L’insurrection n’est ni un luxe, ni une folie : c’est un droit fondamental, reconnu dès 1789, au même titre que la liberté ou la propriété. Lorsque l’État trahit sa mission et devient un appareil de domination, chaque citoyen a non seulement le droit, mais le devoir de résister. L’article 35 de la Déclaration de 1793 le dit clairement : quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection devient le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Ce devoir ne suppose pas une unanimité fictive du peuple. Il suffit qu’une partie du corps social soit opprimée pour légitimer la révolte. Les Gilets Jaunes ont incarné cette conscience politique que d’autres avaient perdu : une résistance populaire contre une machine étatique devenue étrangère à la volonté générale.
Mais une forme insidieuse d’oppression a émergé : le coup d’État judiciaire. Le procès de Marine Le Pen n’est pas un simple fait divers politique. Il incarne une dérive grave : la transformation de la justice en outil de persécution idéologique. Le juge n’arbitre plus, il gouverne. Derrière la façade démocratique, se cache une mécanique d’élimination des opposants par la procédure. Un autoritarisme en toge noire remplace peu à peu la légitimité populaire.
Face à cette confiscation du pouvoir, l’histoire européenne nous rappelle une vérité oubliée : résister à la tyrannie n’est pas une option, c’est une nécessité. Le tyrannicide, défendu par les Grecs, repris par les penseurs médiévaux, légitimé par la Révolution française, s’inscrit dans une tradition où l’acte de rébellion devient fondateur. Ce ne sont pas les insurgés qui menacent la paix : ce sont les tyrans qui détruisent la justice.
Aujourd’hui, la tyrannie ne porte plus de couronne. Elle se cache dans les textes de loi, les codes de procédure, les injonctions numériques. Face à elle, seule une insurrection — intellectuelle, politique, populaire — peut redonner souffle à la démocratie réelle.
Ce n’est pas une radicalité : c’est un rappel essentiel. Une démocratie qui interdit la contestation devient un simulacre. Et un peuple qui oublie qu’il peut se lever finit toujours par s’agenouiller.
Quand l’État vous accuse pour mieux vous faire taire, il ne reste qu’un choix : résister — comme le rappelle avec force Marine Le Pen face au système. Retrouvez Paul-Marie Coûteaux et Sylvain Baron sur GPTV avec Nicolas Stoquer !