall Street ce qui est dans la nature des choses, puisque les élites de la City possèdent Wall Street et Trump a nommé beaucoup de collaborateurs ex-Goldman Sachs.

Une énorme changement s’opère dans le monde. D’abord le Brexit, ensuite les US et les élites de la City, concentrées sur le succès de leurs DTS, ne veulent ni guerres ni vagues. Trump semble se défaire des néoconservateurs qui ont semé le chaos dans le monde avec leur PNAC – Projet for a New American Century. Un think tank qui a sévi de 1997 à 2006 et qui a causé la mort de 4 millions d’innocents au Moyen Orient.

Pas du goût du tout des élites de la City qui veulent des choses paisibles et pas de vagues pour assurer le succès des DTS qui vont leur permettre en moins de 10 ans de voler plus de 10 fois le montant de 40000 milliards de dollars volés entre 1914 et 2014 et qu’ils avaient partagé avec l’Establishment. Ici ils garderont les profits pour eux.

Une crise de liquidités ainsi qu’une crise de liquidité (pas de s) va frapper. Les banques centrales vont se défausser en prétendant qu’elles n’y peuvent rien et donc c’est le FMI et la BRI qui va miraculeusement proposer de la résoudre (crise de liquidités).

Quant à la crise de liquidité, qui veut dire que les investissements en bulle ne trouveront ni facilement preneur ni à un bon prix, les gens vont se manger une perte allant de 50 à 90%. Chaos.

La dette ne posera pas problème pas plus que les déficits budgétaires à venir puisque les DTS vont y remédier. Évidemment nous allons avec nos pays être floués dans les grandes largeurs. Je vous raconterai tout ça ultérieurement.

Les Américains vont aider l’Europe à se libérer de l’Union Européenne. Les Merkel et Hollande vont disparaître.

C’est tout pour aujourd’hui, je dois nettoyer la buée de ma boule de cristal. Bien que je connaisse déjà une grosse partie de la suite qui vous surprendra ».

Algarath Select, le 15 novembre 2016

La Suède pourrait adopter une monnaie virtuelle pour remplacer les espèces

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La vice-présidente de la Banque de Suède a présenté à Stockholm un projet nommé « e-couronne » : un système de paiement national fondé sur l’utilisation d’une monnaie virtuelle.

La Suède est en train de développer un projet nommé « e-couronne », qui a été présenté par Cecilia Skingsley, vice-gouverneure de la Banque de Suède, pendant un discours à Stockholm mercredi dernier. En effet, le projet envisagerait la disparition progressive des espèces. En s’appuyant sur l’importance de satisfaire les besoins de la population suédoise avec une nouvelle monnaie électronique, Skingsley a affirmé que ce genre de réflexions étaient aussi menées par la Banque d’Angleterre et par celle du Canada.

Il existe déjà un pays qui offre ce type de servics à sa population : l’Équateur. Avec l’introduction en 2015 de son « Dinero electronico », le gouvernement de l’Équateur permet à ses citoyens de payer des petites sommes d’argent à travers leurs smartphones. Cette initiative cible surtout la moitié de la population équatorienne qui n’a pas de compte bancaire.

Lire la suite sur : Numerama

L’Union européenne avertit le Royaume-Uni : il faudra payer jusqu’en 2030

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Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a prévenu vendredi dans le Financial Times que le Royaume-Uni ne pourrait pas choisir un Brexit « à la carte » lui permettant un accès au marché unique européen tout en contrôlant l’immigration.

La liberté de circulation, a souligné Schäuble, va de pair avec l’accès au marché unique. « Il n’y a pas de menu à la carte », a-t-il insisté. « C’est le menu complet, ou rien du tout ».

[…]

Wolfgang Schäuble a également estimé que le Royaume-Uni, même une fois le Brexit achevé, pourrait être tenu par ses engagements envers l’UE pendant de longues années, en matière de politique fiscale par exemple, mais aussi en ce qui concerne les factures que le pays devra régler à l’Union.

« Il est possible qu’il y ait certains engagements qui perdureront après la sortie (…) et même, partiellement, jusqu’en 2030 », a-t-il dit dans le FT, prévenant que l’UE ne pourrait « accorder de généreuses ristournes ».

Lire l’intégralité de l’article sur lefigaro.fr

Draghi est vendeur à découvert de votre niveau de vie ! (B. Bertez)

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« Le dollar inscrit des records de hausse, et l’euro des records de baisse. Votre pouvoir d’achat, votre droit de prélever sur la production et la richesse mondiale s’effondrent et Draghi en remet une couche:  il se déclare « dovish », il en rajoute une couche pour faire baisser votre devise, votre pouvoir d’achat, vos économies et votre sécurité.

Les salopards applaudissent ! Ils n’ont qu’un souhait : vous appauvrir pour transférer les richesses.  La baisse du change est un impôt. Un impôt scélérat. Les 1%,  les ultra riches sont « couverts » contre la baisse de l’euro, hedgés, et puis ils ont des biens réels. Vous,  vous avez le plus souvent de la monnaie et du papier, des promesses qui fondent comme neige au soleil.

Vous avez perdu grace à Draghi et aux guelfes noirs sur :

– votre pouvoir d’achat intérieur avec les réformes, les hausse de taxes  et l’austérité

– votre pouvoir d’achat mondial, vos vacances, votre retraite, vos importations

– votre épargne qui ne vous rapporte plus rien et en plus est taxée,

– vos économies placées en actions, l’Eurostoxx 50 a baissé de 20% depuis ses imbécillités

– vos économies placées en obligations et fonds d’Etat, elles ont chuté de 9% depuis ses idioties

Il vous ruine et que propose t- il en contrepartie ? Endettez vous, rendez vous esclave si vous voulez maintenir votre niveau de vie, payer les études de vos enfants : je vous mets les taux à zéro pour vous séduire dans l’esclavage ».

Bruno Bertez, le 18 novembre 2016

La bulle de 100.000 milliards de dollars sur les obligations vient-elle d’éclater ?

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Partout dans le monde, les obligations sont en chute libre.

Les obligations allemandes à dix ans ont vu leurs rendements remonter et briser leur tendance baissière à la hausse.

Philippe Béchade: « ATTENTION, les taux viennent de se tendre de façon SPECTACULAIRE ! »

Bonds Europe: les taux poursuivent leur ascension après l’élection américaine

C’est la même chose pour les obligations japonaises à dix ans.

Baverez: « Une forte remontée des taux est exclue sinon tout le monde explosera financièrement ! »

Myret Zaki: on ne peut pas relever les taux d’intérêt sans provoquer un krach d’une ampleur supérieure à 2007-2008

Les bons du Trésor à long terme ont aussi brisé leur tendance.

Jacques Sapir: La hausse des taux reflète une inquiétude réelle sur l’Union européenne

Philippe Béchade: Les taux ont quitté leur plancher et le mouvement s’accélère. Je m’attends à quelque chose de brutal

De la même manière que les obligations toxiques.


Les marchés des obligations nous indiquent que le danger est proche.

La bulle globale sur les obligations représente désormais plus de 100 trillions de dollars. Et il existe 555 trillions de dollars supplémentaires de produits dérivés basés sur les prix des obligations.

Une nouvelle crise se profile à l’horizon. Il est temps de vous y préparer.

Source: 24gold

Le chômage remonte à 10%, une épine de plus dans le pied de Hollande

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Le taux de chômage, qui baissait depuis un an, est reparti en légère hausse au 3e trimestre à 10 %, moins d’un mois avant la possible candidature du président à un second mandat. Les jeunes sont les principales victimes de cette hausse.

Mauvaise nouvelle pour les Français, et pour François Hollande : le taux de chômage, qui baissait depuis un an, est reparti en légère hausse au 3e trimestre, moins d’un mois avant la possible candidature du président à un second mandat. L’indicateur de l’Insee, mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), a augmenté de 0,1 point entre juillet et septembre, pour s’établir à 9,7% de la population active en métropole et 10,0 % en France entière. Ces deux taux, qui avaient atteint mi-2016 leur plus bas niveau depuis 2012, s’éloignent de ceux observés en début de mandat de François Hollande : 9,3 % en métropole, 9,7 % avec l’outre-mer. L’évolution trimestrielle est toutefois à analyser avec prudence, car elle se situe dans la marge d’erreur de l’indicateur (+/-0,3 pt).

Bien que faible, cette hausse tombe mal pour le président, qui annoncera s’il brigue ou non un second mandat avant le 15 décembre et qui a conditionné cette décision à une inversion de la courbe. « L’évolution reste favorable sur un an », fait toutefois valoir dans un communiqué la ministre du Travail Myriam El Khomri, qui y voit une « tendance cohérente avec les bons résultats » sur le marché de l’emploi. Le taux de chômage reste en baisse de 0,4 point par rapport au 3e trimestre 2015.

Au total, l’Insee comptabilise 2,805 millions de chômeurs en métropole, soit 31 000 de plus sur le trimestre (+1,1 %) et 118 000 de moins sur un an (-4 %). Parmi eux, 1,2 million recherchent du travail depuis au moins un an, soit 4,3 % de la population active, un taux stable depuis un an.

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Affaire Kerviel : la Société générale devra-t-elle sortir le chéquier ?

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Sale temps pour les banquiers : tout ne se déroule pas toujours comme prévu et parfois, les petits arrangements comptables ou fiscaux ne tiennent pas dans le temps. Pour la Société Générale, cela risque même de tourner carrément au vinaigre.

La Société Générale, c’est cette grosse banque dont l’histoire voudrait qu’elle aurait eu maille à partir avec l’un de ses traders, Jérôme Kerviel. Ce dernier, enhardi par quelques succès, s’est lancé courant 2007 dans des positions de trading de plus en plus risquées, en utilisant pour ce faire un savoir étendu des rouages de la sécurité de la Société Générale. Cependant, accumulant les pertes, il aurait alors camouflé ses erreurs jusqu’à la crise immobilière puis bancaire de 2008 qui mettra un terme à sa cavalerie, en laissant au passage une ardoise d’environ 5 milliards d’euros.

C’est en tout cas l’histoire officielle telle qu’elle était écrite jusqu’à présent.

En juin dernier, différents éléments ont cependant fait jour permettant d’affirmer que les responsabilités de Kerviel ne sont pas totales. Petit-à-petit, à mesure que différents témoignages sont alors versés au dossier, on découvre que, du côté de la banque et des équipes de direction, les choses auparavant claires et incriminant directement Kerviel, laissent entrevoir des zones d’ombres.

À cette occasion, je présentais dans un billet une interview réalisée par Thinkerview de l’avocat de Jérôme Kerviel, David Koubbi. Il revenait en détail sur les différents rebondissements de l’affaire, les témoignages, versés au dossier, de Jacques Warren, persuadé que la direction connaissait tout des agissements louches de son trader, de Philippe Houbé qui va jusqu’à expliquer que non seulement, la Société Générale savait, mais était en partie organisatrice, et enfin de Chantal de Leiris qui mettait en lumière les trucages du procès en cours.

À l’époque, je notais surtout un point particulièrement important, soulevé par Me. Koubbi, à savoir les conditions posées par le Conseil d’État pour que l’État français vienne en aide à la Société Générale, alors en difficulté, en abandonnant une bonne partie de la dette fiscale de la banque :

« …quand une société [bancaire] subit une fraude, cette fraude ouvre le droit à percevoir un tiers du montant de la fraude sur les finances publiques, mais à deux conditions : il ne doit pas y avoir de connivence entre le fraudeur et sa hiérarchie, pas de complicité, et il ne doit pas y avoir de défaillance de ses systèmes de contrôle. »

L’affaire Kerviel / Société Générale, relativement technique, n’a rien d’évident, mais sur le point spécifique de la fiscalité, la logique est là : si on prouve que Kerviel n’est pas entièrement responsable des failles de sécurité, ou si, plus précisément, la banque n’est pas en mesure de démontrer une sécurité raisonnablement solide de ses systèmes de vérification, alors elle ne peut pas prétendre à un effacement d’une partie de ses impôts.

Depuis juin, les choses ont donc évolué, et pas de façon favorable pour la Société Générale : l’administration fiscale a décidé de contester cette déduction d’impôts dont la banque a bénéficié et a lancé une procédure contre elle pour récupérer tout ou partie des 2,2 milliards d’euros de crédit d’impôts dont la banque a bénéficié entre 2009 et 2010, au titre d’un régime accordé aux entreprises déficitaires.

En effet, Michel Sapin, le ministre qui serait selon la rumeur en charge de ce qui reste de finances dans ce pays, avait indiqué que l’administration fiscale envisageait de remettre en cause la déduction fiscale accordée à la banque. Pour lui,

« S’il y a une responsabilité ou une part de responsabilité (de la banque), cela modifie la doctrine fiscale.»

Et poum, par ici la bonne soupe, voilà la Société Générale potentiellement redevable de plusieurs milliards d’euros, … en tout cas, du point de vue de Bercy. L’avenir tranchera, mais au contraire de Oudéa, le dirigeant de la banque, il semble délicat de conclure avec sérénité que tout ceci se terminera très bien.

Au passage, on pourra se reporter à une plus récente interview de Koubbi qui fait suite à la première, et qui revient sur ces différents points.

Et sans même présumer du résultat des tractations fiscales entre la banque et l’État et au-delà des péripéties de trading, cette affaire met en lumière crue plusieurs points que tout contribuable (et tout citoyen) français devrait conserver à l’esprit.

D’une part, la complexité de la justice française rend à peu près impossible toute prévision ou toute planification dans ce genre de procès. Ainsi, si tout semblait incriminer totalement Kerviel au début de l’affaire, les différents éléments apportés à l’enquête et lors des procès par la suite permettent de brosser un tableau beaucoup plus nuancé : le coupable idéal ne l’est plus autant et l’entreprise ne pourra pas se dédouaner d’une part de responsabilité.

D’autre part et de façon bien plus importante, cette affaire démontre s’il le fallait vraiment que ce que le fisc a fait, il peut le défaire. Ce qu’il a accordé, il peut le reprendre. On peut gloser sur le changement de point de vue de Bercy, qui serait motivé par les décisions de la cour d’appel de Versailles, mais on se devra d’examiner aussi, pour faire bonne mesure, le bienfondé de la décision initiale qui semblait admettre avec une facilité déconcertante que la banque n’était en rien responsable des trous de sécurités par lesquels Kerviel s’était glissé pour commettre son forfait.

À vrai dire, de loin, tout ceci ressemble à un arrangement entre amis qui tourne mal : courant 2008, la banque se retrouve empêtrée dans des positions invraisemblables prises par un trader incontrôlable ou insuffisamment contrôlée, et l’établissement menace de s’effondrer. L’État, comprenant l’ampleur du désastre potentiel, décide d’accorder plusieurs milliards de latitude fiscale. Malheureusement, la Justice finit par tempérer l’unilatéralité des torts, obligeant l’État à revoir sa position.

Or, ça tombe bien : l’État n’a pas un rond et aurait grandement besoin d’un ou deux petits milliards pour arroser les ouailles d’un président en perdition.

Eh oui : quoi qu’il arrive et même lorsque le capitalisme de connivence joue à plein, l’État est toujours aux abois, il a toujours faim et s’il doit un jour manger sans sourciller ses enfants jadis chéris, il le fera si cela peut sauver sa peau.

Ce qui arrive à la Société Générale n’est pas une surprise, c’est une règle. Ceux qui persistent à croire, encore et encore, contre toutes les évidences, que la finance ou l’industrie ont face aux politiciens le dernier mot se trompent : le gros bâton est toujours du côté de l’État. Il s’appelle fisc, police, armée, et l’État n’hésitera jamais à s’en servir.

Rappelez-vous bien : ce que l’État vous a donné, il peut vous le reprendre. Et il vous le reprendra.

Fortes menaces de hold-up sur le Livret A

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Pendant les enfumages trumpiens, les « primaires » de la droite et autres macronneries, le ministère des finances a engagé des magouilles sournoises avec la Banque de France pour faire les poches des laborieux : ceci en changeant pour la énième fois le taux de rémunération du Livret A, l’épargne des modestes, des laborieux, la bouée de sauvetage des sans-dents.

Les réformes concernant le placement préféré des Français sont aussi nombreuses que les gouvernements qui se sont succédé, de gauche comme de droite. Mais avec une constante : rogner toujours plus les maigres avantages qu’il propose aux épargnants les plus modestes. Il n’y a pas de règles claires, fixes, connues, simples établissant le taux de rémunération. Il a été modifié en 2003, en 2004, en 2005, en 2008, en 2009, en 2011. Et rebelote cette année !

Le mode de calcul est des plus touffus mais il comporte (jusqu’à maintenant), un cliquet de protection : le taux de rémunération doit être au minimum égal à l’inflation augmentée d’un quart de point.

Comment ? Laisser 0,25 % d’intérêts annuel à ces salauds de pauvres ? Voilà qui donne des boutons à ce grand républicain qu’est François Villeroy de Galhau, ci-devant gouverneur de la Banque de France. Et c’est ce maigre avantage qu’il veut faire sauter le particulé. Eh ! Les sans-culottes, vous n’avez pas bien fait le boulot, et c’est maintenant les sans-dents qui morflent…

Si la « réforme » passe, elle ne prendra pas effet immédiatement, pour cause d’élections présidentielles. Donc pas de changement à craindre au prochain rendez-vous prévu légalement, soit celui du 1er février 2017. Mais au suivant, soit au 1er août 2017 (en pleines vacances d’été !), les petits épargnants ont de fortes chances de se faire arracher quelques plumes de plus…

Ce que ces crapules vont nous voler, ce n’est pas rien ! Le Livret A et le livret qui lui est adossé, le Livret de développement durable (LDD), totalisent environ 270 milliards d’euros de dépôts, auxquels il faut ajouter les quelque 50 milliards d’euros du Livret d’épargne populaire (LEP), soit 320 milliards au total, un point de variation du taux de rémunération équivaut à 3,2 milliards d’euros sur un an, soit 800 millions d’euros par trimestre. Soit, pour un demi-point 400 millions d’euros !

Ces magouilles révèlent une constante du fonctionnement de notre république en la matière : quelle que soit l’alternance en 2017, Bercy et la Banque de France ont pris par avance les dispositions pour que rien ne change. À sa manière, le Livret A confirme que le système oligarchique français se fout royalement des alternances démocratiques et poursuit ses manigances secrètes, ses arnaques sournoises, dans le plus souverain mépris de ce que les citoyens peuvent espérer ou décider…

Notons que le ci-devant Villeroy de Galhau François, patron de la Banque de France, a fait toute sa carrière de banquier à BNP Paribas. Notons encore que la Direction du Trésor, à Bercy, est depuis toujours une sorte d’annexe de la Fédération bancaire française… Les « inspecteurs des finances » se font un carnet d’adresses à Bercy puis vont pantoufler grassement dans les banques privées. Et, en sens inverse, les banquiers viennent « conseiller » les hauts fonctionnaires. Ben voyons. Entre gens du même monde, on s’entend toujours. Sur le dos des manants…

Le livret A est une épargne solidaire. Le pécule des épargnants est faiblement rémunéré mais cet argent est ensuite prêté aux organismes HLM pour la construction de logements sociaux à des taux d’intérêt très faibles et sur le temps long. Ce système, qui fonctionne depuis des dizaines d’années, a fait des jaloux : les banques. Elles ont fait des pieds et des mains pour récupérer une part de ce gros gâteau. Et elles ont réussi leur hold-up sous Sarkozy qui a permis aux banques privées de récupérer une partie de l’épargne « Livret A » jusqu’alors gérés exclusivement par les Caisses d’épargne et La Poste. Alors qu’auparavant, 100 % de la collecte du livret A était centralisée par la Cour des comptes et était uniquement destinée au financement de la construction de logements sociaux, ça n’a été rapidement plus été que 70 à 60 %. Le détournement des 30 à 40 % restants a été justifié par la nécessité de financer les PME ; si une partie de ces dizaines de milliards d’euros s’est bien concrétisée par quelques prêts parcimonieux vers les entreprises, pas mal de bons milliards de fric de pauvres sont cependant allés dans les poches des banques qui ont utilisé le magot pour se recapitaliser : ces nouvelles liquidités leur permettant de se refaire une santé après avoir perdu beaucoup d’argent dans les emprunts toxiques. Mais ce n’est pas tout : pendant l’été 2013, alors que la collecte du livret A atteignait les sommets, plus de 260 milliards d’euros, c’est un gouvernement de gauche cette fois qui a fait le choix d’offrir à nouveau un cadeau aux banques. Celles-ci ont récupéré la gestion de 15 nouveaux milliards d’euros supplémentaires tirés du livret A.

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira… Parfois, on en vient à regretter la Veuve…

Inde : la démonétisation des billets provoque une ruée vers les guichets de banque

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« Le retrait des gros billets en circulation en Inde provoque colère et désordre. Samedi, des centaines de milliers de personnes faisaient la queue devant les banques pour échanger leurs coupures contre de nouvelles.

Le remplacement des billets de 500 et de 1 000 roupies en circulation vise à lutter contre l’évasion fiscale et à permettre à l’Etat de récupérer l’équivalent de milliards de francs de richesses non déclarées.

Mardi soir, le premier ministre Narendra Modi, a surpris ses concitoyens en annonçant que les billets de 500 roupies (7 euros) et 1.000 roupies n’avaient plus de valeur légale. Les deux valeurs faciales retirées représentent plus de 80% de la monnaie en circulation. Le but : « briser l’emprise de la corruption et de l’argent noir » dans un pays où 90% des transactions s’effectuent en espèces. Près de 24 milliards de coupures sont concernées.

Les devises doivent être échangés contre de nouvelles coupures ou déposées sur un compte. Ceux apportant d’importantes sommes devant être en mesure d’attester de leur provenance. Le gouvernement a demandé à la population de restituer les billets démonétisés d’ici au 30 décembre.

Du jour au lendemain, beaucoup se sont retrouvés sans argent liquide, face à des commerçants qui refusaient d’encaisser une monnaie désormais sans valeur.

Après plusieurs heures d’attente devant les guichets, des millions d’Indiens ont dû repartir les mains vides, nombre d’agences bancaires et de distributeurs s’étant retrouvés à sec.

La banque centrale indienne s’est voulue rassurante, déclarant que suffisamment d’argent liquide avait été distribué aux institutions bancaires pour répondre aux besoins. « Il y a suffisamment d’argent disponible en banque et toutes les dispositions ont été prises pour que les billets atteignent toutes les parties du pays », a-t-elle affirmé, appelant les Indiens à la « patience ».

« C’est le chaos partout », a estimé le chef de l’exécutif de la ville de New Delhi, Arvind Kejrilwal, adversaire politique du Premier ministre indien Narendra Modi.

La méthode de démonétisation n’est pas une première pour l’Inde. En 1978, les autorités avaient retiré subitement les billets de 1 000, 5 000 et 10 000 roupies, des billets toutefois inaccessibles pour la plupart des Indiens de l’époque ».

Goldbroker.fr, le 13 novembre 2016

Quelle crise ? Les salaires des grands patrons français ont explosé en 2015

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La rémunération globale des patrons des 120 plus grandes entreprises françaises cotées a atteint 3,5 millions d’euros en 2015, rapporte le cabinet Proxinvest. Soit une hausse de 20% par rapport à 2014 ! Cinq d’entre eux ont touché plus de 10 millions d’euros…

Le dernier rapport du cabinet Proxinvest sur la rémunération des dirigeants des sociétés cotées françaises donne le tournis. En 2015, la rémunération globale des patrons des 120 plus grandes entreprises françaises cotées a atteint 3,5 millions d’euros… Soit une hausse de 20% par rapport à 2014 !

Les chiffres publiés par ce comprennent tous les types de rémunérations : salaire fixe, bonus annuel, jetons de présence, avantages en nature, stock-options et actions gratuites de performance à leur date d’attribution, intéressement en numéraire et autres formes indirectes de rémunération.
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