Les perturbateurs endocriniens, présents dans divers produits du quotidien comme les plastiques, cosmétiques et pesticides, sont capables de perturber le système hormonal humain. Cette interférence pourrait avoir des conséquences notables, allant de la puberté précoce à des problèmes de fertilité. Des composés courants comme les phtalates, les bisphénols (tels que le BPA) et les parabènes sont soupçonnés de jouer un rôle majeur en agissant comme hormones synthétiques. D’ailleurs, des études révèlent que la majorité de la population présente des traces de bisphénol A, une substance qui imite l’œstrogène.
Certaines recherches suggèrent que l’exposition aux perturbateurs endocriniens, en particulier pendant les périodes de développement précoce, pourrait également influencer l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Par exemple, une étude californienne a observé que l’exposition aux phtalates pendant la grossesse était associée à des changements dans le développement hormonal des jeunes garçons. Une autre étude en Suède a mis en lumière un lien entre le BPA et une augmentation des cas de dysphorie de genre chez les adolescents, accompagnée d’une hausse marquée des demandes de transition médicale.
Les politiques publiques tentent de réagir face à ces effets potentiels. La France a interdit le BPA dans les contenants alimentaires pour protéger les plus jeunes, et l’Union européenne prévoit une réglementation plus stricte d’ici 2030. Cependant, dans certains pays comme le Brésil ou l’Inde, la réglementation reste insuffisante, augmentant l’exposition des populations. La question reste complexe, mêlant biologie et culture : l’augmentation des identités LGBT+ pourrait-elle résulter d’un mélange entre facteurs chimiques et acceptation sociale, surtout en Occident ?
On analyse le sujet avec Corinne Lalo et Nicolas Stoquer sur GPTV.