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Alors que les banques italiennes sont dans la tourmente et que la crise bancaire menace de s’étendre à d’autres pays de l’Union européenne, cette dernière refuse toujours de venir au secours des établissements en difficulté. Question de principes.

Le Premier ministre italien Matteo Renzi ne semble pas se décourager et continue de demander la permission d’injecter les quelque 40 milliards d’euros dont les banques italiennes auraient besoin pour se maintenir à flot. Mais pour l’Eurogroupe – l’assemblage des ministres des Finances des pays membres – et par la voix de son président Jeroen Dijsselbloem, ministre des Finances des Pays-Bas, il n’y a pas de crise aiguë du système bancaire italien : «les banques italiennes ont certes un problème de « mauvaise dette », mais ce n’est pas un problème nouveau», a-t-il déclaré, semblant minimiser la gravité de la situation.

Il y aura toujours des banquiers pour dire qu’il leur faut plus d’argent public pour recapitaliser leurs banques. Et j’y serai toujours opposé

Les banques transalpines sont pourtant plombées par plus de 360 millions d’euros de prêts et créances irrécouvrables. Une dette qu’elles ont fait «rouler» – tel un particulier son crédit revolving – depuis la crise financière de 2008-2009 en attendant des jours meilleurs. Or, lesdits jours meilleurs espérés semblent plutôt s’éloigner, le Brexit faisant indirectement peser des doutes sur l’éventualité d’une fragile reprise de l’économie européenne, donc d’une amélioration de la solvabilité des agents économiques.

Bruxelles et le FMI veulent d’abord des réformes

Pour Bruxelles, qui oppose une fin de non-recevoir aux demandes de Rome, l’Italie prend prétexte du Brexit pour demander l’aumône. L’Italie est invitée tout d’abord à faire les réformes jugées nécessaires par le FMI, c’est-à-dire à améliorer la productivité des salariés et des produits financiers.

«Les problèmes des banques doivent être réglés par les banques et dans les banques», a ainsi martelé Jeroen Dijsselbloem. Après les renflouements de 2009 qui ont eu pour conséquence une augmentation colossale de l’endettement des Etats membres, l’Union européenne s’est donnée pour objectif de mettre en place des systèmes de régulation et de surveillance des banques européennes.

Ainsi, la directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances (BRRD) atteste clairement du changement de «philosophie» de l’Union européenne. Pour sauver les banques en 2009, les Etats membres de l’UE avaient alors utilisé l’argent des contribuables (la dette souveraine étant payée à terme par ces derniers) pour soutenir indirectement les banques en préservant la solvabilité de telle Grèce ou telle Espagne, afin qu’ils puissent honorer leurs créances vis-à-vis de ces banques.

Les banques invitées à se servir dans les comptes des déposants en cas de faillite

Mais la BRRD a un but opposé. Depuis le 1er janvier 2016, cette directive européenne permet le renflouement interne, bail-in en anglais, par comparaison au bail-out. Dorénavant, en cas de faillite d’une banque, avec cette nouvelle directive, les créanciers pourront puiser dans les comptes bancaires des déposants. En résumé, le bail-out c’est l’argent du contribuable ou ses revenus futurs via l’impôt, tandis que le bail-in, c’est celui du déposant dont on fait un créancier des pertes de la banque. Des milliers d’épargnants ont ainsi déjà été ruinés en Italie dans la faillite de petites banques régionales telles la Banca Marche la Banca dell’Etruria e del Lazio en novembre 2015.

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