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L’or du Rhin, signe précurseur de la crise monétaire qui couve… Avec Simone Wapler

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Les Allemands sont de gros détenteurs d’or à titre privé comme public. Les récents appels de Macron à vendre les réserves d’or pour aider les pays d’Afrique n’ont trouvé aucun écho favorable outre-Rhin où l’on s’inquiète plutôt des dérives des finances publiques de l’Italie et de la France. Tout renforcement en or de l’Allemagne devra être vu comme un signal avancé de rupture de l’union monétaire.

En amont du G7, le président Macron s’est livré le 10 juin à cette déclaration :

Le rendez-vous du G7 doit permettre d’obtenir cet accord historique avec comme objectif d’avoir au moins 100 milliards de droits de tirage spéciaux qui vont vers l’Afrique. C’est un début essentiel. Ce mécanisme devrait être complété par un accord pour vendre aussi une partie de nos réserves d’or et financer ses investissements. Pourquoi ? Parce que les réserves d’or du FMI ont augmenté en valeur au bénéfice de la crise. Parce que l’or a été une valeur refuge. Utilisons ce surprofit pour justement le donner aux pays les plus pauvres, en particulier africains, qui en ont aujourd’hui besoin.

Charité bien ordonnée commence par soi-même, énonçait un vieux dicton que Brigitte a certainement oublié d’enseigner à Emmanuel Macron. La France est techniquement en situation de banqueroute. Elle ferait mieux de s’occuper de ses oignions plutôt que de ceux du continent africain.

Nous ne vivons pas dans une prospère « start-up-naichion » capable d’aider les autres avec ses excédents. Nous vivons dans un pays où sont subventionnés les partis politiques, les syndicats, les associations, les médias, les entreprises. Tout ceci coûte cher aux contribuables solvables, autrement dit à ceux qui sont trop pauvres organiser leur optimisation fiscale mais trop riches pour bénéficier d’aides. Les contribuables solvables étant d’ailleurs une espèce en voie de disparition, la France a eu recours à la dette pour financer cette politique socialo-communiste. La dette permet au pouvoir d’étendre son emprise sans rencontrer la résistance que susciterait le recours à l’impôt. Mais face au dérapage budgétaire de ce qui reste la seconde économie d’Europe, les Allemands sont soucieux.

La réforme française des retraites très attendue par l’Allemagne

La France a donc eu droit à quelques récentes mises en garde et la réforme des retraites est attendue de l’autre côté du Rhin. Dans son dernier rapport « Une stratégie de finances publiques pour la sortie de crise », la Cour des comptes appuie là où ça fait mal : sur l’ensemble des régimes de retraite, le rapport actif pour retraité est désormais de 1,1. Chaque actif finance donc à 90% un retraité puisque la France socialo-communiste se cramponne à son système de retraite par répartition. (Je sais qu’il y a déjà deux fois la mention « socialo-communiste » dans cet article mais c’est pour équilibrer l’idée dominante selon laquelle nous vivons dans un pays ultra-néo-turbo-libéral). Ne cherchez pas plus loin les causes du coût du travail, du chômage de masse en France et du sous-investissement des entreprises ; le facteur le plus important est là. Bien entendu, la réforme des retraites mitonnée par le gouvernement Macron ne remet pas en cause le principe collectiviste et irresponsable de la répartition. Elle joue simplement sur des leviers marginaux et se contentera de piller les retraités du privé.

Quoi qu’il en coûte, il n’y aura pas d’union de la dette

Les dirigeants politiques français se bercent d’illusions lorsqu’ils imaginent que les eurobonds de la relance post crise sanitaire se généraliseront. Comme nous le disions, c’est plutôt à la mise sous tutelle financière de la France que pense l’Allemagne.

Rappelons les grandes lignes du programme des chrétiens-démocrates allemands pour l’élection du 26 septembre 2021 :

Nous voulons limiter les marges de manoeuvre dans la procédure de contrôle d’un déficit excessif et renforcer les règles à respecter. Les violations des critères de stabilité doivent être systématiquement sanctionnées.

L’Europe ne peut être forte qu’ensemble. Par conséquent, nous nous sommes engagés à soutenir les pays du sud de l’Europe qui ont été particulièrement touchés par la crise.

L’emprunt européen afférent est temporaire et ponctuel. Il n’est pas une entrée dans une union de la dette – et ne doit jamais l’être.

Les traités sont clairs : chaque État membre est responsable de ses dettes. Nous continuons à rejeter l’idée de faire partager les dettes ou les risques d’un État par les autres États membres. Parce que nous voulons une véritable union fondée sur la stabilité et non une union fondée sur les dettes, nous refusons la responsabilité partagée.

Notre Europe est celle d’une politique budgétaire saine. Les ressources budgétaires doivent être utilisées en priorité pour les mesures qui créent une valeur ajoutée européenne.

Dans ce contexte, parler de vente d’or à l’Allemagne pour aider l’Afrique revient à agiter une cape rouge face à un taureau sous amphétamine.

Le rapatriement de l’or du Rhin

Très sceptique depuis la crise financière de 2008 et la crise de la dette en euro de 2010 sur la gestion monétaire de la Banque centrale européenne, l’Allemagne a commencé en 2012 à rapatrier une partie de son or stocké à l’étranger au moment de la guerre froide. Cette opération a été finalisée en août 2017.

Il ne faut pas avoir un doctorat de psychologie pour penser que les Teutons ne reviendront pas sur cette décision quatre ans plus tard et que cet or ne quittera pas les chambres fortes de la Bundesbank.

Les Allemands gros acheteurs d’or (et d’argent) à titre privé en 2020

En 2020, le marché allemand de l’or d’investissement était le deuxième mondial (juste derrière l’Inde) avec 163,4 tonnes achetées, représentant 8,1 Mds€ et dépassant le précédent pic de 5,2 Mds€ atteint en 2011 lors de la crise de la dette en euros. (Source : In Gold We Trust, édition 2020 publié par Incrementum).

Les communications des deux principales banques centrales (BCE et Fed) sont très claires : l’inflation n’est pas actuellement menaçante et les hausses de taux seront en retard par rapport à l’inflation. Cette posture – déjà tentée lors des chocs pétroliers des années 1970 – avait conduit à un emballement de l’inflation et une hausse de l’or, seul véritable flic monétaire, bien supérieur à tous les traités et pactes de stabilité.

Êtes-vous assuré contre cette nouvelle crise de l’euro ?

Ne nous y trompons pas, une crise monétaire majeure couve : tous les pays sont surendettés et incapables de supporter la moindre hausse de taux d’intérêt sur leur stock de dette.

Trois signaux avancés sont à surveiller pour vous y préparer : l’accroissement de la vélocité monétaire, les hausses de salaire et enfin les achats d’or par les Allemands, très exposés à une nouvelle crise de la dette en euro.

Pour savoir concrètement comment acheter et détenir de l’or, à titre d’assurance contre cette crise monétaire, c’est ici.

Source: lecourrierdesstrateges

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