16.11.2022
La France se trouve dans une situation difficile pour sa situation énergétique, en particulier pour son électricité. Les sanctions de l’UE – aussi décidées par la France – contre la Russie pour bannir l’apport énergétique russe ont révélé la faiblesse énergétique du pays. Les infrastructures françaises sont vieillissantes et près de la moitié des centrales nucléaires en France ont dû fermer cette année pour des opérations d’entretien. La France, qui, pourtant, possède le plus grand parc de centrales nucléaires pour sa production électrique est devenue un importateur d’électricité.
Plus grand parc d’Europe, mais doit importer de l’électricité. Malgré ses 56 réacteurs nucléaires, la production électrique française connaît des difficultés, avertit Euronews, soulignant: «L’énergie nucléaire est présentée comme le fleuron de la production électrique française. Le pays dispose du plus grand parc d’Europe ce qui permet aux autorités nationales d’assurer disposer d’une certaine autonomie en matière d’électricité»; «Mais les nécessités provoquées cette année par la guerre en Ukraine ont mis en lumière les faiblesses de cette filière industrielle». Observateur Continental découvre un pays, qui a été à la pointe de la technologie nucléaire, être dans l’impossibilité d’être aujourd’hui indépendant pour sa production énergétique.
Euronews a obtenu un entretien avec le directeur du site de Paluel en Normandie, Jean-Marie Boursier. Pour le professionnel, les importations en électricité sont nécessaires pour maintenir l’équilibre. «Il y a des moments dans la journée où on va exporter de l’électricité et puis il y a des moments dans la journée où on risque d’en importer puisque vous savez que l’électricité ne se stocke pas. Et, il faut en permanence avoir un équilibre entre la production et la consommation», a-t-il répondu aux collègues d’Euronews.
Situation inédite. «Le parc nucléaire français compte un nombre record de centrales à l’arrêt. Cette situation est due à un planning très dense de maintenance mais aussi à un problème « inattendu » de fissurations sur des tuyauteries pourtant assez récentes», avertissait France Info. La radio française constatait l’état des lieux: «Cette situation inédite dans l’histoire du parc nucléaire a culminé à la fin du mois d’août 2022, avec un pic à 32 réacteurs débranchés du réseau, sur 56 au total». Les causes sont multiples. Tout d’abord, une partie de ces arrêts était programmée par EDF, mais la Covid-19 est les confinements ont compliqué les procédures permettant l’entretien des centrales nucléaires. France Info lance: «Les confinements et le respect des mesures barrières ont obligé l’exploitant à modifier le planning de ces interventions. Des travaux reportés se sont ajoutés à ceux qui étaient prévus plus tard». A cela se rajoute le fait que «des visites décennales d’une grande partie des réacteurs du parc, qui ont la particularité d’être entrés en exploitation à peu près tous en même temps, au début des années 1980». «Ces arrêts durent environ six mois chacun, et nous en réalisons six à sept par an», précise EDF à France Info.
Des fissures se rajoutent aux difficultés. Bernard Doroszczuk, président de l’ASN, cité par France Info a rapporté qu’ un autre problème jugé «sérieux et inattendu» s’est greffé à cette situation: «Plusieurs cas de fissures – avérées ou suspectées – ont été relevés sur des circuits essentiels au fonctionnement des centrales, ce qui a entraîné des arrêts sur 15 réacteurs». Cela concerne «quatre réacteurs mis en service à la fin des années 1990, les plus puissants et paradoxalement les plus récents du parc nucléaire français, qui sont mis à l’arrêt», rapporte le média français.
En janvier 2022, EDF a élargi ses vérifications au reste du parc. Tous les réacteurs des centrales nucléaires devront avoir été vérifiés à l’horizon 2025. Des fissures sont présentes sur un endroit très sensible des réacteurs nucléaires: le circuit primaire. «Certaines mesurent 1 mm de profondeur, mais la plus sérieuse, détectée sur le réacteur numéro 1 de Civaux était profonde de 5,6 mm sur une portion de tuyau dont l’épaisseur est de 3 cm», avoue France Info. Ces fissures concernent la sécurité. En effet, cela touche des tuyauteries passant directement dans le cœur radioactif de la centrale: «le système d’injection de sécurité, utilisé en cas d’accident nucléaire pour refroidir le cœur, et le système de refroidissement du réacteur à l’arrêt, utilisé lorsque la centrale est en maintenance par exemple». Ces fissures ne correspondent pas au vieillissement du parc (plus de 40 ans pour certaines centrales). Au contraire, les centrales les plus récentes – celles rentrées en service dans les années 1990 – sont les plus touchées en raison de leur conception.
Appel à la sobriété énergétique. EDF avait prévu de redémarrer les réacteurs nucléaires mis à l’arrêt pour cet l’hiver, mais France Info fait savoir qu’«une partie des réacteurs n’aura pas redémarré pour le début de l’hiver». Dans ce contexte, le gouvernement français a lancé un appel à la sobriété énergétique. «Mais tout indique que ce planning ne sera pas tenu», s’inquiète le média français alors que pour relancer la filière, le président français a voulu mettre l’énergie nucléaire au cœur de son action afin de mener le pays vers la neutralité carbone.
Selon Euronews, EDF, le géant français de l’énergie, en cours de nationalisation, compte construire six nouveaux réacteurs sur trois sites déjà existants. L’objectif est d’être opérationnel d’ici 2035».
Juste avant le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, Emmanuel Macron avait déclaré vouloir «reprendre le contrôle de notre destin énergétique». Le président français avait mis en avant, pour justifier la relance du nucléaire , l’indépendance et la souveraineté énergétique française (la sécurité énergétique du pays) et européenne.
«Le risque de coupure ne peut pas être totalement exclu». Aujourd’hui, la France fait face à la réalité des fissures et à l’idéologie politique des écolos qui veut fermer les centrales nucléaires. Emmanuel Macron a appelé en avril 2021 la Commission européenne à inclure les centrales nucléaires dans la taxonomie écologique, c’est-à-dire reconnaître l’énergie nucléaire comme «verte». Ce qui a été obtenu en juillet dernier: «La production d’électricité dans les centrales nucléaires et dans les centrales à gaz – sous certaines conditions tout de même – sera désormais considérée comme »verte »».
Mais pour cet hiver, les Français doivent conjuguer avec la sobriété énergétique et jongler avec la forte hausse des prix de l’électricité. Le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) a mis en garde à la mi-octobre dans son étude prévisionnelle pour l’hiver 2022-2023 sur le fait que «le risque de coupure ne peut pas être totalement exclu». En outre, l’économiste Philippe Chalmin a avancé que les entreprises, y compris les petites vont connaître «une multiplication par trois, quatre, cinq [de leur facture] sur l’électricité».
Pierre Duval
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Bref cette crise énergétique comme la PLANdémie et bon nombre d’autres événements, étaient préparés de longue date pour faire avancer l’agenda oligarchique. D’ailleurs concernant le Rhume19 si aucun média n’en avait parlé personne n’aurait jamais remarqué qu’un soi-disant « terrible virus » circulait.