Ces violentes séquestrations à domicile sont devenues le phénomène criminogène marquant dans la capitale, alors que les « simples » cambriolages baissent. L’appât du gain n’attire plus seulement les malfaiteurs endurcis, mais aussi de petits voyous recrutés sur les réseaux sociaux.
On croyait que c’était le genre d’agression ultraviolente qui n’arrivait qu’aux stars aux poches pleines, aux influenceurs qui étalent leur richesse ou aux voyous qui cachent de grosses sommes chez eux. En réalité, le home jacking, cette séquestration à domicile pour commettre un vol, concerne dorénavant tout le monde. Ou du moins tous ceux susceptibles d’avoir des objets de valeur chez eux.
Le phénomène explose en Île-de-France. Rien qu’à Paris intra-muros, 135 séquestrations ont été signalées à tous les services de police entre janvier et mai de cette année. Sur la même période en 2023, on en comptabilisait 102. Soit une explosion de plus de 32 %. « Et encore, l’augmentation était encore plus marquée les mois précédents », analyse un haut fonctionnaire de la préfecture de police.
