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« Théorie du Complot » : Une étiquette manipulatoire et un outil de contrôle de la pensée selon un professeur en sciences politiques

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par Jean-Dominique Michel.

C’est une des pierres angulaires de la manipulation en cours. En brandissant cet « outil de contrôle de la pensée », les criminels qui orchestrent le désastre actuel ont en fait tiré le jackpot : journalistes ignares et politiciens véreux (et vice-versa) se sont précipités comme un troupeau d’enragés pour lapider les dissidents avec cette étiquette stigmatisante.

Le procédé est diablement efficace : comme nous le relevions lors du dernier Conseil scientifique indépendant, une telle malveillance, calomnieuse, à l’encontre d’un groupe de citoyens respectables est passée comme une lettre à la poste sans soulever la moindre vague. Alors qu’on y retrouve tous les composants de la discrimination la plus odieuse, accessoirement caractéristique des dérives totalitaires aussi bien que des dérives sectaires.

« CSI – complotisme »

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En temps normal, si les repères éthiques et démocratiques étaient solides, ceux qui osent employer une telle étiquette seraient désignés comme indignes et leur comportement reconnu comme honteux… tant elle est non seulement attentatoire à la dignité et à l’honneur mais en plus à vrai dire complètement stupide.

 

Ce qui n’a pas empêché la presse en tant que corporation de se vautrer abondamment dans la fange de son utilisation massive. Ce qui informe accessoirement sur l’état actuel de son intelligence et de son éthique…

(un des innombrables exemples d’inconduite journalistique – « journal » Le Temps, 11 mai 2020.)

Je re-publie ici l’introduction publiée sur Covidhub.ch, avec le lien vers la préface de l’ouvrage de Lance deHaven-Smith, que j’ai eu l’honneur de co-signer avec l’excellente Ariane Bilheran, normalienne, philosophe et docteur en psychopathologie, sans doute la meilleure spécialiste francophone des dérives totalitaires comme celle que nous subissons.

Suivie de quelques extraits de l’ouvrage, avec l’aimable autorisation de la traductrice, Mme Marielsa Salsilli, journaliste au magazine Nexus, et de l’éditeur, M. Yves Michel, que je remercie chaleureusement pour leur confiance.

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Tout sur le complotisme

• Lien vers l’article : Covidhub.ch

On vous traite de « complotiste » parce que vous doutez du discours officiel, relayé par les médias mainstream ? Ou parce que vous estimez raisonnable, en citoyen vigilant, d’exercer un contrôle sur les instances et personnes au pouvoir ? Ou parce que vous osez questionner cette version unique de la réalité, vendue comme LA vérité ?

Le terme « complotiste » a été initié dès 1967 par la CIA, alors que des témoignages et preuves irréfutables rendent inacceptables les conclusions de la commission chargée d’enquêter sur l’assassinat du président Kennedy. Pour discréditer les détracteurs du rapport Warren, la CIA crée ex nihilo les termes péjoratifs de « complotiste » ou de « théorie du complot ». La propagande est en marche, elle dissout la vérité dans un narratif mensonger, prélude au consentement de masse. Complotiste devient une attaque personnelle, pour dissuader quiconque de se préoccuper des liens existants entre des événements politiques majeurs, tels que des assassinats, attentats, fraudes électorales, ou la corruption systémique de certains secteurs d’activité.

Voici cet ouvrage majeur traduit en français, avec une préface d’Ariane Bilheran et Jean-Dominique Michel qui actualise le livre à la lumière de la crise du Covid-19

• Pour acquérir le livre
• La préface d’Ariane Bilheran et Jean-Dominique Michel
• Vient de paraître : le dossier de Nexus AUX RACINES DE LA « THÉORIE DU COMPLOT »

Aux origines de la Théorie du complot

extraits choisis

Il y a quelque chose de très hypocrite chez ceux qui veulent remettre dans le droit chemin les personnes qui ne partagent pas leurs opinions. Sunstein et Vermeule disent que le discours des conspirationnistes doit être entravé, car il représente un danger. Mais qu’y a-t-il de plus dangereux que de croire qu’il est acceptable de se mêler des pensées d’autrui ? L’hypocrisie de Sunstein et Vermeule est à couper le souffle. Ils voudraient que le gouvernement conspire contre les citoyens qui émettent des soupçons sur les conspirations du gouvernement ; autrement dit, ils voudraient que le gouvernement fasse précisément ce que les citoyens n’ont pas le droit de dénoncer de la part de leur gouvernement. Comment des professeurs de droit d’Harvard peuvent-ils se retrouver pris au piège d’une telle logique orwellienne ? Il faut croire qu’il y a quelque chose de subversif/dérangeant dans l’idée d’une « Théorie du complot ».

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« Si je vous traite de complotiste, il importe peu que vous ayez effectivement affirmé l’existence d’une conspiration, ou que vous ayez simplement soulevé un sujet que je préférerais éviter… Je dénature le mécanisme de la relation, de sorte que ce soit vous, et non moi, qui deviez-vous justifier. Dans les faits, je vais même plus loin. En vous étiquetant « complotiste », je vous exclus stratégiquement de la sphère où le débat public, le débat et l’affrontement peuvent avoir lieu ».

Husting et Orr expliquent ensuite que l’accusation de « Théorie du complot » discrédite toute interprétation d’événements sociaux ou historiques spécifiques, « indépendamment de la qualité ou du nombre de preuves ». L’étiquette « complotiste » a cet effet de couper court et avec mépris à la discussion, parce que les théories de la conspiration sont désormais considérées comme de simples soupçons sans fondement ; jamais comme des déductions raisonnables, à partir de faits et de preuves, sur des sujets de la plus haute importance.

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Cette bizarrerie lexicale, pour évoquer l(es) assassinat(s) des Kennedy, reflète manifestement un effort inconscient de la part des journalistes, des politiciens et de millions d’américains ordinaires, pour éviter de penser aux deux assassinats conjointement ; alors même que les victimes sont reliées d’innombrables façons et qu’elles méritent mieux : elles méritent que l’on se souvienne d’eux comme des frères qui défendaient les mêmes valeurs et qui ont été terrassés par des forces, pour l’instant hors de notre compréhension. Cette prouesse habile, consistant à maintenir comme des faits singuliers et séparés les assassinats des Kennedy, pourrait être appelée « cloisonnement linguistique ». Car, en évitant l’usage du pluriel pour le terme « assassinat », nous avons inconsciemment séparé et cloisonné dans notre esprit, des événements sensiblement apparentés.

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Deux facteurs, au moins, nous dissuadent d’établir des liens quand il s’agit de la criminalité politique des élites. Le premier est le terme « Théorie du complot », qui s’applique aux crimes ayant des conséquences politiques majeures, mais pas aux autres crimes. La phrase Théorie-du-complot encourage le cloisonnement cognitif, parce que cette expression n’est pas censée s’appliquer à des crimes interdépendants. Dans le débat public américain, les crimes multiples, planifiés et commis par un seul et même groupe, sont généralement appelés « crime organisé » et non « complot ». Le terme « complot » est réservé aux conspirations qui visent un objectif criminel d’envergure et aux réseaux qui s’unissent pour atteindre ce but.

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Le deuxième facteur, qui nous empêche d’établir des liens entre les crimes politiques impliquant des élites politiques, est que la recherche de liens nécessite, au préalable, d’être suspicieux ; et que se défier des élites politiques est déjà une transgression des normes édictées par l’étiquette péjorative « Théorie du complot ». Nous répugnons à évoquer des événements, tels ces assassinats, comme étant liés de quelque manière que ce soit. Nos propos et nos constats habituels sur les assassinats, les élections litigieuses et les attaques terroristes le montrent.

Cette aversion est « apprise ». Les Américains savent que le fait d’exprimer des soupçons sur les élites politiques fera d’eux des objets d’hostilité et de dérision. Les gifles verbales varient, mais elles sont difficiles à contrer car elles manipulent notre raison.

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En pratique, le récit officiel des événements suspects répond aux « Théories du complot » par une « Théorie des coïncidences ».

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Si, en résumé, l’étiquette « Théorie du complot » met des œillères sur les représentations, cloisonne la pensée et est anti-américaine et irrationnelle, comment ce label en est-il arrivé à être si largement utilisé au départ ?

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L’étiquette « Théorie du complot » abolit, intentionnellement, le débat à propos du bon usage, voire même de la pertinence, du secret, de la surveillance des populations et des campagnes de propagande gouvernementales, dans la démocratie américaine.

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Des définitions biaisées

Malgré leur critique des « Théories du complot », comme détraquées et pernicieuses, les conspi-négationnistes ont été incapables de formuler une définition de cette notion qui permettrait à des observateurs de différencier, avec précision, les croyances raisonnables, des soupçons irrationnels de conspiration. Cette lacune induit des conséquences problématiques, car le terme « Théorie du complot » est devenu un mécanisme de contrôle social, une étiquette aux conséquences normatives imposées par la force. Elle met dans le même panier, ceux qui expriment des soupçons de crimes au plus haut niveau de l’état et les ennemis de la raison, du civisme et de la démocratie. Ceux qui osent spéculer sur d’éventuelles conspirations politiques sont ridiculisés. Ils peuvent perdre leur emploi et risquent d’être fichés par les agences gouvernementales à des fins de surveillance, voire de restriction de leurs déplacements.

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Ainsi, la qualification de « Théorie du complot », telle qu’elle est utilisée dans le débat public, ne dénigre pas la pensée ou l’analyse conspirationniste en général ; même si c’est ce que le terme suggère. La « Théorie du complot », au sens large, dénigre les enquêtes et les questionnements qui remettent en cause le récit officiel d’événements politiques suspects et dans lesquels des agents de l’Etat eux-mêmes pourraient être impliqués.

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Ceci est l’essence même de la suspicion de conspiration [appelée à tort « Théorie du complot »] : savoir reconstituer des mobiles cachés, à partir des conséquences convergentes d’actes isolés.

Cette logique n’est pas paranoïaque. C’est, au contraire, un effort louable de donner un sens aux événements politiques qui surviennent dans le contexte d’un pouvoir politique en déliquescence. Un gouvernement fondé sur une constitution devient rarement tyrannique du jour au lendemain. La liberté disparait, suite à une multitude de petits accrocs. Tout d’abord, un droit peut être bafoué pour un groupe de citoyens impopulaire. Ensuite, une exception peut être faite à un garde-fou constitutionnel mineur. Puis, un dissident peut être banni, ou emprisonné. La mise en péril des principes fondamentaux est dissimulée par leur violation à petite dose.

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Madison avertissait : si une dictature devait survenir, elle consisterait en une consolidation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire entre les mains d’un seul homme, ou d’un groupe d’individus.

Les Pères Fondateurs s’inquiétaient, en particulier, de l’éventuelle concentration du pouvoir exécutif, sous prétexte de menaces – prétendues ou réelles – envers la sécurité nationale. C’est pourquoi la Constitution comprend de nombreuses dispositions destinées à empêcher l’exécutif de mêler la nation à des conflits internationaux.

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L’Amérique a changé, après le 11 septembre 2001, parce qu’elle a intériorisé la croyance qui accompagne le virtok « 9/11 ». A savoir que nous sommes en état d’urgence. Mais une urgence dont on ne voit pas le bout. Nous ne sommes pas en guerre, au sens conventionnel du terme ; car l’adversaire n’est pas une autre nation. Nous ne sommes pas en état de guerre, nous sommes en état d’urgence. Ce qui représente une menace bien plus grande, pour notre démocratie, qu’un conflit ordinaire. Ce lien, entre 9/11 la date et « 9-1-1 » le numéro d’appel d’urgence, en semant l’idée que le 11 septembre 2001 a créé un état d’urgence, a transformé les attentats du 11 septembre en un événement aux proportions historiques, à l’échelle mondiale : le début d’un état d’urgence sans fin.

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Au cours des premières décennies de la guerre froide, les dirigeants du pays (peut-être influencés par les enseignements de Leo Strauss) décidèrent qu’ils savaient ce qui était le mieux pour l’Amérique ; et que le peuple était, de fait, un obstacle potentiel à la survie de la nation. Ces opinions antidémocratiques furent renforcées par l’influence de Karl Popper et du « mouvement comportementaliste » (cf. §4). Cette idéologie politique avait abandonné les vues et les méthodes de l’historien Charles Beard. Ce dernier avait enseigné, à une génération d’américains, à se méfier des élites qui ne servent que leur propre intérêt ; et à éradiquer les privilèges des classes supérieures, dans les lois et les institutions politiques (cf. §4). Les hommes qui avaient dirigé les États-Unis pendant la Deuxième Guerre mondial, voyaient John Kennedy comme une menace, pour la victoire militaire de la nation dans la Guerre Froide. Ils en étaient venus à croire qu’une attaque nucléaire surprise de l’Union soviétique était nécessaire pour obtenir cette victoire. Pour eux, Kennedy était, en effet, le porte-parole d’une nouvelle génération, mais une génération trop protégée, qui n’avait pas l’expérience de ce que sont des régimes totalitaires impitoyables.

Après le meurtre de JFK, d’autres crimes politiques furent commis par l’élite. Ils témoignent du fait que la criminalisation rampante, de la classe politique américaine, fut « libérée » par l’assassinat de JFK. Qu’il s’agisse de mentir, pour justifier la guerre au Vietnam ; des nombreux délits du Watergate ; de détourner des élections, en manipulant les affaires étrangères pendant les campagnes électorales présidentielles ; de harceler Daniel Ellsberg ; des projets d’assassinat du journaliste d’investigation Jack Anderson et du sénateur Ted Kennedy (même si ces derniers auraient finalement été annulés) ; de la tentative d’assassinat contre George Wallace, pendant la campagne présidentielle, qui l’a laissé infirme.

Naturellement, les soupçons parmi la population sont allés croissants ; et en revenaient toujours à Kennedy. Il fallait donc faire taire les questions sur sa mort, pour venir à bout des autres questionnements. C’est pourquoi les élites, en charge de la sécurité nationale américaine, lancèrent l’étiquette « Théorie du complot » et usèrent de propagande, pour élaborer des normes sociales qui ridiculisent le moindre doute sur les théories « du tireur isolé » et « de la balle magique » (qui sous-tendent le récit officiel du meurtre de JFK).

Puis vinrent les enquêtes sur le Watergate et l’Irangate ; la réouverture de l’enquête sur l’assassinat du président Kennedy ; les auditions de la commission Church, sur les assassinats de dirigeants étrangers par la CIA ; et les opérations intérieures, contre les mouvements citoyens de défense des droits civiques et les mouvements contre la guerre. Ces révélations rendirent crédible l’idée que des thèses, envisageant des conspirations, pouvaient être plus proches de la vérité, que les conclusions des commissions officielles. En réaction aux conclusions de ces enquêtes et d’autres enquêtes, le grand public est devenu de plus en plus sceptique et cynique, à l’égard des dirigeants haut-placés. Et les membres du gouvernement furent de plus en plus sur la défensive et préoccupés par ces soupçons de masse.

Néanmoins, la campagne de la CIA contre la « Théorie du complot », lancée en 1967, connut un succès retentissant. L’étiquette « Théorie du complot » finit par devenir la norme, dans la bonne société. Et tout commentaire, à propos d’indices de crimes, de la part de l’élite, quel qu’en soit le domaine, fut banni des médias. Mais les gens sont étranges. Ils peuvent être intimidés et réduits au silence. Mais leurs pensées refoulées parviennent à s’échapper, d’une manière ou d’une autre. Oh, juste un peu. Dans des lapsus, des blagues, des conversations pendant leur sommeil. Ainsi, à mesure que des thèses envisageant des conspirations étaient interdites dans la sphère publique, des tournures de phrases, issues de ces même thèses, entraient dans la sémantique du discours politique : « tireur isolé », « monticule enherbé », « balle magique », « candidat mandchou », « terrorisme sous faux-drapeau », « sortie sous condition », « agite le chien », « laisser-faire », « Iraqgate », « Plamegate », « Surprise d’octobre », etc (NdT : ces termes, relativement intraduisibles en français, proviennent de publications issues d’enquêtes indépendantes).

Ces événements comprenaient :

 les élections présidentielles litigieuses de 2000 et 2004 ;

 l’échec apparemment inexplicable de la défense nationale, le 11 septembre ;

 la révélation que le gouvernement disposait d’informations alarmantes sur ces attentats, avant le 11 septembre ;

 la preuve que l’anthrax, envoyé par la poste en octobre 2001, provenait d’une souche développée par l’armée américaine ;

 l’incapacité à localiser Oussama ben Laden pendant presqu’une décennie ;

 les photos de prisonniers torturés à Abu Ghraib, malgré les démentis officiels de pratique de la torture ;

 l’absence d’armes de destruction massive en Irak ;

 la révélation, en 2005, d’écoutes téléphoniques sans mandat, actives depuis le 11 septembre ;

 le passage de contrats de marchés publics, sans mise en concurrence, pour Halliburton et d’autres entrepreneurs politiquement liés au complexe militaire ;

 la publication des notes de service de Downing Street, prouvant l’existence d’un complot pour justifier l’invasion de l’Irak ;

 la publication des « notes de service à propos de la torture », rédigées par des avocats de l’administration Bush-Cheney.

Des questions furent également soulevées, à propos des réponses minables apportées par le gouvernement : aux dégâts causés par l’ouragan Katrina ; à la crise financière de 2008 avec ses plans de renflouement ; et à la catastrophe pétrolière provoquée par Bristish Petroleum, dans le golfe du Mexique.

***

Toutefois, la CIA pourrait bien avoir mis au point des techniques qui empêchent de remarquer les « Crimes d’État contre la Démocratie » en série et les liens entre ces crimes. Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses, en mettant un terme à la capacité citoyenne à tirer des leçons de l’expérience [et des expériences répétées, en particulier). L’immense réussite de l’étiquette « Théorie du complot », pour empêcher le public de percevoir les crimes politiques de l’élite (détaillé tout au long de cet ouvrage), provient d’un programme de propagande (décrit dans la Dépêche de la CIA 1035-960) conçu il y a près de 55 ans ! Si la CIA a continué de s’armer de concepts langagiers, de virtoks, de phrases d’accroche, etc et les a expérimentés ; si l’agence a appris à multiplier les sites Internet, à infiltrer les forums de discussion en ligne, à automatiser la surveillance et la perturbation des communautés virtuelles ; si elle a continué à apprendre et expérimenter dans ce domaine, ses capacités actuelles sont, sans aucun doute, beaucoup plus avancées qu’elles ne l’étaient en 1967.

***

Les progrès de la CIA, en matière de manipulation cognitive, ne peuvent être évalués avec certitude. Mais toutes ces avancées prendraient probablement une même forme basique : perturber les mécanismes de la pensée rationnelle et de l’autorégulation des propos et de l’argumentation. L’étiquette « Théorie du complot » empêche le raisonnement naturel, de personnes témoins d’une série anormalement longue d’événements fortuits ; qu’ils soient bons ou mauvais. Si nous voyons un mari perdre ses femmes en série, la suite de divers accidents, nous nous interrogerons, naturellement, sur l’éventualité de crimes en série. L’étiquette « Théorie du complot » n’essaie pas d’induire un nouveau schéma de pensée. Elle tente simplement d’interférer (et parvient à le faire) avec un processus logique, qui se déroulerait naturellement si cet artifice ne l’en empêchait pas. À cet égard, le choix des mots, utilisés par Sunstein et Vermeule à propos de « l’infiltration cognitive » et de « perturbation des groupes et des réseaux relayant la théorie du complot », est préoccupant.

source : Anthropo Logiques

Source : reseauinternational

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