Macron verrouille encore un peu plus les institutions avec la nomination imminente de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel. Un choix qui ne doit rien au hasard : Ferrand est un fidèle parmi les fidèles, un pilier de la Macronie, mais aussi une figure entachée par l’affaire des Mutuelles de Bretagne. Après Laurent Fabius, impliqué dans le scandale du sang contaminé, c’est un autre homme au passé judiciaire trouble qui s’apprête à prendre la tête de l’organe censé garantir la Constitution.
Cette nomination illustre parfaitement la stratégie du pouvoir en place : placer ses hommes aux postes-clés pour verrouiller tout contre-pouvoir. Ferrand a été un acteur central du premier quinquennat, œuvrant dans l’ombre pour consolider le régime. Son implantation en Bretagne, carrefour d’influences et de réseaux puissants, n’a rien d’anodin. C’est aussi le fief de Xavier Niel, gendre de Bernard Arnault, dont les médias assurent un contrôle strict de l’opinion publique.
Le Conseil constitutionnel devient ainsi un outil au service d’un système où l’élite politique et économique se protège elle-même. Avec Ferrand à sa tête, toute alternance politique en 2027 pourrait être entravée sous couvert de « défense de la démocratie ». Un comble, quand on constate que cette démocratie est déjà sous emprise.
Le vote du 19 février sera un test pour les parlementaires : feront-ils barrage à cette mainmise ou se soumettront-ils à la machine macronienne ? Une chose est sûre : les dés semblent déjà pipés, et la démocratie n’a jamais été aussi fragile.
Nicolas Stoquer vous attend nombreux, comme d’habitude, pour décortiquer ce sujet en direct sur Géopolitique Profonde.