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Quelles seront les Conséquences de la Guerre Économique entre l’Occident et la Russie ?

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par Alexandre Lemoine.

Après le début de l’opération militaire spéciale russe pour dénazifier l’Ukraine, l’Occident a commencé à décréter des sanctions très dures contre Moscou, couronnant le tout par une confiscation des réserves étrangères de la Russie. La guerre économique entre la Russie et l’Occident devient de plus en plus impitoyable.

Les conséquences de ce conflit seront certainement ressenties encore plus sérieusement sur les marchés des matières premières, car la Russie est un grand fournisseur d’hydrocarbures, de métaux et de produits agricoles. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié le gel des actifs de la Banque de Russie de « déclaration de guerre ». Ces propos doivent être pris très au sérieux, écrit David C. Hendrickson, président de la Société John Quincy Adams, dans un article publié dans le National Interest.

Dans l’ensemble, indique l’auteur, la tactique choisie par Moscou est claire : si l’Occident rompt les liens avec la Russie de son côté, la Russie doit elle aussi rompre ces liens. Ainsi, le Kremlin a déjà annoncé un embargo sur les fournitures de certaines marchandises en Occident, mais la liste concrète n’a pas été présentée.

Le vice-premier ministre russe Alexandre Novak a déclaré le 7 mars que la Russie avait « parfaitement le droit » de fermer le gazoduc Nord Stream 1 en réponse à la fermeture du Nord Stream 2 par l’Allemagne, mais ne l’avait pas encore fait. Selon Vladimir Poutine, les contrats gaziers avec l’Europe occidentale sont remplis, mais la Russie a quitté le marché au comptant, après quoi les prix du gaz européen, la semaine dernière, ont dépassé sept fois le prix moyen aux États-Unis en décembre 2021.

Les objectifs de la Russie sont clairs : Moscou veut infliger le plus grand préjudice possible à l’Occident, mais de sorte qu’elle ne puisse pas en être accusée. C’est pourquoi, indique David C. Hendrickson, l’Occident devrait être prêt à des mesures russes qui seraient complètement inattendues pour lui.

Étant donné que la Russie possède une grande influence sur le marché des hydrocarbures, des métaux et des céréales, Moscou pourrait limiter les livraisons dans certains hubs critiques provoquant un déficit et des fluctuations de prix. Le nickel, sur lequel la Russie occupe une position particulièrement dominante sur le marché, pourrait servir de levier de pression, sa part avoisine 28% des exportations mondiales.

Les restrictions sur les livraisons de cette matière première compliqueront sérieusement les projets de l’Occident pour la transition aux moteurs électriques. De plus, un coup pourrait également être porté aux marchés d’uranium enrichi (la part de la Russie s’élève à 35% des fournitures mondiales), de palladium (24%), de platine (26%) et de néon (la Russie et l’Ukraine livrent 40-50% de ce gaz inerte primordial pour la fabrication de semi-conducteurs).

La politique de l’Occident consiste actuellement à renoncer aux achats en Russie des produits dont il n’a pas particulièrement besoin. Ce sont ces secteurs où les produits russes sont les plus sollicités que la plus grande pression sera certainement exercée. Quelle que soit la marchandise que l’Occident voudra exempter des sanctions, c’est là que le coup sera porté.

Ces perturbations sur les marchés se dérouleront dans des conditions radicalement nouvelles d’un nouvel désordre monétaire provoqué par la saisie des actifs de la Banque de Russie. Cette démarche est une bombe à hydrogène des sanctions économiques, en comparaison avec laquelle la déconnexion du système SWIFT est une simple bombe nucléaire. Bien évidemment, l’Occident n’a pas exproprié ce fonds, il a été simplement bloqué. Il est à supposer que l’argent s’y trouve toujours, sans être accessible. Dans ces conditions, la participation de la Russie à une quelconque transaction économique avec l’Occident devient très problématique, car le paiement est effectué via des établissements subordonnés aux forces qui viennent de saisir les actifs de la Russie.

Les sanctions des banques centrales occidentales remettent en question la signification de l’argent des deux côtés de la frontière entre l’Est et l’Occident, parce que si l’argent obtenu en échange des marchandises peut être confisqué, ce n’est pas de l’argent. Il ne peut y avoir de transaction avec de l’argent si le compte où l’argent est déposé peut être bloqué et fermé au vendeur.

Désormais, la Russie doit exister séparément de l’Europe. Elle devra se tourner vers la Chine. Le commerce russe des ressources naturelles possédera certainement des aspects préférentiels: Moscou fera clairement la distinction entre les amis et les ennemis. Les États-Unis tenteront de s’opposer à cette stratégie menaçant la Chine de sanctions. Reste à savoir si l’Amérique tentera le tout pour le tout dans ce gambit dangereux. Une telle politique serait assez risquée pour l’administration Biden.

En analysant les conséquences des récentes démarches des parties, les relations économiques entre l’Occident et la Russie font de plus en plus penser à une sorte de troc, la logique des événements témoigne de plus en plus d’une telle issue. Dans un monde de troc, l’argent ne change pas de main. Dans les nouvelles conditions, chaque partie possède ce qui se trouve sur son territoire. Puisque la Russie est poussée vers un effondrement fiscal et économique, elle ne tiendra pas ses engagements financiers devant les créanciers extérieurs. Puisque ses biens sont expropriés, elle expropriera et nationalisera les biens étrangers.

La soudaine et brutale rupture des relations marquée par les sanctions, notamment la rupture des contrats, impactera sérieusement l’économie mondiale et surtout celle de l’UE. Cela se reflétera négativement sur la prospérité des deux camps en affectant les personnes les plus démunies. L’interdépendance qui a empêché l’Occident d’infliger une frappe destructrice contre la Russie à l’étape initiale de la guerre économique actuelle rend l’Occident particulièrement vulnérable face aux contremesures très sérieuses.

La grande confrontation actuelle crée également des risques pour le système financier, pour lequel la perspective d’un défaut de paiement doit être la plus grande crainte.

De tels risques existent sur fond de déclaration d’une guerre économique. La situation actuelle ne semble effrayer personne, mais l’auteur reconnaît être effrayé. « Nous constaterons les conséquences, disent les sages, quand elles seront irréversibles », a conclu M. Hendrickson.

source : Observateur Continental

Source : reseauinternational

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