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Un pas important vers la faillite de la France vient d’être franchi (S. Wapler)

Cet article présente un certain nombre de faits et de chiffres indiscutables mais il souffre malheureusement d’un défaut majeur : Il passe complètement sous silence le scandale de la loi Giscard-Pompidou-Rothschild du 3 janvier 1973, devenue l’article 123 du traité de Lisbonne, qui permet à la ploutocratie bancaire et financière de s’enrichir depuis 40 ans sur le dos des contribuables grâce aux intérêts de la dette. Sans compter la scandaleuse évasion fiscale sur laquelle on ferme les yeux et qui, année après année, prive l’Etat de recettes indispensables. Comme on le sait, cette faillite organisée participe du projet mondialiste de destruction des Etats-nations. OD

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« Ça y est, c’est dans The Wall Street Journal de ce matin : la dette de la France a rejoint celles des pays périphériques de l’Europe.

Internet ne présente plus vraiment de hiérarchisation de l’information, mais la presse papier, toujours. Figurer en une est un signe d’importance pour une nouvelle ; le bas de page à droite est le deuxième emplacement le plus important après la photo sous la une.

Peut-être que cela ne vous paraît pas très important.

Après tout, les grands medias ne parlent que de revenu universel ou des revenus de certains des candidats, des gadgets électoraux en discussion, des taxes sur les robots, des lunettes des enfants. La France est un beau pays où les gens ont un budget vacances mais pas de budget santé puisque c’est l’Etat qui paye… C’est un beau pays généreux où l’on vit très bien avec l’argent des autres qui coule à flots.

Pour bien mesurer ce que signifie « dette périphérique », quelques chiffres.

  • La France est endettée à hauteur de 2 000 Mds€ soit, en gros, la taille de son économie.
  • Chaque année la dette grossit du déficit – 3,3% de l’économie en 2016 soit, en gros, 66 Mds€
  • Ce déficit représente 23% des recettes fiscales de la France qui sont de 288 Mds€
  • La charge de la dette – le paiement des intérêts – représente 41,8 Mds€
  • La France a besoin d’emprunter 185 Mds€ en 2017 (la dette n’est jamais remboursée puisqu’elle grossit. Elle est simplement roulée : nous empruntons pour rembourser un emprunt arrivé à échéance)
  • Le taux moyen d’emprunt de la France est de 2%
  • Les perspectives de croissance sont faibles voire nulles.
  • La dette de la France est détenue à 60% par des investisseurs étrangers qui lisent The Wall Street Journal.

La présentation des chiffres rapportés à la taille de l’économie, c’est-à-dire le PIB, est en réalité une dangereuse tromperie. Car l’Etat ne possède pas la totalité de l’économie. Les rentrées de l’Etat sont nos impôts. Certes, certains politiciens rêvent d’une France-URSS mais, jusqu’à présent, l’Etat ne contrôle que 57% de l’économie de la France et pas (encore) 100%.

L’Etat français ne dispose pas du PIB de la France. Il dispose seulement de nos impôts.

Tous ces milliards vous donnent un peu le tournis. Alors essayons de rapporter cela à une taille humaine.

  • Vos revenus réels sont de 28 800 €
  • Vous êtes endetté à hauteur de 200 000 €
  • Tous les ans, vous dépensez 6 600 € de plus que vos 28 800 €; vous empruntez cet argent
  • Vous avez besoin cette année d’emprunter 18 500 € pour rembourser aussi des vieux crédits à la consommation qui arrivent à échéance
  • Votre taux d’emprunt moyen est de 2%
  • Vous n’avez aucune véritable perspective de croissance de vos revenus, votre chiffre d’affaires de 200 000 € est stagnant
  • 60% de votre dette est entre les mains de grands banquiers qui commencent à trouver que votre gestion est un peu légère et qui se proposent de monter vos taux d’intérêt pour compenser leur risque…

Pour que tout soit clair, voici un récapitulatif :

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Que pensez-vous qu’il va se produire si le taux d’emprunt monte ?

Pour mémoire, les pays dits périphériques de l’Europe sont le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Grèce…

La référence sur les marchés obligataires est le taux de la dette souveraine à 10 ans.

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Source Les Echos au 21 février 2017

En admettant que la « Finance sans Visage » ne nous demande que le même tarif que l’Espagne (et surtout pas celui de l’Italie), cela signifie que les intérêts de notre dette et notre déficit vont coûter 60% plus cher.

La campagne électorale en cours n’aborde pas le sujet essentiel : la dérive des finances publiques n’est plus possible. Mais comme nous avons tardé à nous réformer, la faillite semble désormais inévitable.

Comme disait Margaret Thatcher, il y a toujours un moment où l’on vient à bout de l’argent des autres…

Lorsque nous serons parvenus à bout de l’argent des autres, pour maintenir son train de vie fastueux, il faudra que notre Etat lève les impôts correspondants, soit 23% de plus qu’actuellement dans un premier temps, simplement pour l’urgence du déficit. Par la suite, le poids de la dette s’alourdissant, le poids des impôts suivra.

L’Allemagne a compris et se prépare déjà à une crise de la dette souveraine en euro. Pour consulter notre enquête, c’est ici.

Evidemment, les souverainistes vous répondront qu’il suffit d’abandonner l’euro pour que la France puisse créer sa propre monnaie et ainsi tout s’arrangerait. Ce ne sont que contes à dormir debout. Autant émigrer immédiatement au Venezuela. L’impôt sera alors l’inflation.

Les comptes sont implacables.

Préparez-vous à la faillite de la France si ce n’est déjà fait. Soldez les résidus de votre assurance-vie en euro. Basculez en unités de compte ou utilisez l’argent pour payer des droits de mutation et transmettre à vos descendants si vous le pouvez et le désirez (car je sens que l’impôt sur la mort- les droits de successions – va augmenter violemment comme tous les autres impôts).

Et puis, s’il vous reste un peu de temps, envoyez ce tableau à nos brillants candidats à la présidence ».

Simone Wapler, La Chronique Agora, le 21 février 2017

Paradis fiscaux: comment le RSI s’y enrichit avec l’argent des entrepreneurs

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Les paradis fiscaux sont, officiellement, le refuge des méchants capitalistes qui s’enrichissent en échappant à l’impôt. Mais en grattant dans la vie de notre bon régime social des indépendants, chargé d’une mission de service public par l’article L 611-3 du Code de la Sécurité Sociale, on s’aperçoit qu’il s’adonne sans vergogne au même sport. Mais avec l’argent des entrepreneurs.

Le RSI, administrateur d’Amundi

Premier point d’étrangeté : en 2014, le Régime Social des Indépendants, ès-qualité, a obtenu un siège au conseil d’administration de la société Amundi, structure de gestion d’actifs créée par deux banques insoupçonnables, le Crédit Agricole et la Société Générale. Les indépendants seront heureux d’apprendre que des liens aussi étroits unissent leur régime de protection sociale, obligatoire et monopolistique, à des banques commerciales et d’investissement.

Si certains ont un doute, on trouvera une mention de cette nomination dans le règlement de l’OPCVM Amundi Euroland Convertibles :

Fin 2014, le conseil d’administration de l’OPCVM a donc connu quelques changements majeurs, avec cette arrivée triomphale du RSI.

L’étrange représentant du RSI au conseil d’administration

Les lecteurs les plus vicieux du rapport annuel de l’OPCVM ne manqueront pas de relever cette étrange information donnée en page 14 sur ce fameux Jean-Luc Vitré, démissionnaire, qui cède sa place au RSI :

Lire la suite de l’article sur eric-verhaeghe

Pour Bill Gates, le monde doit se préparer à une pandémie globale

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La communauté internationale doit réaliser qu’elle doit au plus vite se préparer à une pandémie mondiale, a jugé samedi 18 février Bill Gates, fondateur de Microsoft devenu mécène, devant la Conférence de sécurité de Munich.

Prenant l’exemple de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014-2015, de la grippe espagnole de 1918 ou évoquant l’invention possible d’un virus à des fins « terroristes », M. Gates a jugé « probable » une catastrophe à l’échelle du globe.

« Qu’il apparaissent dans la nature ou dans les mains d’un terroriste, les épidémiologistes disent qu’un pathogène transmis dans l’air et se propageant rapidement peut tuer 30 millions de personnes en moins d’un an », a expliqué Bill Gates lors de cette réunion annuelle des responsables de la diplomatie mondiale.

Pourquoi l’élite construit-elle autant de bunkers luxueux actuellement ? Anticipe-t-elle l’apocalypse ?

Sur le départ, …. Barack Obama conseille aux américains de se préparer à un désastre

« Et c’est assez probable que le monde va vivre une telle épidémie dans les 10 à 15 ans à venir », a-t-il ajouté, […]

Lire la suite sur challenges

Egon Von Greyerz avait évoqué ce sujet dans un article publié en juin 2016:

Prenons l’exemple de la croissance démographique mondiale. Depuis près de 12.000 ans, la population mondiale a augmenté progressivement pour atteindre 1,2 milliard de personnes en 1850. Ce nombre a ensuite atteint 1,4 milliard à la fin des années 1800. Mais depuis cette époque, comme le montre le graphique ci-dessous, ce chiffre a littéralement explosé à 7,4 milliards de personnes vivant sur la planète aujourd’hui.

La prospérité mêlée à une alimentation abondante et à l’amélioration de la médecine ont contribué à cette croissance exponentielle. Les experts prévoient maintenant que la population mondiale va doubler à 15 milliards en 2100. Ceci est à mon avis très peu probable. Si nous regardons le pic atteint sur le graphique ci-dessus sur 100 ans, il est fort probable que cette dynamique s’arrête brutalement à un moment donné. Oui, la population peut continuer à croître pendant un certain nombre d’années, mais pas avec une hausse ininterrompue ou une croissance exponentielle en quasi ligne droite et sans aucune pause pour consolider, ça n’existe pas. Au lieu de cela, nous pourrions même avoir un bond dans le sens inverse.


Donc à un moment donné, la population mondiale baissera de 30 à 50%.
Cela semble complètement invraisemblable aujourd’hui, mais rappelez-vous que tout au long de l’histoire il y a eu des événements qui ont abouti à une réduction importante de la présence humaine. Prenez la peste noire au milieu des années 1300. On estime qu’entre 40 à 60% de la population européenne est morte de cette pandémie et peut-être jusqu’à 200 millions dans le monde entier. La maladie est l’une des nombreuses causes qui peuvent réduire la taille de la population. La guerre et la dépression économique pourraient également avoir de graves conséquences sur la démographique. Une guerre nucléaire serait totalement dévastatrice et un effondrement du système financier conduirait à la famine. Je ne prévois pas ces événements, mais la probabilité que l’une ou plusieurs de ces catastrophes se produisent dans l’avenir demeure très élevée.

Source: kingworldnews

Avis de tempête sur la Grèce

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« Les signaux d’alerte sur le système bancaire grec se multiplient. La population et les chefs d’entreprise se ruent vers les banques pour récupérer leurs avoirs. Le public ne fait plus confiance au mondialiste et Premier ministre de Syriza. Ceux qui ont encore de l’argent après les cures d’austérité à répétition et les épisodes précédents contre les créanciers européens, avec le blocage des sorties de capitaux, savent combien il ne faut aujourd’hui plus apporter le moindre crédit au politicien et à son allié : le banquier.

La situation de la Grèce, berceau de la démocratie, a mis au grand jour les projets des mondialistes qui travaillent pour une caste oligarchique s’enrichissant régulièrement au détriment de la majorité de la population qui paie les intérêts des dettes nationales aux mêmes réseaux de puissants qui fabriquent les crises économiques, assèchent les liquidités quand cela leur plaît – voir l’exemple de l’Inde de la fin d’année 2016 développé dans LISO.

Aujourd’hui le désaccord entre les créanciers européens et le FMI est total !

Le montant des dépôts retirés au cours des 45 derniers jours dans les banques grecques est de 2,5 milliards d’euros. Et ce, malgré les contrôles de capitaux empêchant le citoyen grec de retirer plus de 1800 euros par mois. La banque centrale, dont le président fréquente les réunions organisées très discrètement à Bâle dans les salons feutrés de la Banque des règlements internationaux, a eu pour consigne de diminuer les réserves de billets des banques grecques.

Selon le journal Eidiseis, les banquiers grecs ont exprimé leur inquiétude assez récemment face à l’ampleur des retraits au cours des trois derniers mois. Même les prêts aux entreprises et les prêts hypothécaires viennent de virer au rouge. Il y a réellement de l’inquiétude dans l’air.

Cette fois, les Grecs n’ont pas beaucoup d’espoir face à leurs créanciers tant ils ont eu la preuve que leur représentant, A. Tsipras, était un homme lige du Système. Les prolongations ne viennent pas de lui mais des manœuvres de Goldman Sachs – comme nous l’avions analysé dans nos publications antérieures.

La Grèce est irrémédiablement perdue tant qu’elle subira les décisions des organismes mondialistes. Il  lui faut quitter l’EURO au plus vite et peut-être se rapprocher de la Russie et du bloc de commandement russe, représenté par V. Poutine qui voulait aider les Grecs il y a trois ans. Revenir à la monnaie nationale tout en restant dans l’Union européenne, permettrait aux Grecs de rembourser une partie de leur dette. Tous les pays européens très endettés devraient réfléchir à cette solution qui leur laisserait encore une marge d’indépendance. Mais le vrai problème de 2017 est que le politique n’est que le caniche de la Haute finance qui impose son plan en sacrifiant des pans de populations sans le moindre remord.

La Grande Bretagne a voté le BREXIT en juin dernier et le pire annoncé pour son économie ne s’est pas produit. L’économie britannique n’a t-elle pas connu la meilleure croissance au sein du G20 en 2016 ? Certes, mais la livre sterling a dévalué de 20%… »

LIESI, le 20 février 2017

Un nouveau cauchemar fiscal du PS : l’impôt conjugal

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Avec la réforme, chacun sera imposé sur ce qu’il gagne en propre, ce qui fera augmenter mécaniquement le montant des impôts pour 80 % des couples.

Le revenu universel de M. Hamon (750 € par mois pour chaque Français) coûterait 400 milliards (plus que le budget actuel !). Le prétendant socialiste, après avoir fait rêver ses supporters et s’apercevant, sans doute, que sa proposition est utopique, ne promet pour le prochain quinquennat que d’augmenter le RSA à 750 € par allocataire et de le rendre automatique.

Cependant, il faudra trouver 50 milliards de plus alors que le déficit budgétaire actuel (monstrueux !) est de 70 milliards et que l’impôt sur le revenu n’en rapporte que 55 !

Pour rassembler des fonds, M. Hamon propose de lutter contre la fraude. Selon lui, l’évasion fiscale coûterait 80 milliards, chiffre sans doute juste, mais sans aucun intérêt puisque personne, même les plus radicaux, ne sait comment taxer efficacement les multinationales.

Mais M. Hamon a surtout en tête une prétendue fraude facile à terrasser : l’impôt conjugal qui induit, selon lui, 22 milliards de pertes. Eurêka ! Son programme est financé ! Mais les conséquences de cette révolution fiscale seront épouvantables.

Lire la suite de l’article sur bvoltaire.fr

Les crises financières à répétition sont inévitables, voici pourquoi (Ph. Herlin)

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« On peut facilement accuser les défenseurs de l’or, et plus globalement les adeptes de l’école autrichienne, d’être systématiquement pessimistes et d’annoncer en permanence de futurs krachs financiers. Inconsolables de la disparition de l’étalon-or, ils vitupèrent sans relâche contre les planches à billets des banques centrales et des lourdes menaces qu’elles font peser sur la monnaie. Le risque existe, certes, de se complaire à annoncer l’apocalypse, de se figer dans une posture.

Mais parfois ces craintes sont confirmées par des analyses provenant d’autres horizons intellectuels, et il ne faut alors pas bouder son plaisir. C’est le cas avec cette étude du service de la recherche de la banque Natixis, intitulée « L’instabilité financière est irréversible« , qui corrobore en tous points les critiques formulées dans ces colonnes et quelques (rares) autres.

Par « instabilité financière », on nomme ici des excès d’endettement suivis de crises de désendettement, des bulles sur les prix des actifs suivies de leur explosion, de la taille croissante des flux de capitaux internationaux qui causent une variabilité excessive des taux de change. Et toutes ces convulsions sont directement liées, selon Natixis, à « l’excès de création monétaire par les banques centrales ». Merci pour cette confirmation.

La base monétaire ou « monnaie banque centrale », c’est-à-dire la monnaie créée directement par la banque centrale, est passée, dans les pays de l’OCDE, de 10% du PIB en 2008 à 35% fin 2016 ! Et rien ne semble arrêter cette hausse vertigineuse enclenchée lors de la crise des subprimes.

Lorsqu’une banque centrale achète un actif financier à un agent économique et le paye avec de la monnaie qu’elle crée alors ex nihilo, cet agent peut faire un libre usage de cette monnaie : acheter des actifs financiers (actions, obligations, crédit…) ou immobiliers. Cette monnaie créée sans contrepartie fait alors artificiellement gonfler les cours de ces actifs, jusqu’au décrochage qui ne manque pas de survenir un jour ou l’autre. « Plus cette quantité de monnaie créée par les banques centrales est de grande taille, plus ces achats-ventes des différents actifs sont aussi de grande taille, et plus l’instabilité financière est forte, » avertit justement l’étude.

Et rien n’arrêtera cette fuite en avant puisque, comme l’indique l’étude : « pour réduire l’instabilité financière, il faudrait donc réduire l’offre de monnaie (la liquidité en circulation), mais les banques centrales n’oseront jamais le faire avec le risque que la contraction de la liquidité provoque une crise financière très grave. » Traduisons cette « crise financière très grave » : ce serait cette fois des faillites bancaires massives et la perte de la confiance dans la monnaie elle-même, la fin du système financier tel que nous le connaissons. Autant s’accommoder de crises moins graves, même si elles sont à répétition.

L’étude conclut ainsi que « l’excès de liquidité et l’instabilité financière qui l’accompagne sont donc irréversibles : il y aura d’autres crises financières, et il faut donc réfléchir à la gestion des crises à défaut de réfléchir à la prévention des crises. » Justement, la gestion des crises financières, ça nous connaît : nous savons que l’actif optimal pour s’en protéger est l’or physique, bien sûr, on ne va pas se répéter. Une mention manquante, cependant, dans l’étude de la banque Natixis : on lui mettra donc 19/20″.

Philippe Herlin, Goldbroker.fr, le 16 février 2017

Etats-Unis : les poursuites des banques contre la Réserve fédérale pour vol

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Un groupement professionnel de banquiers américains a engagé jeudi dernier une instance en justice contre la Réserve fédérale des États-Unis. L’American Bankers Association (ABA) représentera 72 banques qui s’estiment flouées par le détournement de dividendes qui leur sont dus par la FED, au profit d’une politique de financement des infrastructures : les routes et les ponts payés sur les fonds publics. Les poursuites accusent la banque centrale américaine de « banditisme de grand chemin ».

L’espoir de pouvoir s’appuyer sur l’administration Trump a pu jouer dans le déclenchement des poursuites : en entamant très rapidement après son accession à la Maison-Blanche les discussions pour déréguler l’activité de Wall Street et des banques, le nouveau président a envoyé un signal clair aux grands acteurs de l’économie qui espèrent récupérer des pans de liberté face au pouvoir démesuré, incontrôlable et politiquement orienté à gauche de la FED.

Poursuites des grandes banques contre la Réserve fédérale des États-Unis

Mais du côté de l’ABA, on assure que le changement d’administration n’a « rien à voir » avec la décision de passer à l’acte, puisque les poursuites sont en cours de préparation depuis l’été dernier, a indiqué Rob Nichols, son directeur exécutif. L’idée a même été soulevée en avril dernier par ces banques qui « pèsent » quelque 17 milliers de milliards, mais il leur a fallu attendre le paiement effectif de dividendes en baisse pour pouvoir aller devant la justice.

La FED est accusée d’avoir unilatéralement réduit la valeur des dividendes dus aux grandes banques qui sont obligées d’y déposer des sommes à valeur fixe, pour lesquelles, aux termes d’accords remontant à 1913, lors de la création de la Fed, elles ont droit à un dividende annuel de 6 %. Ces paiements ont été fortement diminués à la faveur d’une loi signée par Barack Obama et qui a produit ses effets au cours des 12 derniers mois de sa présidence. Ses partisans expliquaient que les paiements garantis de la FED apportaient un bénéfice excessif et sans objet aux banques privées. La nouvelle règle prévoit de retenir le pourcentage le plus faible entre les 6 % de 1913 et le rendement des obligations d’État à 10 ans : l’accord n’est donc pas annulé unilatéralement, mais tout de même substantiellement modifié par un acte du pouvoir.

Lire la suite de l’article sur reinformation.tv

En France, la lutte contre le travail bat son plein

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On l’a vu avec Myriam El Khomri, la stagiaire qui a hérité du Ministère de l’Emploi : il ne faut pas beaucoup de bricolages, mêmes minimes, sur le code du travail pour transformer un sujet déjà épineux en bombe à sous-munitions. Il faut se rendre à l’évidence : en France, toute modification du code du travail est complètement illusoire.

Je l’ai déjà écrit plusieurs fois : il y a en France bien trop de forces devenues effectivement « conservatrices » (dans le sens où elles ne veulent qu’une chose, conserver le statu quo) pour qu’une réforme même timide du travail puisse avoir lieu.

Bien sûr, la récente tentative du gouvernement prête à sourire tant elle cumule à la fois le côté amateur si spécifique aux clowns qui héritent du pouvoir sur un malentendu et du côté absolument imbuvable de nos législateurs, incapables de pondre autre chose que des lois alambiquées, longues comme un jour sans pain et dans le sabir habituel des orchidoclastes. Mais à la décharge de ces tristes sires, les précédents gouvernements n’ont pas mieux réussi dans cette entreprise finalement vouée à l’échec.

Sur les quarante dernières années, les Français ont en effet choisi d’accumuler les lois et les règlementations pour garantir non que créer des emplois serait simple, mais plutôt qu’une fois un emploi obtenu, le salarié serait pour ainsi dire indéboulonnable. Tout a été fait pour que d’un côté, mettre fin à un contrat de travail relève du parcours du combattant pendant que, de l’autre, rien n’a été entrepris pour rendre simple et rapide la création d’un nouveau poste ou d’un nouvel emploi.

Malheureusement, cette habitude désastreuse, installée au fil des décennies, entraîne des effets de bords extrêmement néfastes.

D’une part, cela verrouille la position du salarié au sein de l’entreprise ce qui rend toute nouvelle embauche extrêmement risquée pour elle : une erreur de casting coûte extrêmement cher, et pas seulement au niveau du salaire. En réalité, ce dernier, y compris en tenant compte des charges sociales et patronales, n’est qu’un élément dans la prise de décision de l’entreprise qui doit aussi factoriser les coûts d’une rupture de contrat après les périodes d’essai, et celui des éventuels « accidents » juridiques aux prudhommes qui interviennent assez régulièrement et dont l’issue est très majoritairement défavorable aux entrepreneurs.

D’autre part, ces réglementations entretiennent un état d’esprit par nature immobiliste : on s’habitue à des facilités, à un nombre élevé de congés (la France reste un pays où le nombre de jours de congés payés, ainsi que le nombre de jours fériés au cours de l’année sont parmi les plus élevés dans le monde). C’est véniel, mais cela entraîne aussi l’habitude d’un chômage de plus en plus important. Par différentiel, ceux qui ont un emploi deviennent les défenseurs d’un bastion de plus en plus assiégé par ceux qui n’en ont pas, et plus augmentent les avantages des uns, plus les coûts d’embauche grimpent, plus s’installe le chômage des autres, la facture globale restant à la charge de la société toute entière.

Effort : hard work never killed anybody, but it is illegal in some places

Par voie de conséquence, contre l’augmentation du chômage consécutive à cette augmentation du coût d’embauche, on a mis en place des douzaines de mesures pour accompagner ce chômage, le rendant sinon socialement accepté, au moins financièrement moins douloureux. Pour le financer, on a logiquement et solidairement ponctionné ceux qui travaillent, accroissant encore les coûts d’embauche. Parallèlement, on a multiplié les mesures périphériques pour ceux qui ne trouvaient pas d’emploi du fait de ces risques élevés d’embauche. Dans une magnifique boucle rétro-active vicieuse, plus le chômage augmente et plus les citoyens se sont tournés vers l’État et les politiciens pour se protéger, ce qui n’a fait qu’accroître le problème…

Jusqu’au point où il devient effectivement plus rentable de rester au crochet de l’État que d’essayer de devenir indépendant, comme le relate Aurélie, travailleuse pauvre qui en vient à tenter une grève de la faim pour faire connaître son cas ubuesque.

Mariée et mère de deux enfants, elle a décidé de prendre une activité salariée pour ne pas être dépendante des aides de l’État. Bien mal lui en a pris puisque la plupart de ses aides auxquelles elle avait droit auparavant ont disparu. Son couple gagnant un peu plus de 2000 euros par mois et devant employer une assistante maternelle pour ses enfants, une fois son salaire, les factures courantes et le loyer déduit, il ne leur reste plus qu’une poignée d’euros pour survivre.

Le pompon étant bien sûr que les services sociaux, alertés de la situation invraisemblable, se sont contentés d’une remarque lapidaire, « vous êtes bêtes d’aller travailler », qui résume un peu trop bien la mentalité d’un pays qui ne comprend plus où est son intérêt puisqu’il a mis en place une véritable lutte contre le travail et toute forme de création de richesse.

Du reste, le cas d’Aurélie n’est même pas exceptionnel. D’après l’INSEE, il est même… banal : selon une étude de l’Institut parue lundi dernier, un actif sur deux voit sa hausse de revenu d’activité annulée de moitié par les impôts ou par la baisse de prestations sociales.

Or, si la situation n’est pas bonne actuellement, elle ne peut qu’empirer dans les prochaines années alors que nous nous apprêtons à vivre une nouvelle révolution industrielle à côté de laquelle celle provoquée par l’arrivée d’internet ressemblera à une petite balade de santé pépère : la robotisation massive, couplée à l’usage de l’intelligence artificielle, est en passe de modifier de façon si profonde le futur marché du travail que toute société qui n’aura pas la souplesse légale, économique et intellectuelle de s’y adapter s’en retrouvera complètement larguée.

Comme le fait fort justement remarquer Vincent Bénard, peu importe ce que les gouvernements socio-démocrates et démagogiques pourront tenter de mettre en place pour instaurer des barrières au remplacement des emplois existants, ces remplacements auront lieu de façon inexorable. Aucune barrière réglementaire ne protègera les « vieux » emplois contre l’arrivée de l’intelligence artificielle, pas plus que la ligne Maginot n’a protégé la France de forces armées très mobiles.

En lieu et place de cette lutte pied à pied déjà vouée à l’échec, les gouvernements doivent donc abaisser les barrières à la création de nouveaux emplois. Or, bien avant le « coût du travail » tel qu’il est conçu en France (au travers des charges), c’est bien les myriades de protections aux emplois déjà établis, couplées à un coût du capital devenu prohibitif dans ce pays, qui constituent les vraies barrières à abaisser.

Malheureusement, comme le constatent Aurélie et tant d’autres dans leur travail quotidien, aucun des discours actuellement tenus par nos politiciens, notre presse, nos économistes, et pire, le patronat lui-même ne tend à simplifier et alléger les contraintes liées au travail. Au contraire, même…

Dès lors, ce pays est foutu.

L’euro, plus favorable à l’Allemagne qu’à la France ?

Je vous en parlais hier avec le « dessin » qui faisait peur et qui montrait les divergences dans la production industrielle des différents pays européens suite à l’introduction de l’euro.

Encore une fois, il ne s’agit pas de punir un « bon élève ». Cela serait stupide.

En revanche, il y a un véritable problème de « force » de la monnaie qui n’est pas compatible avec les différentes économies.

Lorsque Michel Sapin évoque ce sujet « officiellement », cela veut bien dire ce que ça veut dire : il a beau y mettre toute la diplomatie possible, la réalité c’est que l’euro est une monnaie allemande. Pas française. Encore moins grecque ou italienne !

Charles SANNAT

La politique économique de l’Allemagne se ferait-elle au détriment de ses partenaires, notamment du reste de la zone euro ? Pour tenter de répondre à cette question, Sputnik s’est adressé à Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques.

Dans une interview publiée lundi dans le quotidien allemand Handelsblatt, Michel Sapin, le ministre français de l’Économie, a appelé l’Allemagne à investir davantage pour soutenir la demande européenne. Sujet de débat récurrent entre Paris et Berlin, cette déclaration s’inscrit dans un contexte de critique par Washington des excédents commerciaux records enregistrés par l’Allemagne en 2016. Autrement dit, selon Donald Trump, l’Allemagne profiterait d’un taux de change de l’euro sous-évalué et ne réinvestirait pas suffisamment les fruits de ses exportations, très nettement supérieures à ses importations.

Si le locataire de Bercy rejette ces reproches d’un conseiller de Donald Trump, rappelons que l’Allemagne est régulièrement incitée par la Commission européenne et le FMI à utiliser ses excédents commerciaux et budgétaires pour soutenir sa demande intérieure, ce dont ses partenaires commerciaux pourraient à leur tour profiter sous forme d’exportations.

Contrairement à Michel Sapin, Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), estime que les reproches faits par un conseiller du nouveau président américain à l’encontre de l’Allemagne sont fondés. « Bien sûr, les États-Unis ont raison », estime-t-il, tout en ajoutant qu’il « comprend mal » la position du ministre français des Finances.

Selon l’expert, l’excédent commercial record de l’Allemagne (8,6 %) dépasse la norme de 6 % fixée par les autorités allemandes. Dans ce contexte, « ce serait bien que l’Allemagne dépense plus, qu’elle investisse plus » observe l’expert, tout en ajoutant que « ce serait bien aussi qu’elle augmente ses salaires de manière à réduire sa compétitivité, qui est excessive ». Avoir un taux de change qui correspond effectivement au niveau réel de compétitivité ne serait possible que si « l’Allemagne sort de l’euro », estime-t-il.

Évoquant les effets négatifs de l’intégration européenne, Henri Sterdyniak a dénoncé le fait que « les pays peuvent faire des gains de compétitivité fabuleux sans craindre d’avoir des effets néfastes par l’intermédiaire du taux de change ». Une situation qui favorise donc certains pays au détriment des autres. « L’Allemagne, qui est très compétitive, ne souffre pas d’une monnaie qui s’apprécie, donc ça crée un déséquilibre en Europe et dans le monde », indique l’économiste avant de poursuivre : « Normalement, l’Allemagne devrait avoir un taux de change beaucoup plus élevé. »

Selon M. Sterdyniak, les entreprises allemandes sont « extrêmement rentables, extrêmement profitables ». Et comme l’Allemagne n’investit pas ses profits, cet excès de revenu crée « des déséquilibres en Europe et dans le monde », résume-t-il.

Pourquoi les banques centrales refusent tout audit de leurs réserves d’or ?

Récemment, nous avons reçu des informations concernant le marché de l’or qui rendent la situation encore plus opaque.

Les banques centrales, et la BRI basée à Bâle, ne lésinent pas sur leurs efforts pour affirmer à la planète qu’il n’y a rien à voir concernant leurs réserves d’or.

Toute transaction est effectuée dans la plus grande discrétion, aucune banque centrale ne tient d’audit officiel de ses réserves d’or.

L’or qui ne sert officiellement à rien s’arrache en réalité dans l’opacité et la rapacité la plus totale. Pour les grands argentiers de la planète, les réserves d’or deviennent des secrets « défense » à protéger à tout prix, y compris au prix de tous les mensonges, compromissions et évidemment manipulations.

Amassez de l’or tant que vous le pouvez. Ce qui est bon pour les banques centrales le sera aussi pour vous.

Charles SANNAT

Le dernier audit des réserves d’or américaines a eu lieu durant les jours d’Eisenhower, dans les années 50. Ron Paul met la pression pour qu’un audit ait lieu, mais sans succès. Est-ce que Trump sera l’instigateur d’un tel audit ? Il pourrait en avoir l’intention, mais lorsqu’il découvrira que la plus grande partie des 8 100 tonnes d’or des États-Unis n’est plus là, ce sera le silence radio. Il y a des pressions ces dernières années, en France et en Allemagne, pour que des audits aient lieu, mais sans succès. Aucun pays ne veut révéler que l’or n’est plus là.

L’Allemagne a récemment prétendu qu’elle est totalement ouverte concernant ses réserves d’or, mais qu’a-t-elle révélé au monde ? En 2013, l’Allemagne a annoncé un plan visant à rapatrier 674 tonnes d’or situées aux États-Unis et en France. La première année, elle n’a reçu que 37 tonnes. On nous a dit que le reste arriverait d’ici 2020. Maintenant, on nous dit que le programme s’est accéléré. D’ici la fin de 2017, des 3 381 tonnes d’or de l’Allemagne, plus de 50 %, soit 1 713 tonnes, seront en Allemagne, tandis que 1 236 tonnes seront toujours à New York, et 432 tonnes à Londres.

On pourrait se demander pourquoi il faut quatre ans pour rapatrier 674 tonnes d’or. En écoutant les interviews des responsables de la Bundesbank, ils nous disent quel exercice logistique cela fut. D’après eux, ils ont connu des problèmes majeurs de transport, d’assurance, de sécurité, etc. Si on prend la Suisse, par exemple, nous importons et exportons plus de 2 000 tonnes d’or chaque année. Et cela exclut les transferts qui ont lieu entre les banques et les coffres privés. La même chose a lieu dans des pays comme le Royaume-Uni, la Chine, l’Inde et les États-Unis. Donc, chaque année, des milliers de tonnes d’or sont expédiées sans aucun problème logistique. On peut se demander pourquoi les Allemands, habituellement redoutables d’efficacité, rencontrent des problèmes pour organiser l’expédition de 674 tonnes d’or en cinq ans…

L’or qui appartient à l’Allemagne n’est plus à la FED

La raison est que l’or n’est pas disponible car il a été prêté, voire même vendu. C’est confirmé par le fait que les lingots reçus ne sont pas les mêmes que ceux qui avaient été déposés.

Mais la grande question est désormais de savoir si les 1 668 tonnes d’or qui sont censées être aux États-Unis et en France sont toujours là. Si c’est le cas, pourquoi ne pas les renvoyer tout de suite en Allemagne ? À l’origine, l’or était stocké à l’étranger à cause de la guerre froide. Il n’y a plus de guerre froide donc il ne s’agit plus d’une raison valide. Et l’autre raison pour laquelle l’or se trouvait là, c’est parce que c’était à Londres et à New York que le commerce de l’or se trouvait. (…)

Pourquoi il ne faut jamais garder son or à la banque

L’or servait principalement à faire des prêts, et au trading. Auparavant, lorsque l’or était prêté, il restait dans le même pool bancaire londonien et new-yorkais, il changeait simplement de propriétaire. Mais aujourd’hui, les choses sont complètement différentes car les acheteurs sont principalement la Chine, l’Inde et la Russie, et ces pays ne sont pas intéressés par l’or papier. Ils veulent la livraison des lingots physiques. Résultat des courses : lorsqu’une banque centrale prête du métal à une banque de lingots, celle-ci vend l’or à la Chine, qui prend bien sûr livraison de l’or physique. Donc tout ce que possède la banque c’est une reconnaissance de dette émise par la banque de lingots. Lorsque la banque centrale voudra récupérer son métal, il ne sera pas disponible. La banque devra donc trouver l’or ailleurs, par exemple en l’empruntant à un client. Les banques de lingots vont donc hypothéquer plusieurs fois le même métal. C’est pourquoi les investisseurs ne doivent jamais conserver leur or dans une banque.

Mais les banques centrales ne font pas que prêter leur or au marché. Elles en vendent également en catimini. Officiellement, les réserves des banques centrales mondiales sont de 33 000 tonnes. Sur ce tonnage, les banques centrales occidentales en détiennent 23 000 tonnes, ce qui inclut les réserves du FMI. Mais personne ne sait la quantité d’or qui se trouve effectivement en Occident. (…)

réserves mondiales d'or

La razzia d’or de l’Asie

Si nous nous penchons sur les achats d’or des pays de la « route de la soie » (Inde, Turquie, Russie et Chine), nous constatons que depuis 2009 ces pays ont acheté la quantité astronomique de 20 000 tonnes d’or. C’est un peu moins de 3 000 tonnes d’or par an, ce qui est supérieur à la production annuelle enregistrée durant ces années. Quatre pays seulement ont donc absorbé la production minière annuelle durant ces 7 dernières années. De plus, nous avons connu des achats substantiels du côté d’autres pays, ainsi que des investisseurs. Cela signifie qu’une grande partie de l’offre d’or a dû être assurée par les banques centrales occidentales, qui ont dû puiser dans leurs coffres. Nous voyons déjà le cours de l’or grimper en 2017, et cela est probablement dû au fait que les banques centrales ont de plus en plus de mal à fournir de l’or physique au marché.

Source : article d’Egon von Greyerz, publié le 12 février 2017 sur KWN

Nos banques nous ont convaincus qu’on leur devait de l’argent

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Nous avons tellement pris l’habitude de considérer que les banques détenaient le pouvoir de faciliter nos projets ou au contraire de détruire nos rêves que nous en avons oublié un fait essentiel : nous sommes les créanciers de nos banques.

Voici une réalité qui peut paraître choquante pour la plupart des gens que nous croisons, mais c’est pourtant exactement la situation qui nous lie à nos banques, lesquelles ont réussi à nous convaincre que nous étions leurs débiteurs alors que nous sommes en réalité leur première source historique de financement.

Quand les banques jouent avec notre argent

Alors certes, depuis quelques années, elles ont multiplié les efforts (et parfois les manœuvres douteuses) pour s’affranchir de leur dépendance envers nous, les usagers, afin de s’enrichir auprès des marchés financiers dont elles auraient pourtant dû ne jamais pouvoir s’approcher. En effet, cette confusion des genres a été facilité par une législation complaisante et irresponsable qui a permis aux banques de détail de se prendre pour des acteurs de la finance internationale. Entendons-nous bien, il n’y a rien de mal à œuvrer au niveau des marchés boursiers qui, par bien des côtés, sont une sorte de casino géant où ceux qui gagnent raflent la mise de ceux qui perdent. L’ennui, c’est que nos banques sont allées y jouer avec notre argent.

Des épargnants dépossédés en douceur

Au début, le mariage entre l’épargnant et la banque était plutôt sain. Nous étions des « déposants », voire des « souscripteurs », en ce sens que nous apportions de l’argent à des professionnels dont le métier était à la fois de le faire fructifier en le réinjectant dans l’économie. C’est très schématisé, j’en conviens, mais c’est plus ou moins le rôle qu’ont eu les banques jusqu’à une époque récente. Alors, oui, les banquiers s’enrichissaient au passage. Oui, le crédit fut un moyen de créer davantage de richesse par un effet de levier qui comptait autant sur les réussites (l’intérêt venant rémunérer les opérations fructueuses) que sur les défaillances (la banque récupérant les biens dont les crédits n’avaient pas été honorés). Mais, qu’il s’agisse des obligations qui liaient les banques aux épargnants ou encore du nom qu’elles donnaient à ces derniers, il restait toujours quelque part la notion selon laquelle l’argent appartenait finalement aux individus qui l’avaient déposé.

Puis, le déposant devint un client, conservant encore un peu de son privilège mais descendu d’un cran dans sa capacité à donner son avis ou à contester. De client, il devint ensuite usager, chutant alors au rang de redevable car il n’était dès lors plus considéré que comme un mal nécessaire, un simple « utilisateur » aux droits pour le moins limités. Et tout cela, en douceur, sans susciter la moindre révolte.

Nous sommes devenus des débiteurs universels

Aujourd’hui, même ce statut d’usager tend à disparaître au profit de celui guère plus enviable de « débiteur universel ». Bon, c’est vrai, les banques ne nous appellent pas encore comme cela, mais elles nous considèrent déjà de cette manière.

Désormais, un bon client pour une banque, c’est celui qui a des crédits, qui est endetté. Parce qu’il paie des intérêts, c’est vrai, parce qu’il est également possible qu’il ne puisse pas rembourser, permettant à la banque de récupérer son bien à vil prix, mais aussi parce que nous vivons dans un monde de l’argent-dette. C’est le crédit qui crée la monnaie, et la monnaie est vue comme la richesse. Par conséquent, un épargnant qui obtient un crédit permet la création de monnaie qui enrichit les banques. Notre rôle est donc aujourd’hui réduit à créer cette richesse en nous endettant, et nous somme donc de facto devenus des débiteurs universels.

4000 milliards d’euros d’épargne

Pourtant, indépendamment de ce que les activités des nos banques peuvent générer sur les marchés financiers (lesquels représentent désormais plus de 97% de l’argent en circulation), nous ne sommes pas moins dépositaires de quelque 4000 milliards d’euros que nous épargnons et que nous déposons régulièrement sur nos comptes bancaires. Des sommes sur lesquelles nous avons accepté une sorte de « taxe » privée sous forme de frais bancaires, justifiable par le fait que les établissements auxquels nous les avons confiées sachent en prendre soin et les protéger pour nous.

Aujourd’hui, on nous explique qu’en cas de défaillance de notre banque, nous pourrions être tenus de contribuer au règlement de ses dettes, notamment par une confiscation de notre argent au-delà d’un certain montant épargné. Comme si nous étions co-responsables des agissements de notre banque. Comme si nous lui avions donné mandat pour prendre des positions on-ne-peut plus risquées sur différents marchés boursiers ou obligataires, juste parce qu’elle l’a fait en partie avec notre argent. Qui ne dit mot consent, paraît-il.

Par conséquent, s’il est vrai que se passer de banque n’est pas une solution réaliste dans le monde où l’on vit, à plus forte raison dans ce bouillonnement réglementaire qui tend peu à peu à limiter l’usage du cash, il reste toutefois possible de limiter son exposition aux risques pris par nos banques en concentrant notre épargne sur les produits les plus liquides possible, tout en exfiltrant une partie de notre patrimoine pour l’investir sous d’autres formes, qu’ils s’agisse de biens matériels (immobilier traditionnel, foncier, etc.) ou de valeurs refuges comme l’or et l’argent. Et d’ailleurs, au regard du dernier rapport de la Banque de France sur l’épargne des ménages (laquelle semble désormais se concentrer majoritairement sur les livrets et les comptes courants), il est possible que les Français aient déjà entamé cette débancarisation partielle de précaution.

RSI : onze ans de problèmes et la colère monte encore

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Tiens, ça y est : les journalistes semblent s’éveiller au fait que les indépendants en ont plus qu’assez de leur régime d’assurance sociale, le RSI. Peut-être est-ce la proximité des élections ? Peut-être est-ce la timide apparition de ce mot dans le discours de certains candidats, et du thème plus général de la protection sociale des commerçants et des artisans ? Peut-être est-ce la grogne, jusqu’à présent diffuse, qui commence à cristalliser ?

Il faut dire que ce régime des indépendants est devenu pour certains candidats l’un des enjeux de la campagne présidentielle puisque ces derniers ont indiqué leur intention de supprimer ce régime. Benoit Hamon évoque sa disparition au profit d’un « statut social unique de l’actif », terme un peu vague qui couvrirait aussi bien le salarié que l’indépendant. Marine Le Pen envisage de, je cite, « le remettre sérieusement à plat » là où une dissolution pure et simple serait probablement plus efficace. François Fillon voudrait semble-t-il le remplacer par une « Caisse de protection des indépendants », ce qui a un parfum de redite et ne respire guère l’efficacité. Emmanuel Macron a, lui aussi, évoqué la question dans son style inimitable où de grands moulinets chaleureux viennent brasser tendrement une grosse bouffée d’air tiède.

Notre prochain président décidera-t-il d’une vraie remise à plat de ce véritable scandale ?

Allez savoir. En tout cas, les signes sont de plus en plus abondants que la France qui ne compte pas ses heures et qui se paye généralement au lance-pierre commence à en avoir plus qu’assez d’un régime qui devient de plus en plus prohibitif, qui assure de plus en plus mal et qui a le toupet de harceler ses assurés avec l’obstination bornée que seule peut déployer une administration confite dans son monopole et ses habitudes.

URSSaf

En effet, pour les indépendants, selon le troisième baromètre réalisé par leur syndicat et dont Le Figaro publie les résultats, 76% d’entre eux ne sont pas satisfaits du RSI et 94% estiment que sa mise en place en 2008 n’a pas constitué une avancée pour leur protection sociale.

C’est évidemment une façon fort diplomatique de présenter une véritable « catastrophe industrielle » (ce sont les mots de la Cour des comptes en 2012) touchant plus de six millions d’indépendants en France. On se rappellera des précédents billets dans lesquels je revenais sur les mésaventures de cette institution calamiteuse qui, au contraire des plaies d’Egypte qui ne durèrent qu’un temps limité, s’est abattue sur la France depuis plusieurs années et dont on ne parvient toujours pas à se débarrasser.

Cependant, après des années pendant lesquelles les autorités, avec l’autisme compact qui les caractérise, n’ont absolument rien fait et ont même laissé les coudées franches au RSI pour continuer à empiler ses exactions, on assiste à présent à des mouvements de plus en plus marqués de la part des assurés eux-mêmes. Il faut dire que beaucoup d’entre eux, poussés à bout par ce mammouth bureaucratique destructeur d’emploi, ont pu consacrer cette partie de l’énergie auparavant nécessaire à développer leur activité à rentrer dans le lard de l’imposant pachyderme ravageur.

Dans le baromètre, ceci se traduit, par une statistique de plus en plus élevée du départ des travailleurs indépendants vers le statut nettement mieux géré de travailleur salarié : « S’ils étaient 13% en 2015 (+ 6 points), 23% (+ 10 points) des chefs d’entreprise s’étaient organisés à 2016 pour rompre, en toute légalité, tout lien avec cet organisme », détaille l’étude. Ce n’est plus quelques mécontents qui claquent la porte, ce sont des centaines de milliers d’indépendants qui fuient le navire en perdition.

Il y a de quoi.

Entre les appels de cotisations farfelus, qui changent d’une fois à l’autre sans qu’on puisse expliquer exactement pourquoi, la gestion calamiteuse des usagers (dont 35,6% estiment que les services du RSI sont injoignables) ou de leurs dossiers qui se font balader d’un service à un autre, les innombrables problèmes informatiques aussi impromptus que commodes pour expliquer les erreurs accumulées, le régime est devenu un véritable cauchemar pour une proportion croissante d’affiliés.

Dans ce sombre tableau brille cependant une lumière qui réchauffera le cœur de ceux qui sont concernés. En effet, si le RSI semble bien générer un puissant mécontentement de la part des affiliés (et certains vont même parler de haine), au moins les cadres qui travaillent au sein de cette institution ne s’en plaindront pas trop : ces cadres ont obtenu une augmentation de salaire de 13% fin 2016 !

Plus amusant encore, on apprend dans le tract outré de la CGT qui a découvert le pot au roses que ce régime a réussi le tour de force d’augmenter ses cadres à l’insu de toutes les organisations syndicales représentatives du personnel et au mépris du rapport de la Cour des comptes. Dans la foulée, le régime n’a pas cru bon d’augmenter le reste du personnel, ce dont se plaint abondamment la CGT (avec l’absence de lucidité qui lui est maintenant habituelle).

On s’étonnera en effet qu’un régime qui surponctionne à droite et à gauche puisse se permettre ces largesses pour ses cadres. On s’étonnera moins que la CGT puisse réclamer l’open-bar, en lieu et place d’une austérité qui ferait honneur à un régime qui s’enfonce dans le n’importe quoi vibrant d’incompétence. Mais après tout, tant que les fonds coulent à flot, il serait dommage de ne pas en profiter, n’est-ce pas ?

En attendant de savoir si, finalement, les instances dirigeantes du RSI cèderont à la pression populaire de ses salariés et augmenteront tout le monde avec le geste auguste de celui qui vit confortablement de l’argent des autres, soyez certains que les entrepreneurs et indépendants qui paient pour ce bastringue continueront de recevoir leurs factures (et parfois, en plusieurs exemplaires, avec variation des montants et des explications), pendant que d’autres continueront à se battre pour obtenir leur dû lorsqu’ils tombent malades.

En parallèle, les candidats à la présidentielle ont, semble-t-il, pris la mesure du malaise qui règne. Si, pour le moment, les solutions qu’ils préconisent ressemblent à des bricolages ou des impasses, au moins peut-on se réjouir de voir que ce problème, qui traîne depuis plus de dix ans – la création du monstre remonte à décembre 2005, semble avoir atteint le débat public.

À ce rythme, haut les cœurs, dans dix ans, ce problème sera presque résolu !