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James Rickards: « Ils se trompent à propos de l’inflation ! Et si toute l’économie était trafiquée et manipulée ? »

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Il est parfois bon d’étudier avec attention les nouvelles données pour éclairer une situation très incertaine, et surtout sur les marchés boursiers.

D’autre fois, cela ne fait qu’ajouter de la confusion. Tel a été le cas avec le récent rapport sur l’emploi américain publié le 4 juin pour le mois de mai.

Le monde des analystes était scotché à leurs informations, en attendant avec impatience le dernier rapport. Le résultat plus que complexe à analyser.

Le rapport a montré des créations d’emplois à hauteur de 559 000. C’est un chiffre important, mais franchement en deçà des attentes. Alors que les créations solides d’avril ont été légèrement révisés à la hausse, les gains plus forts de mars avaient auparavant été révisés à la baisse de 131 000 emplois au cours des mois d’avril et de mai.

L’impact global des données de mars-avril-mai a été un ralentissement de la création d’emplois.

Le taux de chômage en mai est passé de 6,1% à 5,8%. Cela semble être une bonne nouvelle jusqu’à ce que vous remarquiez que la raison de la baisse n’était pas une forte création d’emplois, mais plutôt une baisse de la participation au niveau du marché du travail.

Cette statistique est passées de 61,7% à 61,6% ; il ne s’agit pas d’une baisse importante, mais toujours d’une partie d’un déclin à long terme qui a ramené la participation au marché du travail à des niveaux jamais vus depuis les années 1970.

En termes simples, la taille globale de la main-d’œuvre a diminué.

Le verre à moitié vide

Vous pouvez être au chômage au sens traditionnel du terme sans être comptabilisé comme chômeur par le département du travail. La différence réside dans le fait que vous soyez activement à la recherche d’un emploi ou non. Seuls les premiers sont effectivement officiellement comptabilisés comme chômeurs. Le problème est que les rangs de ces derniers grossissent.

Il y en a toujours parmi la population active dans la force de l’âge ( 25 à 54 ans) qui ne cherchent pas d’emplois parce qu’ils sont au foyer, étudiants, préretraités ou traversent diverses transitions de vie. Pourtant, le pourcentage de travailleurs potentiels qui ont abandonné le marché du travail est étonnamment élevé.

Certains ont renoncé à chercher un emploi parce qu’ils sont sûrs de ne pas en trouver qui corresponde à leurs compétences ou à leurs intérêts. D’autres se contentent de percevoir les généreuses allocations de chômage que le gouvernement continue de distribuer. Certains vivent encore dans la peur du Covid-19 et ne veulent pas retourner au travail.

Je ne porte pas de jugement ; je fais simplement remarquer qu’un faible taux de chômage ne signifie pas grand-chose lorsqu’il est motivé par un faible taux de participation sur le marché du travail.

Nous avons environ entre dix à vingt millions de travailleurs dans la force de l’âge qui n’ont pas d’emploi et n’en cherchent pas. Tant que ce ralentissement du marché du travail existe, le taux de chômage officiel ne dit nous dit pas tout.

Donc, le résultat du rapport de mai était horrible, ce n’était vraiment pas génial. Cela a mis en évidence un ralentissement persistent des marchés du travail et un possible ralentissement de la croissance. Il n’a pas indiqué d’inflation ou quoi que ce soit de proche.

Tout ce que l’on nous raconte sur l’inflation

Depuis la fin de l’été dernier, le principal moteur des taux est l’inflation. Voici ce que l’on raconte :

L’économie va de mieux en pieux. Le chômage est en baisse. Les employeurs ne trouvent pas assez de travailleurs. Les salaires augmentent pour attirer du monde. Les dépenses de relance arrivent par milliers de milliards de dollars. La Fed imprime de l’argent. L’économie est confrontée à des contraintes de capacité.

Additionnez tout ça, et évidement que vous avez de l’inflation. Par conséquent, les taux doivent augmenter. Et quand les taux montent, le prix de l’or baisse.

C’est comme ça que réagissent les marchés. Le rendement à 10 ans est passé de 0,508% le 4 août 2020 à 1,745% le 31 mars 2021. Les cours de l’or sont passés de plus de 2 021$ l’once à 1 686$ l’once, pour la même période. C’est une baisse de 16,5% du prix de l’or.

Et si tout l’économie dans son ensemble était manipulée et trafiquée ?

Les chiffres

L’économie devrait se remettre de la décision pandémique de 2020, la pire depuis 1946. Mais il semble que la reprise s’essouffle maintenant. Pour mémoire, l’économie était faible avant que la pandémie ne se répande partout.

Et si la tendance de croissance faible revenait désormais à quelque chose de plus positif ?

Le taux de chômage est en baisse, mais pas le chômage réel. Nous avons encore 7,6 millions d’emplois de moins qu’avant la pandémie, sans compter les 10 millions ou plus de travailleurs dans la force de l’âge inactifs comme décrit ci-dessous.

Il est vrai que les salaires augmentent dans certaines industries de services comme les restaurants et que les travailleurs sont difficiles à trouver pour certaines entreprises. (McDonald’s offre maintenant 35 000$ par an plus des avantages sociaux et une formation pour les embauches toutes récentes).

Pourtant, les niveaux de salaires globaux n’augmentent pas de manière significative et le ralentissement du marché du travail produit un puissant excédent désinflationniste.

C’est la vélocité, Stupide !

L’impression monétaire n’est pratiquement pas pertinente car la vitesse (ou le chiffre réel) de l’argent est toujours en baisse. A quoi sert de l’argent neuf si les banques le rendent simplement à la Fed sous forme de réserves excédentaires, de sorte que l’argent n’est jamais dépensé ou prêté ?

La politique budgétaire et les subventions ne produisent pas de stimulus parce que les niveaux d’endettement sont si élevés (le niveau de la dette des Etats-Unis par rapport au PIB est maintenant de 130%, le plus haut jamais atteint). Les Américains réagissent par l’épargne de précaution et le désendettement.

Les données montrent que 75% des dons du gouvernement ont été soit épargnés, soit utilisés pour rembourser la dette (économiquement parlant, c’est tout comme l’épargne). Seuls 25% ont été utilisés pour la consommation. C’est une quantité pathétique quand on y pense !

Nous constatons des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et des contraintes de capacité, en particulier dans les semi-conducteurs, qui affectent la fabrication automobile. Pourtant, les fabricants n’ont pas été en mesure de surmonter ces contraintes sous la forme d’une hausse des prix à la consommation.

L’inflation reste faible une fois les effets de base de la déflation de l’an dernier, éliminés. Ces effets de base disparaîtront au troisième trimestre lorsque la comparaison d’une année sur l’autre portera sur la reprise de 2020 plutôt que sur la récession.

On a du mal à la voir, cette inflation…
Je sais que je vais être bien seul à penser comme ça, mais ce n’est pas grave. Je suis habitué à ça. J’étais aussi en minorité quand j’avais anticipé le Brexit et que Trump gagnerait les élections de 2016. En foin de compte, le consensus est souvent faux.

Regardez vers les marchés obligataires ?

Le marché obligataire le sent déjà, tout comme l’or. Les taux ont culminé le 31 mars et ont baissé depuis, mais avec la volatilité habituelle. Le taux du bon du Trésor à 10 ans est de 1,487% au moment où j’écris cet article, environ 0,20%, en dessous du sommet.

C’est une énorme baisse compte tenu de la faiblesse des taux dans l’ensemble. Le marché obligataire signale que le discours sur l’inflation est faux.

L’or dit la même chose. L’or atteint un plancher provisoire de 1 678$ l’once le 8 mars 2021 et a suivi une tendance à la hausse depuis. L’or se négocie aujourd’hui à 1 774$ l’once et a récemment atteint un sommet intermédiaire de 1 918$ l’once le 1er juin 2021.

Encore une fois, l’or signale que le récit ambiant est totalement faux, que la croissance ralentit at que les taux baissent. Cela rend l’or plus attrayant pour les répartiteurs d’actifs, car l’or est en concurrence avec les billets pour les dollars des investisseurs.

Les actions sont prospectives en théorie, mais elles font un travail terrible pour obtenir les bonnes prévisions dans la pratique. Les actions ont raté les prochains krachs de 2000, 2007 et 2020. Elles rateront également le prochain krach (jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour en sortir complètement).

Les obligations et l’or sont de bien meilleurs indicateurs de la direction que prend l’économie.

Les signaux sont clairs. L’économie ralentit, les marchés du travail sont faibles, la désinflation et même la déflation sont à l’horizon, les taux baissent et les prix de l’or sont à un excellent prix d’entrée.

La réalité rattrape tout ce que l’on raconte. Si vous comprenez ce qui se passe, vous êtes plus informés que les experts.

Source: businessbourse

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