Le libre-échange a longtemps été plus qu’un mécanisme économique : une croyance structurante, un dogme globaliste façonné par les élites pour organiser l’économie mondiale sous couvert de paix et de prospérité. Mais cette religion du marché s’effondre. Relocalisations, protectionnisme, souveraineté industrielle : les fondations vacillent. Ce n’est pas une simple transition économique, c’est la fin d’un ordre idéologique. Le doute s’installe, les certitudes se brisent, et avec elles, l’équilibre mondial.
Dans ce climat, chaque acteur anticipe l’échec du système et précipite sa chute. L’économie mondiale ne se dérègle pas par faiblesse technique, mais par mimétisme stratégique. Une logique de panique collective, théorisée par René Girard, alimente une montée aux extrêmes où le commerce ne contient plus les tensions, mais les attise.
Et sans le sacré qui canalisait la violence, ce qui émerge, c’est la brutalité nue. Le conflit économique sino-américain est le prélude d’un affrontement bien plus vaste, potentiellement militaire. Le libre-échange ne fait plus écran à la guerre : il la prépare. Ce que nous vivons n’est pas une crise économique. C’est la fin d’une croyance partagée. Et dans cette brèche idéologique, la guerre devient inévitable.
Mais si le libre-échange était une illusion… alors que reste-t-il vraiment derrière la façade ?
Nicolas Stoquer ne mâche pas ses mots, en direct sur Géopolitique Profonde.