Lorsqu’on pense aux grandes découvertes archéologiques, des figures comme Heinrich Schliemann, célèbre pour la redécouverte de Troie, ou Howard Carter, fameux pour sa découverte du tombeau de Toutankhamon, viennent à l’esprit. Pourtant, l’identification de la tombe de l’Apôtre Pierre par Margherita Guarducci surpasse ces exploits par sa portée historique et spirituelle. Tout commence en 1939, avec le souhait du Pape Pie XI d’être inhumé près du tombeau de Saint Pierre, déclenchant une série de fouilles secrètes sous la Basilique Saint-Pierre. Celles-ci mènent à une découverte inattendue lorsqu’un ouvrier tombe par accident sur une nécropole romaine oubliée depuis des siècles.
Cet événement marque le début d’une aventure archéologique unique au XXe siècle. Margherita Guarducci, experte en épigraphie, prend en 1956 la tête des fouilles et, grâce à ses compétences en déchiffrement des graffitis anciens, découvre des inscriptions révélant la présence de la tombe de Saint Pierre. En 1968, le Pape Paul VI reconnaît officiellement l’authenticité des reliques, soulignant leur importance pour l’Église. Margherita Guarducci, archéologue florentine de renom, a consacré plus de quarante ans à ces recherches, publiant une œuvre en trois volumes documentant ses découvertes dans la nécropole vaticane.
Malgré son succès, elle rencontre des oppositions au sein du clergé pour ses critiques envers les premières fouilles. Après la mort de Paul VI, ses recherches sont effacées des guides officiels, et son livre préfacé par le pape est retiré de la vente. Néanmoins, son héritage est ravivé en 2013 lorsque le Pape François expose les reliques de Pierre au public, confirmant ainsi la valeur inestimable de son travail. Margherita Guarducci, décédée en 1999, laisse derrière elle un trésor archéologique qui continue d’éclairer les origines chrétiennes, soulignant l’importance de la persévérance dans la quête historique et spirituelle.
On part à la découverte de ce sujet passionnant avec Pierre Jovanovic sur GPTV.