Sous couvert de protéger les internautes, notamment les plus jeunes, le gouvernement nous présente une loi qui sent bon la répression et la censure. Bienvenue dans l’Orwell-land français, où Big Brother veille sur nos moindres faits et gestes en ligne.
Filtres anti-arnaque, blocage des sites pornos, bannissement des réseaux sociaux… Voilà le triste programme concocté par nos chers législateurs, bien décidés à nous materner jusqu’à plus soif. Avec son arsenal de mesures liberticides, ce texte fait froid dans le dos. Fallait-il créer un nouveau délit d' »outrage en ligne », passible d’une amende forfaitaire de 300 euros ? Comme si nos juges n’avaient pas déjà suffisamment de travail. Et que dire de cette « réserve citoyenne du numérique », digne d’un régime totalitaire ?
Pire encore, le texte s’attaque au cloud computing, pourtant indispensable à de nombreuses entreprises. Sous prétexte de « souveraineté numérique », on plafonne les crédits cloud et on impose l’interopérabilité. Autant dire que les géants américains du secteur vont se frotter les mains.
Cerise sur le gâteau, nos chers élus ont jugé bon d’encadrer les jeux numériques émergents. Comme si les joueurs avaient besoin de leur bienveillante protection contre les dangers de l’addiction et du blanchiment d’argent. Décidément, rien n’échappe à leur regard inquisiteur.
Au final, la loi SREN ressemble à une vaste opération de contrôle et de surveillance de la sphère numérique. Sous couvert de sécurité, nos libertés sont bafouées une à une. Bienvenue dans l’ère du « tout-numérique », où l’État se fait Big Brother. Espérons que nos députés auront le courage de dire non à cette dérive autoritaire…
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