La bulle des prêts universitaires n’a pas cessé de gonfler à un rythme inimaginable, et menace d’éclater à tout moment. Au cours des dernières décennies, notre culture a fait pencher la balance de l’éloge et de la valorisation de l’éducation à l’obligation sociale de rentrer dans une sorte de moule économique. En conséquence, les inscriptions ont grimpé en flèche à des niveaux encore jamais vus auparavant.
En conséquence, de plus en plus d’étudiants se lancent dans des études qui préparent à des diplômes de plus en plus étranges. Ces programmes leur donnent une maîtrise de la théorie abstraite plutôt que des compétences professionnelles réelles.
C’est malheureusement le statu quo, concernant le fait qu’il semble obligatoire d’obtenir un diplôme universitaire pour s’en sortir, donc la bulle des prêts universitaires n’a fait que gonfler et de gonfler toujours plus.
Au cours des 20 dernières années, les frais de scolarité dans les universités privées ont bondi de 144%, les frais de scolarité publics à l’extérieur de l’état ont bondi de 165% et les coûts publics dans l’état de 212%.
C’est jusqu’à ce que la pandémie prenne tout le monde par surprise, car personne ne s’est vraiment intéressé plus à ce sujet pourtant épineux.
Soudainement, les étudiants ont été contraints de fréquenter l’Université par le biais du distanciel « Zoom » depuis leur domicile, et de nombreuses écoles étaient tellement déconnectées qu’elles ont facturé à leur étudiants la totalité des frais de scolarité pour l’apprentissage à distance.
Simultanément, le discours sur les campus est devenu plus extrême politiquement parlant et les étudiants dissidents se sont sentis de plus en plus aliénés par illibéralisme croissant. Une enquête de 2020, par exemple, a révélé que 62% des étudiants ont convenu que le climat sur leur campus empêche les étudiants de dire ce qu’ils croient, une augmentation marquée par rapport à 55% l’année dernière.
Cela a été encore aggravé par la pression économique posée par la pandémie. Du coup, les étudiants ont été contraints de porter un regard critique sur leur parcours scolaire et les investissements démesurés et/ou les dettes nécessaires pour atteindre leurs objectifs.
La conclusion était claire : les universités n’ont pas été au service de leurs étudiants. La bulle de l’enseignement supérieur a éclaté ! Les inscriptions à l’université ont chuté de 25% pendant la pandémie, les étudiants dans tout le pays ont retardé ou arrêté complètement la progression de leur diplôme.
Le Covid-19 a été un catalyseur qui a révélé une vérité à laquelle le monde de l’enseignement supérieur n’était pas prêt à affronter – et ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. En fait, c’est un moment important pour une société de prendre position pour recadrer et redéfinir ce que devrait être l’enseignement supérieur.
Notre culture doit commencer à se renormaliser et à célébrer des itinéraires alternatifs, faisant de l’université une option plutôt qu’une nécessité sociale et économique. Ainsi, les universités n’auront d’autres choix que de considérer à nouveau les étudiants comme de consommateurs qu’ils sont en réalité. La pandémie s’est avérée être une application rafraîchissante de la pression du marché sur l’enseignement supérieur, ce qui pourrait avoir pour effet de restaurer le milieu universitaire à ses idéaux fondamentaux, la liberté d’expression et les débats ou études sur tous les sujets. Un diplôme universitaire doit être obtenu après avoir tenter de rechercher la vérité, et ne doit pas représenter un statut social uniquement.
Source: businessbourse