👇 Bonne lecture ! N'oubliez pas de vérifier la fin de cet article pour découvrir des livres gratuits qui vous attendent 👇

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

On me dit souvent, « mon cher Charles, si les assurances vie c’est risqué, je vais tout mettre en sécurité sur mon livret A »…

Et je réponds invariablement deux points, ouvrez les guillemets, je me cite moi-même : « Hahahahahahahaha ! »

Bon, je concède que l’éclat de rire n’est pas une explication crédible en soi mais cela fait du bien.

Pour que les choses soient claires dans l’esprit de tous, nous allons donc tout simplement reprendre ensemble le fonctionnement d’un placement en général et du livret A en particulier. Après, vous contemplerez votre relevé de compte du livret A avec une « légère » (en fait elle sera très grande) pointe d’inquiétude…

D’où vient le rendement de mon placement ?

Si vous êtes normalement constitué, quand vous pensez placements et épargne, vous pensez rendement et vous vous demandez comment gagner plus de sous avec vos sous sans rien faire… Normal, c’est la logique de l’épargnant !! Donc vous faites un placement, en action, en OPCVM, en assurance vie, dans votre PEA, peu importe. Si ce placement vous donne du « rendement », il n’y a pas 36 solutions pour expliquer la provenance de cet argent tombé du ciel.

Soit c’est de l’argent qui est gagné à la suite d’une activité économique, c’est le cas d’une action qui verse un dividende qui correspond à votre part des bénéfices générés par l’activité de l’entreprise dont vous êtes l’actionnaire et accessoirement si cette entreprise fait des pertes votre rendement sera de 0. Mais c’est valable aussi pour une société immobilière qui loue des biens et vous recevez une partie de ces loyers par exemple.

Soit c’est un rendement qui est lié à une opération de crédit, c’est-à-dire que votre argent a été prêté contre rémunération.

JAMAIS, je dis bien JAMAIS une banque ne vous donne des sous uniquement parce que vous lui semblez sympathique et gentil ou fort aimable. L’argent que vous recevez n’est qu’une partie de l’argent généré par la banque ou tout autre intermédiaire financier avec VOTRE argent. TOUJOURS !

Il est où mon argent, il est où ?

Vous connaissez peut-être la chanson « il est où le bonheur, il est où ? », bon eh bien vous pouvez vous poser la même question pour vos sous déposés sur votre livret A.

Si vous pensez que votre argent est toujours sur votre livret A, vous faites une énorme erreur de compréhension. Votre argent n’existe plus !! Il n’est plus là… il est parti ! Et je peux même vous dire où très précisément !

Il est à la Caisse des Dépôts et Consignations, la CDC ! Et n’imaginez pas que cette vénérable institution garde votre argent pour le sécuriser. Point du tout mes amis. La CDC utilise cet argent notamment pour financer le secteur du logement social. En clair, les HLM.

À chaque fois que vous déposez des sous sur votre livret A, la banque en reversait 60 % à la CDC pour le financement des HLM et autres besoins en financements de ce secteur (ravalement de façades et autres travaux nécessaires) et les banques pouvaient en garder 40 % qu’elles se précipitaient à prêter par exemple à d’autres banques qui avaient besoin d’argent…

Je vous dis que votre argent n’existe plus. Il a été dépensé… y’a plus ! Enfin, n’imaginez pas que quand on construit un immeuble HLM, le crédit fait par la CDC (avec votre pognon) à un organisme HLM soit sur une durée de 6 mois… Non, c’est plutôt 35 ans !

Autant dire que si vous vouliez tous aller chercher au même moment vos sous sur les livrets A, ce n’est pas uniquement qu’il n’y en aurait pas pour tout le monde… il n’y en aurait presque pas pour personne !!

Conclusion, le livret A n’est pas plus sûr qu’un autre placement !

Soyons clairs, à y réfléchir et tout bien pesé, une fois mis sur votre livret A qui ne rapporte juste rien du tout au moment où j’écris cet article, votre argent n’y est même plus en sécurité puisqu’il a été déjà prêté et réemployé ailleurs, ce qui implique qu’il n’est plus disponible, il n’existe plus !

Paradoxalement, si vous achetez une action de la société L’Oréal ou Air Liquide, vous avez une action, donc une partie de l’entreprise. Vous savez exactement où est votre argent. Je ne vous dis pas qu’il faut investir en Bourse ou que ces deux actions ne peuvent pas baisser. Je vous dis que vous êtes en partie propriétaire de ces entreprises.

Une action est un actif tangible dont la valeur peut varier voire même valoir zéro MAIS c’est un actif. L’or également évidemment ou l’argent métal bien sûr. Une maison ou un appartement est un actif tangible et vous voyez bien qu’il en restera quelque chose sauf cas de guerre où la pierre devient un tas de gravats… Mais tout ce qui est financier, déposé en banque, mis sur des comptes est presque tout le temps dépensé par d’autres et se transforme en une créance que vous détenez sur la banque.

Le livret A n’est rien d’autre qu’une créance que vous avez sur la banque « qui vous doit » cet argent, au même titre que votre compte courant.

Rien de ce qui est monnaie n’est garantie ou sûr par les temps qui courent, et c’est la raison pour laquelle vous devez surpondérer les actifs tangibles dans votre gestion patrimoniale ou dans vos choix de placements.

Cela dit, pour le moment le livret A reste plus liquide qu’une assurance vie par exemple, parce que son fonctionnement technique s’apparente à celui d’un compte courant où l’argent est « disponible » immédiatement. Immédiatement tant que la banque a les liquidités suffisantes pour faire face aux retraits. Si la banque ne dispose pas de la bonne quantité de liquidités, alors vous découvrirez, effaré, que votre livret A, finalement, ne valait pas tripette.

Comme disait mon grand-père, un homme averti en vaut deux, mais un homme préparé en vaut 4 !

Il était futé le pépé, il faut dire que quelques années de guerre et de captivité ça forme un homme… Et c’est exactement avec cet état d’esprit que tous les mois, dans ma lettre Stratégies, je vous propose des approches différentes pour votre patrimoine et pour sécuriser vos fonds – pour plus de détail sur la lettre STRATÉGIES c’est ici – et c’est aussi pour cette raison que j’ai fait un guide spécial placements exhaustif, qui passe en revue chaque placement et surtout les risques réels pour l’épargnant. Vous pouvez vous le procurez ici. Attention, sachez que la promotion ou le guide spécial placements ainsi que le dossier spécial « Comment choisir la banque la plus sûre » vous sont offert ainsi que l’accès à toutes les lettres déjà parues est toujours en cours et que pour tout abonnement à la lettre STRATÉGIES vous aurez une « complète » (comme pour les crêpes jambon, oeuf et fromage…) ! Les solutions existent !

Il est déjà trop tard. Préparez-vous !

Charles SANNAT

1 COMMENTAIRE

  1. Tout à fait d’accord sur la nécessité, quand on en a les moyens, de détenir des avoirs tangibles et non seulement financiers (à la fin des années 90 certains conseillaient pour devenir rentier de vendre sa maison et de tout placer sur les actifs bancaires).

    Il semble facile à une personne attentive, de réagir quand elle se produira à une menace sur le livret A. Les dépôts sont limités (max 22950 euros + intérêts) et il est facile de faire un transfert internet et de ne laisser que 10 euros sur le livret. Assurez-vous par contre à l’avance que vous n’êtes pas trop limité par votre convention de compte dans le montant maximum de vos transferts quotidiens.

    Contrairement à d’autres placements, ll n’y a pas de danger que le livret A serve des intérêts négatifs avec une prolongation de la chute actuelle des taux d’intérêts (évitez par contre les dépôts-retraits rapprochés avec le calcul par quinzaine). Il n’y hélas pas non plus de risque proche de mise en faillite d’un grand nombre d’offices HLM par manque de candidats locataires, ce qui mettrait alors en péril la CDC. Le risque est donc en cas de retournement de tendance avec une remontée des taux d’intérêts et/ou de l’inflation qui serait mal ou trop tardivement suivi par le livret A (pour mémoire en 1980 : 13,6 % d’inflation pour un livret A à 6,5%).

    Je suis plus inquiet avec les assurances-vie. C’est beaucoup plus long à liquider. Elles sont de plus massivement détenues par des personnes agées pour lesquelles l’effort de se rendre chez leur assureur ou banquier est difficile (et ceux-ci refusent toute procuration si elle n’est pas appuyée par un acte notarié). Les taux de la dette à court terme étant négatifs, les assurances-vies achètent aujourd’hui massivement de la dette française à long terme (taux à 0,126 % par an pour la dette à 10 ans). En cas de remontée des taux d’intérêts cette dette deviendrait invendable avec l’effet de levier du nombre d’années restant à courir sauf à encaisser une grosse perte. D’où blocage des retraits pour sauver les compagnies.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici