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Changements économiques et géopolitiques dans les cinq prochaines années

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12.12.2022 

Shakespeare, par la bouche de Henri IV effrayé, exprime la peur et l’impuissance de l’homme face à l’absence de certitudes face au chaos du changement: «Mon Dieu! Que ne peut on lire le livre du destin, et voir, grâce aux révolutions des temps, les montagnes s’aplanir, et le continent, las de sa solide fermeté, se fondre dans la mer, ou, à d’autres époques, la ceinture des plages de l’Océan devenir trop large pour les flancs de Neptune»; «Oh, si tout cela pouvait se voir, le plus heureux jeune homme, à l’aspect de la route à parcourir, des périls passés, des traverses futures, voudrait fermer le livre et s’asseoir et mourir».  

Par chaos, nous entendons quelque chose d’imprévisible et qui échappe à la vision myope qui ne peut être esquissée que par nos yeux face à des événements qui échappent aux paramètres connus. Notre esprit n’est capable que de séquencer des fragments de la séquence totale de l’immense génome du chaos, avec lequel on recourt inévitablement au terme «effet papillon» pour tenter d’expliquer la conjonction vertigineuse des forces centripètes et centrifuges qui finira par configurer le puzzle disjoint du chaos ordonné qui est en gestation. 

L’«effet papillon» évoqué ci-dessus transféré aux systèmes complexes aurait pour effet collatéral de rendre impossible la détection à l’avance d’un futur médiat puisque les modèles quantiques qu’ils utilisent ne seraient que des simulations basées sur des modèles antérieurs, l’inclusion d’une seule erreur variable ou l’apparition soudaine d’une variable imprévue fait que la marge d’erreur de ces modèles s’amplifie dans chaque unité de temps simulée jusqu’à dépasser même la limite stratosphérique de cent pour cent, dont le Brexit, le triomphe de Donald Trump, l’épidémie de la pandémie de la Covid-19 et le conflit en Ukraine serait paradigmatique. 

Le biologiste français Jacques Monod dans son essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne, Le Hasard et la Nécessité (1970) explique que les variables de logos et de hasard dans l’évolution humaine seraient des aspects complémentaires de la nécessaire adaptation évolutive des êtres vivants aux changements drastiques afin d’assurer leur reproduction de sorte que l’on assiste à l’émergence d’un «scénario téléonomique» par opposition au «scénario téléologique» en vigueur dans les sociétés occidentales. 

Le Brexit, la pandémie de la Covid-19 et le conflit en Ukraine ont mis en scène la fin du «scénario téléologique» dans lequel la finalité des processus créatifs était planifiée par des modèles finis qui pouvaient intermodéliser ou simuler plusieurs futurs alternatifs et où l’intention prévalait, Le «scénario téléonomique», marqué par des doses extrêmes de volatilité qui affecteront particulièrement des systèmes complexes tels que le changement climatique, la détection et la prévention des épidémies, les flux migratoires, la Bourse et le nouvel ordre géopolitique mondial. 

Ainsi, après le conflit en Ukraine, on assistera à la fin de l’unipolarité des Etats-Unis et de son rôle de gendarme mondial et à son remplacement par la nouvelle doctrine de la multipolarité ou de la géopolitique formée par la Troïka Etats-Unis, Chine et Russie (G3). On aura aussi l’émergence sur la scène géopolitique de la nouvelle vague de déstabilisation mondiale. 

Sur le plan économique, la croissance stratosphérique des prix du pétrole et de l’énergie obligera les pays à adopter des politiques de décroissance avec la contraction subséquente du commerce mondial. Cela entraînera la fin de la mondialisation économique, avec pour effets collatéraux la fin du tourisme de masse, le retour des délocalisations, l’intronisation de l’économie circulaire et des produits écolabellisés, qui finiront par marquer le retour à des compartiments économiques étanches dans les cinq prochaines années. 

Germán Gorraiz López, analyste politique

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