L’Union européenne, qui négocie depuis quatre ans un traité de libre-échange avec le Japon, a annoncé être parvenue à un accord. Le texte doit être confirmé par les dirigeants des deux parties lors d’un sommet le 6 juillet.

L’Union européenne et le Japon sont parvenus à un «accord politique» sur un traité de libre-échange, a annoncé la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström le 5 juillet 2017.

Le traité devra être confirmé le 6 juin 2017 au terme d’un sommet réunissant le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Conseil européen Donald Tusk, le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le ministre des Affaires étrangères nippon Fumio Kishida.

Européens et Japonais ont concentré leurs efforts pour boucler cet accord politique avant la tenue du G20 qui aura lieu les 7 et 8 juillet à Hambourg, en Allemagne.

«Il est extrêmement important que le Japon et l’UE défendent le libre-échange […] à un moment où le monde fait face à des tendances protectionnistes», a ainsi déclaré Shinzo Abe le 4 juillet dernier, faisant très probablement référence à la politique de Donald Trump, qui avait retiré son pays du traité transpacifique (TPP) dès son arrivée au pouvoir, le 20 janvier 2017.

Les discussions portaient jusqu’à présent sur les droits de douanes jugés trop élevés sur les produits alimentaires importés des pays de l’UE, notamment les fromages, ainsi que sur les taxes sur l’entrée des automobiles japonaises en UE. D’autres produits comme le chocolat seraient aussi concernés.

Un accord sur le fromage permettrait d’aboutir à une suppression des taxes au bout de 15 ans tandis qu’elles disparaîtraient au bout de 7 ans pour les automobiles, selon la compagnie d’audiovisuel publique nippone NHK.

L’UE est le troisième partenaire commercial du Japon, tandis que le Japon est le sixième partenaire économique de l’Europe.

Côté français, la fondation Nicolas Hulot, fondée par l’actuel ministre de l’Ecologie s’est opposée à la signature du JEFTA dans un communiqué «tant que les négociations ne sont pas entièrement terminées […] et qu’un véritable débat citoyen n’ait été mené». L’organisme a par ailleurs dénoncé «des négociations se sont déroulées dans une opacité complète.»

Du côté de l’opinion publique, de nombreuses voix se sont élevées ces dernières années contre ce type de traités de libre-échange et la façon dont ils étaient mis en place. Les négociations sur le traité transatlantique (Tafta) ou son équivalent euro-canadien, le Ceta, avaient été largement perturbées par des manifestations et actions politiques en tout genre.

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