La France, ce magnifique pays de la gastronomie, de la mode et de… non, pas de la démocratie, mais d’une “gouvernance représentative”.
Quelle belle tournure de phrase pour décrire un système où le peuple s’exprime par procuration ! Vous savez, c’est un peu comme commander un croissant au beurre et recevoir une biscotte. Ça ressemble à du pain, ça vient peut-être du même rayon, mais ce n’est clairement pas ce que vous vouliez.
Pour comprendre pourquoi chaque problème de notre société semble insoluble par le bon sens, il faut se rappeler que l’objectif principal n’est pas forcément de servir l’intérêt des citoyens. Non, c’est plutôt de maintenir un régime organisé, une sorte de “maison bien rangée” où les habitants n’ont pas vraiment leur mot à dire sur la déco. Vous pensez voter pour la couleur des murs, mais au fond, c’est juste une illusion de choix.
Historiquement, c’est un peu comme pendant l’Ancien Régime. Le roi régnait, les nobles administraient, et le peuple… eh bien, le peuple cultivait la terre, payait les taxes et faisait la révolution de temps en temps. La démocratie représentative d’aujourd’hui est un peu plus civilisée, certes. Les révolutions sont moins sanglantes, plus médiatiques. Mais au fond, le principe reste le même : une élite décide, et le peuple subit, en espérant que les décisions prises en haut lieu tiendront compte de ses besoins.
Quand un problème surgit dans notre société, ne vous attendez pas à une solution de bon sens. Attendez-vous plutôt à une solution qui tiendra avant tout compte de l’équilibre des pouvoirs, des jeux politiques, des intérêts des groupes influents. Le bon sens ? Mais voyons, le bon sens n’a pas sa carte d’électeur, il n’a pas de lobby, il ne fait pas de dons aux campagnes.
Ainsi, lorsque vous vous étonnez de l’inefficacité apparente de nos politiques, rappelez-vous : c’est un peu comme si Louis XIV avait demandé à ses sujets ce qu’ils pensaient de Versailles. Intéressant, peut-être, mais certainement pas décisif pour la couleur des rideaux du salon de Mercure.
