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L’instabilité prend des proportions inouïes. Déluges de liquidités. On tond les moutons sur l’obligataire. (B. Bertez)

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« En hausse de 1,3% jeudi à l’annonce de la reprise des négociations commerciales en octobre, le S & P500 a gagné 1,8% sur  la semaine. Le S & P500 a terminé la semaine à moins de 2% de son  sommet de tous les temps. Le Nasdaq100 a progressé de 2,1% à  moins de quelques pour cent de ses records.

Après la baisse historique des rendements obligataires du mois d’août, les investisseurs commençaient à croire que  les rendements des valeurs du Trésor ne pouvaient que chuter. Et puis est arrivé jeudi, une énorme vague a rappelé aux haussiers que le plus grand marché obligataire du monde n’était pas une voie à sens unique. Les titres à revenu fixe et singulièrement les titres du risk-off ont trinqué en vertu du mouvement d’escarpolette du paradigme risk-on /risk-off.

Les rendements des valeurs du Trésor à 10 ans ont progressé de neuf points de base, à 1,56%. Ceci a fait écrire à Bloomberg: «La plus grande déroute obligataire de  l’année éclabousse les haussiers ».

Les rendements des obligations du Trésor à deux ans ont bondi de 9,5 points de base à 1,53%, leur plus gros bond en une journée depuis février 2015.

Les obligations de sociétés de première qualité ont également été sous pression. Le FNB iShares Investment-Grade Bond (LQD) a perdu jusqu’à 0,9% en intraday .

Après un record de – 0,24% mardi, les taux de rendement des obligations allemandes ont atteint – 0,575% au cours de la séance de jeudi. On termine la semaine à – 0,64%.

Les obligations suisses de valeur refuge étaient tout aussi instables. Après une négociation à – 1,05% mercredi, les taux suisses à 10 ans ont bondi à -0,90% – avant de clôturer vendredi à – 0,95%.

Le marché obligataire devient aussi risqué que celui des actions, retenez ceci.

L’émission de dettes par les entreprises a été tout simplement incroyable. Un titre de Bloomberg décrit la semaine : «Une frénésie de 150 milliards de dollars d’obligations par les sociétés mondiales pulvérise les records.»

6 septembre – Financial Times : «Les sociétés du monde entier, du fabricant d’iPhone Apple au groupe allemand de technologie financière Wirecard, ont vendu plus d’obligations que jamais auparavant, réveillant brusquement le marché de son sommeil estival pour tirer parti de la faiblesse historique des coûts d’emprunt. Les investisseurs ont englouti  plus de 140 milliards de dollars de nouvelles obligations de sociétés, ce qui représente le plus gros volume hebdomadaire jamais enregistré sur les marchés mondiaux, selon… Dealogic. «Nous avons eu un mois d’émission en trois jours», a déclaré Andrew Brenner, responsable des titres à revenu fixe internationaux chez National Alliance Securities. « La demande est énorme. »

Selon Andrew Karp, responsable des marchés de capitaux de premier rang à la Bank of America Corp., vingt-et-une sociétés bénéficiant d’une notation de crédit de première qualité ont émis mardi un total d’obligations d’environ 27 milliards de dollars. C’est l’équivalent d’une semaine chargée pour nous – en une journée, ‘ il a dit. »

L’entonnoir géant est en place :

La quête de rendement de la part des  investisseurs atteint le stade de la manie, de la folie: le grand entonnoir qui va les engloutir est en place, et ils se précipitent, sans retenue aucune, sans réflexion. Les retours sur investissement ont beau être dérisoires, on se moque du rendement ; l’important c’est la plus-value puisqu’on s’attend à ce que les taux baissent encore et encore.

Peu importe que l’on engrange des pertes futures colossales à maturité, on croit que l’on aura revendu avant et que l’on sautera du train pile, au bon moment. Les pertes, c’est pour les autres ! 

En Europe, comme le dit un commentateur, « c’est la tulipe qui s’est réincarnée » : un tiers des obligations européennes de qualité «investment grade» se négocient désormais avec des rendements négatifs. Draghi a intérêt à ne pas décevoir les marchés jeudi prochain. 

Robert Smith, du Financial Times écrit : «Les analystes de JPMorgan affirment que le mois de septembre s’annonce comme le « premier mois où les obligations à rendement négatif seront une caractéristique banale, plutôt qu’une anomalie occasionnelle ». «À notre avis, les investisseurs ont encore de l’argent à mobiliser et peu d’alternatives à acheter», ont-ils déclaré.

5 septembre – Bloomberg : «Les émissions d’obligations en Europe depuis le début de l’année dépasseront 1 000 milliards d’euros jeudi, c’est plus tôt que jamais auparavant. Les entreprises profitant de coûts d’emprunt extrêmement bas pour lever des fonds… »

6 septembre – Bloomberg : «La banque centrale chinoise a annoncé qu’elle réduirait le montant des liquidités que les réserves doivent conserver, atteignant son plus bas niveau depuis 2007, injectant des liquidités dans une économie en proie à la fois à un ralentissement intérieur et à une guerre commerciale. Le ratio de réserves obligatoires pour toutes les banques sera abaissé de 0,5 point de pourcentage à compter du 16 septembre… La PBOC a également réduit les ratios de réserves d’un point de pourcentage pour certaines banques commerciales , pour prendre effet le 15 octobre en deux étapes. 15 novembre. Les mesures  vont libérer 900 milliards de yuans (126 milliards de dollars) de liquidités, a annoncé la PBOC, contribuant ainsi à atténuer l’impact des prochains paiements d’impôts. C’est plus que les décisions précédentes de janvier et mai, qui avaient libéré 800 milliards de yuans et 280 milliards de yuans, a déclaré la PBOC…  »

Le Shanghai Composite est en  hausse de 3,9%.

2 septembre – South China Morning Post (Frank Tang) : «La Chine devra faire un pas de plus en assouplissant sa politique monétaire et en augmentant ses dépenses budgétaires pour soutenir la croissance intérieure, Beijing ne voyant pas de solution à court terme à sa guerre commerciale avec les États-Unis.  Bien que l’organe politique du gouvernement chinois n’ait pas appelé à une relance économique totale, il a clairement indiqué que Pékin n’hésiterait pas à injecter des crédits supplémentaires dans son système bancaire ou à renforcer son soutien budgétaire pour l’économie, selon les conclusions annoncées lors de  la réunion  présidée par le vice-premier ministre Liu He. La Chine « renforcera les mesures anticycliques dans les politiques macroéconomiques … afin de garantir des liquidités suffisantes et une croissance raisonnable du crédit … ».

Vous avez dit raisonnable ?

Apprendre à raisonner :

Depuis 10 ans les marchés financiers montent.

Ils montent depuis mars 2009 date à laquelle on est entré dans un imaginaire, dans un monde de fantaisie Potemkine .

La hausse est provoquée par les politiques monétaires dites d’assouplissement, c’est-à-dire par l’avilissement de la monnaie, la baisse des taux d’intérêt et la promesse de liquidités sans fin. On a créé un entonnoir qui dirige les liquidités vers les marchés d’actifs afin de maintenir artificiellement la valeur et le prix de ces actifs.

Tout cela se résume de la façon suivante : les actifs financiers montent parce que nous sommes en crise et ce sont les pseudo remèdes qui produisent l’inflation des prix des actifs financiers. On monte … pour éviter la destruction ou la retarder.

Les ultra riches applaudissent et crient en choeur : vive les crises.

C’est parce que cela va mal, très mal et que l’on n’a pas trouvé de solution que l’on emploie des moyens désespérés comme l’inflation du prix des actifs financiers.

L’idée que «les faibles taux d’intérêt justifient des valorisations boursières élevées» est une imbécillité. C’est pourtant ce que vous disent vos banquiers et vos conseillers en investissement !  Ce sont des débiles ou des malhonnêtes. Peut être les deux.

Car si les taux d’intérêt sont bas et ultra bas il y a une raison : et cette raison c’est le fait que la croissance future va être durablement très faible, que la profitabilité du capital va être dérisoire, qu’il va falloir se contenter de très faibles rémunérations pour son épargne et ses placements, le tout avec beaucoup de risques.

Beaucoup de risques parce que l’argent bon marché aura stimulé des spéculations déraisonnables.

L’idée selon laquelle «les faibles taux d’intérêt justifient des valorisations boursières élevées» suppose implicitement que le taux de croissance des flux de trésorerie futurs est maintenu constant, à des niveaux historiquement normaux. Or cela est faux puisque précisément les taux sont bas en raison de la chute des perspectives !

Les taux ultra bas signifient des rendements futurs qui seront eux mêmes ultra bas et donc… et donc si vous les surpayez vous serez ruinés.

En réalité «les taux d’intérêt peu élevés impliquent également les faibles rendements attendus des actions». Les évaluations élevées telles que celles que nous connaissons sont toujours associées à des rendements futurs faibles sur les marchés boursiers.

À l’heure actuelle, la combinaison de taux d’intérêt bas records et de valorisations boursières records ne fait que renforcer la certitude de la ruine ». 

Bruno Bertez, le 7 septembre 2019

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