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La destruction des épargnes privées… Les magiciens de la monnaie ont encore frappé… mais ça n’annonce rien de bon

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Cet article a été initialement publié par Guy de La Fortelle sur L’investisseur sans Costume

Mon cher lecteur,

La Réserve Fédérale américaine a donc baissé ses taux directeurs hier, comme prévu et minutieusement préparé depuis Noël dernier.

Pour une fois tout le monde en parle et fort mal en général. La baisse est modeste et les perspectives floues, mais comme c’est la première fois que la Fed baisse ses taux depuis 2008, ça fait quelque chose même s’il y a déjà longtemps que nous avons mis au rebut les gentils discours de normalisation monétaire.

Cette annonce suit les déclarations récentes de Mario Draghi en Europe qui prépare déjà le terrain à Christine Lagarde pour des baisses de taux en Europe. Sauf qu’en Europe, nous sommes déjà 0, au moins les États-Unis avaient réussi à péniblement remonter au-dessus de 2%.

LA MAGIE DE L’ESCAMOTAGE

La baisse des taux aujourd’hui est la dévaluation d’hier : un appauvrissement général et l’enrichissement de quelques uns.

Mon grand-père me racontait souvent la « magie » en son temps de l’inflation et des dévaluations : on pouvait emprunter tout l’argent que l’on voulait à la banque et rembourser quelques années plus tard en monnaie de singe. Il était ironique bien sûr, mais je crois bien qu’il en avait abondamment profité.

Magie, est le mot important, au sens d’escamotage.

Au moins, à l’époque les salaires étaient indexés et augmentaient avec l’inflation.

Lorsque vous baissez les taux, c’est pareil, sauf que vous ne vous préoccupez même plus des salariés.

L’EXPLOSION ARBITRAIRE DES INEGALITES

Aujourd’hui, personne n’envisagerait sérieusement d’accompagner des baisses de taux de hausses de salaires. C’est pourtant la même logique. Les baisses de taux augmentent artificiellement les capacités financières des entreprises qu’elles utilisent abondamment pour rémunérer leurs actionnaires au travers de dividendes et rachats d’actions… mais pas leurs salariés.

En 2018 aux États-Unis, plus de 100% des bénéfices des entreprises du S&P500 sont reversés aux actionnaires : cela signifie qu’elles ne savent pas quoi faire de leur argent. Elles n’ont pas de projet qui ne puisse se financer avec de la dette bon marché, elles préfèrent rendre leurs bénéfices à leurs actionnaires et même plus ! Cela serait totalement impossible sans des taux bas et des capacités d’endettement phénoménales.

Le chômage atteint un plancher de 3,6%, chiffre inimaginable en Europe, et pourtant, les salaires augmentent à la vitesse d’une limace malade.

Le premier effet de la baisse des taux est un renforcement arbitraire des inégalités. C’est socialement explosif.

LE PROBLEME ECONOMIQUE DE LA CHARLOTTE QUI ETAIT MOINS BONNE QUE LES FRAISES

Eux, bien sûr, vous disent que ces baisses de taux doivent servir à financer l’économie, mais c’est une vaste fumisterie, l’économie est déjà plus que financée.

Elle est tellement financée que l’on fait n’importe quoi avec tout cet argent, on maintient artificiellement en vie des entreprises lourdement dysfonctionnelles, ce que l’on appelle officiellement des zombies, des entreprises tellement endettées qu’elles ont besoin de s’endetter encore plus pour payer… les intérêts de leurs dettes. Vous voyez le cercle vicieux.

En 2015, selon la Banque des Règlements Internationaux, 12% des entreprises des pays développées sont zombies.

Cela signifie que plus d’une entreprise sur 10 est maintenue artificiellement à flot alors qu’elle détruit de la valeur, qu’elle emploie des salariés et des ressources pour produire des biens et services qui coûtent plus cher à produire que ce que nous acceptons de payer en tant que consommateur.

Et bien évidemment, la BRI montre également que la baisse des taux d’intérêt fait monter mécaniquement le nombre d’entreprises zombies.

Imaginez un pâtissier qui achèterait des fraises pour faire une charlotte moins bonne que les fraises natures. C’est-à-dire qu’il achèterait ses fraises plus cher que ce que nous accepterions de payer pour sa charlotte : ce n’est pas grave car son banquier lui prête l’argent, pendant ce temps il continue de se verser un salaire, c’est toujours mieux que de faire faillite tout de suite ou de devoir passer des nuits blanches à trouver une bonne recette ou encore de se reconvertir en maraîcher.

Pendant ce temps, votre pâtissier fait augmenter le prix des fraises que vous vouliez pour vous vendre à perte une charlotte dont vous ne vouliez pas… et sans provoquer la moindre inflation puisque la hausse des fraises est compensée par la baisse de la charlotte.

Non seulement il travaille pour rien, mais en plus il gâche les fraises que vous vouliez sucrer.

Bien sûr, il n’existe pas de pareil pâtissier, à lui on ne prête pas n’importe comment, mais c’est exactement ce qui se passe à la grande échelle des grosses PME et grandes entreprises.

Il y avait 3% d’entreprises zombies il y a 20 ans. Il y en a 4 fois plus aujourd’hui et le chiffre augmente fortement : car non seulement le nombre de nouvelles entreprises zombie augmente mais celles-ci restent actives plus longtemps avant l’inéluctable faillite.

Non vraiment, les baisses de taux NE sont PAS la solution.

Et ce n’est pas tout, non seulement elles ont un effet déflationniste sur les salaires, elles ne financent pas l’économie et en plus elles asphyxient les épargnants.

LA DESTRUCTION DES EPARGNES PRIVEES

En 2018, le taux moyen servi sur les assurances vie s’élevait à 1,8% en France. Les premiers pronostics arrivent pour 2019, et il semblerait que nous devions espérer 1,5% en 2019.

Avant 2008, vous pouviez espérer un rendement de 4% sur votre fond euros.

Sauf que depuis votre épargne est entrée en concurrence avec la planche à billet des banques centrales… Simple jeu d’offre et de demande, votre épargne sécuritaire n’a plus de valeur économique, les banques centrales ont pris la placeElle finira par être détruite, c’est pour cela que je vous conseille depuis quelques jours d’assurer votre épargne avec de l’or.

Alors non la baisse des taux de la Fed n’est pas un mouvement risqué ou à contre courant comme écrivent les grands médias pris en défaut de ce monde qu’ils ne comprennent plus. C’est une catastrophe en préparation qui sape les salaires, détruit les épargnes des ménages et tout cela sans apporter aucune utilité économique.

À bon entendeur,

Guy de La FortelleL’investisseur sans costume, le 1er août 2019 (via Bruno Bertez)

Source — l’analyse de la BRI sur les firmes zombies : https://www.bis.org/publ/qtrpdf/r_qt1809g.htm

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