Environ 150 000 emplois pourraient être créés si les ménages français changeaient leurs habitudes de consommation permettant de relocaliser en France 10 % des biens importés. Toutefois, il ne s’agit là que d’un « potentiel théorique ». La création d’emploi ne pourrait se concrétiser que si l’offre productive française est « au rendez-vous » prévient le Conseil d’orientation pour l’emploi.
Acheter du « made in France » favoriserait la création d’emploi. Le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) a ainsi étudié les « effets » que pourrait avoir sur la création de postes une relocalisation en France de « 10 % de la consommation de biens actuellement importés par les ménages ».
D’après l’étude publiée ce mercredi par cet organisme de réflexion placé auprès du Premier ministre, environ 150 000 emplois pourraient être créés si les ménages français changeaient leurs habitudes de consommation.
Deux scénarios envisagés
La COE a ébauché deux scénarios : les produits français étant « plus chers » en moyenne, soit les ménages consommeraient ces produits en plus faible quantité, soit ils consommeraient autant qu’avant mais devraient réduire d’autres dépenses. Dans le premier scénario, où les ménages « consomment moins au total, mais plus de produits français », l’étude évalue le « potentiel de créations nettes d’emplois à environ 150 000 emplois ».
Dans le second scénario, deux phénomènes sont à l’œuvre. Pour consommer autant qu’avant, les ménages doivent allouer 2,4 milliards d’euros supplémentaires aux biens concernés, qu’ils ne peuvent donc pas dépenser sur d’autres postes de consommation. Le COE émet l’hypothèse que cet arbitrage se ferait au détriment des « services ». Au total, 190 000 emplois seraient créés par la relocalisation, mais 35 000 emplois seraient détruits dans les services. Soit un « solde net » de 155 000 créations.
Un « potentiel théorique »
Par conséquent, quel que soit le scénario, « l’effet sur l’emploi est positif et de l’ordre de 150 000 emplois », selon le COE, qui ajoute qu’il « est permis de considérer que ces créations nettes d’emploi auraient un effet d’entraînement sur l’ensemble de l’économie ».
La présidente du COE Marie-Claire Carrère-Gée prévient toutefois qu’il ne s’agit que d’un « potentiel théorique » de créations d’emplois, qui ne peut se concrétiser qu’à « condition que l’offre productive française soit au rendez-vous en volume, en compétitivité, en compétences ».
Source : Ouest France
Via : La Vraie Democratie