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Moscou riposte : la saisie d’actifs bancaires occidentaux en Russie

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Depuis deux ans, la Russie subit les conséquences de la militarisation des monnaies de réserve mondiales, notamment avec son exclusion de SWIFT, de nombreuses sanctions inefficaces et la confiscation de quelque 350 milliards de dollars de ses actifs. Face à cette situation, Moscou a décidé de riposter. Ce week-end, le Financial Times a rapporté qu’un tribunal de Saint-Pétersbourg avait saisi environ 800 millions d’euros d’actifs appartenant à trois banques occidentales : Deutsche Bank, Commerzbank et UniCredit.

Un coup majeur contre les prêteurs occidentaux

La saisie marque l’une des plus importantes actions contre les prêteurs occidentaux depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou, qui a conduit la plupart des prêteurs internationaux à se retirer ou à réduire leurs activités en Russie. Cette décision intervient après que la Banque centrale européenne a demandé aux prêteurs de la zone euro opérant en Russie d’accélérer leurs plans de sortie du pays.

Les détails de la saisie

Actifs d’UniCredit saisis

Selon les documents judiciaires, le tribunal a saisi des actifs d’une valeur de 463 millions d’euros appartenant à la banque italienne UniCredit, ce qui représente environ 4,5 % de ses actifs dans le pays, selon le dernier état financier de la principale filiale russe de la banque. Les actifs gelés incluent des actions dans des filiales d’UniCredit en Russie ainsi que des stocks et des fonds qu’elle possédait, selon la décision du tribunal datée du 16 mai et publiée dans le registre russe le vendredi.

Actifs de Deutsche Bank saisis

Dans une autre décision à la même date, le tribunal a saisi des actifs d’une valeur de 238,6 millions d’euros appartenant à Deutsche Bank, y compris des biens immobiliers et des participations dans ses comptes en Russie. Le tribunal a également décidé que la banque ne pouvait pas vendre ses activités en Russie sans l’approbation de Vladimir Poutine.

Actifs de Commerzbank saisis

Enfin, le vendredi, le tribunal a également décidé de saisir des actifs de Commerzbank, mais les détails n’ont pas encore été rendus publics. Ruskhimalliance avait demandé au tribunal de geler jusqu’à 94,9 millions d’euros d’actifs du prêteur, et il est raisonnable de supposer que le montant final sera dans cette fourchette. Au total, environ 800 millions d’euros d’actifs bancaires occidentaux seront confisqués.

Les raisons derrière la contre-confiscation russe

Ces contre-confiscations de la Russie font suite à une réclamation de Ruskhimalliance, une filiale du géant russe de l’exportation de pétrole et de gaz Gazprom. Ruskhimalliance est l’opérateur d’une usine de traitement de gaz et d’installations de production de gaz naturel liquéfié à Ust-Luga, près de Saint-Pétersbourg. En juillet 2021, elle a signé un contrat avec Linde pour la conception, la fourniture d’équipements et la construction du complexe. Un an plus tard, Linde a suspendu les travaux en raison des sanctions de l’UE.

Contexte et développements récents

Début du différend

Selon le Financial Times, le différend avec les banques occidentales a commencé en août 2023 lorsque Ruskhimalliance a saisi un tribunal d’arbitrage à Saint-Pétersbourg pour exiger qu’elles honorent des garanties bancaires dans le cadre d’un contrat avec la société d’ingénierie allemande Linde. Ruskhimalliance s’est ensuite tournée vers les banques garantes, qui ont refusé de remplir leurs obligations parce que « le paiement à la société russe pourrait violer les sanctions européennes », selon les déclarations de l’entreprise dans les documents judiciaires. La liste des garants inclut également Bayerische Landesbank et Landesbank Baden-Württemberg, contre lesquelles Ruskhimalliance a également intenté des poursuites devant le tribunal de Saint-Pétersbourg.

Réactions des banques concernées

UniCredit a déclaré qu’elle avait été informée du dépôt et que « seuls les actifs proportionnels à l’affaire seraient concernés par la mesure provisoire ». Deutsche Bank a déclaré qu’elle était « entièrement protégée par une indemnisation d’un client » et avait pris une provision d’environ 260 millions d’euros ainsi qu’un « actif de remboursement correspondant » dans ses comptes pour couvrir le litige en Russie. « Nous devrons voir comment cette réclamation est mise en œuvre par les tribunaux russes et évaluer l’impact opérationnel immédiat en Russie », a-t-elle ajouté.

Conséquences et implications futures

Réactions des gouvernements et institutions

Le ministre italien des Affaires étrangères a convoqué une réunion lundi pour discuter des saisies affectant UniCredit, ont déclaré deux personnes informées des plans au Financial Times. UniCredit est l’un des plus grands prêteurs européens en Russie, employant plus de 3 000 personnes par l’intermédiaire de sa filiale locale. Ce mois-ci, la banque italienne a rapporté que ses activités en Russie avaient réalisé un bénéfice net de 213 millions d’euros au premier trimestre, contre 99 millions d’euros un an plus tôt. Elle a mis de côté plus de 800 millions d’euros en provisions et a considérablement réduit son portefeuille de prêts. Le PDG Andrea Orcel a déclaré ce mois-ci que, bien que la banque « continue de réduire les risques » de ses opérations en Russie, une sortie complète du pays serait compliquée.

Plan de sortie et défis légaux

Le Financial Times a rapporté vendredi que la Banque centrale européenne avait demandé aux prêteurs de la zone euro opérant en Russie des plans détaillés sur leurs stratégies de sortie alors que les tensions entre Moscou et l’Occident augmentent. Les défis juridiques concernant les actifs détenus par les banques occidentales ont compliqué leurs efforts pour se retirer. Le mois dernier, un tribunal russe a ordonné la saisie de plus de 400 millions de dollars de fonds de JPMorgan Chase suite à une contestation judiciaire par le prêteur contrôlé par le Kremlin, VTB. Un tribunal a ensuite annulé une partie de la saisie prévue, selon Reuters.

Conclusion

Les récentes saisies d’actifs bancaires occidentaux par la Russie représentent une réponse significative aux sanctions imposées par l’Occident. Ces actions reflètent les tensions croissantes et les défis juridiques complexes que rencontrent les institutions financières internationales opérant en Russie. Alors que les prêteurs européens cherchent à se retirer du marché russe, les complications juridiques et les implications économiques continueront d’influencer leurs décisions et leurs stratégies futures.

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