RÉCIT – L’avocat de la victime a plaidé jeudi pour infirmer le non-lieu rendu par la justice française fin 2019 en raison du manque de coopération des autorités égyptiennes. La chambre de l’instruction rendra sa décision le 1er février.
C’est une affaire judiciaire ubuesque. La justice française reconnaît le viol d’une adolescente de 14 ans, lors d’une croisière en Égypte en 2008, mais a pourtant rendu un non-lieu le 31 décembre 2019. En cause, le manque de coopération des autorités égyptiennes, qui refusent de communiquer les procès-verbaux d’audition des deux mis en cause.
La victime a fait appel de cette décision. Jeudi 13 janvier, son avocat, Me Gilles-Jean Portejoie, a plaidé devant la chambre de d’instruction de la cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme) pour infirmer ce non-lieu. Une décision sera rendue le 1er février. «Il y a une certitude dans cette affaire, et la juge le dit dans son ordonnance de non-lieu, c’est que cette jeune femme a été violée dans des conditions sordides. C’est insupportable que notre institution judiciaire s’incline devant la désinvolture et la mauvaise foi des autorités égyptiennes», réagit auprès du Figaro Me Gilles-Jean Portejoie.