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COUCOU LES PAUVRES : Le gouvernement encourage les entreprises à baisser les salaires

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Gagner moins pour garder son emploi ? « Le seul moyen pour préserver les revenus des ménages, c’est que l’Etat intervienne davantage »

Pour l’économiste Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE-Sciences Po, les pouvoirs publics vont devoir inventer un dispositif ambitieux qui succédera au chômage partiel afin d’éviter qu’un cercle vicieux macroéconomique ne s’enclenche.

Marianne : Le gouvernement encourage les entreprises à baisser les salaires pour éviter des licenciements ou des faillites. Cela se justifie-t-il économiquement ?

Mathieu Plane : C’est un sujet délicat puisque nous vivons un choc économique inédit, mais aussi inégalement violent et extrêmement sectoriel. Malgré les dispositifs mis en place par l’Etat, il y a des trous dans la raquette, et nombre d’entreprises ont connu des pertes notamment dues à des coûts fixes (loyers, bien d’équipements, investissements lourds réalisés avant la crise etc.), qui deviennent insurmontables quand l’activité est à l’arrêt. Les entreprises et les indépendants ont ainsi dû absorber environ 30% des pertes économiques totales liés à l’arrêt de l’activité, soit un peu plus de 40 milliards d’euros.

Les pouvoirs publics ont certes soutenu leur trésorerie via des prêts garantis et des reports de cotisations et d’impôts, mais hormis pour quelques secteurs et cas précis (hôtellerie, restauration, arts et spectacles, entreprises de moins de 10 salariés en faillite), il n’y aura pas d’exonération de la dette fiscale, ni même de la dette bancaire contractée durant la crise. La situation est donc très tendue, d’autant que les entreprises subissent aussi des coûts additionnels de réorganisation, principalement liés aux précautions de distanciation sociale qui s’imposent. Pire, l’activité repart lentement et l’on est en train de se rendre compte qu’on ne reviendra pas de sitôt aux niveaux de production d’avant crise. D’ici là les pertes s’accumuleront, avec des risques de faillites. Dans l’absolu, l’Etat pourrait recapitaliser massivement pour éviter pareilles catastrophes, mais il n’en a pas les moyens.

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