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Trimestre anti-inflation : un coup de communication

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Le ministre de l’Économie annonce récemment un “trimestre anti-inflation.” En effet, le plus gros des hausses de prix a lieu dans l’alimentation, avec une augmentation de 15,8 % des prix en moyenne sur un an, selon l’Insee.

Les causes de l’inflation du moment proviennent en toute probabilité du gouvernement lui-même. Il a produit une masse d’argent sans précédent depuis 3 ans (voir graphique ci-dessous de l’agrégat M3, une mesure de la quantité d’euros en France).

Cependant, il n’accepte pas de responsabilité dans l’explosion des coûts et la perte de pouvoir d’achat aujourd’hui.

Le particulier français souffre de l’inflation de deux façons : d’abord, les épargnes valent moins. Ensuite, les salaires grimpent moins vite que les prix. L’argent qu’il a mis de côté a moins de valeur, et ses revenus chutent.

L’an dernier, les salaires ont grimpé de 3,1 % en euros. Les prix ont augmenté de 5,2 % selon les calculs de l’Insee (qui sont falsifiés par le “bouclier tarifaire,” qui revient à distribuer de l’argent pour payer des factures, tout en prétendant que les prix n’ont pas augmenté).

Ainsi, les revenus baissent, en termes de pouvoir d’achat.

« La lutte contre l’inflation est l’affaire de tous », proclame le ministre, comme si l’inflation avait une cause hormis la création d’argent par les dirigeants.

Ils viennent de conclure des négociations avec les supermarchés, et annoncent le “trimestre anti-inflation.”

La réduction des prix en magasins sera “financé grâce aux marges des distributeurs,” explique BFM, qui cite les communiqués du gouvernement.

Ils précisent que le tout coûtera des “centaines de millions d’euros” aux grandes sociétés de la distribution.

Un peu de contexte, cependant : en 2014, les ménages ont dépensé 232 milliards d’euros sur la nourriture (supermarchés ou restaurant).

L’opération du gouvernement correspond à une réduction des coûts de moins d’un milliard d’euros… soit moins de 0,4 %, s’ils continuent le programme pour un an.

En contrepartie, le gouvernement fait un « coup de comm » avec l’appui des médias, qui rapportent les déclarations de ministres, sans faire de commentaire.

Les supermarchés, de leur côté, sacrifient peu au final.

Auchan a un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros. Leclerc fait plus de 40 milliards. Casino fait environ 16 milliards.

Certes, les marges sont peut-être faibles dans la distribution.

Aussi, rappelez-vous que les magasins ont en général envie de vendre moins cher certains produits.

Au nom des lois sur la concurrence, le gouvernement les en empêche, jusqu’ici. Les supermarchés cherchent le plus souvent à vendre moins cher des objets de premiers prix, qu’ils mettent en promotion pour attirer de la clientèle.

Rien ne garantit en réalité de changement important du côté des supermarchés. Chacun en ressort avec une bonne image dans la presse, cependant.

Coopération des entreprises

La plupart du temps, face à une requête du gouvernement, les entreprises acquiescent.

Elles savent qu’il vaut mieux éviter tout conflit avec les dirigeants.

Fnac-Darty a eu un prêt garanti de 500 millions d’euros durant les confinements. Castorama a touché 600 millions.

Les entreprises préfèrent rester bons amis avec les dirigeants.

De plus, toute entreprise à l’échelle nationale a des soucis d’autorisations, permis, et poursuites en justice.

L’an dernier, le géant Amazon a renoncé à un centre de distribution près de Rouen en raison de l’opposition de représentants du gouvernement…

Les sociétés jouent le jeu. Elles participent au “trimestre anti-inflation.”

Elles compteront sur les ministères pour leur renvoyer l’ascenseur plus tard.

D’ici là, peut-être quelques produits baisseront-ils en magasin.


Dans l’ensemble, rien n’efface les dégâts de la création d’argent par les autorités sur la valeur de la monnaie.

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