Laurent Gounelle est écrivain et conférencier. Ses romans invitent les lecteurs à réfléchir à des questions liées à la philosophie, la psychologie ou au développement personnel.
Il vient de publier « Un monde presque parfait » (éditions Mazarine). Un roman d’anticipation qui dépeint deux modèles de société radicalement différents.
D’un côté la société des « Réguliers », une communauté hyper-développée où l’intelligence artificielle, les robots, les algorithmes et les objets connectés règnent en maître afin d’offrir une vie confortable aux habitants et les délivrer de nombreuses corvées.
De l’autre, la société des « Exilés », une communauté qui a rejeté le progrès technologique pour privilégier une vie plus simple et plus proche de la nature.
À travers son livre, Laurent Gounelle nous invite à réfléchir sur le sens de la vie et de la liberté, ainsi que sur les sources d’un bonheur profond et durable.
Si certains estiment que l’accumulation de richesses et le statut social constituent des objectifs essentiels, Laurent Gounelle considère qu’une vie réussie ne se résume pas à la poursuite du confort matériel.
« Une vie réussie est une vie dans laquelle nous avons pu exprimer qui nous sommes, dans laquelle nous avons pu mettre en œuvre nos talents et déployer nos valeurs, ce qui nous tient véritablement à cœur », explique-t-il.
« Il n’y a aucun mal à gagner de l’argent, mais votre vie ne peut pas se résumer à ça. Si vous prenez vos décisions uniquement en fonction de ce que vont vous rapporter vos projets financièrement, vous passez à côté de votre vie », poursuit l’auteur.
« Avancer dans la vie, c’est aussi apprendre à accepter nos limites et nos imperfections sans les cacher aux autres. Je revendique le fait d’être transparent sur nos vulnérabilités. Quand nous osons être sincères, il y a un énorme soulagement. Nous nous sentons bien car les gens nous apprécient pour qui nous sommes et pas pour ce que nous prétendons être. »
Dans son livre, Laurent Gounelle s’interroge aussi sur la notion de progrès. S’il souligne que le progrès technologique comporte de nombreux bienfaits, il insiste sur le fait que le véritable progrès est avant tout humain, personnel, moral et spirituel.
« Le progrès humain, c’est apprendre à devenir une meilleure personne, travailler sur nos émotions, maîtriser notre colère, apprendre à évoluer en tant que personne, se libérer de notre ego, développer une certaine humilité. »
« Les gens trouvent extraordinaire le fait que les machines et les robots ressemblent de plus en plus à des humains. Mais c’est tout le contraire : l’être humain ressemble de plus en plus à une machine », observe le romancier.
Laurent Gounelle met aussi en garde contre les possibilités de surveillance et de contrôle offertes par les nouvelles technologies ainsi que sur la tentation des entreprises et des gouvernements de les utiliser pour « piloter nos comportements ».
« Je suis convaincu qu’il y aura un éveil des consciences. Mais s’il n’y a pas d’éveil des consciences, si nous continuons dans cette direction, nous allons assister très rapidement à un effondrement de la civilisation », conclut Laurent Gounelle.