La crise bancaire n’est pas encore terminée. C’est l’avertissement lancé par Dawn Fitzpatrick, PDG de Soros Fund Management, une entreprise d’investissement privé évaluée à 5,61 milliards de dollars. Elle prévoit une vague de faillites bancaires, en particulier parmi les petites institutions, révélant ainsi une série de problèmes cachés sous la surface du secteur financier.
Les Prochains Défis du Secteur Bancaire
Selon Fitzpatrick, la situation est loin d’être rassurante. Des ventes continues sont à prévoir indique-t-elle, mettant en lumière le climat incertain du secteur. Elle suggère que les banques, notamment les petites, doivent se préparer à une tempête de nouvelles mesures réglementaires. Ces nouvelles régulations, qu’elle qualifie de « plutôt punitives », exigeraient des banques de déclarer leurs pertes latentes sur des actifs tels que les obligations gouvernementales.
La Menace de la Réserve Fédérale
Fitzpatrick indique que la Réserve fédérale prépare un examen complet de la réglementation bancaire. Cette révision pourrait conduire à la mise en place de tests de stress plus rigoureux pour les banques et à la suppression des exemptions de l’AOCI (accumulated other comprehensive income). Autrement dit, les banques seraient contraintes à évaluer plus précisément leurs actifs et leurs passifs, ce qui pourrait révéler davantage de problèmes financiers sous-jacents.
Il faut aussi s’attendre à une vigilance accrue sur la gestion de la liquidité, prévient Fitzpatrick. « Il y aura beaucoup plus de surveillance », prévient-elle.
Le Spectre de la Crise Financière de 2008
En se remémorant la crise financière de 2008, Fitzpatrick note que l’accent a été mis sur la qualité des actifs, mais pas autant sur la gestion des passifs. « Maintenant, nous savons que les hypothèses de dépôt étaient tout simplement fausses », dit-elle.
En rappelant le pire moment de la crise bancaire, elle évoque le rapport de CNN qui dévoilait que les banques aux États-Unis étaient confrontées à 620 milliards de dollars de pertes latentes dues à la politique monétaire stricte de la Fed. Les banques qui avaient massivement accumulé des obligations et des bons du Trésor ont subi un choc dans leurs portefeuilles lorsque la Fed a augmenté agressivement les taux d’intérêt.
L’article complet avec les déclarations de Fitzpatrick peut être consulté ici.
Rédigée par Mickael Lelievre