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Time to rise : les idées noires du racialisme.

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Jean-Pierre Marongiu
Jean-Pierre Marongiuhttps://jean-pierre-marongiu.fr/
Écrivain, Conférencier, Expert en Management - DG de la Société Pro&Sys- Directeur-fondateur du Thinktank GRES : Groupe de Réflexions sur les Enjeux Sociétaux. Publications : le Châtiment des Élites, Qaptif, InQarcéré, Aussi noire que soit ma nuit, Le vent ne change jamais de direction, Même à terre, Restez debout !

La négritude de Léopold Sédar Senghor est devenue un concept exclusif, il n’est plus question d’appeler un chat un chat ni un noir un noir si l’on est… blanc.

Je me souviens, lors d’un voyage à New York, qu’un congressiste américain passablement aviné s’était lancé dans une imitation des quatre Afro-Américains assis à notre table lesquels s’apostrophaient en se traitant de niggers à tout propos. Cela avait jeté un froid polaire que je ne compris pas. On m’expliqua que nigger était gravement insultant dans la bouche d’un blanc, mais familier et bienveillant dans celle d’un frère de couleur.

C’est probablement ce jour-là que mon humanisme universaliste se fissura, on venait de m’ôter un droit, celui d’utiliser un vocabulaire en raison de ma couleur de peau. Que je n’eusse aucune envie de qualifier qui que ce soit de nègre, l’ayant été moi-même pour rédiger deux biographies pour des célébrités en mal avec la grammaire, ne fit rien à l’affaire.

C’est l’interdiction en elle-même qui devient insoutenable, parce qu’elle supprime le libre arbitre. En interdisant un mot, on n’éradique pas le racisme au contraire, on le sublime, pire on l’inverse. Les blancs sont de détestables criminels, les non ou mal-croyants sont voués aux enfers.

« Bienvenue en Occident, là où le blanc se croit tellement supérieur que racisme et débilité deviennent banalité. TIME TO RISE ».

Quelques mois après avoir prononcé cette phrase aux allures de cri de ralliement, Demba Ba, activiste de circonstance et accessoirement footballeur, donnait un coup de pied dans la fourmilière des intellectuels au front bas du monde du football. L’arbitre assistant de la rencontre, un Roumain, venait d’identifier Pierre Webo, l’entraîneur adjoint du club stambouliote parmi un groupe de blancs comme étant « u negru », le noir en roumain.
Mais Demba ne parle pas roumain, le seul langage qu’il maîtrise c’est la rhétorique victimaire et l’envie d’en découdre au nom d’un passé colonial, alors il comprend, ou feint de comprendre, Negro… Et c’est une de ces étincelles des bougies magiques des gâteaux d’anniversaire qui met le feu aux poudres, à peine éteinte celle de Zecler, encore fumante celle de Georges Floyd, les blancs sont tous des racistes.

Bien évidemment, ce n’est que pur hasard qu’il s’agisse d’un match de coupe d’Europe, que la rencontre se joua à Paris, mettant aux prises le club de la capitale française et le club Istamboul BB appartenant à l’AKP (parti politique du président turc Recep Tayyip Erdoğan). Il faut bien connaître la Turquie et la main mise d’Erdogan sur la gestion des clubs de football, pour comprendre ce que cela implique. Les relations entre Emmanuel Macron et le néo Sultan Ottoman sont au plus mal, le texte de loi sur le séparatisme islamique, et le droit aux caricatures ont déplus par-delà la méditerranée. Les soubresauts de l’article 24 de la proposition de sécurité globale offrent un contexte insurrectionnel propice, voire idéal.

Le match est arrêté, les joueurs quittent la pelouse, changement de la délégation arbitrale roumaine par un quatuor Néerlando-Polonais et retour au jeu. La victoire écrasante de Paris compte pour du beurre, Demba Ba a gagné.

Demba Ba est à la fois noir et musulman tout comme Malcolm X. Time to Rise était un des slogans du Black Power aux États-Unis, repris par les Blacks Panthers et par Malcolm X. C’est aussi le titre du dernier opus de Marvel, the Rise of Black Panther qui voit le peuple noir sauver un monde dépourvu de blancs.

Dire qu’une machination islamo racialiste est en marche afin de démembrer la civilisation occidentale est probablement excessif et classerait quiconque ferait référence à une telle probabilité parmi les réactionnaires fascisants et complotistes. Mots parfaitement autorisés.
Il fut un temps où Marius Trésor et Jean-Pierre Adam constituaient la garde noire de l’équipe de France, il fut une époque où l’on célébrait le premier président noir des états unis, une période où l’humour pouvait être noir et c’était de la musique noire montait des caves de Saint-Germain…

Armstrong, je ne suis pas noir, je suis blanc de peau. Quand on veut chanter l’espoir, quel manque de pot. Claude Nougaro

C’est dans les universités américaines que le premier souffle du vent racialiste s’est levé, à Berkeley, à Colombia… au début des années 1960, idéologie confortée ces dernières années à l’Evergreen State Campus, dans l’État de Washington.

L’idéologie racialiste prend de l’ampleur sur les campus américains au tournant des années 1970-1980. Toute une communauté au sein de laquelle se côtoient étudiants Noirs, Blancs et Asiatiques en un creuset de radicalité politique, un espace ou la gauche syndicale s’agrège aux premiers intellectuels nationalistes Noirs. Pour lesquels c’est l’occasion de rencontrer et de dialoguer avec des homologues étrangers venus de pays s’étant affranchis de la domination coloniale.

Le radicalisme arrive en Europe, avec un décalage d’une vingtaine d’années par rapport aux États-Unis, bénéficiant du vide idéologique et politique dans le système éducatif qui a laissé le champ libre au militantisme identitaire des minorités.

Formé dans le creuset libéral anglo-américain, on voit dès les années 80 déferler sur l’Europe toute une horde de docteurs en colonialisme, d’islamologues et autres respirologues émérites. Une liste ininterrompue de mots en isme, se rue sur une jeunesse étudiante en mal de repères idéologiques.

Récemment, un colloque à Paris VII réunissait des « chercheurs en indigénisme ».

Il est question de disserter sur l’inversion des modes ségrégatifs. Les antiracistes-racistes actuels se prétendant héritiers de la lutte pour les droits civiques des années 1960, qui visait à combattre des situations bien réelles et à abolir les lois ségrégationnistes en vigueur dans l’Amérique du 19e siècle.
L’égalité des droits étant acquise, l’étape suivante consistait en la mise en œuvre de la discrimination positive.
L’escalade du racialisme contemporain théorisé, entre autres, par Malcom X, prône l’abandon du pacifisme égalitaire prêché par le révérend Martin Luther-King, afin d’établir par la violence la suprématie noire sur un colonialisme soumis.

Puisées dans le Coran, les techniques de conversion des infidèles s’appliquent. Seuls les blancs repentis, qui s’agenouilleront devant le tribunal de l’histoire pourront échapper à l’opprobre du racialement correct ou devront s’acquitter d’un financement.

« Le Dimmi se présentera le dos courbé et la tête baissée, il posera l’argent dans la balance, tandis que le percepteur le saisira par la barbe et lui administrera un soufflet sur chaque joue » S9 V9

Les images de blancs s’agenouillant pour se faire pardonner l’esclavage ont fait le tour du monde.

L’occident judéo-chrétien porte en ses fondements mêmes la pathologie du suicide sociétal. Il convient de racheter ses fautes en s’autoflagellant, il est normal de se haïr afin d’obtenir le pardon. Tendre l’autre joue est un principe de base de la Chrétienté.
Coupable d’appropriation culturelle le blanc doit se soumettre. La France qui fut une puissance colonialiste plonge à son tour, après les États-Unis et le Royaume-Uni, dans la dérive racialiste. L’histoire se réécrit, mêlant mémoires et fantasmes sur les thèmes obsessionnels de l’esclavage, du colonialisme, des génocides, de l’homophobie, de la misogynie, de l’immigration. Les rues portant les noms de célébrités blanches vont être débaptisées au profit de personnalités issues de l’immigration.

Dans les universités françaises sous l’emprise de groupuscules d’une gauche islamo-racialiste, quand il est question de la société française, il est fait référence à une société blanche, de souche, gauloise qui serait intrinsèquement et systémiquement raciste.

La plupart des fers de lance de cette idéologie sont des étudiants-doctorants qui voient leurs thèses validées par une poignée de professeurs d’université inféodés à la mouvance indigéniste. Particulièrement sensible au discours des Indigènes de la République et du CCIF, cette nouvelle élite intellectuelle publie sans relâche des articles et des livres chez des éditeurs militants. Il s’agit de créer, mot à mot, une culture alternative. Un patrimoine identitaire sur lequel s’appuyer le moment venu.

La réalité du quotidien importe moins que l’émotion suscitée par les représentations mentales et sociales.

Une police de la pensée s’est imposée dans les médias, technique inhérente à toutes les idéologies totalitaires : on assigne une identité aux individus en leur prêtant des pensées, et donc des comportements, induits par leurs groupes d’appartenance, supposés ou réels.
On devient coupable de racisme par ascendance, de sexisme par son genre, d’homophobie par son hétérosexualité, la couleur de peau blanche est la nouvelle marque de l’infamie.
Quant à ceux qui possèdent la bonne fortune d’être descendant d’esclaves, de colonisés, issus d’une minorité, ils se voient attribuer le rôle de victime à perpétuité.

Le citoyen lambda, sans l’avoir perçu ni même en avoir eu conscience, est déclaré bourreau par héritage. Il se trouve alors l’obligation de s’excuser d’actes qu’il n’a pas commis auprès de quelqu’un qui ne les a pas subis.

Une poignée de maîtres-penseurs exhument de la psychanalyse les concepts d’inconscient collectif et de construction sociale administrant la preuve sémantique des obsessions mentales, racistes, sexistes et homophobes de la société française.
L’avantage du concept d’inconscient collectif ou celui de construction sociale est qu’il permet d’attribuer toute pensée déviante individuelle à un groupe social dans son entier. C’est l’arme de prédilection des indigénistes.

Au parc des princes, seul l’homme en noir était raciste.


Avant de reprendre la partie, les joueurs parisiens et stambouliotes mirent un genou à terre, le poing levé face au racisme, gestuelle du mouvement Black Lives Matter.

Est-ce un hasard si les joueurs du PSG qui ne supportent pas le racisme sont rétribués par le Qatar, allié d’Erdogan, qui maintient en esclavage les immigrés noirs et leur confisque leur passeport ?

Est-ce un hasard si les journalistes présents applaudissent la Turquie évacuant de leur mémoire le massacre arménien dans le Haut-Karabakh ?

Est-ce un hasard si les mêmes journalistes s’enthousiasment pour le club fer-de-lance de la propagande du Qatar, financier des islamistes Frères musulmans oubliant l’émotion de la décapitation de Samuel Paty ?

Est-ce un hasard si le Time Magazine cette semaine fait les éloges d’Assa Traoré, la sœur d’Adama Traoré, auréolée du titre de gardienne de l’année ?

Est-ce un Hasard si Samuel Paty, les soldats français tués au Mali, et les Arméniens du Haut Karabakh sont blancs et chrétiens ?

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