Donald Trump impose une vision pragmatique des relations internationales, loin des dogmes néoconservateurs qui ont entraîné l’Occident dans des conflits interminables. Pour lui, il n’y a ni alliés éternels ni ennemis définitifs, seulement des intérêts à défendre. Son approche réaliste relègue l’Europe au second plan, incapable de s’émanciper de la tutelle américaine et de défendre ses propres priorités stratégiques. L’OTAN, selon Trump, n’existe que grâce aux États-Unis, et il ne compte pas financer indéfiniment la sécurité d’un continent qui refuse d’investir dans sa défense.
La guerre en Ukraine, à ses yeux, est un fardeau inutile. Il sait que Kiev a perdu et que Zelensky n’est plus qu’un pion sacrifié sur l’échiquier mondial. L’exclusion de l’Union européenne des négociations de paix confirme son incapacité à peser sur la scène internationale. Loin de la rhétorique belliqueuse de Bruxelles, Trump privilégie un apaisement stratégique avec la Russie afin de rediriger toute l’attention vers l’ennemi véritable : la Chine.
Pékin est la seule puissance capable de contester l’hégémonie américaine, et Trump veut recentrer la politique étrangère des États-Unis sur cet affrontement décisif. Pour cela, il ne s’embarrasse pas d’idéologie : la Russie n’est plus une menace prioritaire, mais un acteur avec lequel Washington peut trouver un équilibre. Pendant que l’Amérique prépare ce choc stratégique, l’Europe, elle, s’accroche à des illusions dépassées.
Le tournant est inévitable, et les prochains mois risquent d’être brutaux pour ceux qui refuseront d’admettre cette nouvelle réalité…
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