La France, ce pays où l’art culinaire se marie délicieusement bien avec l’art de gérer un déficit budgétaire en constante expansion.
C’est presque comme si, chaque semaine, on assistait à une nouvelle révélation d’un chef-d’œuvre, une sorte de « Mona Lisa » des chiffres rouges, avec le déficit du budget de l’État qui s’élargit avec autant d’aisance qu’un sourire énigmatique.
Bruno Le Maire, en artiste du chiffre qu’il est, joue la partition de l’optimisme avec une promesse des plus poétiques : ramener le déficit à 3,7 % pour 2027. Ah, l’ambition!
Comme c’est mignon. Cela me rappelle ces résolutions du Nouvel An abandonnées avant même que les derniers feux d’artifice n’aient fini de briller. À ce rythme, on peut effectivement s’attendre à un déficit de 6 % à la fin de l’année.
Peut-être est-ce leur manière à eux de rendre hommage à la tradition française de l’excellence en visant toujours plus haut… dans le rouge, bien sûr.
Et que dire de notre cher Président Macron, transformé en chef d’orchestre de cette symphonie kafkaïenne, en demandant à Bruno de se lancer dans des acrobaties budgétaires toujours plus périlleuses? On pourrait presque imaginer la scène, Macron le maestro, agitant sa baguette magique : « Encore plus de déficit, Bruno! Faisons rire les économistes influenceurs et pleurer les futurs manuels d’économie! »
Parlons-en des économistes, des prophètes de notre temps, ceux qui, tel des Cassandre modernes, avaient prédit ce désastre bien avant qu’il ne devienne une mode. @Drawmyeconomy, @IdLibertes, @MarcTouati – des noms qui, demain, pourront dire « Je vous l’avais bien dit », tout en sirotant un café amèrement ironique sur les décombres de nos espérances budgétaires.
Mais trêve de plaisanterie, car le sujet est grave. La France, cette belle endormie, court, semble-t-il, vers sa faillite avec la détermination d’un marathonien dopé à l’idée de battre son propre record. Dans moins de 31 mois, selon moi, le pays pourrait être à court d’options, contraint de faire les poches à ses propres citoyens, ou bien de dire adieu à ses fonctionnaires, les transformant en une armée de chômeurs bien malgré eux.
Quel scénario! Quelle imagination! Si seulement c’était une fiction… Mais attendons de voir, car en France, comme on le sait, le dernier acte est toujours plein de surprises. Peut-être découvrirons-nous qu’en fait, tout ceci n’était qu’un tour de magie, une illusion budgétaire destinée à nous tenir en haleine. Ou peut-être pas. Mais une chose est sûre : le spectacle continue, et les places en première ligne pour assister à ce drame économique se vendent comme des petits pains. Gardez votre ticket bien en main, le final promet d’être épique.
