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La finance mondiale est hors de contrôle. Le « maillon faible » remonte aux banques centrales… (B. Bertez)

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« Le système ne survit que :

-par la dette,

-par la baisse des taux qui rend les dettes supportables et

-par les injections de liquidités qui masquent les insolvabilités de plus en plus nombreuses et énormes.

-par le mythe de la solvabilité des banques centrales

Nous avons dépassé le stade des politiques monétaires dites de stimulation, les politiques monétaires actuelles sont des politiques de survie. Des politiques déjà désespérées.

Ainsi il faut que les banques centrales créent du crédit au jour le jour, par les « repos », par les prises en pension, dans des proportions jamais vues ces dernières semaines ; des trillions de dollars. Les masses de prises en pension révèlent une partie du problème, une partie du levier caché qui est dans le système mondial. Ce levier a cru dans des proportions considérables depuis 2018. Depuis que Powell a fait volte-face et a confirmé son « Put », un Put bien plus complet que celui de Greenspan. Ce Put a été interprété, à juste titre, comme un feu vert.

A mon sens, je l’ai déjà dit, il y a une grosse baleine qui est difficulté quelque part aux îles Caiman, Jersey, à Londres, au Luxembourg ou à Hong Kong.

La semaine dernière, l’Institut de la finance internationale (IIF) a écrit (résumé d’un rapport destiné à ses membres) : «La dette mondiale a dépassé 250.000 milliards de dollars soit 320% du PIB : la dette des marchés émergents a atteint un nouveau record de 71,4 milliards de dollars (220% du PIB )…

…Avec une marge de manœuvre réduite, le coût du service de la dette constituera une contrainte croissante pour la politique budgétaire de ces pays … Le dollar américain fluctue à des niveaux record en dépit des baisses de taux opérées par la Fed cette année : on note une croissance persistante de la demande de liquidités américaines alors que la dette en dollars dans les marchés émergents et matures atteint des niveaux record.  Les banques non américaines  dépendent de plus en plus des financements en USD ».

L’IIF a estimé que la dette mondiale à la fin de l’année atteignait 255 trillions d’USD – «près de 32 500 USD pour chacun des 7,7 milliards d’habitants de la planète» .

Reuters : La dette mondiale a augmenté de 7,5 milliards de dollars au cours du premier semestre de 2019, sous l’impulsion de la Chine et des États-Unis. «Une analyse distincte de Bank of America Merrill Lynch… a calculé que, depuis la faillite de la banque d’investissement américaine Lehman Brothers, les gouvernements ont emprunté 30 trillions de dollars, les entreprises ont pris 25 trillions de dollars, les ménages 9 trillions  de dollars et les banques 2 trillions de dollars. « .

Extrait de «Publication statistique : statistiques bancaires internationales de la BRI à la fin du mois de juin 2019» Source Banque des règlements internationaux.

Sous le titre : «Les prêts aux [institutions financières non bancaires] (IFNB) continuent de pousser  la croissance des créances transfrontalières» :

Les statistiques bancaires de la BRI montrent que les créances bancaires transfrontalières ont augmenté de 365 milliards de dollars au deuxième trimestre 2019, pour atteindre 31 trillions de dollars à la fin juin.

Leur taux de croissance annuel, qui avoisinait 0% en moyenne depuis la Grande Crise financière, a atteint un sommet de 6% après la crise… La croissance des prêts à tous les principaux secteurs a augmenté. Les créances sur les institutions financières non bancaires ont continué à progresser le plus rapidement (13% sur un an).  »

Les créances bancaires transfrontalières mondiales, c’est à dire les prêts ont bondi de 1,735 trillions de dollars au premier semestre, soit la plus forte croissance sur six mois depuis le quatrième trimestre de l’année 2007, avant la crise.

Cela se compare à une croissance de 324 milliards USD au premier semestre de 2018 et de 341 milliards USD en 2017.

En deux ans, les créances bancaires transfrontalières ont augmenté de 2,520 trillions,  soit de 9%, pour atteindre 30,98 trillions. La croissance de 13% des prêts accordés aux institutions financières non bancaires au deuxième trimestre est la plus forte des cinq dernières années.

Il est clair que les îles Caïman, le Royaume-Uni et le Luxembourg sont des sources majeures de financement bon marché pour la communauté mondiale de spéculateurs à effet de levier.

Mais la communauté spéculative se finance également ailleurs ! Je me demande combien de financements spéculatifs ont été accordés au cours de ce cycle par des centres financiers tels que Hong Kong et Singapour ; financements qui ont ensuite été dirigés vers les instruments de crédit chinois à rendement élevé.

En 2007, c’était le logement et l’hypothécaire américain qui étaient subprime, douteux ; en 2019 c’est plus de la moitié du crédit aux entreprises mondiales et tout le crédit chinois qui sont douteux ! La pyramide tient parce que les banques centrales sont à la manoeuvre, elles écopent, elles bouchent les trous aussi bien aux USA qu’en Chine, on le voit clairement.

Mais il y a une chose qui n’est pas encore perçue, c’est le fait que le crédit accordé par les banques centrales est un crédit comme un autre. C’est une illusion de croire qu’une banque parce qu’elle est centrale ou qu’un gouvernement sont hors du jeu : ce sont des agents économiques et financiers comme les autres, exactement comme les autres et si on ne le voit pas, c’est parce dans l’esprit du public, ces institutions ont hérité de quelque chose de l’ancien temps, du temps du sacré.

La Chine est le maillon faible de la grande bulle mondiale du crédit. Et si la Chine est le maillon faible, toute l’Asie l’est également car elle prêté en levier à la Chine, et si toute l’Asie est un maillon faible toutes les places offshore le sont !

Et si  … et si … les banques centrales aussi sont  le maillon faible car tous les risques remontent en ce moment à elles !

Le mouvement que j’ai décrit par une anticipation visionnaire dès 2009, le mouvement de remontée des risques des Périphéries vers le Centre, ce mouvement s’est engagé fin 2018 quand Powell a paniqué ».

Bruno Bertez, le 24 novembre 2019

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