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L’or est bien toujours une monnaie

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L’une des raisons pour lesquelles les banques centrales non occidentales achètent massivement de l’or malgré la hausse des taux d’intérêt (le plus secrètement possible, pour ne pas provoquer une flambée des cours) est la militarisation du dollar. Elles n’ont plus confiance dans les bons du Trésor américains depuis que les Etats-Unis ont saisi les avoirs en dollars de la Russie en 2022. Contrairement aux devises, l’or est neutre. OD

par Simone Wapler

Certaines banques centrales multiplient leurs devises. D’autres remplissent leurs coffres d’or. Ceci justifie probablement la hausse actuelle des cours de l’or. Seule incertitude : les particuliers qui ont de l’or pourront-ils le négocier librement lorsque la crise monétaire qui couve éclatera ?

Que mettent les banquiers centraux dans leurs coffres ? Pas de liasses de billets, d’argent, de cuivre, de platine, de diamants, de pétrole, de céréales, etc. De l’or. Uniquement de l’or. 

Ce simple constat permet de conclure que l’or EST monnaie.

Souvent, la présentation simplifiée d’une situation complexe est accusée d’être une caricature, de manquer de nuance. Mais la simplification est aussi le résultat d’une synthèse claire. La complication inutile est souvent l’art des manipulateurs qui cherchent à noyer le poisson. En matière monétaire, ils sont nombreux. 

Un simple graphique pour illustrer mon point.

En bleu, l’or détenu par les banques centrales évalué en pourcentage de leurs réserves monétaires.

En blanc, le pourcentage de bons du Trésor américain évalué en pourcentage de la dette publique américaine.

Depuis 2015, la part de l’or augmente et la part des bons du Trésor diminue.

L’or représente moins de 20% des réserves monétaires et les bons du Trésor 75%. Les obligations souveraines hors dollar jouent un rôle marginal, de l’ordre de 5%.

Les banquiers centraux semblent moins friands de titres de dette de l’Etat fédéral américain. Ils ont de bonnes raisons. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils préfèrent d’autres dettes souveraines.

Là aussi, un peu de simplification est nécessaire.

Soit, les gouvernements s’endettent en créant du déficit, et par conséquent ils émettent beaucoup de titres de dettes ; les niveaux d’endettement de ces gouvernements adeptes des déficits sont inquiétants au regard de leur croissance. C’est le cas des Etats-Unis, de la France, de l’Italie, du Royaume-Uni, du Japon, de la Chine, de l’Inde…

Soit, les gouvernements sont plus vertueux (Allemagne, Suisse, Australie, Russie,…) et de ce fait leurs titres de dette sont rares.

La mauvaise dette se multiplie, la bonne se raréfie et les banques centrales préfèrent avoir de l’or plutôt que de la mauvaise dette.

L’avilissement monétaire accélère

Récemment, la création monétaire a pris de l’ampleur. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les déficits programmés un peu partout.

Sur ce tableau, issu de Trading Economics, vous voyez les déficits (colonne Gov/Budget) et les taux de croissance (colonne GDP Growth). Techniquement, un pays dont la dette existante est supérieure au PIB et qui programme un déficit supérieur à la croissance de son PIB est en incapacité de rembourser sa dette existante ; il ne peut s’acquitter des intérêts qu’en créant de la monnaie.

C’est pour cette raison que l’or atteint actuellement de tels niveaux. 

Comme le fait souvent remarquer Henry dans ses chroniques, la récente progression des bourses mondiales est illusoire si l’on compare la valeur des actions à la véritable monnaie, l’or. Le « gain » des indices exprimé dans une devise n’est que la matérialisation de l’inflation monétaire.

Si les indices boursiers progressent autant sans véritable croissance des bénéfices, c’est bien en raison de l’inflation monétaire.

Une liberté que nous n’utilisons pas risque d’être confisquée

Avec des pays comme les Etats-Unis, le Japon, l’Italie, et la France, dont les finances publiques sont en grave difficulté, la crise monétaire devrait s’intensifier.

D’autant plus que la hausse des prix se nourrit des chimères des grands planificateurs :

·      Lutte contre le « changement climatique » nécessitant le développement d’énergies intermittentes, non rentables et lourdement subventionnées

·      Retour aux barrières douanières et relocalisations industrielles forcées

·      Manipulations des taux d’intérêt et du marché locatif renchérissant l’immobilier

D’où le recours à la monnaie ultime : l’or. L’or physique bien entendu, n’oublions pas que les banques centrales stockent de l’or physique dans leurs coffres. Elles ne stockent pas de certificats dans des mémoires d’ordinateurs. 

Bientôt, le prétendu combat des banquiers centraux contre la hausse des prix (appelée à tort « inflation ») par ces mêmes banquiers centraux qui émettent de la monnaie sans contrepartie sera vu comme ce qu’il est : une escroquerie.

Une fois cette supercherie démasquée, les banquiers centraux laisseront-ils les individus libres d’acquérir eux aussi la monnaie ultime ? Où prendront-ils des mesures pour interdire aux particuliers de négocier de l’or ? 

Comme je l’explique dans mon livre sur la monnaie, les autorités politiques et monétaires ont toujours souhaité couper le lien entre les devises qu’elles contrôlent et l’or qu’elles ne peuvent contrôler.

Comme pour les espèces (le cash), une liberté ne peut subsister que si nous en faisons usage. Nous avons encore le droit d’acheter et vendre de l’or : profitons-en ! Achetez des pièces ayant cours légal pour prendre les autorités monétaires à leur propre jeu (je détaille pourquoi dans mon livre).

Il existe aussi une différence importante entre l’or et les espèces. L’or est apatride. Il sera difficile de contrôler son négoce partout dans le monde au même moment. Imaginez un organisme international décrétant que le négoce de l’or est mondialement interdit pour les particuliers. Ce serait l’aveu même de l’escroquerie constituée par toutes les monnaies fiduciaires.

La crise monétaire approche car on n’a jamais vu une génération accepter de payer les dettes accumulées par la précédente. Or, toutes les monnaies d’aujourd’hui sont de la dette, à l’exception de l’or. Cette dette a été accumulée notamment par la génération des baby boomers. Vous sentez en ce moment en France une acrimonie palpable vis-à-vis des retraités accusés par les plus jeunes d’être des rentiers. Ces jeunes actifs n’ont pas envie de payer plus d’impôts pour payer les intérêts de cette dette dont ils estiment qu’elle ne les concerne pas.

Quel que soit votre âge, pour une fois, ce qui est bon pour les banquiers centraux – de l’or dans des coffres – est aussi bon pour vous (de l’or sous forme physique et négociable entreposé dans un endroit sûr, que vous contrôlez).

Simone WaplerWise Desk, le 5 avril 2024

SourceOD

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