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Accueil OPINION

Trois raisons de craindre une autre «grande guerre» aujourd’hui

Vous pensez toujours que la mondialisation apportera la paix ? Ils le pensaient aussi en 1914

PAR Le Saker Francophone
4 décembre 2018
in OPINION
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Par Hal Brands – Le 11 novembre 2018 – Source Bloomberg 

L’explosion vient vite. Photographer : J. J. Marshall/Hulton Archive via Getty Images

 

Le mois dernier, je me suis rendu à Vienne, ancien siège de l’empire austro-hongrois et lieu idéal pour contempler le centième anniversaire de la fin de la première guerre mondiale.

Ce conflit a débuté avec la déclaration de guerre de l’empire austro-hongrois à la Serbie en juillet 1914, suite à l’assassinat de l’archiduc austro-hongrois Franz Ferdinand. Cela a finalement conduit à plus de quinze millions de morts, à l’effondrement de quatre empires, à la montée du communisme et du fascisme dans certains des principaux États européens, à l’émergence et au retrait ultérieur de l’Amérique en tant que puissance mondiale, et à d’autres développements qui ont profondément modifié le cours du XXe siècle.

La Première Guerre mondiale a été « le déluge … une convulsion de la nature », a déclaré le ministre britannique des Munitions, David Lloyd George, « un tremblement de terre qui bouleverse les fondations de la vie européenne ». Ce conflit a pris fin il y a un siècle, mais il trois leçons cruciales qui sont pertinentes pour notre monde aujourd’hui de plus en plus chaotique.

Premièrement, la paix est toujours plus fragile qu’il n’y paraît. En 1914, l’Europe n’avait pas connu de conflit continental global depuis la fin des guerres napoléoniennes un siècle plus tôt. Certains observateurs pensaient que le retour à une telle saignée était devenu presque impossible. L’auteur britannique Norman Angell s’immortalisait en suggérant, quelques années seulement avant la Première Guerre mondiale, que ce que nous appellerions maintenant la mondialisation avait rendu obsolètes les conflits entre grandes puissances. La guerre, a-t-il affirmé, était devenue vaine, car la paix et les liens économiques et financiers grandissants entre les principaux États européens apportaient une grande prospérité.

Angell était en bonne compagnie avec la multitude de penseurs qui croyaient que l’amélioration des communications liait l’humanité encore plus étroitement, que l’arbitrage international rendait la guerre inutile, et que le nationalisme était éliminé par de nouvelles idéologies plus éclairées et des formes améliorées de coopération internationale.

L’éruption de la Première Guerre mondiale a montré que ces tendances n’étaient absolument pas une garantie de paix, car elles avaient été très facilement submergées par les forces les plus sombres du conflit et de la rivalité. Les changements déstabilisateurs dans l’équilibre des forces, les rigidités géopolitiques créées par des plans militaires menaçants, la montée des idées sociales darwinistes et militaristes qui exaltaient le rôle de la guerre dans le développement humain et national, et les tensions entourant la tentative croissante du pangermanisme d’installer sa prééminence européenne et son pouvoir mondial, avaient accumulé une grande quantité de matériaux combustibles qui ont été enflammés par l’étincelle apparemment mineure venue de l’assassinat d’un archiduc.

Si nous supposons aujourd’hui que la guerre entre les grandes puissances ne peut pas se produire, que l’interdépendance économique prendra automatiquement en compte la montée des tensions entre les États-Unis et la Chine, que les progrès de l’être humain dans l’esprit des Lumières vont reléguer le nationalisme et l’agression aux oubliettes de l’histoire, alors nous risquons de découvrir que notre paix actuelle est beaucoup plus précaire que ce que nous pensons.

Deuxièmement, la Première Guerre mondiale nous rappelle que lorsque la paix s’efface pour faire place à l’effondrement de l’ordre international, les conséquences peuvent être bien pires que ce que tout le monde imagine. Même après l’éruption de la Première Guerre mondiale, de nombreux observateurs ont estimé que sa durée serait brève et ses effets limités. En septembre 1914, The Economist assurait à ses lecteurs « l’impossibilité économique et financière de mener des hostilités encore plusieurs mois à l’échelle actuelle ». Pourtant, cette prédiction, comme tant d’autres, était tout à fait erronée, car les sources mêmes du progrès qui avaient suscité tant d’optimisme dans les années qui ont précédé la guerre ont alors rendu son impact d’autant plus cataclysmique.

Le développement d’États plus modernes et plus capables au cours des décennies qui ont précédé la Première Guerre mondiale donnait désormais aux dirigeants européens la possibilité de taxer et de recruter plus efficacement leurs populations et d’entretenir un conflit terrible bien plus longtemps que prévu. Les percées industrielles et technologiques de l’époque permettaient maintenant de tuer à l’échelle industrielle. Comme l’a observé le recteur d’une église britannique, « toutes les ressources de la science avaient été utilisées pour perfectionner les armes de destruction de l’humanité ».

Alors que le conflit prenait de l’ampleur, les restrictions morales s’érodaient et des innovations redoutables telles que les bombardements aériens, les gaz toxiques et la guerre sous-marine sans restriction ont été mises en œuvre. La guerre a précipité le génocide des Arméniens et d’innombrables autres crimes contre les civils. Les ramifications à long terme ont été également traumatisantes, car la Première Guerre mondiale a remodelé la carte politique des continents, déclenché des révolutions du cœur de l’Europe à l’Extrême-Orient et mis à incuber certaines des idéologies politiques les plus toxiques de l’histoire de l’humanité.

La Première Guerre mondiale n’était pas si différente, à cet égard, des nombreuses guerres entre grandes puissances qui ont périodiquement rompu le système international. Une fois que l’ordre existant s’est effondré, on ne sait pas jusqu’où iront la destruction, les transgressions morales acceptées et le bouleversement géopolitique. Et même si les Américains considèrent la force avec laquelle ils défendent l’ordre international, que leur pays a créé, contre les pressions croissantes exercées par des puissances révisionnistes autoritaires telles que la Chine et la Russie, cette leçon mérite d’être gardée à l’esprit.

La troisième leçon est la suivante : quand les États-Unis s’isolent du monde, ils peuvent bien devoir se réengager plus tard à un coût beaucoup plus élevé. L’Amérique a joué un rôle clé dans la relance économique de l’Europe de l’après-guerre au cours des années vingt. Pourtant, elle rejeta [après la Première Guerre mondiale] le type d’engagement stratégique et militaire à long terme qu’elle avait finalement mis en place après la seconde guerre mondiale.

Les Américains s’étaient isolés [après 1920]  pour des raisons qui semblaient tout à fait compréhensibles à l’époque. Il y avait une réticence généralisée à abolir la tradition de non-intervention en Europe, ainsi que la crainte que l’adhésion à la Société des Nations porte atteinte à la souveraineté américaine et usurpe les prérogatives constitutionnelles du Congrès en matière de déclaration de guerre. Surtout, il y avait une complaisance stratégique provoquée par la défaite de l’Allemagne et de ses alliés qui semblait avoir écarté d’importants dangers géopolitiques de l’horizon.

L’histoire des années 1930 et 1940 a toutefois vite démontré que de nouveaux dangers, encore plus graves, pouvaient survenir en l’absence, en temps opportun, d’efforts résolus des démocraties pour les en empêcher. Bien que les États-Unis et leurs alliés aient finalement réussi à vaincre les puissances de l’Axe au cours de la Seconde Guerre mondiale, ils n’ont réussi à le faire que moyennant un coût en vies humaines, en argent, et en dévastation générale qui a éclipsé le bilan infligé par la première guerre mondiale.

C’est pourquoi les États-Unis ont choisi de rester aussi profondément engagés dans les affaires de l’Europe, de l’Asie-Pacifique et d’autres régions clés après 1945 : les autorités américaines avaient appris que, tant en géopolitique qu’en médecine, la prévention est souvent moins chère que la guérison. À un moment où l’engagement futur des États-Unis vis-à-vis du leadership international est à nouveau remis en question, c’est peut-être l’information la plus importante à apporter. Et il y a des moyens bien pires de se rappeler cette idée que de traverser Vienne, ville riche en monuments appartenant à un empire – et un système international – que la première guerre mondiale a détruit.

Hal Brands est un chroniqueur de Bloomberg Opinion, professeur distingué à l’École des hautes études internationales de l’Université Johns Hopkins et membre principal du Centre pour les évaluations stratégique et budgétaire. Plus récemment, il est co-auteur de Les leçons de la tragédie : gouvernance et ordre mondial.

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

Note du Saker Francophone

Ce texte est un exemple caricatural de la cécité et du désarroi des élites devant le désordre du monde. C'est un appel désespéré contre la tendance actuelle des États-Unis à l’isolationnisme.

L'auteur a bien compris que la mondialisation a été la cause de l'atrocité de la Première Guerre mondiale, et que nous sommes aujourd'hui dans la même situation qu'un 1914. Mais cela ne l'empêche pas de prêcher pour un interventionnisme plus radical des États-Unis alors que ce pays est à la ramasse sur tous les plans.

 

Source: LE SAKER FRANCOPHONE
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