Aujourd’hui, quand on achète une bouteille d’eau en plastique, quand on tape une recherche sur internet, quand on achète un vêtement… on plante un arbre ! La belle idée que des entreprises ont eue : plus on consomme plus on aide la nature ! Cette pirouette semble produire son effet sur les consciences qui ont besoin de se rassurer sans changer les habitudes.
L’argument de cette mode repose sur la compensation : plutôt que de revoir la base de leur activité polluante, nombre d’entreprises préfèrent continuer à polluer mais en “compensant”, s’octroyant ainsi une image verte.
Plusieurs études ont montré les effets pervers de cette démarche et son inefficacité : nous ne parviendront pas à planter suffisamment d’arbres pour compenser nos émissions de gaz à effets de serre principalement causés par l’extraction, la transformation, le transport et l’usage des énergies fossiles (nécessaires à la fabrication de ces produits que ces entreprises nous vendent). Pour que ces plantations compensent uniquement en terme de gaz à effets de serre, il faudrait que les plantations remplacent les écosystèmes naturels, un scénario catastrophe pour les équilibres du vivant. Ces arbres mettraient des millions d’année à devenir charbon, et lorsqu’ils seront brûlés ou décomposés, ils relâcheront du carbone dans l’atmostphère, créant ainsi l’effet inverse escompté.