CrowdStrike au centre de la panne informatique mondiale

par Nuran Erkul Kaya, Emre Gürkan Abay et Ata Ufuk Şeker

CrowdStrike, l’entreprise de cybersécurité au centre la panne informatique mondiale qui touche le monde entier, est également connue pour ses différends en matière de sécurité avec Microsoft, ainsi que pour avoir mis en lumière les liens de la Russie dans la cyberattaque détectée dans les agences gouvernementales américaines en 2016.

George Kurtz, l’un des fondateurs de CrowdStrike, basé à Austin, au Texas, et actuellement son directeur général, est un citoyen américain d’origine juive.

Kurtz, qui se rend fréquemment en Israël, est connu pour ses investissements importants dans des entreprises du secteur numérique. Un autre fondateur de l’entreprise, Dmitri Alperovitch, est un citoyen américain d’origine juive, né en Russie.

Environ 8500 personnes travaillent dans cette entreprise dont la capitalisation boursière s’élève à 85,3 milliards de dollars. L’entreprise, dans laquelle la société américaine de gestion d’investissements Blackrock détient 6,99% des parts et Vanguard 6,96%, compte de nombreux actionnaires tels que Morgan Stanley, State Street Corporation et Geode Capital Management.

La société s’est fait connaître au début de l’année par ses «frictions» avec Microsoft.

Kurtz a affirmé que les clés de sécurité de Microsoft avaient été volées par les services de renseignement chinois et a critiqué leur utilisation pour infiltrer le département d’État et le département du Commerce des États-Unis.

Soulignant que les clés de Microsoft ont clairement été utilisées pour infiltrer le gouvernement, Kurtz a déclaré qu’il trouvait «étrange» que cela n’ait pas été signalé aux investisseurs de l’entreprise.

Une autre déclaration de l’entreprise fait état de failles de sécurité chez Microsoft.

«La culture de Microsoft en matière de sécurité doit être revue. Les clients de Microsoft sont menacés de trois manières : étendue, complexité et désastre», a-t-il expliqué.

CrowdStrike a également été sous les feux des projecteurs pour avoir aidé à identifier le logiciel malveillant détecté sur le système du Comité national démocrate américain (DNC) en 2016 et pour l’avoir ensuite relié à la Russie.

Alors que l’entreprise a détecté des attaques contre des clients importants, notamment le gouvernement américain et des groupes de réflexion de premier plan, le Bureau fédéral d’enquête américain (FBI) a examiné un large éventail de preuves médico-légales informatiques fournies par CrowdStrike, comme il est d’usage dans ce type d’enquête.

En revanche, le fait que le FBI n’ait pas averti de nombreux responsables américains malgré ces résultats a été largement critiqué dans le pays.

Les autorités russes, quant à elles, nient fermement les allégations d’ingérence dans les élections américaines.

Les États-Unis ont affirmé que les attaques de pirates informatiques avaient été menées par APT29 (CozyBear, The Dukes), qui, selon eux, était derrière le Service de renseignement extérieur russe (SVR).

Dans sa description d’APT29, l’éditeur russe de logiciels Kaspersky déclare : «Ils recherchent des informations classifiées stockées dans les réseaux d’agences gouvernementales, de groupes politiques et de groupes de réflexion, ainsi que diverses personnes intéressées par la recherche liée à la défense et à la géopolitique».

CrowdStrike a également déclaré que les attaques des pirates chinois avaient été repoussées avec succès à différentes périodes.

L’entreprise CrowdStrike propose également ses produits sur le marché israélien et mène des activités sérieuses dans le domaine de la cybersécurité dans le pays.

CrowdStrike a également investi en Israël dans Cybersixgill, une entreprise d’automatisation de la cybersécurité qui développe des technologies permettant d’identifier automatiquement les attaques de phishing, les fuites d’informations et les logiciels malveillants ; DoControl, qui protège les applications en nuage et assure la transparence des logiciels utilisateurs aux organisations qui travaillent avec elles ; et Dig Security, qui se spécialise dans l’information sur les organisations de données sur des serveurs en nuage distants.

En 2020, l’entreprise a acquis la startup israélienne Preempt Security. CrowdStrike a établi un grand centre de recherche et développement en Israël en 2022.

CrowdStrike, une société de cybersécurité basée aux États-Unis, propose différents produits pour détecter les logiciels malveillants.

L’entreprise vise à protéger les entreprises dans l’environnement Internet, à empêcher les violations de données, les ransomwares et les cyberattaques grâce aux produits qu’elle propose.

CrowdStrike, qui affirme redéfinir la sécurité grâce à la plateforme «cloud native» la plus avancée au monde, qui protège et permet des processus et des technologies modernes, tente de sécuriser les points d’extrémité et les charges de travail «cloud», l’identité et les données.

La plateforme CrowdStrike Falcon, soutenue par CrowdStrike Security Cloud, se distingue parmi les produits utilisés pour les systèmes d’entreprise.

CrowdStrike Falcon est définie comme «une plateforme qui fournit des indicateurs d’attaque en temps réel, une détection très sensible et une défense automatisée» contre les éventuelles menaces de cybersécurité.

Alors que CrowdStrike Falcon est utilisé par des milliers d’entreprises dans le monde pour protéger les données, il est indiqué que l’interruption de la communication mondiale survenue aujourd’hui est due à un problème dans les serveurs de l’entreprise qui a affecté les produits Microsoft.

En raison du problème logiciel mondial causé par CrowdStrike, qui fournit des services de cybersécurité à Microsoft, de nombreuses entreprises des secteurs des compagnies aériennes, des banques, des médias, des télécommunications et des transports connaissent des perturbations dans leurs systèmes.

source : Agence Anadolu